« everytime we touch, I get this feeling » ◙ DAMEN & BILLIE

Tranquillement, nous nous éloignions de la foule qui était de plus en plus bruyante, dansant et chantant à en perdre la tête ; une ambiance qui n'avait pas l'air de coller à l'état d'esprit de Damen. J'observai son visage du coin de l’œil, me demandant comment il se sentait ces derniers jours. Nous marchâmes encore quelques minutes silencieusement ; étrangement, le silence n'était jamais inconfortable ou gênant entre nous. Les moments de calme étaient aussi appréciables que ceux où nous faisions le souk en cours ou même dans nos vies en général. Une fois que nous nous trouvions bien éloignés de la foule d'étudiants j'arrêtai de marcher et je me tournai vers lui. Je commençai par l'observer, lui offrant un petit sourire tendre histoire de ne pas le mettre mal à l'aise. « Tu es sûr que ça va ? Tu sais que tu peux me parler .. ou si tu veux juste que je te change les idées, dis-le moi et je te ferai un remix de la danse de la pluie, ou je sais pas trop quoi .. » fis-je avec un petit sourire illuminant mon visage. Je glissai ma main sur sa joue et sentis mon estomac faire un saut périlleux sans explications. Mon regard s'ancra au sien alors que je laissai le bout de mes doigts effleurer sa joue. « Je déteste te voir triste. »

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Je marchais à ses côtés,on s'éloignait peu à peu de la foule, les bruits ont laissé place au silenc,e on les voyait toujours faire la fête, mais cela était devenu un bruit de fonds moins pesant pour moi, ce soir je n'étais pas apte à faire la fête du moins pas maintenant. D'habitude j'étais toujours souriant, dynamique, prêt à m'amuser, mais là j'étais tout flasque comme un mollusque. La jeune femme s'arrête pile en face de moi, je n'avais pas l'habitude de voir Billie aussi douce et attentive, je ne lui avais jamais confié l'histoire de mon frère à vrai dire j'en avais parlé à très peu de personnes en vérité personnes ne connaissaient toute l'histoire. J'avais honte de me montrer si faible devant Billie j'avais toujours réussi à cacher cette peine, je me demandais pourquoi maintenant cela devenait difficile. Un sourire sincère apparu sur mon visage à ses mots. Elle avait toujours le petit mot pour faire rire c'est pour ça que je l'aimais, pour sa joie de vivre, pour son humour. J'avais plongé mon regard dans le siens lorsque sa main se posa sur ma joue. Ce que la voix peut cacher, le regard le livre."Cela se voit tant que ça ?"

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J'avais parfaitement conscience de dévoiler une facette de ma personnalité inconnue aux yeux de Damen. J'étais toujours excentrique avec lui, nos sourires n'avaient jamais le temps de quitter nos lèvres tant nous aimions chahuter et faire les quatre cent coups. Mais ce soir j'avais pu entrapercevoir un nouveau côté du Winthrop sans qu'il ne le cherche réellement ; alors j'estimai que c'était une chose juste que de lui montrer mon penchant plus attentif et tranquille en retour. Je savais qu'il y avait pas mal de choses que j'ignorais sur lui et cela était également vrai dans l'autre sens. Il y avait tant de choses que nous ignorions l'un sur l'autre. Mais j'étais son amie et s'il n'allait pas bien, je me devais d'améliorer ça. La main que j'avais placée sur sa joue glissa jusqu'à sa nuque lorsqu'il parla et je hochai timidement la tête, jouant avec les mèches de cheveux qui se trouvèrent sous mes doigts. « Oui .. Je crois que depuis qu'on se connaît, je ne t'ai pas vu une seule fois sans sourire. Et ce soir, tu m'as l'air .. maussade. » J'avais envie de lui faire comprendre qu'il pouvait me confier n'importe quoi et que rien ne le ferait paraître faible à mes yeux. « Tu veux qu'on s'asseye ? »

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La jeune femme m'avait toujours vu souriant, je me cachais parfois derrière se sourire pour tout oublier, le sourire d'une personne cache parfois de nombreuses faiblesses la preuve ce soir, je découvrais une nouvelle facette de la jeune femme peut être étais-ce le moment des confessions je savais qu'un jour ou l'autre notre amitié évoluerais et que l'on finirait par se confier l'un à l'autre. Malgré tout je n'avais pas l'habitude même mon psy n'arrivait pas à me faire parler. J'attrapais sa main tout en l'invitant à s'asseoir. "C'est vrai et je suis désolée c'est juste que la mort de Cora.... de plus c'est la soeur de ma meilleure amie je ne sais pas trop comment réagir, depuis sa mort elle refuse de me voir et j'ai pas envie qu'elle fasse comme moi qu'elle se renferme sur elle-même..." j'avais croisé son regard et face à toute les questions qui lui passait par la tête j'avais enchaîné "J'ai également perdu mon frère jumeau dans un accident de voiture, cela fera bientôt un an." Mon coeur s'était serré à la simple évocation de mon frère je n'avais toujours pas accepté sa mort, je m'en voulais d'être envie de ne pas avoir réussis à enlever cette foutu ceinture de l'avoir vu mourir devant mes yeux. J'imaginais que pour Apple partageait mon sentiment et que Chloé devait être en train de pleurer tout comme je l'avais fait. J'avais lâché sa main avant de les passer l dans mes cheveux tout en m'allongeant sur le sol les bras croisé derrière ma tête. J'avais un peu honte de la regarder dans les yeux, je savais que ça allait tout changer entre nous. J'espérais également en apprendre plus sur elle au fil dutemps

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Il accepta ma proposition de s'asseoir et je me calai entre ses jambes, le dos collé à son torse et tournai ma tête suffisamment en l'appuyant sur son épaule afin de l'avoir dans mon champs de vision. Il me parla alors de Cora, comme je me doutais. Pendant qu'il se confiait, j'exécutai une caresse encourageante le long de sa cuisse. Il commençait enfin à se livrer à moi et je devais avouer que j'étais flattée même si j'aurais préféré qu'il n'ait pas à tant souffrir pour cela. Il parla alors de sa meilleure amie, Chloe, et du fait qu'il avait peur qu'elle finisse par se renfermer .. comme il l'avait fait. Qu'est-ce que ça signifiait ? Les interrogations devaient être claires dans mes prunelles car il se dépêcha de m'expliquer pour quelle raison il avait dit cela. Et je restai... bouche bée. J'avais toujours vu en Damen quelqu'un de spécial. Quelqu'un à qui la vie n'avait probablement pas fait de cadeau ; ça se voyait dans ses traits torturés. Pourtant j'avais espéré me tromper car je ne souhaitais à personne la douleur insurmontable de perdre un proche. Il se laissa tomber dans le sable et je devinai qu'il se sentait mal à l'aise de me dévoiler autant de lui d'un seul coup. Je me mis à genoux et fis demi-tour en regardant le sable un moment ; j'avais toujours aussi peur de le mettre mal à l'aise et de le voir se renfermer sous mes yeux. Calmement, je vins m'allonger à ses côtés, posée sur mon flanc gauche pour lui faire face et je posai une main sur son torse pour lui dire qu'il n'avait pas à avoir honte. « Tu ne m'en as jamais parlé .. » Quelle remarque idiote, évidemment qu'il ne m'en avait jamais parlé. Ce n'était pas le genre de choses dont on discutait à tout va, au milieu d'éclats de rire ou en plein milieu d'un cours de photographie.

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La scène de l'accident de voiture défilaient en boucle dans ma tête, ma gorge se serrait de plus en plus, revoir ces images, me détruisais. D'habitude lorsque j'abordais le sujet je m'énervais ou bien j'agissais comme un con envers la personne pour qu'elle me laisse tranquille, si Billie n'avait pas été là je me serrais renfermer dans mon Spleen, c'est très dur de vivre avec quelque chose qui nous bouffe de jours en jours, il est facile d'oublier nos soucis un instant, avec les cours, les fêtes les amies, mais lorsque l'on se retrouve seul et que l'on commence à réfléchir toute cette souffrance réapparaît et l'on s'enferme dans cette mélancolie en espérant que le lendemain tout aille mieux. Parfois il est bon de fermer les yeux d'imaginer à quel point la vie était merveilleuse et que du jour au lendemain tout peut basculer. C'était rare que je me confiais à une personne, je préférais me renfermer sur moi-même ou oublier cela en soirée avec une bonne bouteille et un bon cachet d'Extasy. J'avais enfin tourné ma tête tout en rencontrant enfin son regard. "J'ai du mal à en parler, seul les personnes de confiances le savent. En même temps c'est pas un sujet facile... " j'avais retiré ma main avant de la poser sur la sienne caressant de mon index ta peau si douce. "Tu as déjà perdu quelqu'un ?" demandai-je tout en la regardant j'espérais que sa réponse soit négative

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« En même temps c'est pas un sujet facile... » conclut-il en posant sa main sur la mienne. J'en appréciai la douce chaleur qui s'en dégageait et entrelaçait nos doigts doucement. « Je sais .. » soufflai-je en baissant mon regard sur nos mains liées. « Mais si un jour tu as envie, ou besoin d'ailleurs, d'en parler j'espère que tu sais que tu pourras venir me trouver. Je déteste te voir souffrir alors si je peux aider en quoique ce soit .. Enfin en tout cas, n'hésite pas. » terminai-je en lui adressant un sourire tendre, mes yeux se perdant sur les traits soucieux de son visage. Il me posa alors la question fatidique et je sentis ma gorge se resserrer immédiatement. Je fermai les yeux mais déjà, la vision de mon père que j'avais trouvé mort sur le sol de notre cuisine des années plus tôt se jouait derrière mes paupières closes. Ma main agrippa le tee-shirt de Claes et j'enfonçai mon visage dans le creux de son épaule. Je n'avais jamais parlé de ça à voix haute avant. Mais il venait de me dévoiler l'un de ses plus lourds secrets alors je me devais de faire de même. « Ma mère est morte dans le séisme qui a touché Los Angeles en 94. J'étais toute jeune mais .. ben c'était ma mère donc .. » Je m'arrêtai un moment, soufflant un bon coup et sentant les larmes me monter aux yeux en un clin d’œil. Je détestais parler de mes parents. « Et .. mon père. Il a été assassiné quand j'ai eu quatorze ans .. » Cette histoire devait normalement demeurer dans le plus grand secret, pour ma sécurité, mais je sentais que je pouvais avoir confiance en Damen. Il était temps que nous en apprenions un peu plus l'un sur l'autre, même si nous ne commencions pas dans le soft.

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"Je sais que je peux compter sur toi et je te remercie d'être là avec moi tu pourrais être en train de t'amuser..." lui avais-je dit en la gratifiant d'un beau sourire. J'avais vite perçu que j'aurais peut-être du poser ma question délicatement ou attendre, elle avait enfouit sa tête dans le creux de mon épaule, j'avais tout de suite enveloppé mon bras autour de sa taille comme pour la rassurer, je me sentais mal tout à coup. J'étais tout simplement choqué par ses propos, cela devait être horrible de ne pas connaitre sa mère et de savoir que son père a été assassiné par quelqu'un. Un tas de questions défilaient dans ma tête je me sentais si mal pour elle,je ne savais pas quoi dire comment réagir."Oh Billie ... Je suis vraiment désolé ....Rassure moi l'agresseur a été retrouvé tu ne risque aucun danger?" J'avais embrassé son front une nouvelle fois la serrant fort contre moi. J'étais très protecteur envers mes amies et possessif je ne supporterais pas l'idée de savoir que Billie courrait le moindre danger. J'étais touché qu'elle se dévoile également, ce qui montrait qu'elle avait confiance en moi. Je passais ma main dans ses cheveux, j'imaginais le pire, je m'en voulais de lui faire rappeler tous ces mauvais souvenirs.

On entendait toujours les autres s'amuser au loin, ce moment avec Billie était assez étrange nous étions passésaux confessions, je découvrais une toute nouvelle Billie loin de la fille qui rigole tout le temps en classe, insouciante... C'était une Billie Fragile que je tenais dans mes bras, une âme bléssée.

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« Allez, comment est-ce que je pourrais être en train de m'amuser alors que mon petit Claes a l'air si triste ?! » lui demandai-je avec un fin sourire. Et soudain, je lâchai la bombe de mon passé. Je sentis quelques trémolos soulever mon corps tandis que je me battais contre les larmes en fermant les yeux et en serrant mes poings. Son étreinte me força à me détendre immédiatement et je me concentrai sur sa présence plutôt que sur le souvenir horrible de mon père baignant dans une marre de sang. « Oh Billie ... Je suis vraiment désolé ....Rassure moi l'agresseur a été retrouvé tu ne risque aucun danger ? » Je secouai la tête de gauche à droite en rouvrant mes yeux pour les fixer dans ceux de Damen. Je parlais trop ; j'en avais conscience mais ça faisait tellement de bien d'en parler à voix haute et de me dévoiler un peu à mon ami. « Non .. On ne sait pas qui c'est. Enfin .. je ne sais pas qui c'est. Je ne sais pas s'il a été retrouvé. J'ai fui dès que mon .. père me l'a demandé et j'ai été coupée de tout. Regarder les informations pour voir où en était l'affaire, ça .. faisait trop mal. Mais la seule fois où j'ai osé le faire, et c'était plusieurs mois après, voire peut-être un an, ils ne l'avaient toujours pas identifié. Donc .. je ne pense pas qu'il soit derrière les barreaux. C'est pour ça que j'ai dû .. changer d'identité. » Je soufflai un bon coup et me redressai en repliant mes genoux contre mon corps, essuyant les quelques larmes qui s'étaient échappées. Je me tournai à nouveau vers Damen et lui offris un sourire triste. « Excuse-moi, on est pas là pour ça .. Je suis désolée de t'encombrer avec ces histoires alors que tu viens de perdre quelqu'un à qui tu tenais. »

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J'avais ri d'un rire muet à sa réponse comme pour montrer que j'avais souligné sa question, mais que je ne savais pas y répondre. La jeune femme commençait à se confier ce qui me touchait particulièrement cela se voyait qu'elle n'était pas non plus habitué à parler de son passé, elle secoua sa tête me montrant ainsi qu'elle luttait contre ses larmes, j'avais relevé son menton la forçant ainsi à me regarder dans les yeux mon pouce essuyait les larmes qui avaient coulé, malgrès qu'elle voulait se contenir. Je l'écoutait attentivement, je savais combien c'était dur pour elle de me dévoiler tout cela, la jeune femme avait dû changer d'identité pour se protéger, d'un côté j'étais content de l'apprendre, mais de l'autre j'avais tellement peur que l'agresseur la retrouve et qu'il puisse lui arriver du mal mais à ce moment même je m'étais promis une chose : ne jamais laisser personne faire du mal à Billie.
"J'espère qu'ils coincerons cet enfoiré, si tu veux je pourrais essayer de me renseigner" La jeune Eliot se redressa essuyant ses larmes ,je m'étais relevé également en posant ma main sur son dos. "Tu ne me dérange en rien, si tu as besoin de parler je suis là pour t'écouter c'est cela un ami non? n'importe quand ,qu'importe ce qu'il se passe je me dois d'être là pour toi si tu veux te décharger de cette peine va zy fais-le." dis-je en la gratifiant d'un sourire encourageant. Si je pouvais l'aider juste en l'écoutant toute la nuit je le ferais tout ce qui m'importait c'était qu'elle retrouve son sourire j'avais oublié mes soucis j'étais quelqu'un de fort j'avais mes moment de faiblesse mais je me relevais toujours.

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