sandro&alys «titretropcool»

Je m'étais dirigée aussi vite que j'avais pu vers la sortie, ne faisant ni attention aux couples qui étaient en train de se pécho, ni aux bourrés, ni aux gens qui étaient en train de danser: je n'entendais même plus la musique limite. J'allais enfin sortir lorsque je sentis quelqu'un me prendre le bras pour m'arrêter. « Attends Alys ! » Je fis face à Sandro qui semblait totalement paniqué. Il voulait vraiment faire durer ce moment de gêne maximale? Sérieusement? J'allais sortir quelque chose comme "on a assez fait de dégât comme ça.." lorsqu'il prit la parole.« Je crois que je t'aime. Non, en fait, je ne le crois pas. J'en suis sûr.» OH PUTAIN DE BORDEL DE MERDE. C'était quoi le délire ce soir? Ca ressemblait vaguement à une blague tellement c'était..digne d'une série. Il me rattrapait et me disait maintenant qu'il m'aimait? Allooooo? C'était beaucoup pour une soirée là. Lui..m'aimait? Le mec qui se foutait tout le temps de ma gueule, le mec insupportable qui ne faisait que me critiquer derrière mon dos, il voulait vraiment me faire croire que je l'intéressais? Ca remettait tout en question, tout. Surtout qu'il avait vraiment l'air sincère. Est-ce que j'étais censée lui dire que moi aussi je l'aimais? Okay, on s'arrête deux secondes. Depuis quand je l'aime? Depuis le début, tu le sais meuf, me souffla une petite voix insupportable. Mes pensées étaient dans un foutoir pas possible, je savais qu'il fallait que je réponde à cette déclaration, mais quoi dire? Puis je vis son visage se décomposer peu à peu. « Oublie ce que je t'ai dit, oublie... Fais comme si tu n'avais rien entendu.» Est-ce qu'il se foutait de ma gueule? C'est obligé sinon vraiment je voyais pas ce qu'il foutait. Il venait de me dire qu'il était sur de m'aimer y'a quoi, deux minutes, et maintenant il s'était rendu compte que non? J'en avais presque les larmes aux yeux. Il avait pas le droit de faire ça. Pas avec ça, et pas de cette manière, c'était trop facile. « Ca t'arrive d'assumer ce que tu dis? Non mais je sais pas, tu viens me rattraper, tu me dis que tu m'aimes, non même que t'es sur de m'aimer, et après tu me dis qu'il faut que j'oublie? Non mais t'es sérieux? C'est quoi ces sentiments de merde là? Tu peux faire ça, ça marche pas comme ça. » J'étais trop énervée. Puis d'un autre coté j'étais clairement blessée. J'attendis quelques secondes avant de demander « Tu m'aimes ou pas? Et change pas d'avis là s'il te plait. »

Il se faisait crier dessus. Sandro se faisait bel et bien crier dessus par Alys, il n'y avait pas de doute. Sans se mentir, il l'avait mérité. Mais il ne s'attendait pas à cette réaction. Il aurait tout simplement cru qu'elle aurait mit ces paroles sur le compte de l'alcool, et serait partit par la suite sans même croire un seul de ses mots. En fait; ça l'aurait sûrement arrangé qu'elle puisse croire qu'il mentait.« Tu m'aimes ou pas? Et change pas d'avis là s'il te plait. » Il se sentait complètement pathétique et minable. Et Sandro était encore plus mal qu'au début, lorsqu'il était venu dans ce bar pour oublier Lia. Venir ici était définitivement pas une bonne idée. Sandro posa son regard sur elle. Lui mentir ou lui dire la vérité, telle était la question. Il flippait carrément. On pouvait clairement dire qu'il avait les chocottes. Ce genre de situation le mettait trop mal à l'aise. Enfin, c'était pas comme s'il avait l'habitude de vivre ce genre de situation, de toute manière. Bon. Une sorte de bombe avait explosé dans sa tête pour crée un bazar inimaginable. L'italien ne savait plus quoi faire, mais alors pas du tout. « Tu sais très bien que oui. » Il s'était déjà mis dans la merde, autant y rester. De toute façon, il n'aurait sûrement pas été capable de mentir, avec tout cet alcool ingurgité. Cette phrase était tout ce qu'il avait été capable de dire. Rien de plus. Et il lâcha son emprise sur son bras, comme pour la laisser partir enfin. Sandro n'avait pas envie d'entendre ses commentaires. Il n'avait pas envie de l'entendre se moquer de lui, ou de lui dire qu'elle ne ressentait rien pour lui. Il avait seulement envie qu'elle parte, désormais. Il s'était déjà montré assez pathétique pour ce soir, et se sentait déjà assez mal.