Elys ♥ Baby talk to me , please talk it's me , talk to me

«Emrys, c'est Eliah. Rappelle-moi stp» Voilà les simples mots qu'elle laissa sur son répondeur alors qu'elle essayait de joindre son petit-ami. Enfin, son petit-ami ... A des moments, elle avait simplement l'impression de ne pas être un couple.C'était assez compliqué en ce moment, c'est vrai.Elle avait l'impression qu'il s'éloignait d'elle et qu'au final ils ne partageaient rien , tout simplement parce qu'il ne lui parlait pas.Emrys avait toujours été secret, mystérieux et elle avait toujours fait avec.D'ailleurs, elle l'aimait aussi pour cela.Elle comprenait que la perte de son frère n'était pas  facile à vivre , à accepter pour lui. Bien sûr qu'elle comprenait. Et c'est pour cela qu'elle acceptait la situation, qu'elle acceptait tout ce qu'il voulait , ces moments où il voulait être seul mais elle était à la fois partagée en voulant être présente à ses côtés peu importe ce qu'il lui disait. Elle décida donc de se rendre chez les Winthrops puisqu'il ne répondait pas à ses messages.Une fois arrivée,elle eût la chance de croiser Denys qui la fît entrer dans la chambre où elle décida d'attendre Emrys.Au moins, comme cela, il n'allait pas pouvoir échapper à la confrontation quand il rentrera. Enfin si il rentrait ici ...

Un message, deux messages, un sms, deux sms à l'infini ... Elle me manquait, c'était certain pourtant ma tristesse et surement un manque d'envie m’empêchait de répondre à tous ça ... Ma chère Eliah risquait d’attendre et je me sentais horrible de faire ça ... je voulais juste pas me faire plaindre, pas me plaindre, ne pas rester vulnérable alors que je l'étais pourtant si souvent en ce moment. Je détestais ça. J'avais pourtant la profonde envie de l'embrasser, de lui 'je t'aime', de lui faire l'amour mais trop de chose me rongeait, trop de chose m'en empêchait. Un simple verre dans un bar, je partais pour ça chaque soir, rentrant plus qu’éméché à la fin. Ce soir, un premier verre, un second et déjà la tete tournait. La fatigue d'une routine monotone se ressentait si bien que je lâchais tout pour me décider à rentrer. Je trainais des pieds jusqu'à la maison rouge des beaux mecs dont je faisais parti puis je rentrais en rigolant parce que ça me faisait rire de ne pas réussir à ne pas faire de bruit. Les marches craquèrent sous mes pieds et je manquais de m'étouffer d'un rire débile. Respirant profondément, je tentais de me calmer avant de pénétrer dans ma chambre où je ne trouvais pas Denys mais ... Eliah. Une expression d'étonnement sur mon visage, je dis avec une grande impassibilité ; qu'est-ce que tu fais là ? Je fais comme si elle n'était pas là, niant tout, touchant à mes affaires que je fais semblant de ranger.

Qu'est ce qu'elle faisait là ? Pourquoi ? C'était si étonnant que ça qu'elle soit là ? « C'est exactement ce que j'étais en train de me demander » marmonna-t-elle alors qu'il ne lui prêtait pas attention , qu'il ne lui adressait même pas un regard.Honnêtement, elle ne s'attendait pas à cela , à cette indifférence.Sur son visage, elle ne parvenait pas à cacher que cela la surprenait et même la blessait.«Tu sais très bien pourquoi je suis là Emrys. Et toi, je peux savoir où tu étais ?» lui répondit-elle sur un ton étonnement très calme et posé en total contradiction avec son état d'esprit. Il fallait qu'elle soit vraiment amoureuse pour prendre sur elle comme elle le faisait. Il était devenu sa priorité numéro une. Il occupait toutes ses pensées et naturellement , elle se souciait de lui avant de penser à elle.Voilà ce qu'elle faisait là. Elle le regardait faire en silence alors qu'il continuait de faire comme si elle n'était pas là. Elle le connaissait , elle se connaissait , elle connaissait comment ils avaient toujours fonctionné : à la provocation. Dans un soupir d'exaspération, elle se décida à briser le silence : «Tu vas m'éviter encore longtemps? »

Honnêtement, j'étais effrayé de la savoir là. Non pas car c'était totalement un déplaisir mais parce que je flippais vraiment de devoir passer à l'affrontement directement pourtant la voir, là, face à moi, guérissait déjà mes maux malgré son mécontentement palpable. J'avais montré de l'hostilité à la voir, à la croiser en un instant, en une phrase et elle me répondit aussi sec ; « C'est exactement ce que j'étais en train de me demander » Je sentais dans ses mots qu'elle était blessée de ma façon d'agir mais c'était comme plus fort que moi malheureusement. «Tu sais très bien pourquoi je suis là Emrys. Et toi, je peux savoir où tu étais ?» Non, je ne voulais pas savoir, oui, je le savais mais non, fallait pas le savoir et puis, merde, on aurait dit ma mère, là, face à moi à me demander où j'étais. ça ne la regardait pas ? Si je la trompais oui mais là, du coup, irrévocablement non. Je ne parlais pas. Je me contentais de faire le fier mec sexy, m'asseyant dans les chaises de bureau, avachi comme un mec à la mode de pseudo magazine branché. Le silence continuait tandis que je laissais la chaise tourner faisant mine de m'occuper et là, dans un grand soupir, elle avait tout brisé ; «Tu vas m'éviter encore longtemps? » Je ne souriais pas, restant de marbre, sans sourire ni intérieur, ni extérieur. Je me sentais tout honteux de faire subir ça, à cette femme que j'aimais, de l'avoir évité, de l'éviter encore a vrai dire ... mais je ne me sentais pas assez fort, assez fort pour m'affronter, pour tout affronter, pour l'affronter, mais je savais que je devais pas jouer de trop alors je répondais néanmoins ; Eliah ... je te l'ai déjà dit ! Je veux etre tranquille, je veux prendre du temps, je veux ... oH Merde quoi ... Je me tournais vers elle, tournant le siège, ne croisant pourtant pas son regard mais ne lui tournant plus le dos. Je n'ai pas à te dire ce que je fais, tu n'es pas ma mère mais la personne que j'aime ... Je ne devrais pas t'éviter pourtant je le fais puis c'est tout ... Je frappais du point sur la table presque inconsciemment.

Son attitude , elle la considérait comme un affront qui la blessait. Elle ne s'attendait tout simplement pas à cela ,ne comprenait tout simplement pas la situation. Il ne la regardait pas ou plutôt faisait tout pour éviter de croiser son regard.Et quand il prenait la peine de lui répondre , il ne faisait rien pour la rassurer , pour arranger les choses. Bien au contraire. Cela ne faisait que empirer et chaque parole ne faisait qu'accentuer le mal provoqué par ses paroles.Il voulait prendre du temps,être tranquille.Ce n'est pas comme si elle ne lui en avait pas laissé du temps. Justement, c'était bien ça le problème.Encore combien de temps il lui fallait ? Combien de temps allait-elle devoir supporter cette situation ? C'était peut être égoïste mais son couple lui manquait , leurs moments lui manquaient.Un instant de seconde, elle crût qu'il allait rompre avec elle au point qu'elle sentit sa respiration se coupait. Au moins il avait le mérite d'être franc avec elle même si il ne lui donnait pas les explications qu'elle voulait «Et puis c'est tout ?! Non.Regarde moi» s'avançant vers lui venant appuyer ses mains sur les accoudoirs de son siège le forçant ainsi à affronter son regard, à l'affronter tout simplement. «Si j'étais vraiment la personne que tu aimes , comme tu dis , tu ne serais pas comme ça avec moi »

Je la sentais totalement perturbée à cause de mon comportement et ça m'attristait mais j'étais déjà si triste que je préférais faire le petit con qui n'avait mal pour rien comme avant, comme j'étais avec elle avant nos retrouvailles, ce que je passais mon temps à montrer à tous le monde pourtant je savais que c'était mal. Je ne réagissais plus attendant ses paroles en soufflant et en m'énervant tout seul. «Et puis c'est tout ?! Non.Regarde moi» Ma belle s'appuya rapidement sur les accoudoirs de mon siège, me forçant donc à rester à ma place et surtout à la regarder mais rien n'y faisait, je flippais et regardais ailleurs, ne voulant montrer la lueur de détresse que mes yeux pouvaient exprimer. Je respirais fort, inspirant aussi comme tentant de trouver une force quelconque pour redevenir le Emrys qu'elle aimait, qu'elle aime et qu'elle disait pouvoir toujours aimer car je ne voulais pas la perde pourtant j'étais tellement mal que ... j'y arrivais difficilement ou que par instant. «Si j'étais vraiment la personne que tu aimes , comme tu dis , tu ne serais pas comme ça avec moi » Le fait qu'Eliah puisse remettre en doute mes sentiments brisa plus encore mon coeur qui avait déjà quelques blessures mais je savais que je méritais tous ça pourtant elle devait savoir qu'on faisait tous des erreurs et surtout, me connaitre : j'étais dur, dur avec moi, dur avec ceux qui m'aimait parce que je comprenais pas qu'ils m'aiment , c'est terrible mais pourtant, tellement vrai. Je tentais de la regarder mais en vain, alors je regardais au loin derrière sa tete, presque hautain sans le vouloir : Si tu crois que je ne t'aime pas, vas-t-en mais tu as tord, Eliah ... Froideur Extrème, j'avais pourtant la seule envie ; de pleurer dans ses bras et l'embrasser pour soigner mes maux mais ma fierté ne voulait pas. Essaie de comprendre ... s'il te plait ! Tu ne peux pas me demander de changer comme ça, de parler de mes ... enfin tu vois ce que je veux dire ... Je t'aime mais tu as le droit de ne pas vouloir y croire tous ça parce que je suis un connard mais je ne t'ai pas forcé à etre avec moi a ce que je sache, tu peux encore fuir ... si tu n'es pas capable de m'accepter et je le comprendrais vu le connard que je peux etre ! J'avais dit ça rapidement, avec énervement, violence et surtout, le regard toujours dans la vague pourtant on pouvait sentir ma détresse dans la cassure que ma voix avait vers la fin ...

Fuir ? Le quitter ? C'était juste une chose impensable. C'était même la dernière chose qu'elle voulait.Et rien que l'idée qu'il puisse penser que c'était ce qu'elle aurait pu vouloir lui était insupportable. C'était même le contraire : elle avait peur que ce soit lui qui la quitte avec ce comportement fuyant et froid.Non,tout ce qu'elle voulait, c'était l'aider,être là pour lui peu importe ce qu'il pouvait lui dire ou son comportement.Alors oui, essayer de le comprendre, c'était justement ce qu'elle cherchait à faire et c'était bien pour cela qu'elle était là, face à lui, à tout encaisser. Mais on ne peut pas dire qu'il lui facilitait la tâche aussi.Il continuait à tout faire pour échapper à son regard.Et ce qui l'énervait encore plus, c'est bien qu'il se permettait d'être ainsi avec elle alors qu'elle n'était justement pas tout le monde. Après tout ce qu'ils avaient vécu , c'était comme un retour en arrière , comme retrouver le Emrys froid et dur , celui contre lequel elle s'était tant battue. Mais, effectivement,elle le connaissait son homme et si il était ainsi, c'était en partie dans le but de se protéger , une réaction d'autodéfense , de carapace.Ressantant alors la fragilité, malgré la froideur et la violence dans le ton de sa voix, ses mains viennent spontanément encadrer son visage , caressant sa joue avec douceur «Arrête , ne sois pas comme ça avec moi Emrys et ne sois pas comme ça avec toi.Je t'aime et j'ai pas envie de te quitter mais laisse moi juste t'aider. Je te forcerais pas à me parler si tu veux pas parler mais ne m'évite pas et laisse moi être là pour toi»

Je me sens si mal d’être ainsi avec elle pourtant c'est comme si c'était plus fort que moi, comme si j'étais incapable de me réchauffer pour faire fuir ma froideur et ma dureté. Je la regarde, désespéré avant de baisser à nouveau le regard vers mes mains, vers le sol et les siennes glissent alors vers moi, vers mon visage alors qu'elle semblait pourtant si réfractaire à me toucher. Oui, ses mains fines s'approchent dangereusement de mon visage, touchant mes joues, les caressant, l'encadrant généreusement. Je voudrais l'embrasser, l'approcher, la retrouver normalement mais tout m'en empêcher parce que j'ai peur, peur que la retrouver me fasse succomber, me fasse montrer mes faiblesses meme si elle partage ma vie car je ne veux lui infliger mes blessures. Elle me dit alors, la voix brisée : «Arrête , ne sois pas comme ça avec moi Emrys et ne sois pas comme ça avec toi.Je t'aime et j'ai pas envie de te quitter mais laisse moi juste t'aider. Je te forcerais pas à me parler si tu veux pas parler mais ne m'évite pas et laisse moi être là pour toi» Ses paroles me touchant, chauffant mon coeur en un instant ; je sais que je ne suis pas parfait avec elle et surement le pire des salops. Je soupire tant je suis navré qu'elle voit si clair dans mon jeu, dans ce que je suis et dans ce que je ne veux pas. J'esquisse inconsciemment un léger sourire et réponds nerveusement : Je t'aime aussi chérie ... mais ... Je sens ma voix se briser à mon tour. Mon 'mais' sent le briser, sent la cassure. Je tortille à nouveau mes doigts avant d'oser toucher le bout de ses doigts, caresser son genoux et relever les yeux pour lier nos deux regards avant de caresser à mon tour son doux visage et murmurer ; Je ne suis plus assez fort, plus assez fort pour assumer d'etre en face de toi sans t'embrasser, etre ton homme sans avoir envie de tout te confier ... mais ça c'est trop dur ... je peux pas ! On sent la complication, on sent le compliqué de la situation mais surtout que je me complique la vie et que tout ça, sans le vouloir est un appel au secours. Je ne peux pourtant pas m'en empêcher et pose timidement mes lèvres sur les siennes avant de reculer : un simple baiser chaste.

Elle le connaissait. Et c'est parce qu'elle le connaissait qu'elle savait que peu à peu, elle avait l'impression qu'il cédait du terrain presque malgré lui et qu'il parvenait à s'ouvrir peu à peu et un peu plus à elle.Comme si il ne parvenait plus à tout maitriser , comme si il ne savait plus ce qu'il voulait.Mais, elle savait que cela était aussi fragile, précaire, hésitant que ses gestes, ses paroles, le son de sa voix.Alors, elle souhaitait éviter tout faux-pas , toute pression faisant preuve de patience, toute son attention lui étant entièrement dédiée.  Ce contact physique , sentir ses mains sur son corps , ses lèvres posées sur les siennes , c'était déjà beaucoup et une grande avancée. Et en même temps, il avait suffi de croiser son regard pour comprendre, pour le comprendre. Ses mots ne faisaient que confirmer ce qu'elle avait cru lire dans son regard. D'un regard plus que bienveillant voire même protecteur , elle posa ses mains sur les siennes : «Tu n'es pas seul ,  je te laisserais pas vivre et porter cela tout seul.On est ensemble et c'est ensemble que tu dois surmonter cela. Apprends à te reposer sur ceux qui t'aiment et qui sont là pour toi»

Un contact qui m'apportait tant, qui emmena mon cœur dans une danse épileptique. C'était si bon de trouver en un baiser le réconfort dont on avait besoin. Quand mes lèvres touchaient les siennes, je savais que je n'avais pas que Jasper et mon frère pour moi ; j'avais aussi ma femme, ma jolie Eliah. Je sentais son visage sous mes mains, cette peau si douce, si belle qui me faisait frissonner à son toucher et un sourire s'affichait sur mon visage malgré la panique présente au fond de moi, dans ma tête, dans une partie de mon cœur suite à la mort de mon frère et à la disparition peu à peu de denys. Je ne voulais pas le perdre lui aussi. Elle semblait me comprendre, je le sentais à son regard mais ne pas vouloir m'abandonner, ce qu'elle confirma : «Tu n'es pas seul , je te laisserais pas vivre et porter cela tout seul.On est ensemble et c'est ensemble que tu dois surmonter cela. Apprends à te reposer sur ceux qui t'aiment et qui sont là pour toi» Je gardais mes pleures à l'intérieur de moi et me contentait de me forcer à sourire bêtement, à caresser son visage, lâchant sa main qui s'était posé sur la mienne, n'en laissant qu'une sous son contrôle. Je voulais tout expliquer, me confier mais ça ne sortait pas au lieu de ça, je tentais un effort ; J'essaie, je te le jure mais je peux pas, j'y arrive pas mais je ne te repousserais plus ... tu es ma femme, Eliah et oui, Je t'aime, je t'aime plus que tout, je veux te voir, je veux vivre notre histoire et ne pas t'ignorer parce que je suis triste mais ne me force pas à parler de ce que j'ai ... de ce que je pense ... parce que je ne serais pas le faire.