Il devait être aux alentours de neuf heures lorsque je sortais dehors. Cela faisait bizarre de revenir. J’avais l’impression d’être partie plusieurs mois, alors, qu’en réalité cela ne faisait que deux mois environs. Au summer camp, j’avais été plongé dans un autre monde et le retour à la réalité allait être difficile. C’était un dur retour. Comment reprendre le court d’une vie normal après tout ce qui c’était passé ? En marchant, je remarquais que le campus était désert. Les étudiants avaient eux aussi du mal à revenir ? Les cours allaient bientôt commencer. Ce n’était qu’une question de jour. Aussi, je préférais profiter des dernières heures de libertés qui me restaient. Mon téléphone c’était mis à sonner. C’était Charline. On disait de notre amitié qu’elle était fusionnelle. Cette dernière ne dormait pas et me demandait si c’était mon cas comme si elle l’avait sentie. Je lui disais de me rejoindre au mémorial Hall si elle n’avait rien à faire. En attendant, je passais prendre deux cafés. Je connaissais ses goûts aussi ce ne fut pas difficile de choisir ce qu’elle désirait. Enfin, je me dirigeais vers le lieu du rendez-vous. Ce mémorial avait été créé en l’honneur des morts durant la guerre civile. Il datait de 1878. J’adorais l’histoire. C’est d’ailleurs pour ça que j’étudiais l’archéologie en majeur et l’histoire en mineur. Soudain, quelque chose attirait on regard à ma droite. Je tournais la tête et fut heureux de découvrir Charline. Je m’approchais d’elle tout en lui donnant son café. « Madame se fait désirer. » Je lui souriais et lui déposais un bisou sur sa joue. « Alors comme ça tu n’arrivais plus à dormir. »J’étais heureux de la retrouver. Je ne l’avais pas vu depuis notre rencontre au road trip organisé par Casey.
A croire que la rentrée devenait de plus en plus un problème pour moi, j'avais à présent du mal à dormir. Le fait d'être de retour dans mon appartement que je partageais avec Alexine, je ne pouvais réussir à fermer les yeux bien longtemps. La rentrée, ma nouvelle vie tout était alliés pour me distraire et me tendre. En plus de cela j'avais laissé la drogue à côté de moi, totalement clean depuis quelques mois, je ne pouvais pas compter sur cela pour me détendre. C'est alors que l'idée de contacter Wyat me vint en tête. Je l'avais rencontré durant le Summer Camp, surement ma meilleure rencontre de l'été, devenue rapidement très proche essentiellement grâce à Jamie, je m'étais surement attachée plus que de raison : il était devenu un peu comme mon frère, un vrai coup de foudre amical. Une fois le rendez vous pris, je me mis un jean et un tee shirt rapidement pour me diriger vers le Memorial Hall. Apparemment il était déjà arrivé, alors m'approchant vers lui, je lui fis la bise à mon tour sur la joue tout en affichant un sourire. « Ah oui tu me désires ? » dis je en toute décontraction, après tout je ne croyais pas à ce que je disais mais cela était bien trop tentant pour passer à côté. Oui on disait souvent que je disais beaucoup de conneries, et alors la spontanéité n'avait jamais tuée personne. « J'ai toujours eu du mal à dormir, toujours un doudou avec moi pour chasser les mauvais rêves, les retours du passé ... mais là c'est différent. Et toi qu'est-ce qu'il t'arrive ? » Lui prenant le bras pour marcher un peu vers un banc.
«Ah oui tu me désires ? » Je laissais échapper un faible rire. Elle ne perdait pas le nord. « Oh oui tu hante mes rêves » J’aimais bien plaisanter avec elle. Il n’y avait pas d’arrière-pensée. Juste une amitié sincère. « J'ai toujours eu du mal à dormir, toujours un doudou avec moi pour chasser les mauvais rêves, les retours du passé ... mais là c'est différent. Et toi qu'est-ce qu'il t'arrive ? » Elle me prenait par le bras tout en m’attirant vers un banc près du mémorial. Charline dormait avec un doudou ? Après tout, tout le monde avait ses petits secrets. « Ah oué, je ne savais pas que t’étais du genre à dormir avec un nounours. » Elle me demandait ce qui m’arrivait. Pourquoi je n’avais pas réussis à dormir ? Sans doute à cause de tous les problèmes sentimentaux que j’ai eus, mais aussi à cause de mon retour à Harvard. C’était étrange de reprendre le quotidien. « Bah tu sais, reprendre le court de notre vie. Fin’ la nostalgie du summer camp sans doute. Et toi ? Me dit pas que c’est parce que tu as perdu ton nounours hein. »
Esquissant un sourire ainsi qu'un rire suite à sa réponse, je ne pouvais m'empêcher de réagir de la sorte car entre nous il n'y avait pas de sous entendu, après tout nous nous étions trouvés et surement rien ne pourrait abîmer notre complicité. « Franchement j'aurais jamais cru mais comment dire que tout cela m'enchante. » Une fois assise sur le banc à côté du beau Wyatt, je le regardais tout en écoutant sa réponse, la nostalgie était peut être le sentiment le plus présent dans mon esprit depuis longtemps maintenant comme si ma vie était plus facile lorsque j'étais plus petite, que j'étais insouciante, quoi qu'aujourd'hui je n'étais pas très mature de temps à autre. Alors qu'il osait se moquer de moi, je lui fis une petite tape sur l'épaule avec les gros yeux, mais je savais pertinemment que je ne faisais pas réellement peur. « Et bien maintenant tu le sais, mais me dit pas que j'ai moins la classe qu'avant parce que je suis Ranger de l'Espace digne descendante de Buzz l'Eclair alors attention à toi ! T'inquiètes pas pour mes doudous, je les compte tous les matins pour être sûre de ne jamais en perdre. ET bien moi je change totalement de vie, depuis la bombe, j'ai changé mais j'arrive pas à me reconnaître des fois ... j'en suis même rendue à être sympa avec ma jumelle, trouvez la faute !»
« Et bien maintenant tu le sais, mais me dit pas que j'ai moins la classe qu'avant parce que je suis Ranger de l'Espace digne descendante de Buzz l'Eclair alors attention à toi ! T'inquiètes pas pour mes doudous, je les compte tous les matins pour être sûre de ne jamais en perdre. ET bien moi je change totalement de vie, depuis la bombe, j'ai changé mais j'arrive pas à me reconnaître des fois ... j'en suis même rendue à être sympa avec ma jumelle, trouvez la faute !» Je riais à sa tirade sur buzz l’éclair. Puis, elle me parlait de la bombe et du fait qu’elle avait changé. Je me souviens avoir été obligé d’aller chez un psychologue. J’en avais eu vraiment besoin, car depuis cet incident, j’avais peur de perdre un être cher. A tel point que je m’en rendais malade. Bien sûr, personne n’était au courant pour mon excursion là-bas. A quoi cela servirait ? Lorsque l’on disait à quelqu’un qu’on était allé voir un psy, on nous prenait pour des malades. De plus, je n’avais pas envie que cela fasse le tour du campus. « Et moi je suis green lantern ! Je pense que la bombe nous a tous changé Même ceux qui n’ont pas été blessé. » Je savais que les rapports entre Charline et sa sœur jumelle, n’était pas top, mais la famille c’était important. Alors, je trouvais ce changement plutôt bénéfique. « Et ça te dérange d’être sympa avec elle ? Je veux dire, c’est plutôt bien. La famille c’est important comme on dit ! Même si on pense le contraire. »
Pour le coup il avait raison tout le monde avait été plus ou moins touché par cette bombe, mais pour ma part cela avait été plutôt comme une prise de conscience du fait que j'étais réellement insupportable par le passé, mais en même temps j'aimais l'ancienne Charline. J'étais plutôt partagée entre le fait de changer totalement et me ranger comme tous les Kovalevski, car en réalité je ne pouvais pas réellement lutter contre ma nature de rebelle, de fille opposée aux valeurs de ma famille, oui moi j'étais plutôt une Mather, fêtarde, droguée ... qui foutait le bordel, mais j'avais changé pour combien de temps ? « Je dirais pas que cela me dérange en fait, je dirais plutôt que je manque d'habitude de notre entente cordiale, et puis de toute façon on sera jamais réellement proches on est vraiment trop différente, une fille parfaite dans une famille ça suffit, et je lui laisse avec plaisir la place. » Je le regardais tout en me demandant ce qu'on allait pouvoir faire pour se changer les idées, pour essayer d'éloigner le plus possible la rentrée au moins de nos pensées, comme un sursis, une trêve, arrêter le temps quelques instants. « Ca te dirait pas de s'installer dans l'herbe au moins on pourra s'allonger ... et se mettre à l'aise. Je pourrais même te faire un massage oui j'ai des talents cachés » dis je avant de laisser échapper un rire, en réalité je n'en savais rien.
« Je dirais pas que cela me dérange en fait, je dirais plutôt que je manque d'habitude de notre entente cordiale, et puis de toute façon on sera jamais réellement proches on est vraiment trop différente, une fille parfaite dans une famille ça suffit, et je lui laisse avec plaisir la place. » Je souriais tout en l’écoutant. Ça ne m’étonnait pas d’elle. « Une vraie rebelle ! » Un sourire apparaissait au coin de mes lèvres. Charline, n’était pas conventionnelle. C’est pour ça que je l’appréciais en tant qu’amie. Si quelque chose ne lui plaisait pas, elle le disait sans se préoccuper du regard des autres. « Ça te dirait pas de s'installer dans l'herbe au moins on pourra s'allonger ... et se mettre à l'aise. Je pourrais même te faire un massage oui j'ai des talents cachés » Il faisait bon dehors, alors, pourquoi ne pas en profiter. Puis, si je pouvais bénéficier d’un massage gratuit, autant en profiter. « C’est parti » Je me levais suivit de près par Charline. Nous nous installions sur un carré d’herbe verte. Je me demandais combien d’argent dépensait Harvard pour entretenir tout l’espace vert. Ça devait coûter des fortunes en sachant que normalement, l’herbe virait jaune à cause de la chaleur. « Alors comme ça tu as des talents cachés. Me matraque pas le dos hein » Je sentais le coup foireux arriver. Je ricanais tout en m’asseyant par terre.
Moi une rebelle je ne sais pas trop en fait je vivais ma vie sans réellement me soucier de l'avis des autres, des règles ou même des valeurs de ma famille, je vivais comme bon me semblait et ce depuis toujours et finalement j'avais plutôt bien réussi, enfin ma vie me convenait, je profitais un maximum de ma "jeunesse" et je passais entre les mailles des embrouilles à la con. Une fois debout pour suivre Wyatt afin de nous retrouver sur l'herbe, je finissais par m'asseoir tout en l'écoutant et esquissant un petit sourire à sa phrase, le coup tordu tout cela n'était pas du tout mon genre , j'étais vraiment une fille trop mignonne -ou pas-. Le laissant s'asseoir devant, je me mettais bien derrière en tirant un peu sur son tee shirt pour lui faire comprendre qu'il devait l'ôter après tout la gente féminine qui passerait par là serait des plus ravie. Une fois le tee shirt ôtait non sans une certaine réticence, je commençais à poser mes mains sur ses épaules, des mains totalement froides qui faisaient contraste avec sa peau chaude, au moins un petit choc thermique pour le début de lui ferait pas de mal. « Je suis une pro du massage qu'est ce que tu crois ... »
A sa demande, je retirais mon t-shirt malgré le léger froid matinal. «Aaah » Ses mains étaient glacer. «T’es main sont super froide, madame je suis une pro du massage. » Elle commençait son massage et je devais reconnaître qu’elle massait très bien. Je fermais les yeux pour profiter pleinement de mon massage lorsque je fus attiré par des rires. C’était des filles de première année. Elles gloussaient comme des poules. A croire qu’elles n’avaient jamais vu un homme torse nu. « Eh voilà les poules ! J’avais complètement oublié qu’il y aurait plein de nouveaux fraichement débarqué du lycée. » Dans ce lot, il fallait y mettre les gosses de riche de Manhattan qui se croyaient tout permis. Je n’avais rien contre eux, mais certains étaient agaçants. Je terminais mon café histoire de me réchauffer. « Alors dit moi, tu as prévu quoi pour la rentrée ? »
Je rêve où il était en train de remettre en cause le fait que j'étais une pro, bon d'accord je n'avais jamais réellement appris mais à force de passer des heures au spa pour se faire masser on commence savoir comment faut faire. Et oui j'étais plutôt du genre à me faire masser mais pour détendre Wyatt et lui faire oublier la rentrée je savais me mettre en quatre pour lui faire plaisir ... oh mon dieu je devenais quelqu'un de généreuse et totalement joyeuse du bonheur des autres ... quelque chose clochait chez moi c'était obligé. « J'oublie le début de ta phrase tu permets je retiens juste que je suis une pro ...» J'esquissais un sourire radieux qu'il ne pouvait voir mais l'intonation de ma voix en disait long, je n'étais pas du genre à me lancer des fleurs non j'étais plutôt dans l'autodérision, dans la folie ... un jour on allait me perdre. Puis voilà que des petites jeunettes se mirent à regarder Wyatt avec un sourire de filles en manque qui sauteraient sur tout ce qui bouge, cela me faisait rire après tout c'était avec moi qu'il était tant pis pour elle. Bon il faut avouer aussi que Wyatt n'était pas un Winthrop pour rien, il était très bien bati mais je me devais de ne pas trop m'attarder dessus, qui sait peut être que je pourrais craquer et je ne devais pas ? Ou une petite règle que je me mettais après tout je ne respectais jamais rien mais qui sait il y a un début à tout ! « Personnellement je préfères les dindes mais à toi de voir ... C'est ça aussi d'être un beau gosse, tu vas en faire succomber plus d'une crois moi ! Ce que je vais faire de ma rentrée ? Et bien déjà je vais m'installer chez ma meilleure amie pour ne pas devoir vivre chez les Eliots, question de survie psychologique. Et puis après faudrait peut être que j'essaye d'être une Eliot modèle autant dire que cela ne m'enchante pas des tonnes ... et toi alors tu penses te présenter à la Présidence avec ton sourire d'ange ? » Je continuais le massages sur ses épaules, caressant tendrement avant de les descendre le long de son dos, une fois mes mains sur le bord de son torse je me mis à lui faire des chatouilles, oui une gosse. Hey What did you expect ?