one of the brightest stars feat Jill

Samedi soir, tous les potes sont partis en soirée et moi je suis seul chez moi, ma dernière soirée en boîte ne m’avait pas donné l’envie de réitérer. Non j’étais sorti avec un de mes potes dans l’espoir de me ramener une fille, mais malheureusement j’étais pas au sommet de mon art. Ce soir-là, soit que je tombais sur des filles en couple, et pour qui la fidélité c’était quelque chose de primordial ou soit que je finissais par me planter en beauté. Surtout que cette nuit-là je m’étais mis copain avec la barmaid qui me filait des shoots gratuit, inutile de vous dire que très tôt je commençais à être éméché. J’étais sorti un instant pour me rafraichir, et dehors se trouvait un groupe de connard, ce devait être des Mathers vu leur accoutrement… Donc je me suis mis à rigoler dans mon coin en les observant, mais un des mecs s’en est aperçu et avant que j’aie eu le temps de réagir je me mangeais un poing en pleine poire. Les flics sont arrivés et j’eue tôt fait de foutre le camp avec mon pote. Donc disons que j’avais pas envie de récidiver, j’allais prendre ça tranquille pour quelques semaines, question aussi que les Mathers à la con aient le temps de m’oublier un peu. J’étais seul dans ma chambre avec la télé allumé, mais je n’écoutais pas vraiment ce qui se passait, je regardais plutôt par la fenêtre, je regardais tous les gens circuler dans les rues, se rendant chez des potes ou en boîtes. Avant de commencer à déprimer seul dans mon coin je décidai de m’habiller et d’aller prendre l’air. Je pris mon cellulaire et mes écouteurs, je mis de la musique et je quittai l’Eliot House. Je portais une chemise ouverte et un t-shirt noir, ainsi qu’un pantalon beige, j’étais habillé relaxe quoi. Je marchais tranquillement dans les rues du campus en fredonnant les rimes d’Eminem. Je marchais sans trop regarder où j’allais lorsque j’arrivai au parc. Je levai les yeux vers le ciel et pour l’une des rares fois on pouvait y apercevoir une tonne d’étoiles, chose qui n’arrivait jamais à New-York. Je me laissai tomber assis dans l’herbe, totalement en admiration devant les étoiles.

Tranquillement dans sa chambre, septembre n’est pas là, sans doute avec son copain, à vrai dire les deux filles ne sont pas encore assez proches pour se raconter leur vie, tout ce que la fille aux cheveux de toutes les couleurs lui a dit c’est un « je sors » alors Jill n’a pas demandé à en savoir plus, de toute façon ça ne la regarde pas. Biiiiip, plus de batterie. Elle cherche le chargeur partout, impossible de mettre la main dessus, elle enregistre, sait-on jamais, pas envie de tout perdre dans le cas où il s’éteindrait. Putain la bibliothèque. Elle sort en courant de sa chambre, son câble de branchement, mais qu’elle abrutie, il a fallu que son ordi n’ait plus de batterie pour qu’elle se rende compte qu’elle a oublié le chargeur à l’endroit où elle avait passé toute l’après-midi à geeker, comme toujours. Dingue, d’être autant tête en l’air. Elle court à travers le campus, rejoint la bibliothèque à toute vitesse, évidemment, les portes sont fermées, bien sûr qu’elle idée d’aller à la bibliothèque en pleine nuit ? Arrivée devant les portes closes elle se rend compte que la geek en elle va devoir trouver une autre occupation, putain mais quelle conne. Elle traverse le parc, déçue, Kendall n’est même pas là pour lui permettre de passer le temps, de faire autre chose qu’être sur son ordinateur. Ses pieds se prennent dans, des racines, non, pas des racines, elle s’étale au sol, se relève. « Pardon, j’vous avait pas vu. »

J’étais tellement captivé par le ciel nocturne que je n’avais même pas remarqué que ma musique c’était arrêté. Heureusement d’ailleurs, puisque je pu entendre la belle blonde qui se dirigeais vers moi. Elle avançait d’un bon pas dans ma direction, je la scrutai en essayant de savoir si je la connaissais ou si je lui avais causé du tort, sans succès. Elle devait surement m’avoir vu d’où elle venait et elle allait me demander de sortir avec elle. En même temps que pourrait-elle vouloir d’autre à cette heure dans le parc. Plus elle s’avance plus son visage se définie, elle est vraiment jolie, il faut croire que la barbe fait son œuvre. Oui parce que depuis quelques temps je me laisse pousser quelques poils sur le visage. Enfin je fais ça depuis que j’ai lu sur internet qu’un homme à barbe est scientifiquement plus séduisant qu’un homme fraîchement rasée. Attendez une minute. Elle ne me regarde même pas, ouch l’orgueil en a pris un coup, c’est comme si j’étais invisible. Au moins elle n’était pas encore au stade de me confondre avec la moquette. Quoique j’avais peut-être parlé trop vite, en effet elle ne semblait pas vouloir ralentir et sa trajectoire indiquait clairement que j’étais dans son chemin. Je ne comprenais pas trop comment on pouvait ne pas voir quelqu’un directement devant vous si bien que je ne savais pas trop quoi faire, j’étais paralysé par la surprise elle n’allait quand même pas… Et oui elle s’était barré les pieds dans mes hanches. Elle tomba violement sur le sol, il faut dire qu’elle avait de l’élan la jolie blonde. Elle se releva cependant assez rapidement « Pardon, j’vous avais pas vu. » Wow une vraie leçon d’humilité cette balade tardive. « T’inquiète moi non plus je ne crois pas que je t’aurais vu, en même temps tu as vu ces étoiles, comment pourrait-on détourner les yeux de quelque chose d’aussi magnifique. » En fait, je savais exactement comment, en la regardant je savais que si j’avais le choix entre les étoiles et elle, j’aurais de la difficulté à choisir qui admirer.

La honte avait envahie Jill, assez énervée de ne pas pouvoir récupérer son chargeur, assez énervée de devoir renoncer à son pc pour la soirée elle s’apprêter à ne pas rester bien longtemps en compagnie du garçon dans lequel elle venait de se prendre les pieds. Pourtant il lui adresse la parole, bien plus qu’un simple « y a pas de mal » après tout elle n’a plus rien qui l’attends à la chambre vu que le pc n’a plus de batterie, autant profiter de la nuit et du ciel étoilé « T’inquiète moi non plus je ne crois pas que je t’aurais vu, en même temps tu as vu ces étoiles, comment pourrait-on détourner les yeux de quelque chose d’aussi magnifique. » elle lève les yeux au ciel, c’est vrai que c’est beau, un millier de points scintillants la nuit. « Il y a des soirs comme ça où je m’en veux de ne pas passer plus de temps à admirer le ciel. » elle pose les yeux sur le garçon en question, pourquoi pas faire la conversation, c’est vrai Jill n’est pas une grande bavarde, elle n’est pas non plus le genre à engager une conversation avec un inconnu mais après tout, pourquoi pas. « C’est étrange de passer la soirée ici seul, plutôt que de sortir avec des amis. » elle n’avait pas tellement l’habitude de rencontrer des personnes à cette heure de la nuit, allongés sur l’herbe, surtout à Harvard où elle avait l’habitude de fréquenter assez des fêtards qui eux préféraient boire, fumer et consommer un bon nombre d’autre substances illicites.

Il faut croire que l’admiration des étoiles est contagieux car aussitôt j’eus parlé du ciel qu’elle aussi levait les yeux avec émerveillement. « Il y a des soirs comme ça où je m’en veux de ne pas passer plus de temps à admirer le ciel. » Soudainement elle baissa les yeux vers moi. Par chance l’obscurité cacha le rouge qui me montait aux joues, son regard avec quelque chose de pénétrant comme si à travers ses yeux jaillissait un millier de question, et que tout son visage feignait l’indifférence. Heureusement qu’elle m’adressait la parole sinon je ne crois pas que j’aurais eu l’audace de faire les premiers pas avec elle, il y avait cette aura émanant d’elle qui lui donnait vraiment un quelque chose d’unique. « C’est étrange de passer la soirée ici seul, plutôt que de sortir avec des amis. » C’est vrai que je n’étais pas l’universitaire typique, passer mon samedi soir dans l’herbe d’un parc quel pauvre type je faisais. « En fait, j’ai eu ma dose de soirée pour le moment, disons que les dernières n’ont pas été de tout repos. Et je pourrais te retourner la question, c’est pas comme si tu étais le genre de fille qu’on évite.» J’imagine que le temps des politesses est passé enfin elle m’avait marché dessus après tout, ça vaut bien de sauter quelques étapes non ? « Et puis, je ne suis pas le genre de type qui a obligatoirement besoin de 200 personnes autour pour s’éclater, tu vois je préfère de loin la gratte et le blunt aux beats et aux shoots.» Je lui disais tout ça parce qu’au fond elle n’avait pas l’air de la fille qui cherchait l’attention à tout prix, elle avait l’air d’avoir du contenu quoi.

Contrairement à ce qu’elle avait pu imaginer Jill n’était pas tombé sur un mec sage ou même trop sage, elle était juste tombée sur un mec lassé de se mettre la tête à l’envers, un mec qui avait juste besoin de se remettre d’aplomb avant de ré-embrayer sur d’autres soirées, « En fait, j’ai eu ma dose de soirée pour le moment, disons que les dernières n’ont pas été de tout repos. Et je pourrais te retourner la question, c’est pas comme si tu étais le genre de fille qu’on évite.» il avait raison oui, elle aussi avait beau parler, elle aussi était sur le campus alors qu’il faisait nuit, drôle d’endroit pour ce balader à cette heure-ci. « Oh, j’attends juste demain..» elle haussait les épaules puisque de toute façon il n’y avait plus rien à faire que d’attendre demain pour que les portes s’ouvrent puis elle reprit « Le genre de fille ? Tu sais je ne suis pas non plus le genre à faire beaucoup de soirées. » esquissant un sourire un peu gêné, elle était boursière, elle préférait donc se concentrer sur ses cours plutôt que s’amuser, elle avait les vacances pour ça. « Et puis, je ne suis pas le genre de type qui a obligatoirement besoin de 200 personnes autour pour s’éclater, tu vois je préfère de loin la gratte et le blunt aux beats et aux shoots.» elle souriait beaucoup plus franchement, le garçon avait l’air intéressant et relativement agréable, du moins ce qu’il en paraissait. « je vois exactement ce que tu veux dire », elle le comprenait, elle pensait comme lui. « je ne connais même pas ton prénom. » dit-elle le sourire toujours fixé sur ses lèvres, c'était une invitation à faire plus ample connaissance oui.

C’est drôle qu’on ne se soit pas rencontré avant, parce qu’au fond on est très semblable. Elle et moi, on dirait qu’on provient d’un même moule, enfin pour le moment, parce que c’est vrai que je ne la connais pas tant que ça. « Oh, j’attends juste demain..» Qu’est-ce qu’elle pouvait bien vouloir faire un dimanche ? « Attends je t’arrêtes tout de suite. Le dimanche c’est fait pour dormir et pour relaxer, pas pour faire la fête.» Ça m’avait pris vingt ans pour le comprendre. Quand j’étais petit mon père me disait que le dimanche je ne devais pas faire de bruit avant au moins 9h, je pouvais écouter la télé dans ma chambre, et si j’avais faim pas question de le réveiller, je devais me débrouiller seul. À l’époque je trouvais ça injuste, mais maintenant que je suis un adulte je comprends totalement, la vie va tellement vite que si on ne se permet pas de relaxer de la sorte on va finir au bout du rouleau plus vite qu’on le croit. « Le genre de fille ? Tu sais je ne suis pas non plus le genre à faire beaucoup de soirées. » On a du mal se comprendre, je n’insinuais pas qu’elle était le genre de femme à passer sa vie à la recherche d’un fixe, mais bien qu’elle était beaucoup trop jolie pour passer ses samedi soirs seule. Mais je laissai couler, les compliments à demi-caché ça passait, mais la complimenter ouvertement comme ça, je ne voulais pas avoir l’air du mec qui voulait mettre la main dans son pantalon non plus. « je vois exactement ce que tu veux dire » On se ressemblait vraiment, c’en était même troublant. « je ne connais même pas ton prénom. » Je passai nerveusement une main dans mes cheveux, j'arrive pas à croire que j'avais oublié de me présenter. C’était bien moi, complimenter une jolie universitaire sans même avoir pris le temps de dire mon nom «Oui désolé, moi c’est Kiley, mais tu peux m’appeler Kyle. » Je lui tendis la main arborant mon plus beau sourire. « J’imagine que si tu es ici ce soir c’est que tu dois étudier à Harvard, ça fait longtemps que tu y es ? » Ajoutais-je afin d’apprendre à connaitre un peu plus mon homonyme psychique.

« Attends je t’arrête tout de suite. Le dimanche c’est fait pour dormir et pour relaxer, pas pour faire la fête.» Elle riait aux éclats, non bien sûr il n’était question de sortir, surtout pas un dimanche, elle devait aller en cours le lendemain et il n’était pas question d’aller en cours après avoir passé une soirée, elle voulait juste se lever aux aurores pour récupérer son dû. « Mais non, j’ai juste quelque chose à récupérer à la bibliothèque. » elle était d’accord sur le fait que le dimanche soit fait pour se reposer, même si le repos qu’elle s’offrait ne signifiait pas dormir toute une journée puisque de toute façon elle n’arrivait jamais à dormir la journée, elle n’a jamais réussi, faire une sieste ? Mais comment on fait ça ? «Oui désolé, moi c’est Kiley, mais tu peux m’appeler Kyle. » il tendait sa main à la douce blonde qui se tenait face à lui, elle l’attrapait répondant à son sourire d’un de la même envergure « enchantée, jill. ». La geek n’y aurait pas pensé une seconde, faire une rencontre dans le parc la nuit était tellement étrange comme situation, elle était plutôt le genre à s’enfermer derrière son ordinateur, Kendall, le meilleur ami, était le seul à pouvoir la faire sortir sans trop de difficultés. « J’imagine que si tu es ici ce soir c’est que tu dois étudier à Harvard, ça fait longtemps que tu y es ? » elle esquissait un sourire avant de répondre « oui, tu imagines bien. J’entame mas deuxième année, et toi ? ».

Il n’y avait rien de plus beau que le rire d’une femme. Peu importe d’où l’on vient ou qui on est, personne n’est indifférent au sourire d’une dame. D’autant plus si celle-ci est aussi jolie que celle que j’ai devant moi. Elle riait aux éclats, ce à quoi je ne pus m’empêcher de rire. Puis elle me dit que demain elle n’allait pas faire la fête, mais qu’elle devait s’occuper de quelque chose, qu’elle devait aller chercher quelque chose à la bibliothèque. «Ce doit être important pour que tu aies voulu y aller à cet heure et que tu y retourne demain, c’est de là dont tu viens non ?» Parce que bon, les maisons étaient derrière moi et les cours étaient depuis longtemps fini, enfin depuis vendredi quoi. « C’est un plaisir Jill. » Finalement j’avais bien fait de ne pas aller en boite ce soir, c’est vrai qu’à cet heure je serais surement avec une jolie fille au comptoir en essayant de me faufiler chez elle, mais demain j’aurais tôt fait de l’oublier, tandis que je ne crois pas être prêt d’oublier Jill de sitôt. «Je débute ma quatrième année de pré-médecine.» Dis-je encore une fois avec un grand sourire. Oui la médecine était en quelque sorte ma fierté, surtout que très bientôt je vais rentrer à l’école de médecine et qu’enfin je vais pouvoir commencer à pratiquer. «En même temps, ce n’était pas si difficile de déduire que tu étais étudiante, y’a pas beaucoup de monde qui se promène sur le campus à cet heure, à moins bien-sûr que tu sois une évadée de prison ou un autre truc du genre.» Rigolais-je en accompagnant le tout d’un clin d’œil à peine visible vu l’obscurité.

« Ce doit être important pour que tu aies voulu y aller à cet heure et que tu y retourne demain, c’est de là dont tu viens non ? » ça l'était oui, carrément important même, voir vital. Son ordi, c’était plus qu’un loisir, plus qu’un outil de travail, c’était les deux rassemblé plus un tas d’autres sentiments inexpliqué et inexplicable de peur de passer pour la grosse no-life du coin, chose que beaucoup d’étudiants ne comprenaient d’autant plus pour une fille. Alors savoir qu’il était là, éteint, sans plus de batterie et qu’il fallait attendre que la bibliothèque ouvre pour pouvoir récupérer ce maudit câble avait quelque chose d’assez exaspérant « Assez oui, mais tant pis, maintenant c’est fermé. » dit-elle en haussant les épaules. Il se présentait en tant qu’étudiant, futur médecin, intéressant, contact à garder quand on va mal au vu de l’attente à laquelle on ne pouvait échapper lorsqu’on souhaitait simplement consulter. «En même temps, ce n’était pas si difficile de déduire que tu étais étudiante, y’a pas beaucoup de monde qui se promène sur le campus à cet heure, à moins bien-sûr que tu sois une évadée de prison ou un autre truc du genre.» elle ne pu s’empêcher de rire à nouveau, elle la Jill sage et gentille n’avait rien d’une évadée et elle avait bien compris l’ironie alors pour rentrer dans son jeu elle répondait du tac au tac. « T’as pas entendu parler de la folle qui tue les gens dans les parcs la nuit ? … c’est moi… »