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SEPTANDER » so why do i try, i know i'm gonna fall down

Anonymous

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T'allais peut être être père dans moins de neuf mois, comme quoi la vie pouvait vraiment prendre un nouveau tournant en peu de temps. Est-ce que tu lui en voulais ? Tu pouvais pas. Et de toute façon t'étais autant coupable qu'elle. Coupable est un bien grand mot, un mot qui donne l'impression d'avoir commis un crime. Alors que ce n'était pas ça du tout. À la place tu devrais être heureux, sauter de joie. La prendre dans tes bras, au lieu de presque la rejeter. Elle avait besoin de soutien, pas de ça. Tu agissais comme un idiot, comme d'habitude. Elle n'y avait pas cru non plus, c'était normal. Puis elle enchaînait en te disant implicitement qu'elle n'avait pas envie d'avorter. J'comprends, je t'aurai pas demandé de le faire toute façon. Tu pouvais pas lui imposer un choix comme ça. On fait quoi maintenant ? Bonjour la question inutile.
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Si on t'avait dit que tu avais seulement un pour cent de chance que tu tombes enceinte peut-etre que tu aurais fini par continuer a utiliser de la contraception. Mais non, on t'avait dit que c'etait impossible, que tes ovaires s'etaient rebouchés et ne pouvaient plus secrete d'hormones pour les ovules ou un charabia tel quel. Et maintenant tu te retrouvais avec un gamin dans le bide et sans savoir quoi faire. Tu n'etais vraiment pas prete pour etre mere, tu ne savais meme pas ce que c'etait et vu la situation avec la tienne, tu avais peur que tout allait foirer. Tu haussais les epaules alors que Sander te demandait ce que vous alliez faire. "Je sais pas…je sais pas ce qu'il va se passer maintenant." C'etait juste trop la merde cette histoire.
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T'étais venu heureux dans cette chambre, tu savais pas comment t'allais en sortir. Sûrement un peu perdu, un peu bancal. Tout se bousculait dans ta tête. Tes souvenirs, ta vision du futur, cet enfant, Septembre. Alors tu lui demandais ce que vous alliez faire, parce que t'en avais aucune idée. Et elle non plus apparemment. Autant laisser le destin faire son oeuvre. De toute façon, t'aimais cette fille à en mourir, tu pouvais pas dire le contraire. Il va me falloir un peu de temps. T'allais devoir t'y faire, ça allait être dur au départ mais tu devais le faire, pour elle. Parce que ça devait pas être très simple pour elle non plus. Fallait pas que tu te montres égoïste comme ça. Tu te levais et tendais tes bras vers elle, comme pour lui dire de venir entre tes bras. Allez.. Viens là.
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Pour le moment, il fallait que tu t'habitues, que tu fasses a cette idee que tu vas devenir mere, car pour l'instant, c'est presque impossible pour toi. Seulement, tu ne pourrais pas avorter, meme si peut-etre c'etait mieu. C'est juste que, tu etais incapable de tuer un enfant et encore moins avec ton instabilite psychologique, tu savais que tu allais craquer et ca n'allait que devenir de pire en pire. Tu regardais Sander completement perdu. Il devait etre dans la meme situation que toi, perdu sans savoir ce qui allait se passer. Tu hochais la tete alors qu'il te dit qu'il lui faudrait un peu de temps. Il n'etait pas seul la-dedans. Il se levait alors te tendant les bras. Immediatement, tu te levais pour te nicher dans ses bras. "Je suis desolée…" Murmurais-tu comme si tu t'en voulais d'etre tomber enceinte.
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deux semaines après.


Ton dernier moment avec Septembre s'était fini sur une note plutôt tendue. Tu étais calmement rentré et t'étais allumé un joint, cette envie d'évasion. Les jours d'après, tu étais resté sobre, ayant besoin de réfléchir. Tu étais totalement perdu. Finalement, tu avais choisi de lui écrire une lettre, expliquant ton choix.

Septembre,
j'ai longuement hésité à commencer cette lettre par un "ma chérie" ou autre. Puis j'ai opté pour la simplicité, peut être parce que tu me détesteras bientôt. Quand tu finiras cette lettre, je serai déjà parti. Je ne sais pas où, mais pas à Harvard. Je t'ai aimé à un point où je n'ai jamais aimé. Tu as été ma plus belle histoire, ma plus belle rencontre. Mais je ne peux pas supporter de devoir m'occuper d'un enfant. J'ai besoin de cette lueur de liberté. Vas savoir pourquoi, je préfère fuir les ennuis. Tu as bien dû comprendre où je voulais en venir.. Je compte sur Travis pour bien s'occuper de toi, comme je ne pourrai plus le faire. Je ne te demande pas de me pardonner ou de comprendre, mais que tu essaies de passer à autre chose. Je ne veux plus être un problème de plus pour toi. Ça me fait aussi mal, mais c'est sans doute la meilleure solution. Je reviendrai peut être un jour, mais ne m'attends surtout pas.
Saches que je ne t'oublierai jamais.

Sander

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