Caitlyn&Jared • Just you and me

La journée venait à peine de commencer et j'étais venue une heure avant mon premier cours pour me mettre dans le bain. Disons que j'avais envie d'être concentré et de préparer mon cours au calme car chez moi, il y a beaucoup trop de distraction et je ne peux donc pas me concentrer sur ce que j'ai à faire. C'est bête mais je sais parfaitement que je ne suis malheureusement pas le seul dans ce cas. Mais passons à mon arrivée dans la salle des professeurs. Je m'attendais à être seul vu l'heure mais non, en entrant, je reconnus immédiatement Caitlyn qui se trouvait être dos à moi. Je m'approcha d'elle avant de déposer un baiser sur sa joue. « Tu vas bien ? ». Je pus ensuite m'asseoir sur une chaise, près d'elle afin de continuer de discuter avec elle. Bon, j'avais trouvé une autre source de distraction ici aussi.

J'avais déposé Maria à la crèche avant de me rendre à l'université. J'aimais bien y être avant mes cours. Ca me permettait de rendre visite aux Cabot, de me mettre à jour dans mes cours ou d'être tout simplement au calme car à cette heure là, je savais que je ne trouverai personne dans la salle des professeurs. Enfin, c'était ce que je pensais jusqu'à ce que j'entende la porte s'ouvrir derrière moi. J'étais assise et je lisais un magazine et une voix masculine se fit entendre. Je cru la reconnaître et il déposa un baiser sur ma joue. Je souris en reconnaissant Jared. J'étais contente que se soit lui et pas une femme âgée et bavarde qui allait me donner un mal de crâne pas possible et puis, après ma conversation à l'hôpital avec Tyler, il fallait que je discute avec lui de certaines choses. Jay ! Oui très bien et toi ? Mon regard le suivit, il s'asseyait devant moi afin de m'écouter répondre à sa question.

Elle me disait que tout allait bien et pourtant, j'avais bien du mal à la croire. Ca ne faisait qu'un an que l'on se connaissait et pourtant, je connaissais déjà par coeur ses mimiques, sa façon d'être. Elle souriait tout le temps et ne pouvait pas s'empêcher de dire que tout allait bien, même quand ce n'était pas le cas. D'ailleurs, si elle allait si bien, elle n'aurait pas tenter de mettre fin à ses jours récemment. Je la regardais de la tête aux pieds, ne sachant pas quoi lui répondre sur le moment. Je me contentais de soupirer. Disons que d'un côté, j'étais assez en colère contre elle. Je ne représentais pas grand chose si elle n'avait pas prit la peine de me parler de tout ça et si elle continuait encore à nier l'évidence. « Ouais, c'est pour ça que tu m'as envoyé un sms d'adieu récemment ! ». C'était sortie tout seul, j'avais mis un temps afin de réfléchir à la meilleure façon de lui dire ça mais j'étais tellement en colère contre elle, à cause de ça que ma colère prit le dessus sur la raison.

Il n'avait pas répondu à ma question, il s'était contenté de me faire un surprenant rentre-dedans verbal. Si je m'attendais à ça de sa part ... Je ne pus m'empêcher de faire de gros yeux tant j'étais choquée. Je ne savais pas quoi lui répondre. En quelques sortes, il m'avait laissé sans voix. Je me mis à bégayer. Il n'avait pas tord sur ce coup là. J'avais agis égoïstement envers certaine personne et il en faisait partie, même si la personne principale était Maria. Bon ... ça va mieux si tu préfères ! A vrai dire, non, pas vraiment ! Ça n'allait pas mieux. Tyler venait de sortir du coma et après sa sortie de l'hôpital, il s'en était allé, une fois de plus et malheureusement, cette fois-ci c'était définitif. Mais je n'allai pas m'attarder la dessus. Ecoute Jay, je suis désolée d'avoir agis ainsi. J'étais vraiment mal à ce moment. Ce n'est pas dans mes habitudes de me comporter de cette façon et tu le sais ! Je n'allai pas non plus me mettre à genoux pour me faire pardonner mais je devais tout de même m'excuser auprès de lui.

« Bah non je le sais pas apparemment, vu ce que tu as voulu faire ! ». Je me montrais assez mauvais envers elle mais j'étais en quelques sortes blessé par ses précédents actes et ce n'est pas un simple désolé qui allait changer la donne. J'avais du mal à me faire à l'idée que j'avais failli perdre l'une de mes plus chères amies car oui il faut l'avouer, Carli et elle étaient mes seules véritables amies ici et encore, Carli s'était absentée quelques temps, elle était retournée auprès de sa soeur donc il ne me restait véritablement plus qu'elle à présent et me dire que j'avais failli me retrouver seul ici, c'était assez difficile à accepter. « C'est bien à contrecœur que j'accepte tes excuses ! ». Je trouvais beaucoup trop facile mais bon, j'acceptais quand même!

Il était peut-être temps que je lui parle à coeur ouvert, que je lui dise enfin ce qu'il représentait pour moi et de ma prise de conscience après l'hospitalisation de Tyler. Je posa ma main sur la sienne, tentant d'être la plus sincère possible qu'il croit à ce que j'allai lui dire, je comptais être véritablement sincère, après, on verra sa réaction. Je suis vraiment désolée ! J'ai agis égoïstement je m'en veux énormément. T'as toujours été présent pour moi quand j'en avais besoin et je t'en serai à jamais reconnaissante. La suite était assez dur à dire après ce que j'avais vécue récemment niveau sentiments, Je me suis récemment rendu compte que je ne courrais qu'après les mauvaises choses, les mauvaises personnes alors que la bonne se trouvait en face de moi et ce, depuis un an ... Je ne voulais pas aller plus loin, j’espérais qu'il comprendrait et terminerait ma phrase, positivement bien sûr.

Je me demandais ce qu'elle voulait dire par là, ce que tout cela signifiait. Est-ce que je comprenais bien ce qu'elle essayait de me dire ? Peut-être bien ou alors peut-être que je comprenais tout de travers mais je préférais me lancer, si je me couvrais de ridicule, tant pis, comme on dit, le ridicule ne tue pas. Je regardais sa main posée sur la mienne. « C'est qui cette personne ? ». J'avais tellement envie d'entendre le nom de cette personne, histoire que je ne me fasse pas trop de film s'il ne s'agissait pas de moi car après tout, il y avait peu, elle avait des sentiments pour Calvin, à moins qu'elle ne le compte justement parmi les mauvaises choses et les mauvaises personnes dont elle m'avait parlé.

Il faisait mine de ne pas comprendre. C'est vrai que je me confie et me sens proche de beaucoup de professeur ici. Je me demandais s'il faisait ça juste pour m'entendre dire son nom ou s'il ne savait réellement pas de qui je voulais parler. Monsieur Hudson, un professeur d'éco-droit ! Il voulait jouer alors je jouais également. Je posais ma main sur la sienne et je lui disais tout ce que je ressentais et il se demandait encore de qui je parlais ? Je savais parfaitement qu'il en faisait exprès alors j'entrais également dans son jeu. Tu vois de qui je veux parler ou pas ? Je lui fis un clin d'oeil, il voyait parfaitement de qui je parlais.

Après ce qu'elle m'avait dit je me doutais bien qu'elle parlait de moi mais j'avais tellement envie de l'entendre de sa bouche. Ce qu'elle fit mais, à sa façon, ne prononçant toujours pas mon prénom mais seulement mon nom de famille. Je souris tout en m'approchant d'elle. « Et si je te dis que ce cher M. Hudson craque pour toi depuis la première seconde où ses yeux se sont posés sur toi, depuis le jour où il a entendu ton rire pour le moins unique et depuis qu'il t'a prit dans ses bras pour te consoler ? ». On ne va pas se mentir, Caitlyn est une femme vraiment magnifique avec un caractère très fort et c'est tout ça chez elle qui me plaisait, depuis notre rencontre jusqu'à aujourd'hui. Je ne savais pas comment le lui dire avant, elle tombait toujours amoureuse des mauvaises personnes et moi j'étais là pour la consoler et je ne suis pas un profiteur pour aller l'embrasser alors qu'elle ne cherche qu'une oreille attentive et une épaule sur laquelle pleurer. Mais à présent, je pouvais lui faire part de mes sentiments. C'était pas trop tôt.

En entendant ses quelques mots, je redevins soudainement une jeune adolescente sous le charme. J'étais sans mots, limite timide, ne sachant pas quoi dire. En effet, je m'étais trompée durant de nombreux mois, ne courant qu'après les mauvais mecs alors que je pleurais chaque jour dans les bras de celui qui était sans doute le bon. J'approcha lentement mon visage du sien avant de déposer timidement un baiser sur ses lèvres. Je mis rapidement un terme à ce baiser, parlant d'une toute douce, Tu m'avais jamais dit tout ça ! Et je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi il ne l'avait pas fait. Quoique ... s'il l'avait fait avant, je n'y aurai sûrement pas prêter attention vu mon attirance pour les mauvaises personnes.