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Nous sommes là, face à face. Mathers contre Eliots, pour ce qui s’annonce une rude bataille, mais je ne nie pas que je me plais à faire ce genre de choses. Je suis tout simplement fière de ma confrérie et tout autant fière d’être différente de ces personnes. Entre un homme qui fait dormir son enfant dans un endroit si indigne et les deux grandes brunes qui se câlinent presque ouvertement, je ne peux m’empêcher d’être satisfaite de le pourrir la vie. Ou au moins leur matinée. Mais il semblerait que celle que je devine être la petite amie d’Andy ne soit pas aussi ravie de me voir si proche de lui. Et alors qu’elle pourrait sans doute tourner les talons et s’avouer vaincu, elle s’approche de moi, et m’arrose d’eau. En un temps record, je suis trempée, de la tête au pied et je mordille ma lèvre inférieure pour ne pas lui sauter dessus et l’agresser sur place. Pourtant, je sais que c’est ce qu’elle attend et alors, je reste le plus calme possible bien que mes traits se durcissent. Et ce calme olympien revient rapidement lorsqu’Andy prend ma défense et que je devine qu’elle finira par se mordre les doigts de ce geste. Et cela ne prend que quelques secondes puisque son très cher Eliot tente d’essuyer les gouttes qui ruissellent sur mon visage. Ses paroles me font sourire, et je vois là une façon de me venger subtilement de cette Briony dont le prénom simplement m’évoque de la haine. « On pourra peut-être réitérer ce petit jeu dans l’intimité une fois sortis d’ici. » Je n’en pense pas un mot, même si Andy est particulièrement séduisant et que je ne dirai pas non à me lancer avec lui dans un petit jeu de séduction, sa situation amoureuse est déjà bien assez compliquée. Je lui lance un sourire plein de sous-entendus et l’écoute remettre à sa place la bande de Mathers dont nous venons d’écourter la nuit. Je ris à sa dernière intervention avant de glisser ma main long du bras du vice-président Eliot. « Pourrais-tu me prêter ton tee-shirt ? Je n’ai pas vraiment envie qu’elle me reluque maintenant que mes vêtements trempées me colle à la peau… »
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