entre toi et moi, la timidité n'existe pas. ◣ E&C.

Te rendre chez les Winthrop te rappelait d'étranges souvenirs. Pas nécessairement des mauvais, mais juste plutôt lointain... Des souvenirs que tu t'étais forcés d'oublier. C'était à l'époque où Emrys et toi étiez en couple. Ç'a beau faire près d'un an que vous n'êtes plus ensemble et pourtant ça te paraît encore récent, quelques fois. Vous ne vous étiez pas revus pendant un très long moment, même si vous vous étiez quittés en très bon termes. La vie est faite ainsi, quelques fois. On veut garder contact avec une personne et d'une façon ou d'une autre, on se retrouve à le voir moins souvent qu'on l'aurait souhaité... Il y a aussi eu tout ce temps où tu as essayé de ne plus penser à quand vous étiez ensemble. Vous aviez maintenant une relation amicale et bien que cela te convenait, tu ne pouvais t'empêcher de te remémorer tout ces moments où vous aviez été proches et soudés. Bref, là n'était pas la question. Ce soir, tu avais rendez-vous dans sa chambre afin de l'étudier. Emrys avait accepté ta demande : il ferait partie de l'étude que tu fais pour obtenir ton doctorat. Tu devais donc l'étudier de long en large et mettre l'emphase sur sa vie personnelle et sociale. Ce serait un jeu d'enfant puisque pendant cinq mois, vous aviez partagé plus que de simples conversations. Tu connaissais déjà une partie de son histoire, mais tu étais surtout très curieux de voir comment ça avait pu évoluer en près d'un an. Tu arrivas donc devant la maison des rouges et envoya un texto au principal intéressé. Rentrer là seul, sans y avoir été invité officiellement te faisait peur. Tu attendrais donc sagement qu'il vienne t'ouvrir.

Je me regarde dans le miroir, levant mon t-shirt plus de marque ou presque de cette agression ... ça aura mis un bon moment mais c'est parti tout comme les blessures rouvertes quoique. Je regarde ma montre, je peux glander, rien ne presse. La rentrée est là, c'est déroutant comme l'été a pu passer à une vitesse folle et tant de choses ont changés à présent ... je dois bien le dire. Je sors de la salle de bain et rentre de nouveau dans ma chambre, si bien rangé, étonnant quand on me juge au premier regard mais quand on me connait bien, ça l'est moins. Je me pose sur le lit, sur le ventre, prenant l'ordinateur et l'ouvrant directement. Dernier achat : MacBook, vive les petits sous que rapport certains extras. J'ouvre mes applications et hop, je me remet à l'écriture des derniers chapitres de la suite de mon premier roman. Une touche à la Emrys, une touche de romance étonnante à mon tout historique et tout sera parfait. Je rêvasse comme à chaque séance d'écriture quand la chambre se fait vide et que ma solitude est presque complète. Soudain, je suis extirpé de plus profondes pensées et réflexions par le bruit d'une main, d'un poing sur la porte. Qui peut bien venir à cette heure là ? Incapable de deviner, je ferme en vitesse l'ordinateur, simplement le clapet, le pose sur mon bureau avant de passer mes mains sur moi comme pour sublimer ma beauté (huum ... ou pas XD) et je cours à la porte ouvrir. Là, dans l'encadrure de la porte ; Charlie ... c'était aujourd'hui que nous devions nous voir ? Je fronce les sourcils et lui dit ; Oh ... c'était aujourd'hui n'est-ce pas ? je suis totalement con, j'ai du me tromper de jour mais euh ... tiens entre ... Comme un air de gêne, dis donc, c'est pas comme si mon ex revenait dans ma chambre pour la première fois depuis plus d'un an. BAM. Pas de gêne entre nous pourtant malgré notre statut mais ça reste ... étrange. Je lui propose alors de s'assoir du regard sur la chaise près du bureau et m'assoit en face sur le lit, tournicotant mon cou, baissant la tête, un peu stressè vu ce qu'il me réserve surement. Tu vas ... tu vas bien ? Bégayant légèrement ... oh ça, c'est pas du Emrys Zacharias.

Voir Emrys te fit quelque chose de plus prononcé que tu l'aurais pensé. Oui, vous n'étiez plus ensemble depuis près d'un an, mais quand même... Tu avais passé, en général, de très beaux mois à ses côtés et tu en gardais de bons souvenirs. C'est donc plus que normal que là, de le revoir, dans sa chambre, ça te touchait plus que de revoir un simple ami. Vous aviez eu une connexion, une histoire... Quelque chose que seuls vous deux saurai. Et c'est ce qui te rend encore plus nostalgique. Le jeune Winthrop ouvrit donc la porte de sa chambre et les traits de son visage s'écroulèrent presque, le laissant sans expression. Tu souris, amusé. Tu lui faisais encore de l'effet, c'était bon à savoir. « Charlie ... c'était aujourd'hui que nous devions nous voir ? » commença-t-il à bredouiller. Ça t'amusa encore plus. « Oh ... c'était aujourd'hui n'est-ce pas ? je suis totalement con, j'ai du me tromper de jour mais euh ... tiens entre ... ». Tu r'entras à nouveau dans cette pièce si familière. Ça n'avait pas changé d'un poil, si ce n'est que le ménage était fait, cette fois. Tu t'installa sur la chaise, près du bureau. Tout en posant ton sac sur le sol, tu le regardas s'asseoir au bout du lit. Il était différent. Son expression était différente. Regrettait-il ta présence ? « Tu vas ... tu vas bien ? » dit-il en bégayant légèrement. Tu étouffas un rire. « Moi ça va super bien, et toi ? Tu sembles... Avoir perdu tout tes moyens ?! Je te dérange, peut-être ? » répondis-je à ça précédente question.

Charlie ne réagissait guère à mes paroles, ne donnant aucune réponse. Il se contentait de me regarder, de regarder ce qui se trouvait autour de lui puis de rire doucement face à mon coté déstabiliser. J'eus alors un sourire timide, me rendant compte de ma connerie. On aurait limite pu dire que je semblais être un petit garçon gêné par une situation pourtant ce qui me gênait n'aurait pu arriver à un simple petit garçon. Je souriais à ma pensée, il est vrai que je me compliquais bien la vie. Il prit néanmoins la parole, sentant le malaise que sa presence provoquait mais je tentais de me reprendre : « Moi ça va super bien, et toi ? Tu sembles... Avoir perdu tout tes moyens ?! Je te dérange, peut-être ? » Je souriais l'accompagnant un peu dans sa rigolade mais totalement pommé avant de lui répondre en clignant des yeux et bougeant ma tete, navré de mon état : Oh ça va moi, ça pourrait aller mieux mais ça va ... Non, dis toi juste que c'est ... ça fait beaucoup de nostalgie de te voir ... là, comme ça ! Un petit sourire, je plantais mon regard dans le sien avant de reprendre : Donc, allons-y pour ce petit projet que tu voulais réaliser ... ou je ne sais quoi ...

Tu souris à la réponse du mec assis face à toi. Au moins tu n'étais pas le seul à être nostalgique et ça te faisait sentir un peu mieux. C'est évident que de franchir cette porte, entrer dans cette pièce et être avec Emrys en tant qu'ami était quelque chose d'encore très récent. Un an s'était écoulé depuis votre rupture et pourtant, ça te donne parfois encore l'impression que c'était hier. Tu passa une main dans tes cheveux et fis un sourire à l'égard du Winthrop. « T'en fait pas. C'est réciproque. Je ne te cache pas que ça m'a propulsé en arrière... » dis-tu avec une voix qui ne trahissait pas ta nostalgie palpable. Tu te racla la gorge, heureux qu'il change enfin de sujet et qu'il mentionne ton « projet ». Tu souris. « Ce projet, c'est en fait la thèse que je dois écrire pour obtenir le doctorat en sexologie. Et là où tu interviens, c'est que tu seras l'un de mes " sujets ". Tu vas répondre à mes questions et... Après j'en tirerai des conclusions. » dis-tu pour expliquer ce qu'était, en gros, la raison de ta venue ici.

Je le sens soulagé, enfin c'est surement une impression lorsque je réponds, je sens qu'il comprends et très vite, il fait ce truc que je trouve irrésistible ; il passa sa main dans ses cheveux avant de me sourire et je rigole aux pensées qui traversent mon esprit. « T'en fait pas. C'est réciproque. Je ne te cache pas que ça m'a propulsé en arrière... » Je lui souris passant à mon tour ma main dans les cheveux, un tique que nous avions toujours eu en commun puis je parle de ce projet voulant le lancer sur autre chose. Ainsi, il répondait à mes sourires avant de s'expliquer de manière bien concise ; « Ce projet, c'est en fait la thèse que je dois écrire pour obtenir le doctorat en sexologie. Et là où tu interviens, c'est que tu seras l'un de mes " sujets ". Tu vas répondre à mes questions et... Après j'en tirerai des conclusions. » Je me sens limite gêné et mon sourire part directe. J'avais pas compris totalement la chose et la situation semble gênante. Fuir ou continuer ? Je devais assumer d'avoir répondu oui sans réfléchir surement parce que je l'appréciais et qu'inconsciemment, j'étais nostalgique de ne pas passer de moment seul avec lui pourtant je ne m'imaginais aucunement retourner avec lui ; juste nostalgie momentanée surement. Dis donc, ça promet ... tu me connais !? enfin tu vois ce que je veux dire ... je clignais des yeux, néanmoins pas si sur de moi, évoquant ainsi dans mes paroles très discrètes qu'il connaissait la bete de sexe que j'étais ; c'était la petite blague pour me décontracter. Donc, que voulais-tu me demander ? Je trouve ça aussi génant que génial et intéressant ... Je suis tout à toi ! Bien sur, je ne me rendais pas compte que ma voix et que mes paroles étaient ... disons ... très subjectives.

Décidément, tu commençais à croire que d'être venu ici était en fait une très mauvaise idée. Tu ne te souvenais pas d'à quel point Emrys pouvait réveiller en toi une sorte de... sensation. N'allez surtout pas croire que tu serais prêt à lui sauter dessus dans la minute, c'est juste que d'être près de lui t'a toujours fait te sentir comme ça... Les rires gênés, les sous-entendus, les tics nerveux et tout ça... C'est votre truc. Un petit quelque chose qui t'a manqué, malgré toutes les disputes possibles et inimaginables que vous avez eu pendant que vous étiez ensemble. « Ouais, je te connais, Emrys. Raison de plus pour que je veuilles parler de toi dans ma thèse. » avoua-tu, sans vraiment te rendre compte de l'ampleur de tes paroles. Le mec devant toi connaissait le sexe et tu jugeais qu'il en savait assez pour être intéressant à interroger. Qui plus est, ce serait sans doute très agréable de pouvoir l'analyser, le décortiquer et se rendre compte du pourquoi il agit ainsi; le sex-appeal toujours dans le tapis. Tu souris à cette pensée. « T'en fait pas, la première question est très facile... Es-tu présentement en couple ? ». Tu appréhendais sa réponse. Savoir qu'il pourrait être avec quelqu'un d'autre te fis sentir légèrement inconfortable. Mais après tout, même toi tu étais passé à autre chose et tu avais un nouveau « partenaire ».

Je sentais et je crois que j'avais toujours senti qu'entre nous, y'avait une ligne toujours très franchissable, celle des provocations orales qui jouaient sur l'autre et pourtant, on risquait pas du tout, du tout de coucher ensemble ou quoi ... enfin je crois ? WTF. Je grimaçais avant de l'écouter me répondre à ma petite provocation tout en restant bien trop sérieux. j'étais touché qu'il m'ait choisi pour sa thèse meme si ces questions m’apeuraient d'avance et que je me connaissais, j'allais bien badé par instant de devoir parler de ça avec mon ex mais d'un coté, c'était ... excitant. Il continua, un sourire sur ses lèvres magnifique, qui m'avait tant donné envie pendant des mois, de très longs mois. Je le regardais, le détaillant, me rappelant des souvenirs tandis qu'il me demandait si j'étais en couple ; aie ! Première question, il y allait fort ! c'était comme si ... ça m'importait que lui ne sache pas que j'étais en couple comme si ça risquait d’empêcher un truc pourtant j'avais tord, je le savais, c'était des conneries mais apparemment, Charlie me faisait me prendre trop la tête. Je souriais très timidement, lui répondant alors : Oui, je le suis. Je sentais qu'il était impatient (ou pas) de connaitre la réponse comme si il ressentait la meme chose que moi : le manque d'envie d'apprendre une entrave à nos souvenirs tendres. J'eus envie pourtant de savoir si c'était aussi son cas mais je me sentais trop mal à l'aise. Pourtant, dans une pulsion, je tentais ; Euh toi aussi tu dois l'etre, non ? ça me regarde pas mais ça me détend de te poser la question vois tu pour ... euh ... pas avoir l'impression d’être trop ton sujet ! Dans la gêne, je m'embrouillais mais je me débrouillais bien quand meme.

Tu pris une grande inspiration qui était vraiment très mal tombée. Au même moment, il t'annonça être en couple. Évidemment qu'il devait l'être, ça ne t'étonnait pas vraiment, mais... Quand même un peu. Combien y en avait-il eu depuis toi ? Sûrement plus que toi tu as pu en avoir... Après tout, Emrys est à tomber et ça, il ne faut pas être trop futé pour le voir. Qui plus est, c'est un Winthrop. Raison de plus pour qu'il ne soit jamais seul très longtemps. Tu fis un léger sourire en coin lorsqu'il te renvoya la question. Tu comprenais très bien pourquoi il le faisait : il n'avait pas envie d'être le seul à être questionné et ça se comprenait très bien. Et puis, ça allait vous mettre à égalité. « Je ne suis pas encore officiellement en couple, mais on y travaille. ». C'était la triste vérité. Castiel et toi étiez actif sexuellement et le jeune mather n'acceptait pas que tu puisses fréquenter quelqu'un d'autre, mais vous n'étiez pas encore un couple officiel. Ça te chagrinait. Mais bon, tu allais l'attendre, peu importe le temps que ça prend. « Et sinon. Deuxième question. Depuis quand es-tu avec ton copain ? » demanda-tu, écrivant déjà la précédente réponse sur une feuille vierge de ton calepin.

Je ne serais dire pourquoi le fait qu'il soit en couple ou non m’intéressait autant mais clairement, j'étais impatient de sa réponse. Surement car il était l'un des rares avec qui ça avait été sérieux et avec qui j'aurai pu imaginer rester. Il faut dire qu'il était bien canon le Charlie et très bon au lit. Son intelligence n'était pas négligeable et sa maison ne me dérangeait guère puisque j’avais failli y aller et demander à la rejoindre à de nombreuses reprises. Quand il m'apprit qu'il n'était pas encore officiellement en couple, je fus très partagé .. à la fois heureux pour lui que ça soit en cours mais malheureux, qu'il y es des projets surement encore une fois, parce que bon, je reste toujours un peu possessif envers certains de mes exs intérieurement. Un sourire pour cacher le tout, je me contente de lui dire ; Je suis content pour toi alors ... Un autre sourire, un énième qui sent un peu le faux et je sens que sa question suivante arrive. « Et sinon. Deuxième question. Depuis quand es-tu avec ton copain ? » Me demandait-il en grifonnant sur son calpin et écrivant surement ma réponse précédente. Je rigolais jaune mais sncèrement vu qu'il avait tout de suite cru que c'était avec un mec que je sortais. Je tapotais son genoux en me marrant tellement je trouvais exceptionnel qu'il tire des conclusions hâtifs si ... fausses. Je lui répondais en souriant : C'est une femme tu sais ... et ça fait depuis fin Juillet mais nous étions aussi ensemble juste avant que toi et moi on se mette ensemble pendant un an ... Je souriais avant de devenir plus neutre en pensant à rajouter; Oui, c'est bien cette fille qui m'avait ... brisé ... le coeur ... Je le fusillais du regard, le coupant avant qu'il puisse le demander. A l'époque, je me souviens lui en avoir parler parce qu'il m'avait connu blasé de l'amour, le coeur brisé.