The only thing I'm sure is I love you pv Emily

Je n'en revenais toujours pas, je n'avais cessé d'y repenser, sa voix me hantait encore, j'avais écoutais son message un nombre incalculable de fois, j'étais complétement perdu, je me sentais dans un océan déchainé.

Bloqué entre joie et crainte.

Mais à ce moment-là tout ce que je pensais était " bordel pourquoi cet avion ne va-t-il pas plus vite ! "

Je n'arrivais pas à y croire, des milliers de questions se bousculaient dans ma tête, je ne savais même pas par quoi commencer.

Qu'est-ce qui me mettait dans cet état ? Eh bien c'était ... la personne qui comptait le plus pour moi.

La personne pour qui je donnerai ma vie sans sans le regretter.

Emily ...

Rien que la pensée de son nom me donnait la chaire de poule. Ca faisait huit ans... huit longues années depuis que je lui avais adressé la parole pour la dernière fois...

Mais je l'avais vu deux ans auparavant sans qu'elle le sache... j'étais à deux mètres d'elle sans pouvoir lui parler, paralysé par la peur qu'elle ne veulent plus me voir.

Je l'avais fuis, surement pour son bien, pour l'aider à avancer avec la mort d'Eric, pour m'aider à avancer... j'avais su être égoïste, mais en pensant à elle.

Emily ...
cinq lettres qui dans ma tête me faisait me sentir comme un adolescent, comme un jeune homme heureux, car la joie, c'était elle la seule à avoir pu m'en donner.

Le sacrifice de cette amour fut la perte d'un être cher, mais Emily... Emily... était celle qui avait fait de moi qui j'étais à présent.

Sa douceur, sa gentillesse, je ne pourrais jamais l'oublier.

Je me rappelais de la première fois que je lui avais parlé, de cette alchimie si particulière entre nous deux, je pouvais le dire, j'avais vraiment rencontré mon âme-soeur.

Elle était mon espoir.

J'arrivais finalement à notre lieu de rendez-vous, filant de l'aéroport au premier taxi ma valise avec moi, je m'en fichais pas mal.

Je n'étais plus très loin d'elle, il ne me restais plus qu'à le retrouver dans le salon de l'hôtel au centre-ville.

Elle était là, je le sentais, mon coeur battait la chamade, comme un enfant amoureux.

Je me sentais pris de chaleur, un sourire nerveux sur le visage, mon regard troublé.

Et là, je croisais ses merveilleuses émeraudes qui lui servait à voir.

-Tu es ... vraiment là

Je ne savais même pas quoi faire fasse à elle, je restais la contempler comme-ci il s'agissait d'un rêve.

Quitter Sydney et prendre le premier avion pour Cambridge, était la chose la plus censée que j'avais faite ces dernières années. C'était peut être un coup de tête, une idée folle qui m'avait traversé l'esprit il y a de cela quelques semaines mais je savais que je n'allais pas regretter cette décision. Je me doute très bien que je joue ma vie, du moins mon coeur, mais je n'ai plus grand chose à perdre après tout vu tout ce qu'on m'a déjà enlevé. Je ne suis plus à une chose près maintenant. J'avais pris mes quartiers, il y a deux jours dans un hôtel en plein centre ville de Cambridge, avant d'effectuer ma rentrée universitaire à Harvard. Il ne m'avait fallu que très peu de temps pour enfin oser composer le numéro d'Aaron, après huit années de silence. Il n'avait pas répondu à mon appel mais je suis tenace, et c'était donc un message vocal que je lui avais laissé pour lui signifier ma présence en ville. Ce n'est que le lendemain que j'avais eu une réponse à mon appel - de détresse - et nous avions convenu de nous retrouver aujourd'hui même à 15h à l'hôtel. Il m'avait parlé qu'il était non loin de Miami mais qu'il serait quand même là au rendez-vous. Je n'avais pas vraiment compris ce qu'il faisait là bas, mais ce n'était pas le plus important. J'étais obnubilée par la seule pensée de poser à nouveau mes yeux sur cet amour perdu, d'avoir la possibilité de lui parler.

Quelques heures avant la fameuse rencontre, qui n'en était pas vraiment une, j'avais l'estomac noué et n'avait pas réussi à avaler une seule chose le midi, ça ne passait tous simplement pas. La peur avait envahit tous mes membres bien qu'elle était également mélangé avec une certaine euphorie. Je savais que me préparer psychologiquement à le revoir, ou tout simplement commencer à trouver les premiers mots que j'oserais lui dire, ne servirait totalement à rien. Je savais d'avance que rien n'étais défini. Des années que nous avions été éloignés, cela laisse forcément des traces indélébiles au plus profond du coeur. Le mien était serré et pas encore complètement cicatrisé de son abandon suite au drame dont je portais l'entière responsabilité. Je n'avais pas su faire des choix à l'époque et le ciel avait choisi pour moi, en me punissant d'une certaine façon. L'heure fatidique était arrivé et mon corps tremblait de partout, je m'étais installé dans un des fauteuils du hall de l'hôtel pour attendre son retour à moi. Priant pour qu'il vienne comme il me l'avait promis. Je passai mes mains moites sur les plis de ma robe avant d'entendre la lourde porte s'ouvrir sur ... Aaron. Il était là, comme je l'avais espéré de maintes fois. Plus il s'approchait de moi, plus mon coeur s'agitait. " Tu es ... vraiment là " Ma présence lui semblait être un mirage au vu de sa question. Je me levai gracieusement, passant la main dans mes cheveux. " Jamais en retard, je n'ai pas perdu les bonnes habitudes. " J'avais toujours été ponctuelle et ce jour ne faisait pas exception, je ne pouvais pas me le permettre. Mes jambes avaient du mal à soutenir mon poids, sous le coup de l'émotion et je laissais planer un certain silence qui en disait long.