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Emaaron
Je la regardais sans rien dire, mes mots étaient faibles comparés aux siens. Je m'en voulais tellement.
Puis elle se mit soudain à se rapprocher, à me prendre la mot ... et elle évoqua ses sentiments pour moi.
Je venais de ressentir une énorme vague de chaleur qui traversait mon être de part en part, comme-ci mon âme elle-même s'était mise à vibrer.
J'oubliais soudain que nous étions devenus deux inconnus pendant huit ans, que nous étions de nouveau ce couple qui coulait des moments tranquils dans un amour parfait.
Nous étions redevenus à cet instant deux jeunes idiots, deux imbéciles heureux, qui ne souhaitaient qu'une chose que passer le reste de notre vie ensemble.
Je m'étais toujours souvenue de notre moment passé ensemble. Elle ne s'en souvenait peut-être pas.
Eric était en retard, il s'était fait collé et je sortais d'un entrainement de lacrosse, tout comme Emily sortait de son entrainement de pompom girl.
Elle me fit un sourire, assise sur le banc au beau milieu du terrain de sport désert, sans la moindre présence.
Je désirais tellement lui parler seul-à-seul, c'était comme un rêve avoir la chance de lui adresser la parole sans Eric à ses côtés, c'était le plus beau jour de ma vie.
Nous avions ris, nous avions parlé, comme de vieux amis, comme-ci tous les deux nous nous connaissions depuis longtemps, puis je lui ai dit sans m'en rendre compte que je la trouvais magnifique.
Et en une fraction de seconde ses mains s'étaient refermées sur les miennes et nous nous étions embrassés.
Je ne pensais qu'à une chose à cet instant là " cette fille et la fille qu'il me faut ".
Tout bêtement je revins à la réalité, ses yeux verts brillaient, c'était l'élément de son corps que je préférais le plus, ses yeux qui semblaient charmer quiconque croisait son regard.
-Tu as toujours été d'un gentilesse exemplaire, d'une intelligence rare, d'une beauté divine et d'un coeur généreux, je me suis toujours demandé comment j'avais pu te plaire à cet époque-là, alors que j'étais dans ma période rebelle...
Nos souffles étaient si proches, la tension était palpable, je me rapprochais d'elle naturellement, un geste que j'avais fait tellement de fois auparavant, c'était comme encré en moi.
Mon rythme cardiaque s'accélera, la chaleur se fit plus forte, puis sans le moindre effort pour me retenir mes lèvres touchèrent les siennes.
Et là, pour la première fois, je me sentis revivre de nouveau.
Je voulais lui montrer par ce baiser que tout mon amour et toute ma passion pour elle n'avait pas disparu que tout était encore là, en moi.
Je me retirais à contrecoeur, la regardant.
-Je sais que c'est idiot d'avoir fait ça, mais je n'ai pas pu y résister... je n'ai jamais pu te résiter... car tu as toujours été celle qui a pris mon coeur, sans jamais me le rendre... mon ton était doux et calme.
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