Who are you ? (Duncan/Margaret)

Midi sonnait sur Harvard. La belle Maggie mourrait de faim, elle s'était alors mise en tête de manger un petit quelques choses avant de reprendre le cour de sa journée. Elle avait entendu parler d'un petit restaurant sympa dans le coin, elle s'était alors mise en chemin, toute seule pour une fois. Arrivant dans le restaurant en question, elle commanda une barquette de frites ainsi qu'une petite salade sans oublier sa canette d'Orangina. Elle avait obtenu ce qu'elle voulait, Margaret commençait alors à manger tranquillement jusqu'à ce qu'un jeune homme s'avance vers elle, bière en main. Rien qu'en voyant la bière de ce jeune homme, un rictus de dégoût s'afficha sur le visage de la blondinette qui regardait l'homme dans les yeux. ' Oui, je peux t'aider? ' Maggie ne connaissait pas grand monde sur Harvard et encore moins ce jeune homme. ' Tu es? ' La jeune Eliot mangeait ses frites en ne lâchant pas le jeune homme du regard avec ses allures de princesse hautaine.

Certains jours j'ai envie de rien, d'autres jours juste de fumer un joint et d'autres de faire chier mon monde. Aujourd'hui en me levant j'ai eu une illumination, pourquoi ne pas faire chier un connard d'Eliot ? Mon complice habituel n'était pas sur les lieux, mais vers les midis, j'avais repéré une proie dans mon restaurant préféré, une petite Eliot qui venait tout juste d'arriver à Harvard, donc qui de mieux qu'elle pour me servir de victime ? Je m'avançais vers sa table avec ma bière dans la main, elle me lança un regard au moment où je me suis assis devant elle, je lui souriais d'un air moqueur jusqu'à ce qu'elle me demande ce que je voulais. Je n'avais pas envie de faire connaissance, juste lui montrer qu'à Harvard les rois, c'était les Mathers. Je prenais alors une voix féminine qui sonnait plutôt ridicule sur le coup. Oui, je peux t'aider? Répéter ses paroles, je retombais en enfance. Je ne connaissais pas vraiment cette jeune fille, je l'avais seulement aperçu avec les Eliots quelques heures auparavant, elle me demandait ensuite qui est-ce que j'étais, pas envie de lui dire à cette conne. Tu es? Elle me regardait avec dédain en mangeant ses frites, je ne me gênais même pas en piochant moi aussi dans ses frites.

Elle ne comprenait pas ce que lui voulait ce jeune homme, certes il n'était physiquement pas repoussant, mais pourquoi s'amusait-il à répéter toutes les paroles de la belle ? La blondinette tournait de l’œil déjà agacé par ce personnage des plus étranges. ' Mais non tu n'as vraiment que ça à faire ? ' Elle n'appréciait pas lorsque le jeune homme s'est lui-même servi dans ses frites, il ne faisait pas que recopier les paroles de Maggie, mais aussi ses gestes. Elle regarda son interlocuteur dans les yeux avant de boire une gorgée de son orangina. Elle dépose doucement et délicatement sa canette devant elle et croise les bras en regardant d'un œil mauvais le jeune homme devant elle. ' En te regardant je dirais, mather ? Retourne te droguer et fiche moi la paix. ' En effet la jeune fille avait une sainte horreur des drogués et en analysant le comportement de la personne face à elle, elle s'est tout de suite mise en tête qu'il faisait partie de la confrérie adverse à la sienne. Elle ne connaissait que très peu de monde pour l'instant à Harvard, elle ne connaissait pas le visage de tout le monde et ce visage lui était inconnu, elle espérait tout de même obtenir le prénom de ce jeune homme qui l'embête pendant son déjeuné.

Pourtant aujourd'hui je n'avais rien fumé, mais mon envie de faire chier cette petite Eliot me mettait comme dans un état second. Lorsqu'elle tournait de l’œil d'agacement je faisais de même en recopiant ses paroles, toujours avec une voix féminine assez ridicule. Mais non tu n'as vraiment que ça à faire ? Je voyais qu'elle n'aimait pas que je me sers dans ses frites, en même temps qui aimerait qu'un inconnu viennes vous faire chier en plein déjeuné en répétant sans cesse ce qu'on dit ? Oui, j'étais pire qu'un gamin de CM2, mais qu'est-ce que j'aimais voir la colère et le dégoût des Eliots dans leur regard, ça me donnait la sensation d'être supérieur à ces enfoirés. Je posais ma bière devant moi comme elle avait fait avec son coca et je m'adossais aussi à mon siège en croisant les bras de la même manière qu'elle. En te regardant je dirais, mather ? Retourne te droguer et fiche moi la paix. Elle pensait peut-être me toucher avec ses paroles, mais j'ai reçu tellement d'insultes dans la face durant toute ma vie que ce n'est pas une petite Eliot qui allait me blesser dans mon estime. Je la regardai toujours de la même manière avec un sourire mesquin et moqueur sur mon visage la jeune fille devant moi.

Ça énervait au plus haut point la petite Maggie de voir ce jeune homme se foutre d'elle pour aucune raison. Elle ne savait pas quoi faire, comment lui dire de partir ? Elle soupirait un bon coup avant de reprendre en fixant le jeune homme dans les yeux. ' Tu es en manques d'amis donc tu viens faire chier la première venue ? Tu es vraiment pathétique mon vieux. ' Disait-elle au jeune homme en retournant manger ses frites. Elle tentait de ne plus faire attention à lui, mais la présence du jeune homme à ses côtés l'énervait au plus haut point. Elle terminait de manger sa fritte puis posait ses coudes sur la table en le regardant. ' Tu sais qui je suis ? Ou plutôt sais-tu qui est famille ? Je ne pense pas, alors laisse-moi tranquille si tu ne veux pas d'ennui. ' Disait-elle avec un sourire hautain sur les lèvres. Elle terminait de boire son coca sans lâcher le jeune homme des yeux.

Mon but ? La mettre à bout. Je voyais la blondinette chauffer de l'intérieur, prête à se lever pour m'en mettre une, je n'attendais que ça. Elle se penchait pour me regarder droit dans les yeux, j'en faisais autant et nous nous retrouvons presque nez à nez. Un sourire moqueur sur mon visage et j'écoutais ses propos en rigolant de l'intérieur. Si elle croyait que ce genre d'insulte me touche, elle se mettait le doigt dans l'oeil. Je continuais alors à me moquer d'elle, répétant comme un perroquet ses moindres mots. Tu es en manques d'amis donc tu viens faire chier la première venue ? Tu es vraiment pathétique mon vieux. Elle se remettait correctement sur son dossier en prenant une nouvelle frite, j'en faisais autant piochant de nouveau dans sa barquette à pleine main. Elle posait ensuite ses coudes sur la table d'énervement, je rigolais de nouveau intérieurement et j'en faisais autant écoutant ses menaces sans réel intérêt. Tu sais qui je suis ? Ou plutôt sais-tu qui est famille ? Je ne pense pas, alors laisse-moi tranquille si tu ne veux pas d'ennui. Elle me souriait de manière hautaine, mon dieu que ce genre de fille m'exaspérait. Je lui souriais alors tout autant faussement, je savais qu'elle finirait par craquer.

Ce mec était juste insupportable pour la belle blondinette qui ne savait vraiment plus quoi faire face à ses remarques et sa manière d'être face à elle. Pourquoi faisait-il cela ? Dans quel but ? Elle n'en savait rien, elle ne savait même pas qui était cette personne. Elle commençait à s'énerver, mais la jeune femme avait une image à conserver, elle ne pouvait pas se lever et l'insulter de tous les noms. Elle avait donc pris une de ses frites et fit quelque chose de complètement immature en la jetant en pleine face de son interlocuteur. Elle savait que ce n'était pas ça qui allait le faire fuir, mais elle commençait à en avoir plus que marre. Elle se remettait correctement sur sa chaise en buvant la dernière gorgée de son coca qui lui restait puis se penchait vers le jeune homme, elle soupira d'un seul coup sans rien dire, elle savait que ce crétin allait tout répéter une nouvelle fois.

Je voyais les joues de la jeune fille devenir légèrement rose déviant sur le rouge, c'était signe que sa colère montait de plus en plus. C'était clair et net qu'elle commençait à perdre patience. D'ailleurs elle comprenait enfin que ce n'était pas en me répondant qu'elle obtiendrait quoi que ce soit de moi, puisqu'elle se mit à ne plus me répondre et à me fixer en buvant la dernière gorgée de son coca. J'en faisais autant avec ma bière et au même moment elle se mit à soupirer, ohlala, elle n'aurait pas dû. Je me suis alors penché vers elle et j'ai à mon tour soupiré très fort, tellement fort que j'ai recraché la bière que j'avais dans la bouche en plein sur son visage d'ange. Au fond de moi je jubilais, si un jour on m'avait dit que je cracherai à la gueule d'une Eliot ..

La goutte d'eau qui fit déborder le vase fut le moment où le jeune homme en recopiant le soupire de la blondinette lui recracha sa bière sur la figure. Maggie se leva d'un seul coup de son siège hurlant sur le mather en question, choquée par son geste. ' Espèce d'enfoiré, mais ça va pas dans ta tête? ' Le regard des gens sur Maggie mit cette dernière en mauvaise posture, pour son image mais aussi parce qu'elle était tout sauf confiante, elle manquait réellement de confiance en elle et le geste du jeune homme n'aiderait en rien à cela. Elle s'essuya rapidement le visage en regardant la personne face à elle en la fusillant du regard. ' Pourquoi tu fais ça sérieux ? Je ne t'ai rien fait, je ne te connais même pas. Mais crois-moi tu n'aurais pas dû faire ça, vraiment pas dû. ' Elle se retenait d'insulter le jeune homme, elle continua de s'essuyer le visage tout en lui hurlant dessus et le menaçant de ses grands airs.

Je savais que je commençais à dépasser les bornes, enfaîte non, j'ai dépassé les bornes. Elle était venue pour manger tranquillement ses frites et son coca, elle s'est finalement retrouvé avec ma bière en pleine face. Je rigolai après cela, répétant toujours ce qu'elle disait avec une fausse voix féminine complètement ridicule. Espèce d'enfoiré, mais ça va pas dans ta tête? Elle s'était levée de sa chaise, pendant ce temps je jubilai de l'intérieur, j'arrêtai de recopier chacun de ses faits et gestes, mais je continuai de répéter chacune de ses phrases. J'attrapai sa barquette de frites, mélangeait avec quelques gouttes de bière, ce n'était pas mauvais, ça donnait un petit goût. Je mangeais les dernières frites en mimant toujours ses phrases sur le même ton totalement ironique. Pourquoi tu fais ça sérieux ? Je ne t'ai rien fait, je ne te connais même pas. Mais crois-moi tu n'aurais pas dû faire ça, vraiment pas dû. Disais-je en parlant de manière faussement féminine. Les gens nous regardaient, mais moi je m'en foutais pas mal, je m'amusais à faire chier cette petite Eliot et en plus, j'avais le droit à des frittes gratuites.