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Que reste t'il de nos amours ? De nos corps qui brûlaient tant à chaque fois qu'ils se communiaient dans une osmose si parfaite ? Il ne reste que le néant, plus rien. Un vide si profond. Un fossé, un précipice si grand dans le petit espace de ta chambre. Pas même un mètre nous sépare et pourtant cette distance qu'on accablerait presque est si dure à franchir pour mon égo. Je t'aime. Non, je te hais. Je t'aimais. Je ne sais plus, je suis perdue. Tu m'as blessée. Si j'te pardonnais ? En aurais-je au moins la force ? Je ne sais pas. On s'évite, on s'éloigne un peu plus à chaque minute. J'ai l'impression d'être un oiseau enfermé dans sa cage, ou bien une lionne enfermée dans son cirque. Où est passée notre attirance si puissante ? Aux oubliettes, comme les restes de nous, de notre histoire. Tout ce qu'il nous reste désormais, c'est cette souffrance que l'on s'inflige, par fierté, par méchanceté. Je ne sais plus si c'est toi que j'aime encore un peu ou si c'est simplement notre vécu, notre histoire si unique qui nous caractérisait. Quand on aime on ne compte pas. Je n'ai jamais compté le nombre incalculable de fois où je suis partie et revenue vers toi, peut-être parce que j'aimais ca, finalement, te voir souffrir réellement pour que je revienne. Parce que je me sentais importante pour la seule fois de ma vie. Et tout ca, c'est visiblement fini. J'suis peut-être plus aussi importante que ca pour toi. Et ca m'fait mal de le comprendre. Parce que tu étais ma valeur sure, que si j'redevenais seule, je pouvais toujours me tourner vers toi. Parce que j'aime revenir sur ce que je connais le mieux. Parce que je t'ai vraiment aimée, par le passé. Parce que tu restes cette fille qui dégénère tous mes sens. "Et moi je voulais que tu saches ce que ca fait de te savoir dans les bras d'une autre, de pas oser venir te voir dans la peur incessante de croiser une de tes putes. J'ai pas à te prouver quoique ce soit. Tu m'as abandonnée, c'est à toi de me prouver que j'ai encore une place dans ta vie ! Mais j'ai bien cru comprendre que c'est pas le cas, il y a déjà pas assez de place pour le tas de personne qui serrent leurs corps contre le tien. Tu n'as jamais été rien à mes yeux, c'pour ça que tu jouais, parce que t'as pas eu peur une seule seconde de me perdre. Et c'est pourquoi t'as mal là, car la réalité est toujours plus cruelle que prévu. " Je ne te regarde pas, j'ai peur d'affronter ton regard surement humide par les larmes que tu me cacheras. Si j'suis là, à ton avis, c'est parce que t'es insignifiante dans ma vie ? Tu t'plantes, Lou. T'es loin d'être rien pour moi. Et okay, j'ai jamais eu peur de te perdre, jusqu'à maintenant. Et ouais, la réalité est cruelle. Je n'ai plus peur de montrer mes faiblesses face à toi. J'ai décidé que je devais arrêter de me planquer sous mes airs de filles invincible et sans coeur et que j'devais montrer qui j'étais vraiment. Et quand j'te regarde, que tu fuis mon regard, j'sens bien que quelque chose te transperce de part en part. Et finalement, tu viens fondre dans mes bras, me serrant contre toi. Et je te serre, fort. Tu sanglotes si fort, ca me brise le coeur. Je pose ma tête au creux de ton cou, avant de te murmurer à l'oreille Embrasses moi... Comme si c'était la dernière fois.
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