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Hurricane & Reed
« Je suis vraiment heureuse, là maintenant à cet instant. La lumière qui éclaire ton visage, ce petit souffle de vent qui entre par les fenêtres et peu m’importe si je vis encore 10 000 moments comme celui là, s’il y a que celui là parce que, ça revient au même. Oui, rien que ça, cet instant là maintenant m’appartient. »
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Comment voulait-il que je vis ? Voulait-il que j’accepte la souffrance au point de devoir me donner la mort pour être libérée ? J’avais été lâche une fois et je ne pouvais plus l’être. J’avais été lâche avec lui et je ne devais plus, je n’avais plus le droit de l’être parce que ce serait trahir une fois de plus la promesse que je m’étais faites qui était de ne plus fuir. Je n’avais jamais voulu partir, et je ne savais pas comment lui dire que je n’avais jamais voulu partir, mais que je me sentais tellement mal que je n’arrivais plus à vivre à ses côtés, je m’en voulais de l’avoir plongé dans cet état végétatif, et bon nombre de fois même après mon départ, j’avais voulu être à sa place. J’en rêvais parfois la nuit. Je revoyais la scène, je ressentais encore la douleur quand je ne l’avais plus vu dans mon champ de vision et quand j’avais entendu les médecins qui avait prononcé leur diagnostic. J’avais hurlé et bon nombre de fois j’entendais ce cri, mon cri qui avait brisé la nuit noire New-Yorkaise. Qu’est-ce que j’avais pu être conne. Je l’étais toujours, mais je me calmais. Je me calmais pour mon fils. Il était celui qui me gardait en vie, celui qui me réconfortait la nuit quand mes cauchemars me réveillaient et que je me levais pour aller dans sa chambre pour lui prendre sa petite main dans la mienne. Quand il dormait il ressemblait tellement à Reed. Ce même visage apaisé, ce même petit sourire en coin qui avait réussi à me faire craquer quand j’étais plus jeune. J’étais naïve, j’avais cru que la vie allait être magnifique, mais non. La vie était une vraie garce. Peut-être avait-il fallu que je ne vienne pas au monde.
Ne pas sentir son cœur battre, avoir l’impression qu’il était anesthésié. C’était ce que je ressentais. Depuis la dernière fois que je l’avais vu à la maison. Je n’avais jamais pensé que notre relation puisse revenir aux goûts du jour. Mais là je l’espérais. J’avais toujours prévu finir ma vie seule avec mon fils parce que je ne souhaitais pas que si je me remettais avec un homme, il dénigre mon fils. Mon fils était tout ce qui me restait de Reed. Et je ne voulais pas qu’il soit malheureux, qu’il se sente mal à cause d’un nouveau compagnon. Je préférais mourir seule que mourir sans mon fils. Il était toute ma vie, le seul pour qui je pourrais tout faire. Il avait mon caractère et au fond je ne voulais pas qu'il soit naïf comme moi, il ne serait pas sorti de l’auberge avec les rapaces qui avaient pris place sur la terre. Les gens étaient méchants, fourbes et salauds. C’était à cause de cela que j’étais parti de chez moi il y a quatorze ans de cela. Parce que ma mère était tombée sur un pauvre connard qui ne pensait qu’a lui, qu’a son bonheur et qu’il ne s’occupait de moi ni de mon frère. J’en avais eu assez de devoir me débrouiller par moi-même alors j’étais partie étudier à New York. Et dans un sens, je le remerciais parce que sinon je n’aurais pas rencontré Reed, et il était en quelques sortes celui qui avait réussi à me faire m’acclimater à la vie New-Yorkaise, celui qui m’avait tenu la tête hors de l’eau. Je lui devais tellement de choses que je n’arriverais jamais à le lui rendre moi-même, je n’étais pas assez forte pour le faire, je n’avais pas la force d’esprit qu’il avait pour pouvoir lui rendre, pour pouvoir lui donner tout ce qu’il avait réussi à m’apporter durant nos années de passion.
« Personne ne part nulle part. On ne va pas encore se fuir l’un et l’autre, si ? Quelque part, le fait que tu aies fui m’a soulagé. Je ne supportais plus d’être dépendant de toi. Mon humeur dépendait de toi. J’ai vite déchanté quand j’me suis rendu compte que ton absence avait enlevé tout sourire de mon visage. Plus jamais je n’ai souri, avant de rencontrer ton merveilleux petit garçon. » C’était la solution de facilité. Partir. Partir pour ne plus souffrir, pour ne plus le faire souffrir, pour ne plus lui imposer ma présence qui semblait être telle la présence d’un parasite dans sa vie. Je ne voulais plus qu’il ait affaire à moi, je voulais qu’il soit heureux sans moi. Je voulais qu’il reprenne une vie normale sans penser à moi. Et dans l’optique des choses c’est moi qui devais partir. Pas lui. Mais il n’avait pas oublié notre relation, alors si je partais encore une fois, je serais une lâche. Peut-être qu’au fond j’étais cela. Une putain de lâche qui ne savait pas comment retenir l’homme qu’elle aimait. Lâche, stupide, enfantine. Voilà ce que j’étais. « Tu n’as vraiment pas oublié notre relation … Je ne parviens pas à me dire, que c’était de ma faute… Mais moi non plus, je n’ai pas oublié notre relation, j’y pense chaque nuit quand mes heures de sommeil sont remplacées par des heures de somnolence insoutenable… J’ai besoin de toi… Besoin de toi dans ma vie… » Je me faisais presque pitié. J’avais pitié de moi. Parce que j’en venais quasiment à le supplier de revenir et je détestais cela. Supplier les gens. Je ne voulais pas de leur pitié. Je n’en avais pas besoin. « Moi non plus je n’ai rien oublié… Moi non plus… » Mes lèvres sur les siennes, me faisaient rappeler le bonheur qui était présent dans mon esprit lorsque nous étions heureux, et c’était cela que le bonheur attendait, que nos deux corps soient enfin en symbiose, pour éclater. Pour revenir en force dans ma vie, dans nos vies. Lorsqu’il se recula, je sentis une fois de plus mon cœur se serrait. « Putain. Tu fais chier Hurri, merde. » Je sentais les larmes me montaient une fois de plus aux yeux, et j’essuyais rageusement celle qui venait de couler tandis qu’il prenait mon fils dans ses bras. Tendant les bras vers le petit, je me ravisais, m’asseyant une fois de plus sur un banc pour réfléchir. « Pourquoi t’as fait ça sérieux ? On ne pouvait pas juste parler avant de précipiter les choses encore une fois ? Putain de merde ! Fait chier ! » Il sortait de ses gonds et je pouvais lire la détresse dans les yeux de mon fils alors que son poing venait de s’écraser dans le mur qui jouxtait mon visage ce qui me fit sursauter. Cox commençant à pleurer, je me levais avant d’être devancer par l’homme qui semblait être l’homme de ma vie. « Merde. » Je le regardais prendre le petit dans ses bras, pour lui faire des bisous dans son cou ce qui le calma quelque peu. « Désolé Cox, désolé… Tu m’en veux ? » Je voyais mon enfant qui fixait Reed avant de lui faire un petit bisou sur sa joue. Tremblante de peur, je récupérais mon fils de ses bras. Mon cœur se serrant, je berçais mon fils. « Ecoute, je sais que tu m’en veux, j’le sais. Mais putain tu crois que c’est facile pour moi ? Tu crois que j’m’en suis pas voulu d’être partie ce jour-là ? Tu crois que … Tu crois que j’m’en suis pas voulue d’avoir pris la voiture ? Tu crois que … que j’ai pas souffert quand on m’a dit que j’avais perdu NOTRE ENFANT ? TU CROIS QUE JE VIS NORMALEMENT ? C’EST FAUX REED. C’EST FAUX. PARCE QUE J’M’EN VEUX, J’POURRAIS CREVER TELLEMENT J’M’EN VEUX. » Reculant, je posais mon fils parterre, pour prendre sa petite main afin d’aller récupérer ses affaires dans le bureau de la secrétaire. Les larmes coulaient à flot désormais, et je voulais qu’il me retienne, je voulais qu’on s’explique. Même si ça allait être compliqué. J’avais quasiment vidé mon sac, il savait tout ce que je ressentais mais ce n’était pas assez. Même si je voulais, je ne pourrais pas oublier ce que je ressentais pour lui.
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