Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityComme ils sont beaux les rêves d'hier, oubliés là dans la poussière ☼ River & Aidan - Page 2
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Comme ils sont beaux les rêves d'hier, oubliés là dans la poussière ☼ River & Aidan

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Aérienne, elle était furtive comme l'air, insaisissable comme le clope qu'elle venait de lui dérober pour mieux lui rendre, compliquée, impossible à comprendre. Et le flou qu'elle représentait l'attirait plus que jamais. Il avait beau froncer les sourcils, cligner des paupières, l'image qu'il avait d'elle n'était jamais nette mais bien contrastée. River demeurait impossible à représenter, à mettre en forme dans sa tête d'Artiste, et dieu sait que ce genre de personnalité l'inspirait. « A toi de me dire. » lui avait-elle rétorqué de son air mutin. Il lui répliqua de la même gestuelle, comme elle aimait jouer avec lui, et comme il se laissait faire comme la plus docile des souris. Peu lui importait, elle ne pouvait pas lui faire réellement mal puisqu'il était consentant. Elle retourna donc à l'intérieur et il la suivit après avoir terminé sa cigarette. Il laissa ainsi quelques minutes se passer, comme pour lui laisser le goût de l'interrogation. Puis de nouveau, sa silhouette se fraya un chemin parmi le chaos des fêtards, à la recherche de la Lumineuse. Ses yeux guettent, ses lèvres appellent silencieusement et la voilà parmi les autres. Elle danse, elle est de dos et elle ne le voit pas vraiment. Il y a tant de monde et peut-être qu'elle se fout qu'il la rejoigne ou non finalement. Ses mains se posent avec malice sur ses épaules en mouvement pour descendre le long de ses côtes, sa main droite attrape la sienne avant de la faire tourner et de la diriger vers lui tout doucement. C'est un petit jeu sans conséquence, rien de bien méchant. « Un esprit dansant peut-être ? » lui lance-t-il comme une réponse à son défi passé.

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Aidan m’intriguait plus qu’autre chose. J’avais beau essayer de le narguer, je ne pouvais pas m’empêcher d’aller vers lui. Il m’attirait, encore et encore. Ça me mettait quand même en colère parce que je n’étais pas sûre de moi. Je m’éclipsai sans même le prévenir pour rejoindre de nouveau la piste de danse. Est-ce qu’il allait me rejoindre ? C’était la question que je me répétais dans la tête, en attendant impatiemment son retour. J’avais envie de regarder l’entrée, pour voir sa silhouette réapparaître, mais je ne voulais pas prendre le risque qu’il m’aperçoive. Je dansais au rythme de la musique, avec des inconnus sans trop me préoccuper de mes partenaires. Je sentis alors des mains froides se poser sur mes épaules, et glisser le long de mon bras. Un sourire se dessinait progressivement sur mes lèvres jusqu’à ce que cette fameuse personne me retourne. Ça ne pouvait être qu’Aidan. Je me rapprochai de lui en prenant pour excuse le brouhaha qui ne lui permettait pas d’entendre ses paroles. « Un esprit dansant peut-être ? » Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire. Mes yeux continuaient de le regarder tandis que je haussais les épaules. « Rien que ça ? » Je me contentais de répondre à sa question par une nouvelle question, peut-être bien pour le laisser dans le doute.
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Ce petit jeu lui plaisait et l’énigme semblait être son mode préférentiel lorsqu'il était en sa compagnie. Il y a des personnes qui vous inspire, de la sympathie, de la haine, du dégoût, de la compassion, du mysticisme pour ce qui était d'elle, la représenter parmi ses pinceaux serait une chose délicate, insaisissable comme autant de cordes d'un même arc. Sa dernière réplique la fit sourire cependant, tandis qu'elle se rapprochait un peu de lui. Sa main ne la lâchait pas et l’entraînait toujours dans ce tourbillon de danse. Au milieu d'anonymes, les deux silhouettes semblaient endosser les rôles du chat et de la souris. « Au moins ça. » ajouta-t-il juste pour la corriger. Son autre main passa autour de sa taille pour l'amener contre lui, la serrant ainsi furtivement, l'instant de quelques notes avant de la relâcher tout naturellement. Il savait que leur danse prendrait bientôt fin, que leurs deux mondes ne se rencontraient que trop rarement pour prendre sens véritablement. Mais pour le moment il profitait simplement de la trêve au milieu du chaos.
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On se cherchait et ce, depuis la première seconde où nous avions pu discuter. J'aimais sa façon de s'exprimer, sa façon d'agir, sa façon de me regarder. Tout m'attirait chez lui et pourtant, j'essayais de me convaincre que ce n'était plus la peine. Maintenant qu'il m'avait rejoint sur la piste de danse, nos regards étaient de nouveau plongés l'un dans l'autre. « Au moins ça. » Me dit-il tandis que je me mordais la lèvre. Ma main dans la sienne, je me rapprochais de lui jusqu'à ce qu'il colle, l'espace d'une seconde, nos corps l'un à l'autre. Je voyais la foule s'agiter tout autour de nous, et lui, face à moi. Ma main posée sur son torse, je rapprochais nos deux visages lentement pour combler l'espace qui nous séparait. Nos lèvres n'étaient maintenant qu'à quelques millimètres d'écart jusqu'à ce que je me décide enfin à l'embrasser. Un baiser spontané et passionné. « Imprévisible. » Murmurais-je contre ses lèvres après avoir rompu notre baiser.
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La foule était dense ce soir là et pourtant seule sa silhouette se détachait dans l'anonymat de la masse. Une différence au milieu du commun, un je ne sais quoi qui l'attirait. Elle l'avait pourtant délaissé aussi vite qu'elle l'avait trouvé, leurs deux corps enlacés, le sien aussitôt déprécié le lendemain. Peu lui importait en vérité. Aidan était un homme d'instant, se fichant bien de ce qu'on pouvait penser de sa petite personne. Sans doute pour cela qu'il se laissait faire docile par la Vaniteuse. Leurs deux corps se rapprochaient, River collant soudain ses lèvres aux siennes, Aidan lui rendant son baiser. A ses mots, il lui sourit simplement, laissant sa main glisser le long de son dos, il posa ensuite l'autre sur sa joue et la laissa errer sur la peau fine de son cou, la laissant atterrir sur le haut de sa poitrine, il la poussa dans un mouvement de danse à se pencher en arrière et vint déposer ses lèvres dans son cou. « Et envoûtante avec ça. » lui murmura-t-il en riant légèrement au creux de son oreille.
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Je n'ai jamais vraiment réussi à résister à Aidan, il avait ce quelque chose qui me rendait un peu faible, un peu plus impulsive. J'étais finalement contente de l'avoir rencontré ce soir. Contente d'avoir réussi à le faire changer d'avis car oui, il avait tenté de me fuir en début de soirée. Mes lèvres contre les siennes, je n'avais pas réussi à m'en empêcher. A nouveau. Je mis un terme à ce baiser, et plongea mon regard dans le sien. « Et envoûtante avec ça. » Je me mordais la lèvre à son baiser, perdue dans son regard. La foule nous entourait et pourtant je n'entendais que lui. Je me redressai en passant une main dans mes cheveux, réveillée par le changement de musique. Je rapprochais de nouveau nos deux corps, en passant une main sur la nuque de Aidan en murmurant près de ses lèvres. « Est-ce que tu as besoin de savoir autre chose ? » Demandais-je en affichant un petit sourire.
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L'Artiste qu'il était aimait l'imprévu, il s'en nourrissait, le recherchait sans cesse comme le bateau la lueur du phare, s'insufflant en lui jusqu'aux racines, nourrissant sa création, donnant un mouvement perpétuel à sa vie qu'il visualisait comme un tourbillon, surtout pas quelque chose de terne. Sans doute pour cela qu'il s'appliquait à fuir la routine, l'engagement, l'attachement finalement. River c'était le point d'ancrage, la distraction et la sensation d'harmonie à la fois. Rien ne les réunissait, tout les séparait et ils s'attiraient pourtant sans aucune explication logique à cet état de fait. L'océan de ses yeux fixait l'ébène velouté des siens, comme le ciel appelle la terre, simplement. Elle s'était de nouveau approchée de lui, lui demandant si il avait d'autres questions. Des milliers. Mais il était bien plus stimulant de ne pas avoir de réponses. Sa bouche s'approcha de sa joue, l'effleurant pour se glisser jusqu'à son oreille : « Vers quels cieux rentres-tu après cela ? » L'union serait-elle éphémère ou serait-elle poussée davantage ? Il l'ignorait mais accepterait l'une ou l'autre solution. On ne refusait rien à une jolie fée.  
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