you're still my friend, right ?★ FAITH & MAËL

You're still my friend, right?

La vie reprenait son cours et après des mois passés dans le brouillard, j'étais ravi de cette situation. Je n'avais jamais été aussi heureux de revenir sur les bancs de l'université en fait. La reprise n'allait sans doute pas être des plus paisibles cependant : des mois d'absence, voilà ce que je devais rattraper et puis j'avais plus de choses à penser. Il fallait que je m'occupe de Noa même si je savais bien qu'il ne voulait pas être un poids pour moi. Il n'en était pas un, c'était juste comme ça, j'avais besoin de prendre soin de lui maintenant qu'il était plus vulnérable face à tout. J'avais rangé tous mes cours, ainsi que mon appartement que j'étais vraiment heureux de retrouver et j'étais sorti en ville pour faire rapidement les courses afin de récupérer ce qu'il me manquait pour démarrer l'année. Quelques broutilles, dont j'aurais très bien put me passer, mais c'était toujours une occasion de mettre le nez dehors. Un sac entortillé autour de la main, j'arpentais les rues, pensif, commençant ç appréhender un peu de retrouver les bancs de l'université. Je n'avais pas stressé lors de mon premier jour d'école à notre arrivée à Boston, je n'avais jamais fait semblant d'être malade pour éviter un contrôle. Je n'étais pas comme ça. Ce genre de mal-être, cette appréhension, cela ne m'était pas du tout familier. Je ne voulais pas de ça. Pour me rassurer, je refoula toutes ses idées dans un coin de ma tête et en levant un peu les yeux, je distingua une silhouette familière dans la maigre foule arpentant mon côté de la rue. J'accélérais la cadence de mes pas, courant presque, persuadé de ne pas me tromper sur l'identité de cette blonde. Ca ne pouvait être qu'elle, même si les blondes, ça ne manquait pas tellement à Cambridge. Faith n'était pas une fille quelconque à la chevelure dorée. Pas pour moi en tout cas. Elle s'arrêta devant la vitrine d'un magasin et j'en profitais pour la rejoindre, bousculant quelques personnes au passage, sans prendre la peine de m'excuser, faire preuve de politesse m'aurait ralentit. Faith soufflais-je en posant une main sur son épaule.

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Maël & Faith

C'était la rentrée, et qui disait rentrée disait achats. Je devais me procurer les meilleures choses qui devaient de sortir. Je voulais décorer ma chambre, même si je ne savais pas encore avec qui je la partageais. Je marchais dans la rue en regardant les vitrines, en hésitant, puis en continuant mon chemin. J'appréhandais très bien cette nouvelle année à l'université. En fait, je venais de débarquer quand le summer camp commençait, donc je n'avais pas vraiment encore mit les pieds dans l'université. J'allais me faire des nouveaux amis, même si j'en avais déjà pas mal. Je regardais l'heure et je constatais que cela faisait un moment que je tournais en rond. Je devais m'activer si je ne voulais pas rater la réunion de la rentrée des Cabots. Je continuais mon chemin puis je m'arrêtais devant une autre boutique. Elle avait l'air pas mal, j'y ferais surement un petit tour. « Faith. » mon sang se glaça un instant. Quelqu'un avait prononcé mon nom et je sentais la pression de sa main sur mon épaule. Je reconnaissais cette voix. Je fis demi-tour pour faire face à la personne. Je reconnaissais ce visage. C'était Maël, mon meilleur ami qui avait prit la fuite sans rien me dire. J'avais eu aucunes de ses nouvelles. Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer, la situation était vraiment étrange. « dites-moi que je rêve... » je ne savais plus quoi penser. Une part de moi voulait le serrer dans mes bras, et l'autre voulait lui donner une gifle. « Bon sang Maël, qu'est-ce qui t'a prit? » il savait très bien de quoi je parlais. Je croisais les bras en attendant une réponse. C'était pas son genre de me cacher des petits secrets. J'espérais qu'il avait une bonne raison de m'avoir plus ou moins mentis en me laissant avec mes questions.

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You're still my friend, right?

Je savais pertinemment que j'allais devoir répondre à des questions, qu'elles allaient fuser dans tous les sens. Je le savais, mais je ne m'y étais pas préparé. Les gens seraient-ils aptent à comprendre mes choix ? Mon besoin de prendre de la distance, de m'éloigner de tout y compris des gens que j'aime. Elle comptait parmi ces gens là. C'était bon de revoir un visage familier. Elle avait l'air un peu hésitante, comme si elle ne savait pas vraiment sur quel pied danser avec moi en ce moment. Elle me posa une question, croisa ses bras sur sa poitrine et attendit. Il fallait que je lui réponde maintenant. Je lâchais un petit soupire et levais ma main libre, me caressant un peu la nuque avec cette dernière. Je suis désolé d'être parti comme ça, mais il fallait que je le fasse. Ma voix était fatiguée, car j'abordais des sujets fatigants, je m'apprêtais à parler de choses pesantes qui avaient bousillés mon été et les mois ayant précédés ce dernier. Il n'y avait rien de réjouissant dans ce que je devais lui raconter pour qu'elle réussisse à me comprenne. Tu dois me croire quand je te dis que je n'avais pas le choix.

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Maël & Faith

J'en revenais pas. Il était revenu, mon meilleur ami. Je le regardais d'abord sans rien dire. Je ne savais plus si je devais lui faire confiance ou pas. C'était trop compliqué. J'étais persuadée qu'il aurait tout fait pour m'en parler avant, mais faut croire que non. « Je suis désolé d'être parti comme ça, mais il fallait que je le fasse. » je fronçais les sourcils, car bizarrement, je lisais dans ses yeux qu'il était sincère. Je tournais la tête vers la gauche un instant puis je finis par le regarder. « Tu dois me croire quand je te dis que je n'avais pas le choix.» je soupirais en remettant ma chevelure blonde en place. Il avait peut être vécu quelque chose d'horrible, il avait l'air un peu contrarié. J'étais sa meilleure amie et je devais rester près de lui quoi qu'il arrive. Même si Monsieur avait prit ses clics et ses clacs en partant du jour au lendemain. « Explique moi alors. Quelqu'un te veut du mal? On te force à donner de l'argent? Tu as une maladie? » j'avais demandé cela surun ton plus calme, je ne voulais pas que tout le monde entende notre conversation, surtout si c'était personnel. Peut être que Maël ne voulait pas en parler maintenant, ou ici. Je ne sais pourquoi, mais je m'avançai vers lui et l'attrapai dans mes bras. Je posai ma tête sur son épaule, en souriant faiblement. « Tu m'as manqué, ne refais plus jamais ça sans me prévenir! » j'étais vraiment contente de le revoir, et je préférais lui faire un calin avant qu'il me lâche ce qu'il a au fond de lui, car si ça tombe ce cain pouvait être le dernier. J'en savais rien.

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You're still my friend, right?

Je n'avais pas envie d'en parler, car c'était personnel et douloureux et je me sentais un peu stupide aussi. Faith n'était pas n'importe qui cependant et j'estimais qu'elle méritait une explication. Si je ne la lui fournissais pas, elle était susceptible de me laisser tomber et je n'étais pas sûr de le supporter. J'avais d'autres amies, mais elle était la meilleure, une de celles que j'avais eu fréquemment envie d'appeler avant de me résigner durant ces mois d'absence. Elle faisait partie des gens qui m'avaient vraiment beaucoup manqués. Elle essaya de deviner et je secouais la tête pour répondre par la négative. Elle était maligne, mais je doutais qu'elle soit capable de deviner. Faith m'attrapa dans ses bras. Au moins n'était-elle pas trop rancunière. Je la serrais contre moi à mon tour. C'est promis. Marmonnais-je avant de m'écarter un peu. Il fallait que je lui en parle. Je pris une inspiration et l'attira vers moi pour qu'on rejoigne une ruelle. Trop de monde, trop d'oreilles indiscrètes. Je ne pouvais pas faire mieux qu'une petite rue visitée par quelques passants. Je ne pouvais pas nous isoler du monde, alors c'était mieux que rien. Ca concerne mon frère, c'est à propos de Noa. Commençais-je, lui délivrant des brides de vérité sans pouvoir tout lâcher d'une traite.

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Maël & Faith

Retrouver Maël et le voir aussi troublé, ça faisait beaucoup pour le moment. J'aurais du être là, j'aurais du savoir quelque chose n'allait pas. Je pouvais commencer à culbalisier, et c'était un sentiment que je détestais. J'étais soulagée de le serrer dans mes bras. Il était vraiment revenu et j'espérais qu'il allait rester. « C'est promis.» me répondit-il. Je le relâchais et il m'emmena un peu plus loin et je le comprenais de ne pas vouloir cirer ses problèmes sur tous les toits. J'étais toute ouïe et un peu stressée pour lui aussi. "Ca concerne mon frère, c'est à propos de Noa." Je savais qu'il avait un frère jumeau, c'était tout. Comme moi qui avait eu une soeur ou un frère jumeau qui n'avait pas survécu dans le ventre de ma mère. C'était plus fort que moi, dès qu'on me parlait des jumeaux, j'étais mal à l'aise. Mais Maël avait besoin d'en parler donc ça ne me dérengeait pas vraiment. « Comment va-t-il? Il lui est arrivé quelque chose? Mais il est toujours en vie ou...?» aux dernières nouvelles, je pensais qu'il était mort. Enfin, je ne savais plus ça faisait tellement longtemps. Les histoires de famille des autres ça m'embrouillait trop. Je ne savais pas trop comment réagir face à cela, il fallait peut être juste le laisser parler.

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You're still my friend, right?

En dehors de mon frère, mon complice de toujours, je n'avais jamais eu de meilleurs amis avant Faith. Des amis j'en avais quelques uns, mais rien à voir avec ceux qualifiables de 'meilleurs'. Ca peut paraître très abstrait comme ça, mais disons simplement que j'aurais quasiment put laisser ma vie entre les mains de Faith. Aujourd'hui, je n'avais plus mon frère, enfin plus celui avec lequel j'avais grandi. Faith était la seule maintenant. Il était donc important que je lui parle, sinon j'allais finir par exploser. Il est en vie. La rassurais-je. Je m'autorisais une pause de quelques secondes avant de reprendre. Les mots s'échappaient naturellement de ma bouche et leur flot me détendait un peu. Enfin, ça je l'ignorais il y a quelques jours. Je l'ai revu il y a peu, avant je le croyais mort, car après l'attentat, ces foutues bombes, je ne parvenais pas à le retrouver, j'en ai fais des conclusions, mais je ne pouvais pas rester sur le campus sans Noa. Je secoua la tête. Il est juste blessé en fait. Il est en fauteuil et il a perdu la mémoire. Terminais-je.

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Maël & Faith

J'étais beaucoup entourée de filles, surtout depuis que j'avais intégrer la Cabot House. Quand c'était avec des garçons, c'était surtout pour les séduire et coucher avec. Mais avec Maël, c'était différent. Il était très séduisant, mais l'idée de le draguer ne me traversait jamais l'esprit. On avait cette amitié forte que personne ne pourrait détruire à part lui. Après tout, chacun avait ses petits secrets, mais ils finissent toujours par être découverts. « Il est en vie. » je levais les yeux vers le ciel, soulagée. Mais Maël n'avait pas l'air plus emballé que ça. " Enfin, ça je l'ignorais il y a quelques jours. Je l'ai revu il y a peu, avant je le croyais mort, car après l'attentat, ces foutues bombes, je ne parvenais pas à le retrouver, j'en ai fais des conclusions, mais je ne pouvais pas rester sur le campus sans Noa. Je secoua la tête. Il est juste blessé en fait. Il est en fauteuil et il a perdu la mémoire." Mais quelle histoire... Je comprenais maintenant pourquoi Maël était partit. Je m'en voulais un peu de ne pas l'avoir aidé pour chercher Noa, mais il ne m'avait pas mise au courant. Je soupirais avant de répondre. « Oh mon dieu. Tu crois qu'il va retrouver la mémoire? Il se souvient de quelques trucs non? Je suis sur que les médecins vont bien s'occuper de lui. L'importance c'est qu'il soit en vie.» lui dis-je en essayant de le rassurer.

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Au moins elle avait l'air de comprendre et était visiblement inquiète pour moi. Je ne baissais ma garde avec quasiment personne et je ne voulais pas que Noa comprenne tout ce qui me passait par la tête et mon désarroi malgré que je sois vraiment heureux qu'il soit toujours en vie. Je ne ressentais pas le besoin de garder un air plus ou moins impassible avec Faith. Rien qu'en voyant ma tête, il était facilement compréhensible que quelque chose ne tournait pas rond et me tracassait. Faith essayait de me rassurer, percevant le bon côté des choses, ce que j'avais vraiment essayé de faire moi aussi au début, mais je ne parvenais pas à cesser de me sentir mal. J'avais toujours ce poids que je me trimballais et c'était fatiguant. Peut-être que je ne mesurais pas assez ma chance d'avoir encore mon frère, sans doute que mon côté théâtral ressortait. Il se souvient pas de grand chose non. Il a parfois des flashs, mais il y a toujours pleins de choses qu'il ignore sur lui-même. J'essaie de combler les vides, mais c'est difficile expliquais-je avant de me mordre la lèvre. Non, facile cela ne l'était pas du tout. Je poussais ensuite un soupire. Je sais que le plus important c'est qu'il soit là et je suis là pour l'aider moi aussi, mais j'arrive pas à me défaire du sentiment que j'ai perdu mon frère. Voilà, c'était sortit.

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Maël & Faith

Maël était inquiet et je le comprenais. Je m'en voulais d'avoir été agressive et d'avoir pu penser qu'il me cachait quelque chose de bidon. Souvent, c'était moi qui lui racontait ma vie et mes soucis, car j'étais une vraie pipelette quand je parlais. Mais une fois que c'était lui, je portais alors toute mon attention pour essayer de l'aider le mieux que je pouvais. « Il se souvient pas de grand chose non. Il a parfois des flashs, mais il y a toujours pleins de choses qu'il ignore sur lui-même. J'essaie de combler les vides, mais c'est difficile. » j'esquissai un faible sourire, pour lui montrer que je le comprenais. "Je sais que le plus important c'est qu'il soit là et je suis là pour l'aider moi aussi, mais j'arrive pas à me défaire du sentiment que j'ai perdu mon frère" j'attrapai sa main pour le rassurer. Ce qu'il disait, je trouvais sa horrible. « Non Maël, tu n'as pas perdu ton frère. Il est bien là, c'est juste qu'il n'a pas encore retrouvé toute sa tête. Mais ça va se faire! Ne dis pas que tu l'as perdu, je t'interdis même de le penser.» je fis une pose puis soupirai. « Tu as bien de la chance d'avoir un frère, alors fais moi le plaisir de croire que c'est toujours le même.» j'avais eu du mal à prendre conscience que c'était de ma faute si mon jumeau était mort. Alors si Maël pouvait le sauver, il fallait pas laisser tomber les bras.

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