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Dunria ★ Comme au bon vieux temps ?

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Comme au bon vieux temps ?

La journée de cours touchait à sa fin, je commençais à rentrer chez les mathers jusqu'au moment où j'entendis deux étudiants parler du retour d'une professeur. Ça ne pouvait pas être elle ? Je restais à quelques centimètres d'eux pour écouter ce qu'ils se disaient. J'en croyais pas mes oreilles, mon ancienne professeur de droit était de retour. Ce n'était pas une prof comme une autre pour moi non, j'ai couché avec elle pendant deux ans. J'ai en quelque sorte détruit sa vie, même si je ne m'en vantais pas. Je devais voir ça de mes yeux, je devais me rendre dans son ancienne classe pour vérifier si les rumeurs sont vraies. En arrivant près de sa porte, je vis que cette dernière était déjà entre ouverte. Je poussais doucement la porte pour entrer, c'était vrai. Elle était assise sur son bureau, après presque un an. Je ne saurais expliquer ce que je ressentais, je ne suis jamais tombé amoureux d'elle, contrairement à elle. Je n'ai jamais ressenti de sentiment, juste une attirance vers elle, une envie de coucher avec elle, de boire et me défoncer la tête, de me pourrir la vie en sa présence et pourrir sa vie par la même occasion. C'était inexplicable. Je restais sur le pas de la porte, prenant la parole alors qu'elle ne m'avait pas encore aperçu. Les nouvelles sont donc fondées. Tu es de retour. C'était étrange, je ne sais pas si j'étais content de la voir ou pas.

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La reprise n'a pas été facile pour Daria. Vaincre le regard des élèves dans les couloirs, faire abstraction des moqueries et combattre les préjugés de ses collègues sur sa tentative de suicide, ce n'était pas simple pour la belle polonaise. Elle restait quand même confiante, elle ne voyait pas ce qui pourrait lui faire davantage mal. Jusqu'à ce qu'un jeune homme entre dans son bureau, pas n'importe quel jeune homme, Duncan. Il a détruit sa vie sans le vouloir, en couchant avec elle, en l’entraînant de nouveau dans la drogue mais surtout en ensorcelant avec son charme écossais. Elle n'a jamais oublié ce regard, le regard du mather, en fermant ses paupières elle réussissait encore à le sentir la toucher, elle s'en voulait terriblement, comme si Duncan lui avait tout autant manqué que son défunt mari. Rapidement le regard de Daria se braqua sur ses fiches, elle ne voulait pas croiser le regard de celui qui fut son amant pendant deux ans, de celui qui a détruit sa vie mais qu'elle ne peut cesser d'éprouver une chose étrange pour lui. Va t'en. Disait-elle d'une voix sec et tremblotante en tentant d'éviter le regard de l'écossais.

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C'est vrai que je n'ai pas été la meilleure personne pour elle, que je n'ai pas fait les meilleures choses pour son bien. Mais qu'est-ce qu'elle me reproche au juste ? D'être physiquement attiré par elle ? Je ne l'ai jamais forcé à faire quoi que ce soit. Je ne suis pas coupable de la mort de son mari ou du placement de ses enfants. Juste coupable de lui offrir du bien, même si au fond on se fait tous les deux autant mal. En entrant dans son bureau je ne m'attendais pas à ce qu'elle me saute dans les bras, mais je voyais qu'elle fuyait mon regard en me demandant de partir. J'entrais pour de bon dans sa salle de classe, prenant soin de fermer la porte correctement derrière moi. Je m'avançais ensuite doucement vers la table du premier rang pour prendre la chaise et la placer devant son bureau, m'asseyant face à elle, mon sourire en coin. Moi aussi je suis content de te revoir. Disais-je l'air un peu moqueur. Je restais cloîtré devant elle, sans la lâcher du regard même si ses yeux fuyaient les miens. Une chose étrange nous attirait l'un vers l'autre, pour moi c'était son corps, elle était vraiment sexy pour une femme qui a dix ans de plus que moi, c'était juste ça mais aussi avoir quelqu'un avec qui me détruire. Avec qui fumer et me droguer jusqu'à pas d'heures pour oublier l’attirance que j’éprouvais pour Lily. Je n'ai jamais eu de sentiment pour Daria, juste une attirance et une sorte d'envie de souffrir ensemble. Je t'ai manqué? Disais-je sans lâcher mon sourire en coin sur mon visage.

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Daria avait de l'expérience dans la vie, elle avait tout de même 34 ans, mais face à ce jeunot de 21 ans à peine, elle n'arrivait pas à garder son sang-froid, à rester impassible. Duncan rendait la professeur en droit complètement folle dans tous les sens du terme. Il avait offert tellement de sensation à la jeune femme dans sa vie, il lui a offert du risque, une présence même si pour lui ce n'était que du sexe, mais aussi un mal dans son coeur qu'elle n'a jamais réussi à vaincre. Pourtant il était tellement plus jeune qu'elle, mais elle n'arrivait pas à se défaire de son charme, de son côté mauvais garçon qui rendait probablement une seconde jeunesse à la polonaise. Duncan s'exclama en disant qu'il était lui aussi content de la revoir, elle n'en croyait pas un mot, elle non plus ne savait pas si elle était heureuse de revoir Duncan. Il était celui qui l'avait détruite, mais aussi celui pour qui elle ressentait quelque chose d'inexplicable. Elle ne répondit pas à cela, préférant l'ignorer même si c'était difficile, elle restait clouée sur ses fiches. Elle entendit le jeune homme fermer la porte, en entendant cela son coeur se mit à battre d'autant plus vite jusqu'à ce que Duncan prenne une chaise pour s'asseoir devant le bureau de la professeur en droit. Une question sortit de la bouche du Mather, est-ce qu'il avait manqué à Daria ? Malheureusement oui, mais elle ne voulait pas l'admettre. Elle resta dans ses fiches même si elle faisant semblant de lire en parlant à Duncan de manière tremblotante. Nous n'avons plus de raison de nous revoir, je vais demander à ne pas t'avoir dans ma classe cette année. Je te le répète une dernière fois Duncan, va-t'en. Fit-elle, ses mains commençaient même à trembler à cause du trop d'émotions, blessé par la présence de Duncan, mais tout aussi attiré, étrange.

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J'étais face à Daria, oui je ne la vouvoyais pas, j'ai couché pendant deux ans avec elle, j'étais son fantasme, son envie. Alors pourquoi est-ce que j'irais jusqu'à la vouvoyer ? Ça ne m'amusait pas de la blesser, de lui faire du mal, mais je ne sais pas pourquoi, je m'y sentais obliger. Il n'y avait qu'avec elle que je pouvais souffrir, que j'arrivais à partager ma peine et ma douleur sans même un mot. C'est inexplicable. Je détruisais Daria, j'en suis conscient, mais elle ne m'a jamais rejeté pour autant, je ne l'ai jamais obligé à faire quoi que ce soit avec moi. J'aurais pu ne pas venir vers elle, l'ignorer, mais je savais très bien qu'elle aurait fini par venir me voir d'elle-même, je lui ai rendu service en venant dans sa salle de cours. En étant assis devant elle je la fixais avec un sourire en coin, elle refusait de lever son regard vers moi, jusqu'à ce qu'elle prenne enfin la peine de me parler, je voyais sa main trembler, sa voix était tout aussi faible. Elle m'expliqua qu'elle prendrait les devants pour ne pas m'avoir dans sa classe, elle irait dire quoi ? Qu'elle ne voulait pas d'un élève car elle a couché avec lui pendant deux ans ? Elle perdrait rapidement sa place. Elle bluffait et d'une façon ou d'une autre, elle ne pourra jamais se défaire de moi. Je suis sa drogue. Peut-être, mais tu sais aussi bien que moi que tu es incapable de te passer de moi. En disant cela j'espérais bien la faire réagir, qu'elle s'énerve un bon coup. En me collant contre le dossier de ma chaise, je plaçais mes mains dans ma poche en lui demandant d'une voix presque innocente. Tu fais quoi ce soir ? Craquera t-elle aussi tôt ? Je ne sais pas, est-ce que je l'espérais ? Oui, pourtant ça ne m'amusait pas de la blesser davantage.

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Daria avait bien du mal à rester impassible devant Duncan, il rendait la jeune femme tellement folle, dingue mais à la fois elle en avait besoin. Durant tous ces mois loin d'Harvard elle n'a cessé de penser à son défunt mari, mais tout autant à Duncan. Elle s'en voulait terriblement de cela, surtout qu'il était en quelque sorte le coupable de sa descente en enfer, il est celui qui lui a redonné goût à la drogue, celui avec qui elle a couché pendant deux ans en trompant son mari, celui à cause de qui ce dernier était venu à Harvard le jour de l'attentat et donc celui qui est coupable du placement de ses enfants. Du moins c'est comme ça qu'elle voyait les choses. Elle tremblait en entendant la voix de celui qu'elle a aimé secrètement, un amour qui n'allait que dans un seul et unique sens. Elle ne pouvait pas se passer de Duncan, surtout pas en ce moment. Elle espérait croiser son chemin le plus tard possible, malheureusement elle s'était trompée, puisqu'il est présent en ce moment même devant elle. Ça l'énervait d'entendre le jeune homme si sûr de lui, pourtant il avait totalement raison sur toute la ligne. Daria essayait de se calmer, de ne plus trembler en soufflant doucement, mais c'était presque impossible. Tu n'es rien pour moi Duncan, tu as juste détruit ma vie. Je ne reviendrai plus jamais vers toi. Elle mentait et le savait parfaitement. Mais le coup de grâce fut quand l'écossais lui demanda ce qu'elle faisait ce soir. Elle posa doucement ses fiches, toujours en évitant le regard de Duncan et la voix de plus en plus faible, presque en le suppliant. Non Duncan, s'il te plaît. Fit-elle d'une voix basse et faible.

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Je n'avais pas de remords, mais j'en étais pas non plus fier. Je n'irais jamais me vanter d'être celui qui a cocufié la prof de droit aussi sexy soit-elle. Je n'irais pas non plus me vanter d'être plus ou moins coupable de sa descente en enfer, mais je n'irais pas non plus pleurer sur mon sort. Peut-être parce que j'avais l'habitude de passer pour un enfoiré, ou peut-être parce qu'avec elle j'en avais besoin. Comme si nous étions sans cesse obligés de nous faire mal, elle savait très bien que je ne serais jamais amoureux d'elle, je ne ressentais aucune once d'amour pour Daria, mais seulement une attirance physique et un besoin étrange d'être à ses côtés par moments, mais rien de plus. Elle resta sur sa chaise avec ses fiches, m'avouant que je n'étais rien pour elle, qu'elle ne reviendra jamais vers moi. C'était une évidence pour nous deux, nous savions pertinemment qu'elle n'arriverait jamais à se passer de moi. C'est toi qui es venu vers moi au départ, je ne t'ai jamais forcé à boire, à fumer ou à sniffer quoi que ce soit. Et surtout, je ne t'ai jamais forcé à coucher avec moi Daria. Lui disais-je le plus calmement du monde. Je passais ensuite mes mains dans mes poches en lui demandant ce qu'elle faisait ce soir, comme seule réponse elle posa ses fiches et me suppliait presque d'arrêter. Toujours dans la même position avec mes mains dans mes poches, je pris la parole le plus calmement possible. Mes collocs ne sont pas là ce soir, on sera tranquille si tu passes vers minuit dans ma chambre. J'aurais deux trois trucs à fumer si tu veux. La question n'était pas de savoir si elle allait craquer, mais quand elle craquerait.

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Elle finirait tôt ou tard par craquer, que ce soit par rapport à la drogue ou tout simplement Duncan. Il avait ce charme étrange qui attirait Daria vers lui sans le moindre effort, détruisant encore plus la professeur en droit. C'était son premier jour depuis son retour et elle ne sentait déjà mal, bien trop mal à cause de lui. Elle avait même lâché ses fiches tellement elle n'en pouvait plus, trop d'émotions à la fois, elle n'arrivait pas à gérer tout ça. C'est vrai que Duncan n'a jamais forcé la polonaise à faire quoique ce soit, il n'a jamais forcé Daria à se droguer, à fumer et encore moins à coucher avec lui. C'était presque lui sa drogue, elle n'arrivait pas à s'en passer. Je sais et justement, tu ne m'as pas repoussé non plus, tu m'as enfoncé la tête sous l'eau. Aujourd'hui je n'ai plus rien Duncan, plus de mari, plus d'enfants, plus de famille, rien ! Disait-elle complètement tremblotante, elle commençait enfin à regarder l'écossais, ses yeux viraient aux rouges, elle se retenait de craquer et ce n'était pas facile à cause de son ancien amant. La tentation de le rejoindre dans sa chambre fut très forte, elle ne voulait pas craquer. Je ne viendrai pas, je ne veux plus te voir. Va t'en Duncan, ne reviens plus. Le meilleur moyen pour elle de ne pas craquer et tomber dans son vice, c'était de s'éloigner le plus possible du jeune homme, même si ça ne sera pas facile pour elle.

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Je n'ai jamais repoussé Daria par le passé, je l'admets, mais qui aurait repoussé une femme de plus de dix ans vôtre aînée vraiment bien gaulée ? Elle était réellement attirante, aucun homme n'aurait refusé une telle opportunité, qu'elle soit mariée ou non. Elle n'avait pas tout perdu, j'étais encore là, même si je l'enfonçais plus qu'autre chose, elle aussi m'enfonçait dans les ténèbres les plus obscurs, je me droguais comme jamais avec elle, je me tuais presque à petit feu. J'étais encore assis sur ma chaise, les mains dans les poches en parlant cette fois-ci de manière plutôt sérieuse. Est-ce que tu voulais vraiment que je te repousse ? Je me levais doucement de ma chaise pour me diriger vers la porte, est-ce que j'allais partir ? Bien sûr que non, je tournais doucement la serrure pour fermer la porte à clef, fallait mieux pas être pris en flagrant délit, surtout pour elle. Je me retournais une nouvelle fois vers elle tout en marchant vers son bureau, je m'étais assis dessus, sur l'angle juste à côté d'elle, avant de la regarder en souriant comme j'en ai l'habitude. On est pas non plus obligé d'attendre ce soir. Je sortais alors un joint de la poche arrière de mon jean, je n'allais pas non plus la forcer, je savais très bien qu'elle le ferait d'elle-même. Je commençais alors à l'allumer sans lâcher Daria du regard.

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Être amoureuse d'un homme qui ne vous aime pas et qui vous détruit jour après jour, c'était ce que Daria vivait avec la présence de Duncan. Il était coupable de tous ses malheurs, mais n'arrivait pas à se défaire de lui. Une question fit poser par le jeune homme, voulait-elle vraiment qu'il la repousse. En regardant Duncan au fond des yeux, la réponse de Daria fit sans retour avec un ton bien triste et torturé. Non. Nier ne servirait à rien, Duncan le savait tout aussi bien que la professeur en droit. Elle ne lâchait plus son ancien amant des yeux, comme si elle était une nouvelle fois envoûtée par le jeune homme. Il commençait ensuite à se lever de sa chaise, au fond d'elle, le voir partir ne lui fit aucun bien, mais au moins elle souffrirait moins. Sauf qu'il n'est pas parti. Le jeune homme a seulement fermé la porte à clefs avant de se diriger vers la jeune femme, en lui disant qu'ils n'étaient pas obligés d'attendre ce soir. Les yeux de Daria étaient faibles, elle ne pouvait plus défaire son regard du jeune homme qui l'attire tellement, tout en lui faisant horriblement mal. Elle ne pouvait plus se retenir et une question s'échappa de sa bouche. Tu m'as aimé ? Elle savait que la réponse serait non, mais elle avait besoin de l'entendre, besoin d'en être certaine même si ce simple mot ne changera rien à sa douleur et ne fera que l'amplifier. Elle regardait Duncan assit sur l'angle de sa table avec un joint dans les mains, la tentation était grande, mais elle ne devait pas craquer.

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