Invité
est en ligne
Invité
La pluie tombait depuis quelques heures, en trombes. A peine avait-elle ouvert les yeux aujourd’hui, qu’elle savait que la journée serait tout bonnement horrible et qu’il valait mieux pour elle de rester au lit, bien au chaud. C’est ce qui aurait du se passer si son portable ne venait pas de sonner une fois, lui signalant qu’elle venait de recevoir un message. Tâtonnant à l’aveugle sa table de nuit, le jeune femme prit son cellulaire et lut le mail qui venait d’arriver sur sa boîte de la faculté. Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’elle lut le message. Le cours de sport était maintenu et pour tous les absents, ce sera un zéro coefficient quatre dans la moyenne. Un vrai connard, se dit-elle en soupirant. A croire que ce professeur est totalement dingue. Surtout que ce n’était pas comme si elle avait volley, ou basket. Des sports qui se pratiquent à l’intérieur, en cours. Non, la blonde avait athlétisme. Donc dehors. Et sous la pluie. Soupirant, elle s’étira et se mit debout, se changeant pour un jogging, des baskets, un pull et un k-way pour éviter d’être trempée tout de suite. Les cheveux attachés en chignon, elle prit de quoi se changer à la fin du cours et partit de son appartement. Prenant le bus pour remonter l’allée qui amène à Harvard, elle regardait les gens complètement mouillés de la tête aux pieds dehors. Certains étaient dans sa classe de sport. On pourrait croire que cette matière n’apporte rien, et qu’un zéro, même avec un aussi grand coefficient, ce n’était pas bien grave. Sauf que c’était toujours des points en plus et elle ne pouvait pas se permettre de passer à côté.
Arrivée devant la grande bâtisse, ses pieds l’amenèrent rapidement au hall, puis au complexe sportif. La demoiselle alla poser ses affaires de rechange dans le vestiaire, avant d’aller dehors, avec les autres. Le professeur avait gentiment installé son petit coin pour se protéger de la pluie. Sympa, pensa-t-elle, énervée. Courir sur la piste. Soupirant, elle se hâta à la tâche, le vent faisant rendre les gouttes de pluie encore plus agaçantes. Mais personne ne disait rien. Tout le monde courrait, sachant déjà qu’il sera malade comme un chien le lendemain, mais que se plaindre à l’administration ne changerait de toute façon rien. La jeune fille pensait surtout au fait qu’elle devait travailler le soir même et qu’elle ferait sûrement peur à voir, fatiguée et malade. Perdue dans ses pensées, elle ne fit pas attention à une flaque d’eau sur la piste et glissa dessus. Comme on dit : « Et là, c’est le drame » La blonde se mangea violemment sur les coudes et les genoux. Heureusement, rien à la tête, bien que ce soit du à beaucoup de chances. Son k-way était déchiré, idem pour son jogging. Une jeune femme l’aida à se relever, l’accompagnant chez le professeur de sport.
PROFESSEUR – « Je vois que Mlle Galloway ne sait pas faire attention de là où elle court » La jeune femme le fusilla du regard, ayant mal comme un chien. « Allez à l’infirmerie, je vous mettrais la moyenne. Faites mieux la prochaine fois, sinon c’est zéro »
L’envie de lui éclater la tête par terre brûlait dans la tête de la demoiselle. Mais elle ne fit qu’acquiescer, remerciant la jeune fille avant d’aller à l’infirmerie. En arrivant là-bas – après avoir fait un petit détour pour récupérer ses affaires dans les vestiaires, elle remarquait avec soulagement qu’il n’y avait personne. L’infirmière se révélait être très gentille avec elle, lui désinfectant le tout. Malheureusement pour la demoiselle, la vue d’autant de sang – de son sang, en plus – la fit tourner de l’œil. Elle se réveilla quelques minutes plus tard, dans un petit lit. Immédiatement, la jeune femme sentit un regard sur elle. Tournant sa tête, elle remarqua une chevelure rose près d’elle.
MADISSON – « Idylle … C’est toi ? » murmura-t-elle, les muscles endoloris.
Dans le vague, la blonde ne savait pas trop si son amie était passée par là et qu’elle avait elle-aussi eu un petit bobo, ou si on l’avait prévenu qu’elle était là. Elle doutait un peu de la seconde proposition. Personne ne savait qu’elles étaient amies, à sa connaissance. Elle ne l’avait même pas dit à Austin. Alors c’était peu probable. Mais, si c’était la première solution, elle se demandait comment elle était arrivée là. Cependant, elle restait encore un peu dans la brume et elle avait du mal à parler. La journée était vraiment tout ce qu’il y a de plus catastrophique. Heureusement que son amie avait fait son apparition. Un petit rayon de soleil rose bonbon dans cette journée tout ce qu’il y a de plus affreuse.
bohemian psychedelic
(Invité)