You're a wizard... - Faith & Elliott

Faith me dit qu'elle n'avait rien d'exceptionnel. Je haussais les épaules avec un petit sourire. Je ne cherchais pas à écouter la nouvelle Mozart, juste une fille qui aime ce qu'elle fait, qui est passionnée de musique et qui a ça dans la peau. Je ne demandais rien de plus, et puis c'est aussi parce que je l'appréciais et que je pense qu'on peut apprendre à connaitre quelqu'un à travers sa musique, je voulais la connaitre. Mais je ne répondis rien là-dessus parce que je voyais qu'elle était gênée, je la harcèlerais pour qu'elle me fasse écouter une fois à Harvard. Puis je l’entraînais sur le grand huit, je m'assurais tout de même qu'elle n'avait pas trop peur, je n'allais pas la forcer non plus, imaginez si elle fait une crise cardiaque ou si elle me vomit dessus une fois en haut ? Dans les deux cas je serais bien embêté ! Elle me répondit que c'était la première fois et qu'elle crierait probablement comme une foule, je lui fit un sourire du coin des lèvres et répondit:

« Si ce n'est que ça, ça va. »

Puis dans un bruit de ferraille, le dragon à crête démarra. Nous prîmes de la vitesse et montions bien vite de grandes montées pour les redescendre. Ce n'était pas un petit grand huit, au contraire c'était un des plus grands et plus flippants que j'avais fait, mais j'aimais ça, et je riais. Cette sensation, ces chatouilles au fond de l'estomac, ça me faisait rire. Nous tournions dans tous les sens avec des loopings, la tête en bas, même pas le temps de les voir passer, puis je jetais un oeil à Faith pour voir comment elle allait.

Lorsque le grand huit se mit en route, je devins soudain un peu anxieuse. Je ne voulais pas me ridiculiser en m'évanouissant et en vomissant sur quelqu'un, ce qui serait vraiment humiliant. Je pris une grand inspiration au moment du départ. Alors que nous prenions de la vitesse et enchainions les descentes et loopings incessants, je dois dire que, mis à part mon cœur qui battait à cent à l'heure, c'était plutôt drôle. Sans m'en rendre compte je me retrouva à crier, les bras en l'air et le sourire aux lèvres. Lorsque l'attraction pris fin, je sortis doucement histoire de ne pas m'étaler par terre comme j'étais très bien capable de le faire et repris mon sac que j'avais poser à mes pieds.


Je le regardais en riant tandis que nous marchions côte à côte dans le parc, à la recherche de quelque chose à faire. Regardant à nouveau mes vêtements de haut en bas, je l'entraina vers des boutiques souvenirs.