ça fait longtemps maintenant ! (elia)

Elia venait de me sourire gentiment avant de lâcher en rigolant Y a plus compliqué je t'assure. Je souriais en retour, je me doutais bien qu'il y avait plus compliqué, mais j'ai l'impression que mon histoire avec Priape ne serait jamais simple, depuis le lycée, c'est compliqué de toute manière. Un jour, converses aux pieds, cheveux attachés, et sac rouge sur le dos, j'avais croisé un jeune homme... il était plutôt beau-gosse, et surtout on était dans le même délire, on rigolait de tout et de rien... on se racontait tout, nos amours, nos secrets... puis il y a eu Valentin, on était soudés, mais un jour je suis tombée amoureuse de ce garçon que j'avais rencontré lorsque je portais mes converses trouées, et ce garçon, c'était Priape. Mais ce garçon c'était aussi un coureur de jupons et je le savais bien puisqu'il me disait tout, ce garçon c'est aussi celui qui m'a rejeté, que j'ai rejeté, insulté, détesté. Mais aujourd'hui, ce n'est plus garçon, c'est l'homme que j'aime. Je reprenais mes esprits et répondais à Elia. Ouais j'me doute, mais bon un jour j'aimerais que ça devienne simple, plus de sept ans que ça dure cette histoire ! dis-je en rigolant. Mes pensées amoureuses venaient d'être troublée par la pensée que mon Priape souffrait de la mort de son frère... Elia semblait désolé, j'aurais voulu lui dire que même moi, sa petite amie, je ne savais pas quoi faire. Il vit ça comment ? faut je passe le voir, mais c'est délicat, je veux pas planter plus le couteau et en même temps je sais que rien n'effacera sa peine. Elle dit juste, rien ne peut effacer cela, et je sais de quoi je parle, même après dix ans, la mort de mes parents est toujours compliquée à gérer, émotionnellement car les souvenirs restent malgré tout. Il essaye de surmonter tout ça, comme il peut, mais il s'éloigne de tout le monde, j'essaye d'être là pour lui tu sais, j'essaye vraiment, mais je pense qu'il a besoin d'espace et je veux pas l'étouffer... il faut bien jauger l'aide que je vais lui apporter et pourtant je ne sais pas si j'y arrive. Même si ça doit pas être une bonne période faut pas le laisser, il a le plus besoin de toi là je pense. J'connaissais Priape par coeur, vraiment, mais je savais toujours pas comment m'y prendre avec lui, parce que je l'aimais, et que j'voulais pas qu'il souffre même si je ne pouvais pas l'empêcher. Il a besoin de soutien oui, je pense que ça lui ferait plaisir que tu l'appelles, ou que tu passes le voir, vraiment, il sait qu'il n'est pas tout seul dans cette épreuve... mais c'est toujours bien de le voir, savoir n'est pas suffisant parfois. J'avais l'estomac retourné, rien que de penser à tout ça, j'avais envie de pleurer, quand il souffrait, il m'embarquait dans sa souffrance, et je lui en voulais pour ça, parce qu'il me mettait à distance mais ça changeait rien, je souffrais quand même.

Ouais j'me doute, mais bon un jour j'aimerais que ça devienne simple, plus de sept ans que ça dure cette histoire ! Arf oui quand même, sept ans c'était beaucoup mais s'ils avaient autant traversé pour réussir à être ensemble c'était un bon signe d'un côté, comme quoi ils pouvaient encore traversés des tas de chose sans être séparés. Oui j'étais optimiste, je l'étais beaucoup pour les autres mais un peu moins pour moi, un peu comme tout le monde sauf que généralement y a du vrai quand je suis optimiste sinon j'arrive à voir le faux. Puis on parla de lui, de Priape et ce qu'il devait affronter en ce moment même. Il essaye de surmonter tout ça, comme il peut, mais il s'éloigne de tout le monde, j'essaye d'être là pour lui tu sais, j'essaye vraiment, mais je pense qu'il a besoin d'espace et je veux pas l'étouffer... il faut bien jauger l'aide que je vais lui apporter et pourtant je ne sais pas si j'y arrive. Je comprenais, c'était le plus horrible ça, vouloir être là pour une personne, la soutenir mais aussi ne pas trop en faire pour pas l'irriter, que la personne nous trouve trop collante, qu'on l’étouffe et c'est pas facile. On a plus de facilité à être là à fond pour la personne plutôt que la laisser souffler. Lui seul peut te le dire, hésite pas à lui demander ce qu'il a besoin et vraiment besoin, s'il veut de l'air ou que tu sois là, car c'est pas facile pour lui comme pour toi. Quand je disais qu'il dit vraiment ce qu'il veut c'est genre pas dire je veux que tu me lâches alors qu'au fond il veut qu'elle reste près de lui, ce genre de chose si on le dit pas la personne peut pas le savoir et on peut pas la punir pour quelque chose qu'elle n'a pas fait car on lui a dit le contraire. Il a besoin de soutien oui, je pense que ça lui ferait plaisir que tu l'appelles, ou que tu passes le voir, vraiment, il sait qu'il n'est pas tout seul dans cette épreuve... mais c'est toujours bien de le voir, savoir n'est pas suffisant parfois. Je hochais la tête, savoir que la personne est là c'est bien mais le voir c'est mieux et en effet après cette discussion il faudrait que je l'appelle, que je lui demande qu'on se voit ou que je lui fasse la surprise mais fallait que je le vois, même juste pour lui changer les idées le temps d'une après midi ça serait déjà ça. Oui je l’appellerais pour lui demander une aprèm pour moi et si toi tu as besoin hésite pas. Je pris un stylo qu'elle avait ainsi qu'un bout de feuille où j'écrivis mon numéro. Si tu veux parler, passer une bonne journée, une soirée entre filles, n'importe, sert toi en. Qu'elle hésite pas surtout, si je lui donnais c'est qu'elle devait s'en servir.


CREDIT TO KAIJI FROM ILH

Il commençait à y avoir un petit vent, léger, mes j'enfilais un gilet histoire de ne pas finir tel un glaçon. De plus, parler de Priape me faisait froid dans le dos, je pensais à notre relation... à notre distance et je me sentais mal de tout ça. J'avais eu l'espoir que notre relation devienne... simple, juste simple. Mais il faut voir l'évidence : c'est impossible, une relation simple n'existe pas, à moins qu'il n'y est pas de sentiments sur la table, et encore. Je regardais Elia avec un air compatissant, j'avais une étrange confiance en elle... elle m'apaisait par ses paroles perspicaces et rassurantes quelque part, je souriais. Lui seul peut te le dire, hésite pas à lui demander ce qu'il a besoin et vraiment besoin, s'il veut de l'air ou que tu sois là, car c'est pas facile pour lui comme pour toi. me disait-elle. Oui, je devais lui parler, mais comment aborder le sujet? J'suis perdue avec Priape, parce que je sais pas ce qu'il pense, jamais, j'arrive pas à lire en lui. Je suis aveugle, on dit que l'amour rend aveugle non? C'est bête à dire, mais je pense que c'est vrai. On arrive pas à lire en l'autre, parce que tout est troublé. Il ne voudrait pas me blesser... je ne sais pas s'il me dirait la vérité, et puis, j'ai pas envie de l'embêter... parce que je sais que si je vais le voir, je vais m'énerver quelque part, parce que... hein parce que quoi? J'le connais un peu, il voudra rien dire, enfin, rien montrer. Il sera évasif, et me dira ce que je veux entendre, pour ne pas me perdre. Il m'aime, et je sais qu'il croit en nous, mais avec tout ça... j'sais pas quoi penser. Je l'aime comme une folle, et je serais prête à beaucoup de choses pour lui... mais, pour l'instant, je dois savoir ce que je veux vraiment au fond de moi, si je suis prête à... je ne sais pas, à être dans une relation. Je ne veux pas le quitter, mais je ne veux pas continuer comme ça... je ne savais pas quoi penser, encore une fois lorsque Priape entrait en jeu. Je sais même pas pourquoi, je suis blessée aussi tu vois, car ça me touche toute cette histoire dis-je dans un soupir. Elle allait me prendre pour une folle, c'était sûr. Oui je l'appellerais pour lui demander une aprèm pour moi et si toi tu as besoin hésite pas. Je souriais de nouveau, elle était vraiment gentille, elle me donnait son numéro et je prenais le papier. Merci beaucoup, vraiment, je te connais pas trop mais tu as l'air d'être quelqu'un de bien, je manquerais pas de t'appeler ! J'allais pas tarder, il commençait à être tard, mais j'étais contente d'avoir eu la chance de revoir la brunette, même si j'avais dû parler de Priape... quelque part ça faisait du bien, de parler. Tout le monde a besoin d'exprimer ce qu'il ressent, et une personne extérieure et parfois le meilleur moyen.

Il ne voudrait pas me blesser... je ne sais pas s'il me dirait la vérité, et puis, j'ai pas envie de l'embêter... parce que je sais que si je vais le voir, je vais m'énerver quelque part, parce que... hein parce que. Oui si elle s'énervait ça arrangerait pas la situation, mais ça la rongeait quand même, le mieux était de parler avec Priape mais pas elle, pas qu'elle le fasse, que quelqu'un d'autre essaye de le pousser un peu plus vers elle et je comptais bien lui donner ce coup de main. Oui t'énervais arrangera pas les choses, peut être que quelqu'un d'autre devrait lui parler, je peux dans une discussion essayé de lui en glisser deux trois mots ? Je lui demandais son accord car après tout c'était son couple et je voulais pas me mêler de ce qui me regarde pas, je voulais pas mettre plus la pagaille ou qu'elle n'apprécie pas mon aide le prenant mal. Je préférais être certaine qu'elle serait d'accord avec mon idée. J'étais une entremetteuse pas une fouteuse de merde. Je sais même pas pourquoi, je suis blessée aussi tu vois, car ça me touche toute cette histoire. Je hochais la tête, bien sûr que ça la touchait, ça concernait son petit ami, celui qu'elle aime et le voir ainsi ne pouvait que la toucher sauf si elle s'en fichait royalement de lui. Elle devait se sentir impuissante et ça devait la rendre folle rien que ça, je pouvais comprendre. Tu l'aimes c'est pour ça. Y avait pas d'autres raisons au fait que ça la touchait aussi. & je lui avais donné mon numéro pour si elle avait besoin de parler, de se changer les idées, n'importe quoi. Ou si elle voulait juste garder le contact. Merci beaucoup, vraiment, je te connais pas trop mais tu as l'air d'être quelqu'un de bien, je manquerais pas de t'appeler ! Je lui fis un sourire, elle aussi avait l'air d'une chouette fille, priape avait fait un bon choix et j'espérais que ça aille mieux entre eux. Toi aussi et c'est normal, hésite pas à t'en servir surtout. Je me levais alors de la table, le temps avait bien passé avec nos blabla et il allait falloir que je la quitte tout comme elle avait autre chose à faire surement.


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Oui t'énervais arrangera pas les choses, peut être que quelqu'un d'autre devrait lui parler, je peux dans une discussion essayé de lui en glisser deux trois mots ? me disait Elia. Franchement, au point où j'en étais avec Priape, je pensais accepter l'aide d'Elia. Je ne savais vraiment pas quoi faire pour qu'il s'ouvre à moi... mais est-ce qu'il entendrait ce que lui Elia pourrait lui dire? J'en doute. Il doit trouver le moyen de faire ça tout seul... c'est l'unique moyen pour qu'il réussisse à s'en sortir, à mettre sa peine de côté. Je suis déjà passée par là lorsque j'ai perdu mes deux parents, je sais ce que sais, et dieu ce que c'est difficile... surtout lorsqu'on est plus un enfant. Cela peut sembler paradoxal, mais j'avais 13 ans, j'étais innocente avant qu'ils meurent, alors on arrive mieux à s'en remettre... parce que quand on est un enfant, on arrive plus à voir l'avenir... pas à oublier, mais disons, penser à autre chose. Il doit trouver son chemin... mais peut-être que l'aide d'Elia, ou du moins ses paroles, pourront l'aider, je n'ai plus rien à perdre. Oui, d'accord, merci... mais ne le brusque pas... je sais que tu le feras pas, mais je pense juste que si tu sens qu'il est sur la défensive ou quoi, ne pousses pas, ça ne servirait à rien... dis-je en souriant. Elle était si gentille avec moi. Je l'aime tellement si tu savais dis-je dans un soupir. Cela fait si longtemps que je l'aime, j'ai l'impression que cela fait une éternité... et pourtant seulement aujourd'hui nous sommes en couple, et tout va mal, ironique non? Penser à tout ça me faisait souffrir et je préférais mettre mon cerveau en mode veille pour ne pas me gâcher la fin de la journée, je comptais bien voir Priape dans les prochains jours, qu'importe son avis, je le devais. Toi aussi et c'est normal, hésite pas à t'en servir surtout. Je la regardais, toujours avec ce petit sourire, maintenant plein de tristesse mais toujours là. Pour toi, c'est normal... mais les gens comme toi, si gentils... c'est rare ! Instinctivement sans trop savoir pourquoi, je la prenais légèrement dans mes bras. Je suis désolée Elia mais je dois te laisser, en tout cas j'étais vraiment contente de te voir.