Le mariage avait été splendide. Snow était heureuse et c'était ça le principale. Alors que tous le monde était debout, applaudissant les mariés encore et encore, la jeune femme sentait le regard lourd d'Andy dans son dos. Soupirant grandement, elle espérait juste qu'il la laisse tranquille pour l'instant. Elle n'avait pas envie de l'entendre lui faire des reproches bien qu'elle soit heureuse de cette démarche. C'était assez contradictoire en y réfléchissant. Elle voulait qu'il lui parle, mais d'un autre côté qu'il la laisse tranquille.  Alors que tous le monde regardait les mariés entrer dans la salle, la jeune femme profitait de l'agitation du moment en attrapant le chapeau d'une femme à côté d'elle, pour s'éclipser le plus discrètement possible. C'était gamin, n'est ce pas ? Cependant, elle ne se sentait pas encore prête, peut être parce qu'une horrible nausée venait aussi de s'emparer d'elle. Courant presque dans le petit parc voisin, tout en manquant de tomber. Herbes mouilles, terre molle et talons ce n'était pas la meilleure association qui existe. Fort heureusement, ce n'était que passager. Son regard vagabondait sur la fête derrière elle, elle pouvait encore entendre la musique, les rires et quelques paroles de ceux qui crier. Soupirant doucement, la Russe se posait sur une balançoire en se laissant doucement bercer par le rythme tranquille qu'elle avait prit. Kenny n'était même pas là , quoi que le dernier mariage auquel ils avaient assistés tous les deux ça s'était plutôt mal passé. Regardant cette nouvelle bague qui ornait son doigts, elle ne savait pas quoi penser. Tout s'embrouillait dans son esprit tandis que dès l'aube, elle devrait prendre l'avion pour rejoindre son fiancé qui avait accessoirement oublié qu'ils étaient ensemble, qu'il l'avait demandé en mariage et qu'ils allaient être parents - GREAT , LUCKY GIRL.

J'avais exaucé le souhait d'Anya, par respect pour Snow, en me taisant durant toute la cérémonie, essayant au passage de ne pas trop penser pour pouvoir profiter quand même du mariage de mon amie, même s'il me laissait un peu perplexe. Elle avait un grand sourire, était heureuse et j'pouvais pas rester insensible à ça... Je profitai un peu, mais dès lors que mon regard se reposa sur Anastasiya, entouré de personnages qui parlaient et riaient fort, je sus que c'était le moment pour moi d'aller la voir et enfin lui parler. Je fermai les yeux une seconde et me prit une nouvelle coupe de champagne pour le coup, j'en aurais bien besoin. Une fois que j'eus fini la coupe, je pris la même direction qu'Anya, pour finalement la retrouver assise et les yeux fermés, bercée par la balançoire sur laquelle elle était assise, elle ne m'avait probablement pas encore remarqué. Je retins ma respiration un instant, la fixant sans rien dire avant de m'approcher discrètement, m'asseyant sur la balançoire à côté de la sienne. Anya... j'voudrais seulement que tu m'écoutes. Y a même pas à parler si t'en as pas envie, juste m'écouter, comprendre que c'que j'vais dire ça vient du cœur. Je pinçai les lèvres en repensant aux paroles qu'Alexander m'avaient dites, mais les chassai bien rapidement de ma tête ; j'allais pas me gonfler, j'allais certainement pas laisser tomber. Si c'était vrai, elle n'aurait qu'à me le dire elle-même... et encore ? J'tenais tellement à elle que même si elle me demandait de l'abandonner, je serais probablement pas capable de le faire totalement.

L'air était frais et c'était une bénédiction pour elle en cet instant. Se laissant tout doucement bercer par la balançoire, tenant fermement les chaines sur les côtés, elle écoutait juste ce qui se déroulait autour d'elle. C'était le calme plat et c'était tellement apaisant qu'elle aurait pu rester ici, sur cette balançoire, dans ce petit parc en bordure de forêt des heures et des heures. Actuellement sa vie était des plus compliqué, c'était comme si elle n'avait pas encore pu prendre une bouffée d'air, se prenant tasse après tasse, les vagues ne lui laissaient aucun répit peut être bien qu'elle en sortirait encore plus forte, pour l'instant, ce n'était pourtant pas l'impression qu'elle avait. La voix d'Andy, venait percer ce silence qu'en cet instant elle chérissait tant. Doucement, la Russe ouvrait les yeux sans pour autant tourner son visage vers l'anglais.  Juste dis moi pourquoi je devrais t'écouter Andy ?! Vas'y je t'écouterais jusqu'à l'aube s'il le faut, voilà ce que son coeur était en train de lui crier à contrario de ses lèvres, qui le repoussaient tranquillement. C'était peut être idiot en effet, mais il la connaissait, il savait parfaitement comment elle fonctionnait, Andy, était le seul homme à la connaître par coeur et peut être bien, qu'il la connaissait mieux que ce qu'elle ne se connaissait elle même. Faisant tourner son pied au sol, elle ne savait que faire. Se lever et partir ou rester là, à attendre ce qu'il avait à lui dire ... bien entendu, se fut pour la dernière option qu'elle optait bien rapidement. Quand bien même leur dispute, Andy resterait l'homme pour qui elle déplacerait des montagnes.

Anya n'avait pas bronché, pourtant je n'avais pas besoin de la voir bouger, ni même de voir ses yeux pour me douter qu'elle devait être partagée entre l'envie de me sauter dans les bras et celle de me foutre un coup de boule pour que je la laisse en paix. Malheureusement pour elle, le coup de tête ne m'aurait probablement même pas arrêté, peut-être même que j'lui aurais demandé de m'en mettre un deuxième. Masochiste ? Pas vraiment. J'me doutais simplement qu'elle avait besoin d'extérioriser et si me frapper avait pu l'aider, ok. J'étais capable de souffrir pour elle, me jeter sur elle quand une bombe explose pour essayer de la protéger, rouler comme un fou sur la route pour aller la voir à l'hôpital, traverser l'Amérique entière pour la retrouver à Cambridge quand j'sais qu'elle est pas bien. Il faudrait plus que l'espace et le temps pour m'empêcher de la retrouver, finalement. J'esquissai un léger sourire à sa question, appuyant à mon tour ma tête contre la chaîne de la balançoire en étendant les jambes. Parce que je t'aime, je sais qu'tu m'aimes aussi et que je suis pas là pour te prendre la tête. Je pinçai les lèvres et après avoir fixé longuement le sol, je relevai les yeux vers Anya qui ne bougeait toujours pas. Ça va comme raison ? Parce que... au besoin, j'peux en trouver d'autre. Rajouter qu'j'ai besoin de ma meilleure amie autant qu'elle de moi, par exemple. Y avait tellement d'raisons pour que j'revienne vers elle, et de toute manière, aussi gros puisse être nos clashs, aussi froids puissent être nos regards, même les gens autour de nous savaient qu'on finirait par se reparler.

Le fait qu'il soit là, auprès d'elle lui faisait plaisir. Certes sa fierté était comblée, mais son coeur l'était d'avantage, c'était comme un rayon de soleil qui venait chasser tous ces nuages qui s'étaient accumulés au dessus de sa tête, il avait toujours était cette lumière, cette étoile qui la guidait à travers les chemins obscurs qu'elle pouvait prendre, mais ça, elle ne voulait pas qu'il le sache car ça serait lui donner bien trop d'importance rapidement. Il avait du chemin à faire pour regagner son amitié, du moins en apparence, car il ne l'avait jamais réellement perdue, quand bien même, l'idée que cette situation soit peut être la meilleure l'avait traversé. Elle ne supportait pas le voir s'autodétruire, il voyait peut être la vie en rose ces derniers jours, mais du jour au lendemain, ses journées deviendraient noir. Oui, une femme ne peut pas se contenter de cette situation bien longtemps, chacune d'elles allaient vouloir plus à un moment donné et il finirait par les perdre toutes les deux. Ses paroles eurent le don de la faire sourire intérieurement, il avait tout compris, elle l'aimait bien sur et jamais elle ne cesserait de le faire. C'était son âme soeur après tout, son coup de foudre sur cette terre. Pourtant, sa fierté, sa douce fierté en avait décidé autrement. Il était claire qu'elle allait encore le faire ramer un peu, elle avait bien trop souffert de cette " rupture " . Approchant doucement son visage de l'oreille d'Andy, elle laissa un instant un silence s'imposer avant de parler Tu m'as l'air bien trop sûre de toi ... et petite info supplémentaire, tu me prends la tête éloignant doucement son visage du sien, la jeune femme souriait, un petit sourire malin et arrogant avant de ne se remettre à se balancer tranquillement faisant comme s'il n'était pas là avant de lâcher Cependant, t'as aiguisé ma curiosité, je t'écoute ... t'as d'autre raison ?

J'avais pensé qu'c'était pour le mieux aussi, certaine fois. J'm'étais consolé la plupart du temps en me disant qu'on avait besoin de prendre de la distance tous les deux, mais j'devais bien me rendre à l'évidence, finalement : la distance était loin de m'être bénéfique. J'voulais être avec elle encore et toujours, ça me manquait le matin de ne plus la voir siroter son verre de jus de pomme en ouvrant la porte de ma chambre, de ne plus l'entendre jouer au violon en souvenir de Keanu, de lui passer mon téléphone parce que j'étais nul à chier à Candy crush... Tant de petites choses auxquelles je ne faisais pas particulièrement attention avant mais qui aujourd'hui faisaient un vide en moi maintenant que ces habitudes n'étaient plus là. Je regardais pensivement la fête à plusieurs mètres de nous en écoutant Anya murmurer à mon oreille que j'étais sûr de moi et que j'lui prenais pourtant déjà la tête, avant de me dire que j'avais piqué sa curiosité quand même. J'esquissai un léger sourire, toujours sans la regarder à mon tour. Comme si mon regard pouvait la salir pour le moment, tant que je ne lui avais pas présenté mes excuses. Quelle fierté. Et qu'est-ce que j'vais écraser la mienne, la réduire à l'état de boulette de papier et la jeter au loin, rien que pour ma Anya. J'tenais à te dire que j'étais désolé... Je sais qu'j'ai chié à plusieurs niveaux. J'te parle souvent mal dernièrement et tu mérites pas ça. Puis le pire c'est que foncièrement t'as rien fait de mal... je sais que tu veux juste mon bonheur, qu'avec ma situation actuelle je le trouverai certainement pas sur le long terme et que tu te préoccupes de moi. Je pinçai les lèvres, cherchant les mots en baissant les yeux, me balançant doucement sur ma balançoire. J'ai mis du temps à revenir parce que j'essayais de me convaincre qu'on avait besoin de prendre un peu de distance tous les deux... Ces derniers temps on a énormément parlé de nos problèmes et on a oublié de passer de vrais bons moments ensemble. Haussant les épaules, je repris. Mais bon. Tu me manques, plus le temps passe et plus je regrette et puis... On a pas mal perdu de gens cette année, dis-je en me mordant la lèvre, fixant mes pieds et le coeur battant. S'il devait arriver quelque chose à l'un de nous deux, j'veux pas avoir le regret qu'on en ait pas profité tant qu'on le pouvait à cause de simples désaccords sur nos choix amoureux.

Andy venait de mettre un doigt sur sa réaction. Sa fierté. Oui, il est vrai qu'elle prenait pas mal de place dans sa vie que se soit en amitié ou bien en amour. Elle n'arrivait pas souvent à la contrôler, c'était plus fort et qu'elle et c'est pourquoi, elle la laissait s'exprimer en tout temps. L'anglais n'avait même pas le courage de la regarder, chose qu'elle faisait très bien car elle n'avait rien à se reprocher. Tout ce qu'elle avait pu dire c'était ce qu'elle pensait et dans son intérêt qui plus. La dernière chose qu'elle voulait c'était qu'il souffre et la situation dans laquelle il était allait le faire souffrir, c'était certain. Jouant un peu de son sarcasme et de son arrogance, Andy commençait à lui dire ce qu'il avait sur le coeur. Rapidement, elle détournait le regard pour ne pas lui montrer que toutes ses paroles lui allaient en plein coeur. C'était comme un coup à chaque fois. Ce n'était pas souvent que McDougall mettait sa fierté de côté, d'ailleurs il ne le faisait jamais et là, là elle était clairement à sa porté de main, elle pouvait la toucher du bout des doigts avec un peu d'imagination. Ce sourire qui avait tant voulu transpercer ses lèvres tout à l'heure y était arrivé à présent. Au moins il reconnaissait ses tords, c'était déjà bien parce qu'il était certain qu'elle n'avait pas appréciée qu'il lui parle aussi mal alors que la seule chose qu'elle voulait c'était son bien. Soupirant légèrement sur ces dernières paroles, qui voulait clairement dire que lui n'approuvait pas qu'elle soit avec Kenny, la jeune femme s'arrêtait peu à peu de se balancer sur cette blanche en bois tenue par des chaines qu'on appelait plus communément balançoire. Devait-elle encore le faire langui ? Oui, elle en avait drôlement envie mais elle ne voulait pas trop tirer sur la corde aussi. Doucement, elle attrapait la main du jeune anglais pour la serrer doucement dans la sienne sans vraiment parler, elle était d'accord avec tout ce qu'il disait. Gâcher ces moments qu'ils pourraient partager tous les deux était d'une stupidité effarante, alors autant en profiter. Cette année il avait appris que la vie est courte, que la vie ne tiens qu'à un file et que du jour au lendemain tout pouvait s'arrêter. C'étai en soit une leçon de vie qu'on leur donner. Profiter du moment présent avec les personnes qu'on aime c'était finalement ça le plus important qu'importe ce qu'il se passe -enfinpastout- je t'avais déjà pardonné en fait, je voulais juste t'entendre me dire tout ça .. maintenant tu peux me pousser ? dit-elle en tournant son visage vers lui, avec ce même sourire qui se transformait rapidement en un petit rire argentin.

Une partie de moi m'disais... Ca ira, elle va pardonner. Mais malgré moi une deuxième partie doutait, quand même. Je pouvais pas m'empêcher de penser que peut-être, oui, ça avait pu être la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Mais j'croyais en notre amitié, je savais que malgré tout, même si elle ne parvenait pas à potentiellement me pardonner... Il y aurait toujours quelque chose, quelque part. Si j'avais une emmerde elle n'en resterait pas de marbre, et réciproquement. J'avais alors prononcé mon long monologue en regardant ailleurs, ravalant mon orgueil et dieu seul savait à quel point il pouvait être difficile d'avaler une fierté d'une telle taille. J'n'étais pas certain que j'aurais su le faire, pour quelqu'un d'autre. Anya resta silencieuse quelques secondes, avant de prendre ma main, alors que je relevais les yeux vers elle. Mon regard accrocha le sien tandis qu'un sourire se dessinait sur mes lèvres en l'entendant me dire qu'elle m'avait déjà pardonné et attendait seulement de m'entendre prononcer ces mots-là... avant de me demander que je pousse sa balançoire. Nope. Je peux pas. Je secouai doucement la tête et me levai de ma propre balançoire pour me placer derrière Anya, mais au lieu de la pousser, je me penchai et passai mes bras autour de ses épaules pour la serrer dans mes bras en enfouissant mon visage dans son cou. C'était maladroit de t'aborder en t'arrachant la coupe de champagne des mains. Bon et j'en terminais là pour le ravalage de fierté. Redressant doucement la tête, j'embrassai sa joue et le menton sur son épaule, je repris la parole. T'avais vraiment dit à Alexander que c'était mieux qu'on ne se parle plus ? Je relevai doucement les yeux vers elle. Au final, cette question en cachait d'autres, que je posais indirectement. Tu t'es vraiment confiée à lui ? Vous êtes proches ? J'l'aimais déjà pas avant, mais depuis qu'il m'avait foutu une droite, j'avais juste envie de le voir six pieds sous terre et ça m'embêterait de faire du mal à ma Anya au passage, pour le coup. Merde hein.

C'était peut être une bêtise de le pardonner aussi vite, de ne pas le faire autant courir que lui avait pu le faire par le passé, cependant, c'était dur d'avancer sans lui. Il était le seul qu'il lui restait et elle ne pouvait pas concevoir de louper des moments précieux en sa compagnie. Serrant doucement sa main dans la sienne, elle laissait son pouce faire quelques petits ronds sur le dos de sa main avant de la lâcher pour s'accrocher un peu plus aux chaînes de la balançoire suite à sa requête. Sa réponse la laissait un peu perplexe. Un sourcil arqué, le regard vers l'horizon, elle allait pour lui dire qu'il n'était pas bien placé pour lui refuser quoi que se soit avant de sentir ses bras l'entourer. Les traits de son visage s'apaisèrent rapidement. L'arrière de son crâne quant à lui se posait sur son épaule alors que ses mains se posaient sur celle d'Andy. Très, parce que la seule envie que j'avais c'était de te l'envoyer en plein visage dit-elle en haussant une épaule tout en tournant son visage vers celui d'Andy avait de lui déposer un baiser sur le front mais je crois qu'on a toujours était maladroit pour s'excuser, c'est pas vraiment dans notre nature . Évidemment que ça ne l'était pas, Andy & Anastasiya n'étaient pas des personnes qui oublis vite, qui s'excuse , non, bien au contraire, ils étaient manipulateur, fourbes, rancuniers, têtus mais jamais bien longtemps quand il s'agit l'un de l'autre. La question que l'anglais lui posait la déconcertée. Alexander se servait des confidences qu'elle avait pu lui faire contre elle. Se fut la déception la plus total. Elle qui commençait tout doucement à vraiment l'apprécier et quelques part à lui accorder un peu de sa confiance, il venait de tout gâcher. Oui, je le pensais vraiment tu sais... C'était la goutte qui fait déborder le vase. Je suis consciente que t'as pas une vie facile ces dernier temps, mais moi non plus, alors te coltiner ta mauvaise humeur, tes sarcasmes et ton ironie, très peu pour moi ... Je suis pas comme les autres, je suis pas une de ses filles que tu maltraites, tu devrais me traiter comme une princesse Andy et c'est pas ce que t'as fait ces derniers temps ... Alors oui je me suis rapproché de lui, comme toi tu t'es rapproché d'elle ... on vit la même chose et par moment ça fait du bien de pouvoir dire ce qu'on pense sans se faire remballer par son meilleur ami Oui, elle lui lançait encore quelques piques au visage par la même occasion, mais ça ne lui ferait certainement pas de mal.

Tu m'étonnes qu'elle avait envie de me foutre son verre de champagne en pleine face... Le pire c'était qu'elle aurait pu le faire et j'aurais pas lâché le morceau pour autant. Mais bon, j'aurais probablement été eeeeencore plus maladroit dans cette situation-là, et les réconciliations auraient peut-être pas si bien marché. Et puis vint la question d'Alexander. J'me demandais si elle se confiait vraiment à lui, et si oui, s'il avait vraiment utilisé ses confidences contre moi, si elle était au courant... Je pinçai les lèvres à sa réponse, la regardant sans broncher malgré les piques mal dissimulés qu'elle me lançait. Nan, j'allais pas m'dégonfler et déjà faire le chieur en lui disant de pas m'chercher comme elle le faisait. Je me contentai d'esquisser un sourire en me redressant. Te traiter comme une princesse, hein ? J'eus un léger rire en déposant un léger baiser sur ses cheveux -j'étais particulièrement câlin pour le coup, j'me comprenais pas trop non plus, sans doute le soulagement que ça s'arrange. Je sais pas trop... Tu vois, te traiter comme une princesse c'est un peu être comme un vassal pour toi et j'tiens pas à être une place en-dessous... Tu seras ma princesse si je suis ton prince. Marché conclu ? demandai-je en la lâchant doucement pour me tenir debout à côté d'elle et pouvoir mieux la regarder que si j'étais dans son dos, tenant la chaîne de la balançoire d'une main. J'avais l'intention de tuer Alexander pour c'qu'il m'a fait, mais puisque tu t'es rapprochée de lui j'vais l'épargner. Ce sera mon gage de bonne foi envers toi, voilà. Yerk. Cela dit j'promettais de pas le tuer seulement, pas de pas l'faire chier. Oh ouiii oh oui.