Cancun is so [HOT], we need to have a refreshing... - Avec Andy.

Les mains de Chuck se posèrent sur les miennes et, posant le menton sur son épaule, je fermai les yeux momentanément, bercé par le bruit des vagues et leurs mouvements, écoutant la fête qui battait son plein au loin. On entendait des étudiants rire aux éclats, d'autres crier, on entendait la musique. Et Chuck avait raison, j'étais complètement apaisé, immobile ainsi contre elle, frissonnant quand l'eau fraîche venait taper contre mon corps et nous éclabousser avant de mourir sur le sable mouillé. Elle était aussi une des seules avec qui coucher ne changeait rien à la relation entretenue. Je rouvris les yeux, une pointe au cœur et repensant à Apple. Plus rien était pareil avec elle, par exemple. J'aurais tant aimé que ça ne change pas, je me sentais soudainement loin d'elle, je me sentais obligé de l'éviter... Je n'aurais jamais dû coucher avec. Cherchant un réconfort silencieux chez Chuck, je resserrai doucement mon étreinte sur elle un peu avant qu'elle ne se retourne pour me faire face, me faisant quitter ma mélancolie pour m'arracher un sourire. Si je pouvais la couler ? Un jeu d'enfant, j'étais prêt à parier qu'elle ne ferait pas bien long feu. J'avais bien résisté à l'attaque de quatre demoiselles à la piscine, dont elle d'ailleurs ! Elle se leva, allant chercher son bas de maillot et faisant une référence au crabe... Je grimaçai alors et portai les mains à mon entrejambe pour le cacher, m'asseyant dans l'eau par automatisme.


« Dis pas des choses comme ça, c'est horrible ! J'ai mal rien que d'y penser. »


Je finis par rire également et me relevai, regagnant le bord de la plage pour enfiler mon boxer et rejoindre Chuck qui m'attendait dans l'eau. Je plongeai et ressorti en secouant la tête, m'essuyant les yeux et reportant mon attention sur Chuck, le sourire aux lèvres.


« Heureusement pour toi, tu n'as pas parier que j'arriverais pas à te couler. Ton échec aurait été encore plus cuisant. »


Et là-dessus je lui attrapai les poignets, sachant pertinemment que les femmes adoraient étrangler les hommes pour les noyer, c'était leur attaque favorite. J'éclatai de rire, me débattant dans l'eau avec la jeune femme et tâchant d'attraper ses jambes avec l'une des miennes pour la neutraliser et lui mettre la tête sous l'eau.

Première attaque de Chuck et première contre-attaque de ma part, je mettais déjà la tête de la jeune femme sous l'eau. En ressortant la tête, elle me menaça, m'annonçant que j'allais regretter mon geste, que je maltraitais les femmes et qu'elle allait me le faire regretter. Bah voyons ! Cette fois, je n'eus pas le temps de lui attraper les poignets et ce fut trop tard, elle me faisait la technique de l'anémone, comme toutes les femmes, et je me retrouvais coincé. Si je la coulais, je coulais avec elle. Traîtresse !


« C'est de la triche ! Mais méfie-toi, j'ai des tendances kamikazes. »


J'éclatai de rire en me souvenant de la manière dont j'avais coulé Sara et Joleen dans la piscine, préférant me couler avec elles pour les avoir que me les trimballer tout le long de la piscine. Mais je n'eus pas le temps d'en faire de même avec Chuck, celle-ci me donnant un coup de talon dans l'arrière des genoux, me prenant par surpris et me faisant basculer dans l'eau... Le point positif dans tout ça, c'était que sous l'effet de la surprise, j'avais resserré mon étreinte avec elle et qu'au final, elle aussi avait fini sous l'eau. Je me défis alors de son étreinte et nageai sous l'eau quelques mètres plus loin avant de sortir la tête de l'eau, me passant une main dans les cheveux en éclatant de rire.


« Ah je vois ! C'est aussi ton cas alors ! T'as de la chance que l'eau soit bonne. »


Je ris de plus belle, éclaboussant la jeune femme avant de retrouver mon sérieux. Je me glissai doucement dans l'eau jusqu'à avoir la moitié du visage immergé et m'approchai lentement de Chuck, l'air menaçant...... Qu'elle n'essaye pas de me couler ainsi, j'avais les pieds bien au sol et elle risquerait de boire la tasse ! Fuiiiiis, Chuck, fuiiiiiis !

Il n'y avait pas à dire, il y avait une chose que j'adorais, c'était faire le con. Je n'étais capable de le faire qu'avec mes proches, peu de gens m'avaient vraiment déjà vu m'amuser ; pour beaucoup, je n'étais que le snob hautain et moqueur imbus de sa personne et pédant à n'en plus pouvoir. Pour beaucoup, le Andy fêtard, dragueur et aimant s'amuser, faire des batailles de polochon ou couler ses potes dans la piscine ou la mer, il n'existait pas. Pourtant c'était ainsi que j'étais avec plusieurs membres d'Eliot House et quelques Cabots. Un cercle d'amis très restreint mais auquel je tenais plus que tout, en fait.


Je baissai soudainement les yeux en entendant Chuck me parlait d'un gros crabe à mes pieds - j'aurais pu comprendre que c'était une feinte, si toutefois je ne m'étais pas déjà fait pincer précédemment. Maintenant, je me méfiais des crabes plus que de Chuck, ce qui apparemment était une erreur. je l'entendis plonger et n'eut pas le de protester que déjà elle passait entre mes jambes, me poussant au passage pour me faire tomber, ce qui bien évidemment réussit. Je ne ressortis pas de l'eau, nageant doucement jusqu'à elle et lui attrapant les chevilles pour lui faire à nouveau gouter à l'eau. Je l'entrainai ainsi avec moi, la tirant avant d'exploser de rire, laissant échapper tout mon oxygène et forcé de rejoindre la surface en riant et en toussant. En gros pas doué, j'avais bu la tasse, mais ça en avait valu le coup ! Je me tournai vers Chuck, un grand sourire vainqueur aux lèvres.


« Méfie-toi, y a pas mal de gros poissons dans l'eau, ils pourraient te gober les pieds ! »

J'avais une tronche de poisson, c'était ça, j'étais vraiment comme un poisson dans l'eau. Chuck venait de poser ses mains sur mes joues, déformant mon visage en les écrasant et comme si je n'étais pas assez laid comme ça, je me sentis obligé de loucher et vouloir faire comme les poissons en ouvrant puis refermant la bouche sans arrêt. Autant dire que le résultat était absolument ignoble. Elle m'annonça que j'étais trop chou ainsi - ironie quand tu nous tiens, il était plus qu'évident que dans une telle situation je n'avais rien de mignon ! - et que je devrais faire une photo pour faire remonter ma côte au sein d'Harvard. Tu parles ! Plutôt crever qu'avoir une réputation pareille ! J'éclatai de rire alors qu'elle s'éloignait après avoir déposé un léger baiser sur mes lèvres , m'éclaboussant et retournant vers la rive. Elle pensait vraiment qu'elle allait m'échapper elle ? Même pas en rêve ! Je me mis à sa poursuite, avançant dans l'eau mais sans me presser, après tout je savais que j'allais l'avoir, en courant ou en marchant, je l'aurais. Je fixai ses fesses qui remuaient pour me narguer avant de pincer les lèvres pour me retenir de rire et une fois l'eau à hauteur des genoux, je me mis soudainement à courir dans la direction de Chuck pour l'attraper par la taille et la soulever en la faisant tourner, effectuant un tour les jambes ne touchant plus le sol.


« Ne me sous-estime pas Chuck, je préfère seulement user de ruse et attendre que tu t'épuises ! »


J'éclatai de rire et la soulevai, la portant en mode sac à patate et avancer rapidement dans l'eau jusqu'à atteindre une profondeur suffisante, puis je la jetai dans la mer, me reculant doucement pour éviter une quelconque vengeance et attendant qu'elle remonte à la surface avant de m'exclamer.


« Je peux faire mieux si tu veux ! »

On maltraite pas les jolies filles, c'est vrai... Mais je n'avais qu'à dire que c'était de la légitime défense pour que ça passe non ? Après tout la violence verbale et physique d'une femme envers un homme existait, même si c'était moins courant. Chuck me maltraitait alors je me défendais, problème réglé ! Je me mis à rire alors que Chuck m'annonçait douter sérieusement de mes capacités à faire mieux. Elle avait vraiment envie que je la noie, autrement ce n'était pas possible ! Elle me sauta dessus et ayant les pieds enfoncés dans le sable, je dus faire un effort pour garder l'équilibre, éclatant de rire et refermant mes mains sur ses coudes pour éviter qu'elle ne tombe ou m'étrangle ; après tout nous étions trempés et nous n'étions donc pas à l'abri d'une glissade involontaire et d'un jeu qui tournerait mal.


« Évidemment qu'on est bien, j'ai la peau douce, tu croyais quoi ! »


J'éclatai de rire et sa main qui se glissa sur mes côtes n'arrangea rien. C'était vraiment le seul endroit où je craignais les chatouilles. Je me mis à reculer, tourner et sautiller sur place pour tenter de la déconcentrer, riant à n'en plus pouvoir.


« Arrête ! Arrête ! C'est d'la triche ça ! »


Dans un dernier espoir, je me ruais vers l'eau et plongeai à l'intérieur, lâchant Chuck pour me défaire de son étreinte et ressortir de l'eau plus loin, me passant une main dans les cheveux et reprenant ma respiration.