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Hurricane & Reed

« Je suis vraiment heureuse, là maintenant à cet instant. La lumière qui éclaire ton visage, ce petit souffle de vent qui entre par les fenêtres et peu m’importe si je vis encore 10 000 moments comme celui là, s’il y a que celui là parce que, ça revient au même. Oui, rien que ça, cet instant là maintenant m’appartient. »



Je ne pouvais pas en croire mes yeux, pourquoi est-ce qu’il fallait que cela m’arrive aujourd’hui ? J’avais l’impression que Dieu ou je ne sais qui se vengeait du malheur que j’avais pu procurer à Reed pendant mes années d’absence. Reed. Nous nous croisions furtivement dans les couloirs et je n’avais jamais réussi à lui toucher deux mots de la conversation que nous avions eu chez moi, parce que j’avais peur. J’étais apeurée chaque jour de ma misérable existence. Quoi qu’il en soit, je n’arrivais pas à croire que la crèche était fermée aujourd’hui, je n’avais pas été prévenue la veille et je n’avais personne pour garder Cox qui était dans mes bras, je pestais contre moi-même, de ne pas avoir pris de nourrice. Je n'étais pas vraiment dans mon assiette depuis quelques jours, depuis que Reed était parti de chez moi après m’avoir embrassé comme nous nous embrassions quand nous étions jeunes, après qu’il soit parti après avoir ravivé la passion, les sentiments que j’éprouvais pour lui. Oui je l’aimais, et je n’en avais jamais été aussi sûre qu’aujourd’hui. Tenant fermement mon fils dans mes bras, je redéposais toutes ses affaires sur la banquette avant de le réinstaller dans son siège-auto. Heureusement qu’il n’était pas malade encore, parce que là j’aurais bien été obligée de ne pas aller à l’université pour pouvoir m’en occuper. Je pouvais tout faire pour mon fils, parce qu’il était pour le moment la plus belle chose que j’avais dans ma vie. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que Reed reviendrait un jour ou l’autre, je m’imaginais qu’il reviendrait, même si cela était bien compliqué pour le moment. Grimpant dans ma voiture, je fixais le cadran et me rendait compte que j’étais légèrement en retard. Fuck. Quand tous les malheurs du monde s’abattent sur vous, vous ne pouvez qu’essayer de garder la tête hors de l’eau.

Cox était heureux de voir l’université qui pointait le bout de son nez devant lui. Il savait qu’il allait être gardé par Julia et qu’il allait être choyé comme un petit roi. Ce n’était pas la première fois qu’il était gardé par la vieille dame du secrétariat. Et a chaque fois, il ne voulait plus partir. Je souriais, le voyant tellement heureux. Faisant le tour des voitures du parking, je ne remarquais pas la voiture de Reed, et je soupirais de soulagement, il n’allait pas me voir avec mon fils. Je n’étais pas encore prête à lui présenter l’enfant qui avait hérité de son deuxième prénom, pour moi c’était beaucoup trop tôt. Calant son sac à langer sur le bras, je souriais en embrassant sa joue. « Tu es heureux hein ? » Il me regardait avec ce regard brillant de joie qui me faisait craquer. « ‘Ox ! » Je plissais les yeux, je ne comprenais pas vraiment ce qu’il venait de dire. « Quoi ? » « ‘Ox ! » Mon fils savait dire son prénom, il savait dire comment il s’appelait. Souriant niaisement, j’avançais dans le long couloir qui menait au secrétariat, toute trace d’énervement venait subitement de s’effacer, il pouvait me faire oublier ma tristesse, ma colère en une seconde. Faisant signe à Julia, j’entrais dans le bureau, en un sourire confus. « Julia ? Ça m’embête de te demander cela, mais est-ce que tu pourrais garder Cox le temps de mes deux heures de cours ? La crèche est fermée et je n’ai pas été prévenue, et puis je n’aurais pas pu trouver de baby-sitter à cette heure. » La vieille femme à la chevelure grisonnante souriait et pendant qu’elle attrapait mon fils dans ses bras, je déposais ses affaires et sa couverture sur le sol tout en dispersant divers jouet sur le sol pour qu’il puisse s’amuser. Bon, première étape faites, maintenant il ne restait plus qu’a faire semblant d’être heureuse devant mes élèves qui m’énervaient plus qu’autre chose. Il n’avait pas envie de bosser et cela m’exaspérait.

Faire semblant, j’avais appris à faire semblant durant toutes nos années de séparation. Je faisais semblant pour tout, j’avais fait semblant d’aimer, j’avais fais semblant d’être heureuse, je faisais semblant chaque matin, je faisais semblant d’avoir bien dormi alors que mes nuits avaient été rythmée par des cauchemars. Je faisais semblant et je savais que j’allais devoir arrêter un jour, et ce jour serait quand Reed reviendrait près de moi. Je voulais cesser ma comédie, mais j’aurais bien du mal sans lui à mes côtés. Aimer était l’une des choses que j’arrivais le moins à faire, je ne pouvais plus aimer convenablement. C’était impossible. Tout bonnement impossible.

♦♦♦

Deux heures, deux heures interminables qui se soldaient par un mal de tête incompréhensible, et des oreilles qui bourdonnaient à cause du bruit incessants que faisaient les élèves. Je ne supportais plus cette classe, mais pourtant je devais bien continuer de leur enseigner la matière qu’ils avaient choisis. Peut-être étais-je une mauvaise prof. Peut-être. Mais je ne savais pas comment rendre mon cours attrayant au point qu’ils veuillent tout venir en cours. Quelle connerie. Rangeant les copies que je leur avais demandé de me rendre, je regardais mon téléphone, espérant intérieurement qu’il m’avait appelé, mais rien. Soupirant, je fermais les lumières de la salle et me dirigeait vers le secrétariat pour récupérer mon fils. J’allais lui faire passer une magnifique journée aujourd’hui. Il le méritait. Arrivant devant la pièce, je fronçais les sourcils en voyant que Julia était sur l’ordinateur, les yeux rivés sur l’écran. Elle ne faisait jamais cela quand Cox était dans le bureau. « Julia je viens récupérer Cox, il a été sage ? » Mon fils n’était pas sur sa couverture. Il n’était pas la, ses jouets traînaient, et il n’était pas la. Il marchait maintenant, je ne pouvais pas croire que … « Il est avec R.. » Prise de panique, je me heurtais aux élèves qui rentraient sur le campus. Cox. Ma tête était telle un radar, et je pouvais entendre son rire, il s’était donc sauvé. Je soupirais. Pourquoi la crèche était fermée bon sang ?! Me stoppant dans mon élan, je m’arrêtais au bout du couloir. « Co… » il était là. Avec Reed. Putain. Me cachant derrière un pilier, je les admirais rire ensemble, peut-être que tout irait bien finalement… Peut-être. Mais avec des si et des peut-être on peut mettre Paris dans une boîte d’allumettes.
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C’était donc vrai alors ? J’allais sincèrement vivre de cette manière toute ma vie ? Est-ce que j’allais vraiment subir ce mal-être jusqu’à ce que le démon noir des ténèbres vienne s’emparer de moi ? J’hésitais sincèrement sur l’histoire qui allait être écrite, dans le futur. Je ne savais pas ce que j’allais devenir et je me demandais où j’allais finir. Toute ma vie, avant d’atterrir ici, à Harvard, je m’étais dit que je vivrais une belle vie. Avec toutes les merdes qui m’étaient arrivé, j’étais sûr que quelque chose de beau m’attendait. C’était au moment où mon frère m’avait abandonné que je m’étais dit que c’était la dernière des choses horribles qui pouvaient m’arriver. Je me disais qu’au moins, étant la seule personne dont j’avais besoin et que j’aimais, plus rien de mal ne pouvait plus m’arriver. J’étais assez content de ma vie, jusqu’à ce que je rencontre Hurricane. Je dois dire que tout était beau, tout était parfait, jusqu’au moment où elle m’avait laissé. Je parlais énormément de cette rupture parce que c’était la seule cause de mon malheur aujourd’hui. Je n’avais pas vraiment pris l’habitude de me plaindre, j’aimais juste remettre les gens en place, quand ils se sentaient pousser des ailes et qu’ils essayaient de me rabaisser. C’était certes une belle histoire manquée, mais je comptais bien aller de l’avant maintenant. Pourquoi ne pas changer de pays ou d’état ? Repartir à New-York et me mettre à la recherche de mon frère. J’avais vraiment besoin de le revoir. Est-ce que ça valait le coup après toutes ces années ? Je ne savais pas ce qu’il était devenu. Peut-être qu’il était heureux, même si j’optais plus pour le fait qu’il flirtait avec le diable. J’étais sûr qu’il n’était pas sérieux. Il avait besoin de moi. Je le sentais.

Aujourd’hui, comme depuis plusieurs années, j’étais encore victime de l’ennui et de la monotonie de la vie. Je devais encore me lever, me laver, m’habiller, manger un truc et partir pour donner des cours de langues étrangères. J’étais vraiment excédé de devoir faire la même chose tous les jours. J’en avais foutrement marre mais pourtant, j’étais bel et bien obligé de faire cela pour ne pas retourner au seuil de pauvreté que j’avais atteint durant ma jeunesse. N’ayant jamais manqué de rien, je m’estimais plutôt chanceux d’avoir toujours, ou presque, mangé à ma faim. C’était la seule chose qui importait après tout, non ? J’estimais que je n’avais pas le droit de me plaindre. Il y avait tellement de choses beaucoup plus graves que celles que j’avais vécues. Après tout, c’est juste ma mère qui n’avait pas eu de chance. Je la plaignais fortement. Elle avait toujours réclamé l’égalité entre les hommes et les femmes. Elle avait toujours voulu ce genre de choses que les femmes convoitaient toutes et pourtant, ma mère faisait tout et avait toujours tout fait pour s’humilier et ramener son statut de femme au statut de chienne, en fait. Chercher la vérité ou raconter des mensonges. Je m’étais enfermé dans une vie remplie de belles vérités et d’horribles mensonges. Cette vie, je l’avais forgée tout seul, mais je devais remercier Hurricane de m’avoir porté ici. Encore une fois, elle m’avait aidé, sans le savoir, en partant. Grâce à elle, j’étais solide comme un roc, j’étais une véritable armure de béton que personne ne pouvait détruire. Le hic, c’était que je ne ressentais plus aucun plaisir, pour rien du tout. Je n’avais plus la joie comme auparavant. Certes, je n’avais jamais vraiment été cet être heureux de ce que la vie lui apportait car toujours dans la souffrance, dans le manque d’amour maternel et paternel. Mais j’avais trouvé un certain équilibre quand je m’étais installé, seul avec mon frère. Le summum de ma forme fut quand j’étais avec Hurricane, bien évidemment, mais je devais arrêter de vivre dans le passé. Cette vie et cette relation n’étaient plus d’actualité maintenant.

La tentation de retourner voir Hurricane avait été intense. Cela faisait quelques jours que j’avais été chez elle. J’étais parti de sa maison pavillonnaire lâchement. Comme elle l’avait fait. Je me consolais en me disant que c’était une page de tournée, mais un nouveau chapitre qui commençait. Peut-être que je me voilais la face en ne voulant pas dire que c’était un nouveau livre qui allait délimiter le début d’une vie qui allait être encore plus pitoyable et plus affreuse que celle que j’avais vécue jusqu’à ce que je sois parti officiellement de chez Hurricane. Ce dernier baiser, c’était au cas où je n’avais pas la force de retourner vers elle.

Aujourd’hui était le début d’une nouvelle journée, tout aussi déprimante que les autres. Depuis que j’étais parti, j’avais passé énormément de temps dans mes cours. Je n’avais plus pris une seule seconde pour moi. J’avais arrêté de me raser et je prenais cette allure d’ermite que j’avais souvent adoptée dans mes périodes de déprime intense. Prendre du temps pour bosser un peu, je ne l’avais pas fait depuis longtemps. Aujourd’hui, j’avais des heures de cours pas vraiment intéressantes et j’avais entendu que certains élèves avaient parlé d’une journée où personne ne devait aller en cours. Je ne savais pas pourquoi mais je savais que mes élèves ne voulaient plus venir à mes cours tant que je ne serais pas celui d’avant. Beaucoup d’entre eux m’avaient parlé, quand j’étais revenu en cours après cette semaine de vacance non anticipée. Ils m’avaient tous demandé qui était cette femme pour moi et j’étais proche, du moins, j’aimais bien certains élèves qui me faisaient rire mais je ne supportais pas l’indiscrétion. Alors certes, Hurri et moi, nous avions un peu affiché nos retrouvailles devant tout le monde, mais ce n’était pas une raison, si ? Comme réponse à mes élèves, j’avais simplement dit qu’elle était mon premier, mon dernier, mon seul amour. Ils étaient touchants ces élèves qui voulaient que ma vie et ma relation s’arrangent. Tout comme cet enfant que j’avais vu au secrétariat de la fac. Il m’avait touché, dès mon premier regard confondu avec le sien. Il m’avait regardé et j’en avais fait de même. Je m’étais perdu dans ses yeux bleus cyans, qui ressemblaient aux miens, d’ailleurs. N’ayant donc rien à faire, j’avais demandé à la secrétaire si je pouvais faire visiter la fac à cet enfant. Elle était méfiante, mais je comprenais. Elle me connaissait bien et donc m’avait laissé prendre l’enfant avec moi. Il avait eu le don de me faire oublier le temps de cette promenade, mes mauvais souvenirs. Je marchais à côté de lui, lui parlant comme si j’étais moi-même un enfant. Je me surprenais à être aussi ridicule que ça, mais je m’en fichais, il n’était qu’un enfant et personne ne pouvait m’entendre. Je fus surpris et j’avais senti mon cœur battre lorsqu’il avait tendu ses deux petits bras vers moi. J’avais souri, m’était assis au sol en mettant l’enfant sur moi. Faire rire les enfants, c’était un talent que j’avais apparemment, mais je n’en n’avais jamais eu conscience. Je me demandais malgré tout, à qui était cet enfant que j’aimais déjà tellement.
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« Je suis vraiment heureuse, là maintenant à cet instant. La lumière qui éclaire ton visage, ce petit souffle de vent qui entre par les fenêtres et peu m’importe si je vis encore 10 000 moments comme celui là, s’il y a que celui là parce que, ça revient au même. Oui, rien que ça, cet instant là maintenant m’appartient. »



Je ne voulais pas, je ne souhaitais pas reproduire les erreurs de ma mère, je ne voulais être la fille naïve qui avait cru au grand amour pour qu’après il le lui soit retiré. Non, je ne voulais pas être comme ça. Je ne supportais pas les filles niaises qui tentaient tant bien que mal d’oublier leur amour en consumant le plaisir de la chair avec l’autre. J’avais cru, que j’allais oublier Reed comme cela mais non, je n’y étais pas parvenue. Et quand bien même, j’avais essayé, j’avais toujours eu l’impression d’être une putain, une putain qui trompait l’homme de sa vie avec un autre homme. J’étais comme salie, comme usée par cette vie qui ne m’était définitivement pas destinée s’il n’était pas à mes côtés. Vous n’avez jamais eu cette impression ? L’impression de vide à l’intérieur de vous ? Moi je le ressentais constamment, comme si l’on m’avait retiré quelque chose et que je n’arrivais pas à me le restituer, je savais que c’était de ma faute, que si je me sentais aussi faible, aussi vulnérable c’était entièrement de ma faute, je n’aurais pas dû fuir et je m’en mordais les doigts. Jour et nuit, je me demandais ou nous en serions si nous étions finalement ensemble, si je n’avais pas pris la fuite comme une voleuse, est-ce que nous serions heureux ? Est-ce que nous aurions eu un enfant ? Deux ? Est-ce que j’aurais continué mes études pour devenir designer de mode ou est-ce que j’aurais finalement arrêter mon choix sur le même que j’avais fait quand j’étais partie ? Je n’en savais rien, et des fois, j’aimerais bien remonter le temps pour le savoir. Savoir si j’aurais été heureuse tout simplement, ou si cela aurait été lui qui serait parti par lassitude. Je ne savais pas et je ne voulais pas savoir. Parce que sinon, je vivrais perpétuellement avec des regrets, même si c’était ce que je faisais déjà, vivre dans le regret et l’incertitude. Mon futur était incertain, il était le seul à pouvoir faire pencher la balance.

On cherche tous le bonheur au fond, on cherche tous, quelque chose qui pourrait nous motiver à aller travailler le matin, à rentrer chez nous le soir. Pourquoi est-ce que moi je voulais quelque chose qui m’était quasiment impossible d’avoir ? Je le voulais lui, sa peau, ses baisers dans mon cou. Je voulais des choses que je ne pouvais plus avoir, j’avais pris conscience de ses choses quand il était parti et que j’avais fermé la porte pour me mettre à pleurer, à laisser déferler les larmes le long de mes joues. Je m’étais laissée glisser le long de la porte, pour me courber en deux et hurler ma douleur, hurler mon amour perdu. Oui à ce moment-même, je pouvais dire que j’avais perdu l’homme de ma vie. Je n’avais pas vu sa réaction, je n’avais même pas eu le courage de le regarder partir, de regarder partir la voiture. Je me serais fait violence, je l’aurais suivi et je l’aurais imploré de rester, mais cela n’aurait servi à rien parce que je savais qu’il ne serait pas resté. Il n’avait pas la force de surmonter ma fuite. Je ne voulais pas qu’il se force à rester avec moi par dépit, par pitié. Je voulais tout sauf de la pitié, surtout venant de sa part. Je ne voulais pas qu’il ait pitié de moi, je voulais qu’il soit.. Heureux en me voyant, je voulais qu’un sourire anime ses lèvres, ce sourire qui m’avait fait craquer quelques années plus tôt. Je voulais que nos regards se perdent l’un dans l’autre et que nous nous retrouvions comme si cela ne faisait que quelques temps que nous avions été séparés, mais c’était impossible.

J’étais fière d’avoir pu élever mon fils dans des conditions respectables, je n’avais jamais demandé d’argent à ma famille, je ne voulais leur rendre aucun compte, je ne voulais pas leur devoir quoi que ce soit. J’étais fier de ce qu’il devenait même si je savais qu’il lui manquait une présence dans sa vie, je savais qu’il manquait de quelqu’un, d’un modèle dont il aurait pu s’inspirer. Je n’avais pas osé reparler à mon ex, je ne voulais pas qu’il ait des nouvelles de son fils, mais pourtant je lui envoyais des photos, je prenais soin de ne pas apparaître sur ses dernières, et je ne lui donnais pas mon adresse. Je ne voulais pas qu’il revienne dans la vie de mon fils, je ne voulais pas qu’il me retire la garde de mon enfant. Il en était bien capable, il avait fait des choses monstrueuses pendant que nous étions ensembles. Me faire passer pour une folle, il m’avait fait passer pour une fille faible et naïve auprès de ses connards d’amis. Il serait tout à fait capable de le faire encore une fois pour récupérer notre enfant, enfin maintenant c’était mon enfant, puisqu’il avait enfin mon nom. Il n’avait plus le nom de son père, il n’y avait plus aucune trace de cet homme dans la vie de mon fils. Il n’existait plus pour lui, de toutes façons, il ne me considérait pas comme sa « fiancée » mais plutôt comme une fille de joie qu’il avait tous les soirs dans son lit. J’étais tombé sur un putain de spécimen quand même. Si seulement, j’avais ouvert les yeux plus tôt, si seulement. Je me détestais. J’étais naïve et faible, mais j’allais changer, j’allais ouvrir les yeux. Il allait me faire ouvrir les yeux. J’en étais certaine.

Cox était l’une des plus belles choses qu’il m’était arrivé d’avoir. Oui, mon fils était de loin la meilleure chose que j’avais eu dans ma vie. Après Reed bien évidemment. Et lorsque j’avais vu le bureau vide, dénuée de toute vie enfantine, j’avais pris peur. J’avais eu peur qu’il soit sorti tout seul, parce que oui maintenant mon petit bonhomme marchait comme un grand, et qu’il ne fallait pas le quitter des yeux ne serait-ce qu’une seule seconde. J’étais une vraie mère poule, et je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose, parce que s’il lui arrivait quelque chose, je ne m’en remettrais jamais, et il faudrait vraiment m’interner. J’aurais viré folle si je n’avais pas eu mon fils dans ma vie. Marchant dans les dédales de l’université, je rythmais mes pas à son rire d’enfant. Je me stoppais net quand je le vis, dans les bras de celui qui était et qui serait toujours le premier homme de ma vie. Me cachant derrière un pilier, je prenais le temps de réfléchir, de savoir quoi faire pour ne pas faire une chose répréhensible. Prenant mon courage à deux mains, je me montrais pour que mon fils me voit, et lorsque j’entendis le « Mama ! » de Cox, je m’approchais d’eux. Mes pas s’alourdissaient et ma conscience m’intimait de faire demi-tour. « Reed… je crois… que tu viens de faire la connaissance de mon fils. » Que pouvais-je dire d’autre ? Je ne devais pas cacher la vérité, et de toute façon, la vérité était bien trop frappante. J’étais là, mon fils aussi. Le prenant dans mes bras, je le berçais doucement, tout en souriant pendant que Reed se levait. « Ah, c’est, euh… Ah ! T’es… enfin, ça fait longtemps que t’es là ? » Mentir ? Je ne devais pas mentir, je ne devais pas cacher la vérité. « Depuis quelques petites minutes… Pas vraiment longtemps. » Je me sentais cruche. Tellement cruche. Cox tendait les bras vers Reed et je le laissais faire, souriant. Au moins, si un jour notre relation renaissait de ses cendres, je savais que mon fils l’apprécierait. Laissant Cox dans les bras de Reed, je m’installais sur l’un des bancs du couloir. « je ne pouvais pas faire autrement que de le laisser la … La crèche était fermée… » Pourquoi est-ce que je me justifiais ? Je n’avais pas a me justifier et pourtant je le faisais. « Je ne vais pas te mentir Reed, je ne veux pas cacher le fait que tu me manques… » Putain. Je venais de dire, ce que je pensais. J’avais pensé tout haut. Quel imbécile.

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Dire que j’aimais la vie, ce serait bien exagéré, j’imagine. Je n’avais jamais eu cette aisance et ces sourires niais en me disant que putain ouais, j’étais en vie et en bonne santé, malgré tout. Non, je n’avais jamais vraiment ressenti tout ça, même quand j’étais avec Hurricane parce que je n’étais pas du genre à m’extasier quant au fait que ouais, j’étais en vie. Désormais, j’avais simplement appris à vivre avec cet handicap qu’était la solitude. J’avais adapté ma vie à un mode solitaire, c’était aussi simple que mettre son téléphone en silencieux ou en vibreur, j’imagine. J’avais décidé d’arrêter de me mettre à genou pour implorer un bonheur. J’avais arrêté de faire briller les larmes qui prônaient au fond de mes yeux. Depuis ma dernière visite chez Hurricane, j’avais pris conscience d’énormément de choses. J’avais beaucoup de progrès à faire, beaucoup d’efforts et de concessions à faire, mais peut-être qu’une fois toutes ces choses faites, je pourrais renouveler ma relation avec Hurricane. Je ne voulais simplement pas remettre au jour une relation vouée à l’échec. Tant que je n’aurais pas fait le point une bonne fois pour toute, tant que je n’aurais pas évalué les points positifs et négatifs, cette relation ne serait qu’une perte de temps. Elle, elle était prête, elle avait eu plus de cinq années pour réfléchir à nous, si toutefois elle avait eu le temps entre sa nouvelle vie et son enfant, mais moi… Moi, j’avais passé tout ce temps à me poser des questions. J’avais été condamné dans un questionnement perpétuel. Elle m’avait enfermé dans le souvenir et je lui en voulais pour ça. Rien qu’un appel, un message vocal, une lettre. Une de ces choses m’aurait énormément aidé mais apparemment, elle avait décidé de me condamner pour je-ne-sais-quelle raison. Maintenant qu’elle m’avait dit que je pouvais vivre, aller de l’avant, je me sentais libéré d’un poids. Ouais, une charge s’était effacée mais mes sentiments, pour elle, restaient d’actualité, alors quoi ? Je devais risquer une nouvelle trahison, un nouveau chagrin d’amour ? Quitte à souffrir, peut-être qu’il valait mieux souffrir en aimant plutôt que souffrir en étant seul, non ?

Je me demandais si j’avais subi une arnaque ou quelque chose du genre en repensant à notre relation amoureuse. Peut-être que la vie nous avait fait croire à une amourette mais qu’elle s’était elle-même faite surprendre par la puissance de nos sentiments. Je pense que les gens étaient jaloux de ce que l’on vivait, elle et moi. J’imagine que des tonnes de filles avaient tenté de lui ouvrir les yeux sur qui j’étais. Qui j’étais ? Ouais, je pense que ses amies lui disaient que j’étais un bad boy, que j’allais la tromper etc, en fin de compte, c’est elle qui m’avait dupé. Elle m’avait fait croire que l’amour était vrai, qu’il existait bel et bien. Pourquoi quelqu’un qui n’y croyait pas, qui n’y avait jamais cru, j’avais osé me laisser emporter dans cet univers totalement rose et dépourvu de haine. Elle m’avait donné la chance de croire à tout ce bonheur mais me l’avait enlevé, alors que j’avais enfin réussi à faire preuve de bonne foi et à m’épanouir. Je lui en voulais de m’avoir repris ma joie de vivre. En partant, elle avait tout pris avec elle. C’est ça que je voulais récupérer. J’étais sûr de ne pas y arriver sans elle. C’était une sorte d’égoïsme, j’imagine. Je l’aimais alors j’en voulais plus, mais plus elle me donnait d’amour, plus j’en voulais. Peut-être que sans le savoir, c’est moi qui avais détruit notre relation.

J’avais peut-être trouvé la meilleure place qu’il soit, ici à Cambridge. C’était une place saine et sauve. Je savais que je n’avais pas être un cœur brisé parmi tous ces gens. Je venais de New-York, la ville qui ne dormait jamais. Les gens se faisaient tous une image idéalisée de la grosse pomme mais ils ne connaissaient pas le quart de ce que moi je connaissais dans cette immense ville. Il y avait certes Time Square et Manhattan, mais il fallait voir plus loin que ces quartiers où les gens riches vivaient dans la bonne humeur mais surtout dans la luxure. Moi, ayant vécu dans les quartiers pourris, carrément dépourvus de richesse, j’avais fréquenté des gars louches, des filles qui étaient obligé de se prostituer pour manger. J’avais vu la misère new-yorkaise comme jamais on n’aurait osé en montrer le quart dans une émission de télévision. Les gens avaient peur de ces quartiers où j’avais vécu. Mais peur de quoi, exactement ? Peur des gars qui y traînaient ? Ouais, c’était ça la plus grosse peur. Ils s’imaginaient qu’ils allaient se faire agresser. Ils n’imaginaient pas ce qu’il se passait une fois que les pauvres étaient chez eux. Parfois à quinze entassés dans des bicoques dans lesquelles les riches ne mettraient même pas leur chien, les gens souffraient, mangeaient et dormaient même dans un espace tellement restreint qu’il n’y avait aucune intimité. Ayant travaillé pour me payer mes études, quand j’avais décroché mon diplôme, mon frère m’avait déjà laissé en plan. J’imaginais qu’il vivait avec une fille riche, qu’il était peut-être marié, qui sait ? J’espérais, je priais pour qu’il vive dans des conditions paradisiaques. J’espérais vraiment. J’aurais aimé un signe de lui, un message ne serait-ce que pour savoir s’il allait bien, s’il était en bonne santé. J’avais finalement réussi à trouver ma place, dans cette ville qui semblait ne me laisser aucune chance, à mon arrivée. J’avais vite compris qu’ici, les gens étaient plus gentils, plus attentionnés. Ça faisait chaud au cœur de voir des gens comme la secrétaire de la faculté où je travaillais, par exemple. Toujours prête à rendre service, à aider. J’aimais beaucoup cette vieille femme. Elle était en quelque sorte ma psychologue personnelle depuis que j’étais arrivée. Je me souviendrai de mon premier jour toute ma vie, j’imagine.

Elle était dans son bureau, et moi, j’étais assis sur ce banc. Elle était sorti, une tasse de café à la main et m’avait demandé si j’étais nouveau. J’avais tout de suite senti qu’elle n’était pas comme les autres. De plus, j’avais toujours eu cette affection pour les dames âgées. Je ne sais pas pourquoi, j’avais tout de suite été vers elle, tous les jours pour lui raconter des passages de ma vie. Fièrement, je lui avais d’abord raconté la fois où j’avais sauvé mon frère. Je ne donnais ma confiance que très rarement, pour ne pas dire que je ne la donnais jamais. L’ayant gagnée, à force de me parler tous les jours, de me raconter elle aussi sa vie, j’avais commencé à lui délivrer mes souffrances, mes peines. Dire ce qui fait que tu es fier de toi, c’est tellement plus simple que de délivrer sur un plateau d’argent, ce qui fait qu’il est possible de te tuer, avec des mots. Juste des mots. Il suffisait de me parler d’Hurricane pour que je sente mon karma augmenter, que la rage et la tristesse provoquent cette force en moi, inconnue des autres personnes. Voir cette enfant avec la secrétaire m’avait fait sourire, mais souffrir à la fois. Je me voyais, avec la mère que je n’avais jamais eue. Elle était comme ma mère cette secrétaire, je l’aimais comme une mère, vraiment. C’est pourquoi elle m’avait laissé prendre l’enfant avec moi, elle savait que je ne lui ferais jamais de mal et avait une confiance entière en moi. Alors que je jactais niaisement avec cet enfant, il se mit à hurler « Mama ! » Détournant mon regard au même endroit que celui vers où le petit regard, je vis Hurricane. Radieuse. C’était la naissance d’une chanson et la mort d’un rêve. « Reed… commença-t-elle, je crois… que tu viens de faire la connaissance de mon fils. » Complètement surpris, je levais l’enfant pour qu’il puisse rejoindre sa mère. Hésitant un peu, je le regardais marcher péniblement. Un an et demi, c’est vrai qu’il était jeune mais pourtant, il semblait bien se sortir. J’imagine que son père était un sportif. « Ah, c’est, euh… Ah ! balbutiai-je alors, avant de m’émerveiller devant l’amour qui semblait régner entre eux. T’es… enfin, ça fait longtemps que t’es là ? » questionnai-je alors la jeune femme. J’étais légèrement honteux du fait qu’il était possible qu’elle m’ait vu faire l’enfant avec ce bébé.
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Hurricane & Reed

« Je suis vraiment heureuse, là maintenant à cet instant. La lumière qui éclaire ton visage, ce petit souffle de vent qui entre par les fenêtres et peu m’importe si je vis encore 10 000 moments comme celui là, s’il y a que celui là parce que, ça revient au même. Oui, rien que ça, cet instant là maintenant m’appartient. »



Je ne voulais pas, je ne souhaitais pas reproduire les erreurs de ma mère, je ne voulais être la fille naïve qui avait cru au grand amour pour qu’après il le lui soit retiré. Non, je ne voulais pas être comme ça. Je ne supportais pas les filles niaises qui tentaient tant bien que mal d’oublier leur amour en consumant le plaisir de la chair avec l’autre. J’avais cru, que j’allais oublier Reed comme cela mais non, je n’y étais pas parvenue. Et quand bien même, j’avais essayé, j’avais toujours eu l’impression d’être une putain, une putain qui trompait l’homme de sa vie avec un autre homme. J’étais comme salie, comme usée par cette vie qui ne m’était définitivement pas destinée s’il n’était pas à mes côtés. Vous n’avez jamais eu cette impression ? L’impression de vide à l’intérieur de vous ? Moi je le ressentais constamment, comme si l’on m’avait retiré quelque chose et que je n’arrivais pas à me le restituer, je savais que c’était de ma faute, que si je me sentais aussi faible, aussi vulnérable c’était entièrement de ma faute, je n’aurais pas dû fuir et je m’en mordais les doigts. Jour et nuit, je me demandais ou nous en serions si nous étions finalement ensemble, si je n’avais pas pris la fuite comme une voleuse, est-ce que nous serions heureux ? Est-ce que nous aurions eu un enfant ? Deux ? Est-ce que j’aurais continué mes études pour devenir designer de mode ou est-ce que j’aurais finalement arrêter mon choix sur le même que j’avais fait quand j’étais partie ? Je n’en savais rien, et des fois, j’aimerais bien remonter le temps pour le savoir. Savoir si j’aurais été heureuse tout simplement, ou si cela aurait été lui qui serait parti par lassitude. Je ne savais pas et je ne voulais pas savoir. Parce que sinon, je vivrais perpétuellement avec des regrets, même si c’était ce que je faisais déjà, vivre dans le regret et l’incertitude. Mon futur était incertain, il était le seul à pouvoir faire pencher la balance.

On cherche tous le bonheur au fond, on cherche tous, quelque chose qui pourrait nous motiver à aller travailler le matin, à rentrer chez nous le soir. Pourquoi est-ce que moi je voulais quelque chose qui m’était quasiment impossible d’avoir ? Je le voulais lui, sa peau, ses baisers dans mon cou. Je voulais des choses que je ne pouvais plus avoir, j’avais pris conscience de ses choses quand il était parti et que j’avais fermé la porte pour me mettre à pleurer, à laisser déferler les larmes le long de mes joues. Je m’étais laissée glisser le long de la porte, pour me courber en deux et hurler ma douleur, hurler mon amour perdu. Oui à ce moment-même, je pouvais dire que j’avais perdu l’homme de ma vie. Je n’avais pas vu sa réaction, je n’avais même pas eu le courage de le regarder partir, de regarder partir la voiture. Je me serais fait violence, je l’aurais suivi et je l’aurais imploré de rester, mais cela n’aurait servi à rien parce que je savais qu’il ne serait pas resté. Il n’avait pas la force de surmonter ma fuite. Je ne voulais pas qu’il se force à rester avec moi par dépit, par pitié. Je voulais tout sauf de la pitié, surtout venant de sa part. Je ne voulais pas qu’il ait pitié de moi, je voulais qu’il soit.. Heureux en me voyant, je voulais qu’un sourire anime ses lèvres, ce sourire qui m’avait fait craquer quelques années plus tôt. Je voulais que nos regards se perdent l’un dans l’autre et que nous nous retrouvions comme si cela ne faisait que quelques temps que nous avions été séparés, mais c’était impossible.

J’étais fière d’avoir pu élever mon fils dans des conditions respectables, je n’avais jamais demandé d’argent à ma famille, je ne voulais leur rendre aucun compte, je ne voulais pas leur devoir quoi que ce soit. J’étais fier de ce qu’il devenait même si je savais qu’il lui manquait une présence dans sa vie, je savais qu’il manquait de quelqu’un, d’un modèle dont il aurait pu s’inspirer. Je n’avais pas osé reparler à mon ex, je ne voulais pas qu’il ait des nouvelles de son fils, mais pourtant je lui envoyais des photos, je prenais soin de ne pas apparaître sur ses dernières, et je ne lui donnais pas mon adresse. Je ne voulais pas qu’il revienne dans la vie de mon fils, je ne voulais pas qu’il me retire la garde de mon enfant. Il en était bien capable, il avait fait des choses monstrueuses pendant que nous étions ensembles. Me faire passer pour une folle, il m’avait fait passer pour une fille faible et naïve auprès de ses connards d’amis. Il serait tout à fait capable de le faire encore une fois pour récupérer notre enfant, enfin maintenant c’était mon enfant, puisqu’il avait enfin mon nom. Il n’avait plus le nom de son père, il n’y avait plus aucune trace de cet homme dans la vie de mon fils. Il n’existait plus pour lui, de toutes façons, il ne me considérait pas comme sa « fiancée » mais plutôt comme une fille de joie qu’il avait tous les soirs dans son lit. J’étais tombé sur un putain de spécimen quand même. Si seulement, j’avais ouvert les yeux plus tôt, si seulement. Je me détestais. J’étais naïve et faible, mais j’allais changer, j’allais ouvrir les yeux. Il allait me faire ouvrir les yeux. J’en étais certaine.

Cox était l’une des plus belles choses qu’il m’était arrivé d’avoir. Oui, mon fils était de loin la meilleure chose que j’avais eu dans ma vie. Après Reed bien évidemment. Et lorsque j’avais vu le bureau vide, dénuée de toute vie enfantine, j’avais pris peur. J’avais eu peur qu’il soit sorti tout seul, parce que oui maintenant mon petit bonhomme marchait comme un grand, et qu’il ne fallait pas le quitter des yeux ne serait-ce qu’une seule seconde. J’étais une vraie mère poule, et je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose, parce que s’il lui arrivait quelque chose, je ne m’en remettrais jamais, et il faudrait vraiment m’interner. J’aurais viré folle si je n’avais pas eu mon fils dans ma vie. Marchant dans les dédales de l’université, je rythmais mes pas à son rire d’enfant. Je me stoppais net quand je le vis, dans les bras de celui qui était et qui serait toujours le premier homme de ma vie. Me cachant derrière un pilier, je prenais le temps de réfléchir, de savoir quoi faire pour ne pas faire une chose répréhensible. Prenant mon courage à deux mains, je me montrais pour que mon fils me voit, et lorsque j’entendis le « Mama ! » de Cox, je m’approchais d’eux. Mes pas s’alourdissaient et ma conscience m’intimait de faire demi-tour. « Reed… je crois… que tu viens de faire la connaissance de mon fils. » Que pouvais-je dire d’autre ? Je ne devais pas cacher la vérité, et de toute façon, la vérité était bien trop frappante. J’étais là, mon fils aussi. Le prenant dans mes bras, je le berçais doucement, tout en souriant pendant que Reed se levait. « Ah, c’est, euh… Ah ! T’es… enfin, ça fait longtemps que t’es là ? » Mentir ? Je ne devais pas mentir, je ne devais pas cacher la vérité. « Depuis quelques petites minutes… Pas vraiment longtemps. » Je me sentais cruche. Tellement cruche. Cox tendait les bras vers Reed et je le laissais faire, souriant. Au moins, si un jour notre relation renaissait de ses cendres, je savais que mon fils l’apprécierait. Laissant Cox dans les bras de Reed, je m’installais sur l’un des bancs du couloir. « je ne pouvais pas faire autrement que de le laisser la … La crèche était fermée… » Pourquoi est-ce que je me justifiais ? Je n’avais pas a me justifier et pourtant je le faisais. « Je ne vais pas te mentir Reed, je ne veux pas cacher le fait que tu me manques… » Putain. Je venais de dire, ce que je pensais. J’avais pensé tout haut. Quel imbécile.



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Peut-être que c’était mieux comme ça, après tout. Si jamais nous avions décidé de remettre notre relation au présent, peut-être que les démons du passé n’auraient pas laissé les choses agir comme nous l’aurions voulu. Je veux dire par là que des choses se sont passées dans le passé, justement et on m’a toujours dit que le passé était le passé, qu’il fallait aller de l’avant et ne jamais regarder derrière. J’avais continué à avancer, depuis notre rupture avec Hurricane, oui j’avais été de l’avant mais en gardant mon regard vers l’arrière. J’y étais allé à reculons, vers ce futur qui ne m’attirait pas, car il n’y avait pas Hurricane. J’aimais bien qu’elle mette son grain de sel partout, j’aimais voir son prénom partout, j’aimais entendre à la télévision qu’un ouragan se dirigeait vers tel ou tel pays. Elle était partout dans ma vie, spirituellement, sans être la physiquement, je veux dire. C’était sûrement un signe après tout, si elle était partie, peut-être qu’elle avait pris connaissance et conscience de choses qui faisaient que notre relation nous menait dans la gueule grande ouverte du démon noir et cruel des ténèbres. J’avais appris à peindre mon visage de larmes, à cause d’elle. Ce goutte-à-goutte permanent que je ne supportais plus. La réalité m’empêchait de m’enfermer dans un mensonge invraisemblable. Heureusement d’ailleurs, que la réalité continuait d’animer ma vie, je ne serais plus de ce monde, sinon. Cette plaie qu’elle avait réussi à engendrer en partant, je ne voulais pas qu’elle soit guérie, je voulais me souvenir de cette douleur qu’elle m’infligeait tous les jours. Je voulais m’en souvenir chaque jour de ma misérable existence pour ne pas devenir une personne faible. Après tout, on grandissait grâce au passé, on devenait une personne à part entière en se souvenait des douleurs endurées. Je partais dans l’optique de devenir quelqu’un de bien. J’écoutais les gens et je prenais exemple. Je ne voulais pas refaire les mêmes erreurs irréparables que certaines personnes. Je n’avais pas un entourage vraiment énorme, j’avais quelques personnes sur lesquelles je pouvais compter. Malheureusement, il m’en manquait deux. Hurricane et mon frère. Ils étaient les seuls que je ne pensais jamais perdre, et étaient aussi les seuls que j’avais perdus. La vie peut vraiment se montrait ironique et blagueuse. Tout ça pour quoi ? Pour nous faire souffrir. Je ne pense pas que c’était l’intention première du destin s’acharnant comme ça sur moi. C’était sûrement une plaisanterie qui avait mal tourné.

La différence entre les gens et moi, c’est que je ne courais en rien après le bonheur. Nombreuses sont les personnes qui cherchent une raison de vivre, leur voir, une chose qui deviendra leur passion et donc deviendra pas la suite essentielle à leur bon développement. Moi je savais qu’une chose pouvait me donner cette joie de vivre. Mon frère. Et non, ce n’était pas Hurricane. Mon frère était ma seule famille. La seule personne en qui j’avais entièrement confiance, avant de connaître celle qui a rendu mon cœur mou comme une éponge. Si j’avais je n’avais pas perdu mon frère, du moins, si lui n’avait pas tout fait pour me perdre en partant, je me sentirais sûrement beaucoup mieux, à l’heure d’aujourd’hui. Cette souffrance permanente, qui hantait mes nuits et fait de mes journées de véritables supplices, aurait vite pu être calmée voire éliminée si jamais mon frère était présent. Je lui en voulais de m’avoir laissé seul. Il était si jeune que je trouvais ça aberrant que ce soit moi, de nous deux, qui souffrait de l’absence de l’autre. Moi, qui dans les premiers temps, l’imaginais créchant là sous les ponts, allant de conquête en conquête pour avoir un lit tous les soirs. C’était apparemment tout le contraire qui s’était opéré. J’imaginais parfois le choc que je vivrais s’il apparaissait là, en face de moi. Je me perdais des fois dans mes pensées, l’imaginant revenir et me prendre dans ses bras. Il était beaucoup mieux sans voir. Tout comme Hurricane était mieux sans moi.

Je me promenais souvent, la nuit. J’imaginais l’image qu’aurait ma vie, si j’étais resté avec Hurricane. Depuis que j’avais été chez elle, j’étais hanté par l’image de son enfant. Je ne savais même pas à quoi il ressemblait. Je le voyais si beau pourtant. Peut-être que je le voyais comme aurait été notre enfant, si nous étions restés ensemble. Malheureusement, la réalité venait vite remplacée le rêve et me montrait cet homme qui n’avait pas de visage, faire l’amour à Hurricane. Je manquais cruellement de courage pour aller la voir, je manquais de volonté et de tellement de choses. Sauf d’amour. J’en avais à revendre mais j’avais augmenté le prix de cette rare marchandise. Il y en avait tellement peu qu’il fallait bien faire ça. Considérer les sentiments comme une marchandise était apparemment devenu une mode, dans ce monde qui pense que l’amour n’est que dérisoire. Moi, j’avais vécu le beau, le vrai, le grand amour alors je savais qu’il existait et qu’il valait beaucoup. Des conneries ? Non, loin de là. Alors je marchais, comme étant l’ombre de moi-même, je ne faisais attention à personne. La musique couvrait le bruit de la ville qui elle ne dormait jamais. Mes pas se faisaient lourds et pourtant inaudibles. J’avais trouvé mon bonheur dans la musique. J’avais trouvé cette chaleur qui faisait que ma vie était égayée, un petit peu. Il manquait beaucoup d’ingrédients pour arriver à l’état d’homme heureux, certes, mais je ne perdais pas espoir. Peut-être que le jour de ma mort je le serais, et j’en serais content. Quand bien même je n’aurais vécu que ma dernière journée comme tel. Je pourrais dire que c’était le plus beau jour de ma vie.

Tout le monde faisait des erreurs. Tout le monde faisait des choses complètement irréparables et pourtant tellement regrettables. Peut-être que je n’aurais jamais dû demander Hurricane en mariage. Sans le savoir, j’avais peut-être mené notre accident à la réalité en faisant ça. Personne n’était parfait et je m’en étais excusé tous les jours de mon existence. J’en avais simplement marre de faire semblant. Je devais aller mieux, et je devais arranger les choses avec Hurricane. S’il fallait quitter la ville je le ferais. S’il fallait abandonner la vie, je le ferais aussi. Il fallait seulement que je voie mon frère, une dernière fois. Lui dire au revoir était la moindre des choses. Tout ce que j’avais fait durant notre passé, c’était pour lui. Si je partais, c’était en partie à cause de lui. L’enfant m’avait sorti de mes pensées. Appeler sa mère semblait le rendre si heureux. J’étais estomaqué devant l’amour qui émanait de ses yeux. Il semblait m’apprécier, mais dès que sa mère avait fait son apparition, il m’avait déjà oublié. Je ne lui en voulais pas. C’était beau. « Reed… je crois… que tu viens de faire la connaissance de mon fils. » me dit-elle, alors qu’elle venait d’attraper son enfant dans ses bras afin de le câliner. Je n’avais pas pensé aux conséquences qu’aurait eues mon enlèvement, en quelque sorte. Je n’avais pas pensé que des parents se cachaient derrière cet enfant. Ayant grandi et m’étant débrouillé sans parents, je ne pensais plus qu’il y avait des gens aimants qui s’occupaient royalement de leur enfant. Quel con j’étais. « Ah, c’est, euh… Ah ! T’es… enfin, ça fait longtemps que t’es là ? » Balbutiai-je alors, pendant que je me redressais, gardant mon regard dans le sien, puis l’amenant vers celui de l’enfant qui me souriait. « Depuis quelques petites minutes… Pas vraiment longtemps. L’enfant se dégagea gentiment de l’emprise de sa mère pour tendre ses petits bras vers les miens. Je souris. J’en avais presque envie de pleurer. J’étais attendri par un enfant qui était de la femme que j’aimais. Pourquoi le sort s’acharnait-il contre moi ? Je voulais que cet enfant m’appelle papa. Ça allait sûrement être dur. Mon cerveau semblait vouloir mourir. Il voulait que je me suicide à force de me répéter que cet enfant n’était pas le mien. J’avais envie de mourir. Je ne pouvais pas faire autrement que de le laisser la … La crèche était fermée… reprit-elle alors que je prenais l’enfant dans mes bras pour le laisser jouer avec mes cheveux blonds. Je ne vais pas te mentir Reed, je ne veux pas cacher le fait que tu me manques… » finit-elle par ajouter, alors qu’elle s’était assise sur un banc. Je faisais une grimace à l’enfant alors que la jeune femme me dit cela. J’arrêtais alors net ce faciesse qui avait mené l’enfant à l’éclat de rire. « Tu n’as pas à te justifier Hurri… c’est ton enfant pas le mien. dis-je alors avant de murmurer un malheureusement… J’avais l’impression de pouvoir lui apporter tellement de choses… Est-ce qu’on doit vraiment parler de ça ? Je ne sais pas si j’suis prêt. Je… » répondis-je alors, avant de voir l’enfant jouer avec ma bouche, ce qui ne me laissait aucune chance de terminer ma phrase. C’était un signe, peut-être, non ?
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« Je suis vraiment heureuse, là maintenant à cet instant. La lumière qui éclaire ton visage, ce petit souffle de vent qui entre par les fenêtres et peu m’importe si je vis encore 10 000 moments comme celui là, s’il y a que celui là parce que, ça revient au même. Oui, rien que ça, cet instant là maintenant m’appartient. »



Pourquoi est-ce que j’étais partie ? Pourquoi est-ce que j’avais fui le bonheur alors qu’il était à ma portée ? Je n’en savais rien. Je ne savais pas, et je n’avais jamais su pourquoi. Je l’aimais et je l’avais fait souffrir, de toutes les façons, l’amour était une forme de souffrance à elle toute seule. Franchement, qui n’a jamais souffert en aimant ? On a tous éprouver un jour de la souffrance, soit pour un amour non-partagé, soit pour un amour perdu, ou pour un amour trompé. J’avais souffert un bon nombre de fois dans ma vie. Lors de mon départ de la maison familiale, lors de mon départ précipité de New York, lors de ma rencontre avec Matthew –oui j’avais souffert- , lorsque j’ai appris que j’étais enceinte. Toutes ses souffrances m’avaient forgée. Mais je n’étais pas encore assez forte pour supporter un abandon de plus. J’avais déjà attendu une semaine qu’il ne revienne à la maison, et cette semaine avait été la semaine la plus difficile de toute ma vie. Je n’avais pas cessé de pleurer toutes les larmes de mon corps, et quand je ne pleurais pas, je noyais mon désespoir dans l’alcool et je me réveillais le lendemain avec un mal de crâne sans nom qui me rappelait la dure réalité de la vie. Cette vie qui ne m’appréciait vraisemblablement plus vu tout ce qu’elle me faisait endurer. Mais je n’avais pas à m’estimer malheureuse puisqu’il y avait plus de malheur autre part, à Haïti par exemple, ou les gens vivaient dans un malheur permanent. Je ne voulais pas être le nombril du monde c’était donc pour cela que je cachais ma peine derrière un sourire fade et sans émotion. Je ne souriais pas, je paraissais. Je paraissais heureuse, mais au fond je crevais de douleur. Tant pis pour moi, je l’avais mérité.

Je ne voulais pas qu’il parte, je ne voulais pas vivre encore un peu plus avec le poids de son absence sur ma conscience, je me sentais … dénuée de tout sentiments sans lui, je me sentais comme une chanson sans paroles, je me sentais vide. J’avais l’impression de vivre pour vivre et non pas vivre pour quelque chose, j’avais l’impression d’être sur terre pour dire que je suis vivante, et je m’étais rendue compte que je n’étais plus rien sans lui. Que j’étais un fantôme sans lui à mes côtés. J’étais comme anesthésiée de la vie, je planais au-dessus de tout le monde, j’étais au-dessus de la couche d’ozone, et je ne vivais plus. Je faisais semblant de tout, peut-être étais-je morte dans cette voiture le jour ou notre accident a eu lieu, peut-être que je vivais uniquement avec mon âme. Je vivais avec la moitié de mon corps, l’autre moitié étant trop endolorie pour dire qu’elle était la. Non, je ne savais pas pourquoi je vivais, mais je me battais dans la vie, pour mon fils. Mon fils, ma bataille. J’aurais tellement voulu qu’il soit son fils, qu’il porte son nom. Non au lieu de cela il portait le mien, parce que je n’avais pas eu l’audace, ni la volonté de rester avec son père. J’avais provoqué notre rupture, et j’en étais fière en quelques sortes. Fière de me dire que j’allais peut-être retrouver l’amour de ma vie, que peut-être nous allions enfin rattraper le temps perdu. Il nous faudrait énormément de temps pour cela, mais j’avais la patience et l’envie de le prendre ce temps.

Mon frère me manquait, mon petit frère me manquait et je m’en voulais dans un sens d’être partie de la maison, de l’avoir abandonné et je n’avais jamais su si ma mère avait été heureuse de la naissance de sa fille. Je ne savais rien de cette demi-sœur dont j’avais hérité avant mon départ. Je n’avais pas envie de revenir en arrière, mais pourtant des fois, j’aimerais vraiment que Cox connaissent sa mamie. Son oncle. J’avais peur qu’il ne me le reproche quand il serait grand, qu’il n’avait pas pu connaître son père, ni sa grand-mère. J’avais l’impression d’être une mauvaise mère. Mais au fond de moi, je me promettais d’appeler mon frère en rentrant ce soir pour tout lui raconter, pour reprendre contact avec lui. J’étais prête à reprendre ma vie en main, à me dire que tout était terminé si cela l’était vraiment. Mais ce n’était pas terminé, cela ne pouvait pas l’être. Pourquoi avait-il pris le bateau alors ? Pourquoi était-il parti avec un objet insignifiant à ses yeux ? Tant de questions se bousculaient dans ma tête et j’avais envie qu’elles obtiennent des réponses. Parce que certes, je l’avais abandonné, mais je méritais des réponses. J’en étais certaine, et je ne partirais pas, je ne lâcherais pas tant que je n’obtiendrais pas ces putains de réponses.

Peut-être que je les obtiendrais bien plus tôt que prévu, enfin si je décidais de sortir de derrière ce pilier. J’avais peur de l’affronter, peur qu’il fuit en sachant que c’était mon fils. Me montrant, je venais prendre mon fils qui m’avait vu, dans mes bras. Déclenchant en Reed une stupeur que je n’attendais pas. J’avais été attendrie par le spectacle qui m’avait été offert quelques instants plus tôt et voir Cox qui tendait les bras vers lui me rassurer. Il l’appréciait c’était déjà cela. « Je ne pouvais pas faire autrement que de le laisser la … La crèche était fermée… Je ne vais pas te mentir Reed, je ne veux pas cacher le fait que tu me manques… » J’avais été faible, je lui avais avouer qu’il me manquait alors que je ne voulais pas. Je ne voulais pas qu’il ait pitié de moi comme cela. Je ne voulais pas qu’il sache que je pleurais chaque soir dans mon lit, que je buvais comme un trou pour oublier ma vie. « Tu n’as pas à te justifier Hurri… c’est ton enfant pas le mien. » Ma tête dans mes mains je l’écoutais parler et ce « malheureusement » qu’il venait d’ajouter me fit légèrement sourire. Aurait-il vraiment voulu un enfant de moi ? « Est-ce qu’on doit vraiment parler de ça ? Je ne sais pas si j’suis prêt. Je… » Je relevais la tête pour voir Cox qui jouait avec la bouche de Reed. Me relevant, je déposais doucement Cox sur le sol et je le voyais qu’il s’agrippait aux jambes de Reed. Ok, mon fils avait décidé d’adopter Reed. Génial. « Il faudrait qu’on en parle justement… Parce que … je ne supporte plus ton absence Reed… » Posant mon front contre le sien, je combattais les larmes qui étaient en train de monter pour enchaîner ma phrase. « Dis moi… Dis moi que tu ne veux plus de moi, que tu n’en as réellement plus rien à faire, que le baiser que tu m’as donné avant de partir l’autre jour ne signifiait rien pour toi et… » Je respirais un bon coup avant d’essuyer une larme solitaire qui venait de couler. « Et je partirais loin, très loin. Je te laisserais vivre ta vie comme tu l’entends. Je te laisserais vivre tout simplement. » Je ne voulais pas cela, mais si c’était ce qu’il voulait, j’allais le faire, j’allais retourner en Virginie, j’allais m’enterrer chez moi et ne plus sortir. J’allais sombrer comme je sombrais petit à petit depuis qu’il n’était plus là.


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J’avais ce sentiment de honte, qui trônait dans ma tête, depuis que la jeune maman s’était montrée. C’était pourtant débile. M’émerveiller devant cet enfant n’avait rien d’honteux, mais le simple fait de savoir qu’elle m’avait vu sourire, parler à un petit garçon me faisait me sentir comme une personne heureuse. Je ne voulais pas qu’on me voit comme tel. J’avais toujours mis en avant mon mal être, toutes les fissures présentes dans mon cœur, et là, un simple enfant arrivait à m’arracher un sourire ? Je me rendais alors compte que le bonheur n’était pas si compliqué que ça, à obtenir. Il suffisait simplement des bonnes choses. Pourquoi n’avais-je pas pensé que ce petit garçon pouvait être celui d’Hurricane ? Après tout, ça semblait logique. Je ne l’imaginais simplement pas aussi beau. Aussi gentil. J’imaginais encore moins, le fait qu’il m’aimerait. Rares sont les enfants qui s’attachent à moi. Rares mais pas inexistants. J’avais complètement perdu la notion du temps, lorsque j’étais avec lui. Il avait comme endolori mes douleurs. Les enfants avaient toujours été montrés comme des guérisseurs de l’extrême. Ils sèchent vos larmes de tristesse ou les transforment en larmes de joie. Cette brillance dans mes yeux n’était rien d’autre que des larmes de bonheur. Elles ne tomberaient pas, je ne voulais pas que ce petit me demande ce que j’ai. Il était encore bien trop innocent et puis ne parlait pas très aisément. L’innocence était une chose qu’il allait vite vouloir perdre pour grandir, dans quelques années. J’étais passé par cette étape-la. J’avais voulu grandir, trop vite, pour pouvoir sortir le soir, goûter à tout, m’évader dans New-York et ne même pas rentrer. Le fait est que j’avais besoin de cette échappatoire. C’était nécessaire à mon développement. Je mourrai dans cet appartement, dans lequel ma mère ramenait toutes ses conquêtes, ou plutôt devrais-je dire ses clients ?

Prendre conscience du temps qui passe. J’avais besoin de prendre conscience de tout ce que je ratais, à force de vivre dans le passé. Je ne voulais pas avancer. Durant ces – presque – six dernières années, j’avais vécu dans le refus. Le refus de croire à l’abandon de celle que j’aimais, le refus de vivre dans la solitude, de me sentir une nouvelle fois seul. Je trouvais le monde cruel, mais ma foi, mon idée de l’humanité n’en était que renforcée. Fermer les yeux sur ce qu’il se passait dans le monde n’était pas une solution. Vivre par rapport à ce qu’il s’y passait non plus. J’avais conscience de tout, et ça avait changé ma vie d’ouvrir les yeux, mais je n’arrêtais pas de vivre. J’avais déjà arrêté il y a bien des années. Quand Hurricane m’a laissé, en fait. Je repensais souvent au choc que j’avais eu, en ne voyant personne, quand j’avais ouvert les yeux, à l’hôpital. J’avais au moins la chance de m’en être sorti en vie, c’était apparemment le principal, d’après les médecins et autres personnes qui me suivaient depuis mon entrée dans cette bâtisse remplie de murs blancs. Je m’étais sorti de ce coma pour vite la retrouver. Je pense qu’inconsciemment, l’amour que je ressentais pour elle m’avait poussé à me remettre vite sur pied. Pour la trouver. C’était sans savoir que j’allais me réveiller seul. Je serais sûrement toujours allongé dans des draps blancs et serais nourri grâce à une perfusion, si j’avais su qu’elle ne serait pas là. Je voulais qu’elle soit le premier visage que je verrais, une fois que j’ouvrirais les yeux. La déception s’était vite transformée en rage, en une foutue rage.

Je me sentais faible, lorsque j’étais avec cet enfant. Il me faisait ressentir de la tendresse, de la passion. Oui, j’étais passionné par l’énergie qu’il développait. J’enviais son innocence. Il ne savait rien de ce monde, touchait à tout ce qu’il y avait dans l’enceinte de l’établissement sans savoir si c’était risqué, ou non. Il n’avait conscience de rien, en fait. J’avais toujours eu peur des enfants pour cette raison. J’avais conscience qu’eux-seuls pouvaient me faire ressentir des choses qui avaient seulement être senties pour mon frère. Je souffrais tellement du manque de mon frère. Je savais alors, étant donné que ce petit garçon était l’enfant d’Hurricane, que j’allais le revoir. Même si je ne me remettais pas en couple avec elle, j’imagine que je serais amené à la revoir. Elle et son fils. Peut-être qu’au bout de quelques semaines, voire quelques mois, nous nous remettrions en couple et formerions une famille unie et prête à traverser tous les murs de glace. Je ne doutais aucunement de la force que nous pourrions engendrer le petit, elle et moi. Nous pourrions déplacer des montagnes tous les trois. Nous étions plus forts que quiconque. J’étais faible, seul. Elle était faible aussi sans moi, mais elle avait eu cet enfant qui était devenue sa meilleure carte, son plus bel atout. Elle avait survécu grâce à lui.

C’était peut-être un risque à prendre, que de remettre notre amour sous les feux des projecteurs. Peut-être que reformer un « nous » était la meilleure chose à faire. J’imagine que notre amour ne nous lâcherait jamais. Je savais pertinemment que les sentiments qui m’habitaient, ne quitteraient jamais mon corps. Je savais que j’étais prisonnier de cet amour mais je le voulais bien. Aller mieux ? Jamais de la vie. Je voulais rester dans cette peine, dans ce chagrin d’amour et dans ce manque depuis ces presque six années, déjà. Cela me faisait souffrir mais je trouvais que c’était un bon moyen d’avancer. Le fait est que je n’arrivais pas à avancer. On apprenait de ses erreurs. J’avais beaucoup appris, mais je n’arrivais pas à mettre en œuvre ce que j’avais acquis. C’était dommage. Mon cœur s’endormait peu à peu. Jour après jour, je sentais moins la douleur. Je me sentais de plus en plus loin de la vie, de la liberté et du bonheur. Cette joie de vivre que j’avais réussi à agripper du bout des doigts lorsque nous formions un couple. La branche était glissante et mes doigts n’avaient pas réussi à s’accrocher assez fortement pour que je puisse persister et rester presque heureux.

Le petit garçon semblait m’avoir totalement adopté – ou bien était-ce moi qui l’avait adopté ? – et il jouait avec ma bouche avant de venir tendre ses petits bras vers moi, pour que je le porte. Ce que je fis, fort heureux de voir l’amour qu’il me portait déjà. Peut-être allais-je être la présence paternelle qu’il n’avait pas, et dont tout enfant nécessitait. J’aurais adoré, mais tout n’étant pas forcément arrangé avec Hurricane, ce rôle paternel n’était peut-être pas la chose la plus importante. Son front contre le mien. Je sentais son souffle chaud venir s’abattre sur l’ouverture de mon t-shirt. Je souris. Nous ne nous étions pas retrouvés dans cette position amoureuse depuis des années, et j’avais pourtant l’impression que seules quelques minutes nous séparaient de notre histoire d’amour passée. Dis-moi… Dis moi que tu ne veux plus de moi, que tu n’en as réellement plus rien à faire, que le baiser que tu m’as donné avant de partir l’autre jour ne signifiait rien pour toi et… » reprit-elle alors. Je n’entendis pas vraiment ce qu’elle avait dit après, mais j’avais vite compris que ce n’était pas quelque chose d’important. J’avais décroché lorsqu’elle avait parlé de partir, à vrai dire. Encore partir ? Elle ne semblait vraiment pas s’épanouir, lorsque j’étais prêt d’elle. Je souris, nerveusement. Je ne savais pas si je devais confesser mes sentiments ou bien si je devais contrôler l’impact de mes mots. Le moment était venu d’ouvrir mon cœur et de laisser sortir toutes les choses qui étaient restées confinées depuis bien trop longtemps. « Personne ne part nulle part. On ne va pas encore se fuir l’un et l’autre, si ? Quelque part, le fait que tu aies fui m’a soulagé. Je ne supportais plus d’être dépendant de toi. Mon humeur dépendait de toi. J’ai vite déchanté quand j’me suis rendu compte que ton absence avait enlevé tout sourire de mon visage. Plus jamais je n’ai souri, avant de rencontrer ton merveilleux petit garçon. dis-je alors avant de coller mon nez contre celui de l’enfant et de reprendre ma confession. Toujours est-il que je n’ai toujours pas oublié notre relation… » dis-je alors. Je n’avais pas eu le courage de lui dire que j’étais toujours amoureux. Dévoiler mes sentiments n’avait jamais été mon fort et elle le savait donc je ne pensais pas qu’elle allait m’en vouloir. Du temps de notre relation, je ne disais que très rarement ces quelques mots qui font rêver la Terre entière.
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Hurricane & Reed

« Je suis vraiment heureuse, là maintenant à cet instant. La lumière qui éclaire ton visage, ce petit souffle de vent qui entre par les fenêtres et peu m’importe si je vis encore 10 000 moments comme celui là, s’il y a que celui là parce que, ça revient au même. Oui, rien que ça, cet instant là maintenant m’appartient. »

Quelques années plus tôt ; le jour de son départ.

Assise à côté du lit, je fixais le corps sans vie de Reed. Je ne supportais plus de le voir comme cela, les cernes noirâtres qui avaient pris place sous mes yeux, traduisaient en quelques sortes la tristesse qui émanait de mon corps tout entier. J’aurais tellement voulu être à sa place, allongée sur ce lit. Personne ne comprenait mon obstination a espérait qu’il se réveille alors que même les médecins n’étaient pas optimiste quant à son état de santé, même si ce dernier s’était stabilisé depuis un peu plus d’une semaine. Ma main dans la sienne, j’embrassais ses doigts d’une froideur de marbre. Les larmes déferlaient le long de mes joues, et je les laissais faire. Je ne voulais plus lutter contre le liquide salé qui emplissait mes yeux au fur et à mesure que les minutes se traînaient et que j’étais dans cette chambre qui me fichait plus la chair de poule qu’autre chose, à mesure que le temps passé. Je me sentais complétement vide, dénuée de sentiments. J’avais l’impression de ne plus vivre mais de suivre un rythme de vie tracé par cette saloperie que l’on appelle la vie. Je me levais le matin, faisais acte de présence dans l’un de mes cours matinaux, je prenais la voiture en ayant la hantise que tout recommence et j’arrivais à l’hôpital pour passer le reste de ma journée, à pleurer, à faire les cent pas dans ma chambre. Je vivais comme un robot. Me levant doucement, je m’approchais de la fenêtre pour pouvoir regarder le soleil qui brillait dans le ciel, mettant un tant soi peu de bonheur dans ce qu’était ma vie pour le moment. Un trou noir. Me rapprochant une fois de plus de son lit, je saisissais sa main et tentais de canaliser ma voix. « Tu sais Reed… il fait beau aujourd’hui. Le soleil brille, comme un jour d’été… J’ai vraiment hâte que tu te réveilles… » Le médecin qui venait d’entrer dans la pièce me demandait de sortir en me prévenant qu’il en avait encore pour deux semaines environ et qui si il ne se réveillait pas, il n’avait pas conscience de ce que cela avait comme impact sur mon esprit. Mon esprit venait d’hurler de douleur. Je ne lui avais pas encore avoué la « mauvaise nouvelle » et je m’en voulais. Prenant une grande inspiration pour ne pas hurler, je mordais mon poing, gardant la douleur présente au fond de moi. Elle s’intensifiait au fur et à mesure que j’entendais le tic-tac des aiguilles. J’étais moi-même en train de mourir à petit feu. Attrapant une feuille, je griffonnais ces quelques mots, les mots que je couchais sur papier, était transpercé par la douleur de mon âme. Barrant rageusement la phrase « Et en plus … dans ce malheur, j’ai perdu notre enfant… » Je signais la lettre et rentrais une fois que le médecin était sorti. Déposant la lettre à ses côtés, je fondais une fois de plus en larmes avant de quitter cet hôpital. M’appuyant contre le mur de l’immense bâtisse, je hurlais, un hurlement douloureux, un hurlement qui brisait le silence pesant du monde qui nous entourait, je hurlais pour évacuer. Même si cela n’avait rien évacué du tout.

FIN DU FLASH BACK ;

J’avais toujours eu cette impression en moi, l’impression de vide à l’intérieur de moi et le fait de l’avoir revu quelques jours plus tôt avait pansé la blessure qui s’était formée dans mon cœur. Je me demandais si après toutes ces années de souffrance, de douleur endurée la vie avait enfin décidé de nous rapprocher après tout ce temps. J’avais conscience que ma trahison n’allait pas pouvoir être réparée en un claquement de doigt. Mais s’il ne voulait pas me pardonner je ne comprenais pas pourquoi il était revenu me voir après une semaine de silence. Et j’espérais secrètement que notre histoire était en train de se remettre sur ses rails. Et le voir la, avec mon fils, ravivait la blessure qui s’était encré dans mon organisme quand je m’étais rendue compte que j’avais perdu l’enfant que j’attendais de lui un soir d’Avril. Je souriais en les voyant jouer tous les deux, et je me disais qu’il pourrait être son papa. Cox avait l’air de l’avoir adopter, et cela me rassurait. Ils étaient beau tous les deux, et j’en oubliais tout. Mon fils avait cette force, cette force qui me faisait oublier mon passé et qui me plongeait dans le présent sans même me soucier du futur. Je vivais deux pieds dans le présent quand mon enfant était dans les parages. Je ne ressentais rien, quand il était à quelques mètres de moi. Même avec le sujet de mes cauchemars, de mes nuits blanches, de mes crises d’angoisse à ses côtés. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire tout en me rapprochant d’eux, il ne devait pas voir mon mal-être même si il était tellement simple à deviner que je me demandais parfois si je n’avais pas une pancarte clignotante avec marqué « Cette fille va mal » me montrant d’une flèche qui clignotait sur elle-même. Un peu comme à Las Vegas.

« Tu n’as pas à te justifier Hurri… c’est ton enfant pas le mien. Malheureusement… Est-ce qu’on doit vraiment parler de ça ? Je ne sais pas si j’suis prêt. Je… » Je voulais en parler, je voulais prendre le taureau par les cornes, et que nous couchions toutes nos émotions par des paroles, que nos âmes se libèrent de tous les maux qu’elles avaient accumulées durant ses dernières années. Mon front contre le sien me rappelait ces moments ou nous étions proches par le passé, un sourire fin venait de se nicher sur mes lèvres. Un sourire qui ne se voulait pas forcer. « Il faudrait qu’on en parle justement… Parce que … je ne supporte plus ton absence Reed… Dis moi… Dis moi que tu ne veux plus de moi, que tu n’en as réellement plus rien à faire, que le baiser que tu m’as donné avant de partir l’autre jour ne signifiait rien pour toi et… » J’avais du mal à contenir mes larmes, mais je le faisais tout de même. Je me devais de le faire, pour ne pas lui faire voir la souffrance que son absence avait engendré. Même si j’avais moi-même provoquer cette souffrance. Souffrance que je n’arrivais plus à supporter. « Et je partirais loin, très loin. Je te laisserais vivre ta vie comme tu l’entends. Je te laisserais vivre tout simplement. » Cette phrase déclencha en moi une vague de frissons et de mal-être. Mal-être qui se soldait par un flot de larmes que je ravalais encore une fois. « Personne ne part nulle part. On ne va pas encore se fuir l’un et l’autre, si ? Quelque part, le fait que tu aies fui m’a soulagé. Je ne supportais plus d’être dépendant de toi. Mon humeur dépendait de toi. J’ai vite déchanté quand j’me suis rendu compte que ton absence avait enlevé tout sourire de mon visage. Plus jamais je n’ai souri, avant de rencontrer ton merveilleux petit garçon. » Je souriais en les voyant si complice, ils étaient magnifique tous les deux et je me retenais pour ne pas les prendre en photo. [color=« Toujours est-il que je n’ai toujours pas oublié notre relation… »[/color] Cette phrase eut l’impact d’une balle en plein cœur, mais pas une balle de revolver, ou plutôt la balle du revolver du bonheur. J’étais … heureuse. Fermant les yeux, je souriais niaisement. « Tu n’as vraiment pas oublier notre relation … Je ne parviens pas à me dire, que c’était de ma faute… Mais moi non plus, je n’ai pas oublié notre relation, j’y pense chaque nuit quand mes heures de sommeil sont remplacées par des heures de somnolence insoutenable… J’ai besoin de toi… Besoin de toi dans ma vie… » Rapprochant mes lèvres des siennes, je murmurais un « Moi non plus je n’ai rien oublié… Moi non plus… » avant de déposer délicatement mes lèvres sur les siennes, oubliant que mon fils était la, oubliant le lieu ou nous nous trouvions. Le bonheur était donc à ma porte … Était-ce mon tour d’être heureuse … ? Je l’espérais sincèrement. Au plus profond de moi-même je l’espérais.

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Être dans cet état végétatif était une punition, ou peut-être était-ce une chance ? J’avais eu le temps de réfléchir, le temps de prendre un peu de congé et de ne plus être au contact même de la vie réelle. Réfléchir n’était pas mon passe temps principal, lorsque j’étais dans cet état critique. En effet, je n’étais pas vraiment libre de mes mouvements. Je me sentais emprisonné, comme accroché aux ténèbres et retenu par les souvenirs. Je sentais le passé qui m’avait gardé en arrière, je m’étais souvenu d’Hurricane. Je ne m’étais souvent que d’elle, c’est bien là qu’était le problème. Je trouvais tout cela dérangeant parce que cela m’avait fait réaliser qu’elle était présente à tous les moments de mon existence. Que je sois en vie ou entre la vie et la mort, elle avait été là. J’étais terrifié du fait qu’elle soit aussi présente dans ma vie. C’était une arène. La vie était devenue un cercle de jeu. Le fait est que le jeu n’était pas amusant, je n’étais pas distrait par la vie mais j’étais bel et bien embêté d’en faire parti. Le simple fait de n’être qu’un pion dans cette merde me faisait mal au cœur. Je sentais mon cerveau chavirer entre différents sentiments et je ne savais que ressentir. Je savais que j’allais devenir fou à force de trop penser. J’étais resté quelques semaines dans ce sommeil profond et je ne savais pas comment interpréter la sensation qui m’avait habité durant toutes ces journées. Mon cœur semblait être mon ami, même si je pensais le contraire depuis le début. Il m’avait permit de revenir à la vie et mon cerveau était lui aussi complice. Il m’avait autorisé l’oubli des visites d’Hurricane. Bien qu’elle m’ait dit qu’elle était venue, je n’en n’avais aucuns souvenirs. J’étais heureux de cela. J’imagine que mon retour à la réalité aurait été encore plus douloureux si elle avait été là. Je n’aurais pas aimé la voir et me dire qu’elle m’avait vu dans cet état pitoyable qu’était le coma. Je me serais senti démuni et dépourvu de force. Peut-être même que la honte m’aurait habité. Peut-être ? Pour sur. Je savais que le retour à la vie se ferait. Mon heure n’était pas heureux. Ce Dieu cruel qui résidait au haut de ce ciel souvent bleuté n’en n’avait pas fini avec moi. Je ne serais jamais tranquille. Finir dans les entrailles dans la Terre, dégusté par les ténèbres. Ma fin aurait une allure dramatique et j’en étais ravi. Je ne voulais pas sentir des ailes blanches dans mon dos. Mon âme avait beaucoup trop été salie et écrasée par le poids de la vie et de la cruauté que cette dernière entraînait. Ma foi, c’était apparemment le prix à payer pour trouver le bonheur un jour, ainsi que la joie de vivre. Que tout trouve son sens. Je voulais que ma vie prenne le chemin qu’elle devait prendre dès que ma naissance fut prévue. Je ne pensais pas que mon destin ait l’allure que mon futur suivant. J’étais persuadé que ma vie aurait du avoir une toute autre tournure. J’avais fait des erreurs, beaucoup. Trop, même. Mais ma foi, c’était ce qui faisait que le destin n’était en rien quelque chose en lequel je croyais. Rien ne pouvait être écrit. Les choix que nous faisons chaque jour engendrent un futur différent. Le simple fait de choisir une pomme, plutôt qu’une banane à un impact sur le futur.

La souffrance, le mal-être, la tristesse étaient des choses avec lesquelles je vivais. Constamment. Je savais que j’étais dans l’incapacité totale de m’en séparer et pourtant, avec le temps mon seul est unique rêve était de pouvoir me détacher de ces sentiments qui m’anéantissaient. Jour après jour, je voyais la vie et toutes ces rues devenir des sables mouvants. Un immense marécage dans lequel je m’enfonçais chaque minute, chaque seconde un peu plus. Je n’étais que l’ombre de moi-même. N’être qu’une ombre avait ses avantages. Je m’étais pendant longtemps mis en arrière, essayant de ne plus attirer l’attention sur moi. Mon look s’était beaucoup simplifié. Des cheveux blonds, les racines brunes qui repoussaient, des pulls miteux et des pantalons collants simples. J’étais devenu ce bon vieux monsieur tout le monde, et ce n’était pour me déplaire. Bien évidemment, j’adorais le regard des gens sur moi. J’avais pendant longtemps été un accroc à la provocation, que ce soit au niveau vestimentaire qu’au niveau capillaire. Hurricane n’avait pas suivi tous ces looks différents. Elle avait déjà fui, était déjà partie pour vivre des choses plus simples sûrement, pour se marier et avoir les enfants dont elle avait toujours rêvé, j’imagine. J’imaginais des centaines et des centaines de choses à son propos. La seule chose dont j’étais sûr, c’était le fait qu’elle ne vivait pas une vie hors du commun. Elle aimait la simplicité, malgré ce qu’elle disait.

Ce couloir n’était pas vraiment l’endroit rêvé pour pouvoir penser remettre une relation au jour. Je ne savais pas où tout cela allait nous mener. Nulle part sûrement. Persuadé du futur non-existant de nos sentiments, je voyais ce nous qu’elle voulait recréer comme une amourette. Je savais que je l’aimais toujours, mais je voyais plus notre relation comme un futur compromis. J’avais voulu et rêver ces retrouvailles des centaines de milliers de fois, et maintenant qu’elle était en face de moi, je n’étais plus sûr de rien. Ce n’étaient certes pas des retrouvailles étant donné que nous nous étions déjà revus deux fois avant, mais c’était tout de même intense, comme si les années qui nous avaient séparés, avaient eu le temps de redéposer le manque, le temps de quelques jours, dans nos cœurs. « Personne ne part nulle part. On ne va pas encore se fuir l’un et l’autre, si ? Quelque part, le fait que tu aies fui m’a soulagé. Je ne supportais plus d’être dépendant de toi. Mon humeur dépendait de toi. J’ai vite déchanté quand j’me suis rendu compte que ton absence avait enlevé tout sourire de mon visage. Plus jamais je n’ai souri, avant de rencontrer ton merveilleux petit garçon. » Personne ne devait partir, pas une fois de plus. Je ne voulais pas garder cette image de traitresse que sa fuite avait crée en moi. Je lui en voulais toujours et lui en voudrai toujours, c’était une chose dont j’étais sûre. Pardonner était sûrement possible, encore fallait-il que je trouve la solution miracle qui ferait de moi un homme bien, mieux dans sa tête. Je voulais trouver le baume qui ferait que mon cœur serait un cœur nouveau. Je voulais connaître une certaine renaissance. « Tu n’as vraiment pas oublié notre relation … Je ne parviens pas à me dire, que c’était de ma faute… Mais moi non plus, je n’ai pas oublié notre relation, j’y pense chaque nuit quand mes heures de sommeil sont remplacées par des heures de somnolence insoutenable… J’ai besoin de toi… Besoin de toi dans ma vie… » Approchant dangereusement ses lèvres des miennes, elle fit de sa voix une simple brise qui venait se frotter près de mon tympan pour repartir aussi doucement et lentement qu’elle était venue. Moi non plus je n’ai rien oublié… Moi non plus… » Ses lèvres sur les miennes annoncèrent une fois de plus l’incertitude qui semblait m’habité depuis maintenant quelques minutes. Je ne savais pas quoi faire et retira mes lèvres des siennes. J’étais gêné. Gêné du fait que je n’étais plus aussi sûr de vouloir remettre ce nous sous le feu des projecteurs. Je n’étais plus aussi sûr qu’hier. À ce moment-ci, je cherchais le meilleur moyen pour éviter des explications nouvelles sur ce baiser qui venait de venir s’écraser en pleine gueule. « Putain. Tu fais chier Hurri, merde. » J’attrapais alors le petit qui nous regardait, ne disant rien. « Tu veux qu’on continue à visiter Cox ? » dis-je alors, afin d’essayer de fuir. Fuir. Je lui en avais voulu des années durant parce qu’elle avait elle-même fui, et je m’apprêtais à faire la même chose. Était-ce une revanche que je prenais contre elle, ou était-ce une revanche contre la vie ? Je n’avais aucune idée de ce que je faisais, de ce que j’allais faire. « Pourquoi t’as fait ça sérieux ? On ne pouvait pas juste parler avant de précipiter les choses encore une fois ? Putain de merde ! Fait chier ! » hurlai-je alors, avant d’amener mon poing dans un mur, avec violence. Le petit pleurait. « Merde. » dis-je alors avant de le porter et d’enfuir ma bouche dans son cou pour lui faire des bisous tendres et sincères. « Désolé Cox, désolé… Tu m’en veux ? » questionnai-je alors l’enfant, pensant naïvement qu’il allait me répondre.
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