Walter + Not all treasure is silver and gold

Je ne savais pas trop quelle heure il était, mais c'était une heure pour faire la fête. Sauf que je commençais à en avoir vraiment marre d'être entourée de mêmes personnes, avec les mêmes amis et les mêmes mecs prêts à n'importe quoi pour coucher avec moi. J'étais flatteur, d'accord, mais là j'en avais ma claque. Le summer camp finissait dans quelques jours et au lieu de profiter à fond des derniers moments, je m'enfermais dans un manque que je ne connaissais même pas. Quelque chose me manquait, c'était en moi, dans ma tête, dans l'air, bref partout. C'était surement pas les cours, ni la rentrée qui approchait à grands pas. Installée sur le transat dehors à regarder les autres trinquer, je décidai d'enfin bouger mes fesses. J'en avais marre de boire de l'alcool bon marché. On dirait une fête d'adolescent. Je préférais une boisson plus fraiche et plus savoureuse. Je m'éclipsais discrètement du groupe et je rentrais à l'intérieur de l'hôtel. Je m'arrêtai un instant devant le miroir en replaçant quelques mèches de mes cheveux. Peut être que mon reflet me donnera la réponse de mon manque, un peu comme Blanche Neige. J'étais complètement folle de penser ça. J'eus un petit rictus puis continuai mon chemin. Je me demandais ensuite si l'escalier qui descendait amènerait vers les cuisines. Ma curiosité me poussa à vérifier par moi-même. Je descendis doucement l'escalier et heureusement, j'étais bien tombée dans les cuisines. Je vérifiais qu'il n'y avait personne avant de pousser la porte coupe-feu. Bizarre qu'elle n'était pas fermée, peut être qu'il y avait toujours quelqu'un. Tant pis, avec mon charme de fou je pouvais faire genre que je m'étais perdue. Il faisait sombre mais l'éclat de la lune éclairait quelques endroits. Mes talons résonnaient dans la pièce donc je m'empressai de les retirer pour être plus discrète. Je m'approchai vers des grands réfrigérateurs et j'ouvrai les portes qui m'éblouissaient un instant. C'était du vol non? J'étais pas boulimique, loin de là. J'avais juste soif. Ceci devait être le garde-manger des employés ou du chef car il n'y avait pas grand chose. Soudain, mes yeux se posèrent sur une bouteille de champagne à moitié entamée. Ha, soulagement. C'était un signe ou quoi? Je m'emparai de celle-ci puis refermai la porte. J'en profitais pour prendre une coupe sur l'étagère. Un petit verre, c'est pas vraiment du vol. Je savourais lentement le liquide pétillant. Du champagne comme je l'aimais. Tout à coup, j'entendis quelqu'un ouvrir la porte ce qui me glaça le sang sur place. Surprise, ma coupe m'avait glissé des doigts et s'était brisée sur le sol. Bravo la discrétion Faith. Je levais les yeux au ciel. « Qui est là? C'est pas drôle, j'ai même pas eu peur. » mentis-je en regardant vers la sortie.

Je détestais être prise par surprise et je lançais un regard désolé au verre. Quel gaspillage, un bon champagne frais. Je levais les yeux vers la silouhette qui s'approchait de moi. Avais-je bien vu? Je fronçais les sourcils. C'était Walter. Je savais pas si je devais lui sourire ou lui foutre une claque. Il osait se pointer devant moi comme si de rien n'était. J'étais déjà en panique parce que je ne le voyais plus, mais maintenant que je le voyais, je paniquais deux fois plus. On couchait ensemble, j'adorais sa compagnie, mais depuis le summer camp, je n'avais eu aucunes nouvelles. C'était comme s'il m'avait zappé. Je restais immobile, sans sourir, alors qu'il déposa un baiser sur ma joue. Au fond de moi, j'avais envie de me jeter dans ses bras et partager un autre baiser. Mais je restais indifférente. Walter recula de quelques pas puis regarda le verre. « T'es vraiment maladroite comme fille, y a pas à faire. » dit-il d'un regard presque perçant. Je souris faussement puis attrapai un autre verre sur le comptoir. « Et toi t'as vraiment un problèlme. Je ne sais pas lequel, mais j'aimerais bien savoir. » une fois la coupe remplie, je redéposai la bouteille de champagne. Je pourrais bien lui proposer à boire, mais il ne méritait pas que je lui offre un verre. D'ailleurs cette boisson ne m'appartenait même pas. Je pouvais me montrer dur des fois, mais j'étais comme ça. Il fallait que je lui fasse un dessin peut être. J'avais passé tout l'été à me demander pourquoi Walter ne venait pas vers moi, ou ne fusse qu'un appel ou un texto j'aurais accepté. Mais rien. Je bus quelques gorgée de ma coupe pour me détendre. Je sentais des ondes négatives et ça me donnait un mal de crâne. Je pouvais pas être saoule, surtout pas maintenant. « d'ailleurs, qu'est-ce que tu fais là? l'hotel est immense, il y a la plage, les jardins, la terasse... et tu as choisi la même pièce que moi. Quelle chance. » dis-je d'un air ironique. Je pouvais être beaucoup plus désagréable avec lui, mais je voulais pas trop me prendre la tête sinon il allait deviner que j'étais jalouse.

Je comprenais pas le comportement de Walter et je commençais désespérement à en avoir marre. Je ne l'avais pas vu des vacances, juste croisé mais dès que je sentais qu'il portait son regard sur moi, je regardais autre part. Je pouvais pas me faire des idées à croire qu'il n'y avait que moi comme fille pour lui. Walter était un grand séducteur et il s'amusait avec tout ce qu'il trouvait. Je ne savais plus où me poser, si je devais continuer à lui tenir tête ou si je devais lui avouer ma jalouise exessive. « Tu dis ça parce que je t'ai manqué cet été. » me répondit-il. Je le regardais un instant, il m'avait cramée, à chaque fois il devinait pourquoi je lui lançais un regard de mort, qui était sensé lui faire peur. Je soupirais en me reservant un verre. « Et moi, je t'ai manqué? » lui retournai-je la question en buvant une gorgée du champagne. Je ne savais plus à quoi m'attendre avec lui, il était trop imprévisible et je ne voyais jamais les choses. Peu importe sa réponse, elle sera surement fondée sur des mensonges. Je laissais Walter s'approcher de moi pour s'emparer de la bouteille et la porter à ses lèvres. Il était pas gêné, c'était mon champagne que j'avais volé toute seule comme une grande fille et monsieur se croyait tout permis. Je détachais mes yeux des siens et je déposai mon verre sur le comptoir. « J'ai vu une belle femme rentrer dans l'hôtel et je me suis dis qu'une femme toute seule, c'est trop dangereux. Et oh surprise : c'était toi ! Le hasard fait bien les choses n'est-ce pas. » dit-il en souriant. Son sourire si ravageur qui pouvait en faire tomber plus d'une. «  Tu as l'air si sur de toi. » le jeune homme se rappprocha de moi et posa sa main sur ma taille. Je levai la tête pour plonger mes yeux dans les siens, mais je devais pas faire ça même si la tentation était trop forte. Walter me plaisait énormément et même si j'essayais de lui résister, je savais que c'était peine perdue. « Un autre verre ? » Je ne répondis pas car si j'acceptais c'était accepté son invitation. Pourtant, je me retrouvais collée contre lui, l'habitude surement, et mes mains prenaient le chemin de son torse, pour remonter à ses épaules et venir caresser le bout de sa mâchoire. «  C'est pas une bonne idée. » lui dis-je d'un ton désolé en me détachant de lui pour m'appuyer contre le comtpoir et poser mes fesses dessus. Le sol me donnait froid aux pieds et assise sur le comptoir me rapprochait encore plus de la bouteille. D'ailleurs, je ne savais même pas où étaient mes chaussures.

Je détestais les moments où  je devais me la jouer chiante et sérieuse, mais y'a un moment où je disais stop, j'en pouvais plus. Je m'étais écartée de lui pour mettre un peu de distance, lui montrer qu'un autre verre ne suffira pas à me refaire tomber dans ses bras. Walter ne comprenait vraiment rien, ou alors il était aveugle et je trouvais ça vraiment dommage. « D'où c'est pas une bonne idée, Faith ? Tu fais la gueule parce qu'on ne s’est pas vus cet été ? Si c'est vraiment ça le problème, tu as mon numéro. Pourquoi t'as pas appelé ? » je le regardais en sortant un rire léger. C'était toujours moi qui devait aller vers lui et pour une fois j'avais espéré qu'il vienne me voir pendant les vacances, mais c'était raté. Trop beau pour être vrai. Pourquoi il allait voir les autres filles et pas moi? Ma compagnie était-elle si désagréable que ça? Je le toisai comme j'aimais le faire. « Pourquoi c'est moi qui doit t'appeler? T'es assez grand pour composer mon numéro et me téléphoner! Sauf si tu étais trop occuper à draguer les pouffiasses au bord de la plage, je peux comprendre c'est tout à fait normal de m'oublier et de venir me récupérer comme tu le fais maintenant! » répondis-je ironiquement. Une fois que j'étais lancée, j'étais lancée et je pouvais parler pendant des heures sans perdre le fil de mes idées. J'avais de la répartie et c'était pas des excuses bidons que Walter allait me pondre qui allaient me faire peur. «  Oui je fais la gueule! Tu m'exaspères à un point... » Je soupirais pour reprendre mes esprits et je repris possession de la bouteille de champagne pour me servir encore un autre verre. Je râlais lorsque la dernière goûte d'alccol ne remplissait pas tout le verre. Y'avait plus rien à boire. Je descendis du comptoir pour regarder dans le frigo et je le refermai aussi tôt, plus rien à boire. Je regardais Walter genre "t'es encore là toi?" mais là tout de suite je voulais juste boire. Ma dernière coupe de champagne avait été dégustée comme si c'était la dernière. Je savais pas ce que je devais faire avec Walter, c'était si compliqué.

D'habitude, j'avais tout ce que je voulais. Depuis mon plus bas âge, je possédais tout ce que je désirais et c'était rare quand les choses ne m'appartenaient pas. J'étais la seule fille dans la famille aisée McLoyd donc forcément j'étais chouchoutée comme une princesse. Que ça soit dans tous les domaines, argent, succès, popularité ou encore garçons. Personne ne m'échappait. Sauf que depuis quelques temps, j'avais un élément qui me dérangeait fortement. Le fait que Walter ne puisse pas m'appartenir me rendait folle de rage et complètement jalouse. J'étais déjà une peste à la base, donc imaginez me voir en  pleine crise de jalouise, je pouvais vraiment devenir dangereuse. J'avais beau essayer de faire des sous-entendus à Walter, il savait parfaitement qu'il me plaisait et que je voulais essayer quelque chose d'autre avec lui, à part du sexe. « Oui j'aurais pu t'appeler, c'est vrai. Mais manifestement, c'est toi qui est froissée dans l'histoire et c'est toi qui est .. jalouse. ». je levai mes sourcils en imitant un sourire faux. Ca se voyait tant que ça? Je voulais pas que Walter s'imaginait que j'étais intimidée par lui, ou perturbée parce qu'il me plaisait, même s'il y avait un peu de vrai là-dedans. « Je suis pas du tout froissée, et encore moins jalouse. J'te dis juste que j'ai plus envie d'être un jouet, voilà!» bon ok j'étais totalement froissée et complètement jalouse mais mentir c'était bien dans un moment pareil. Walter affichait un sourire amusé. Qu'est-ce qu'il y avait de drôle? Le jeune homme s'approcha de moi et me bloqua contre le comptoir avec une distance proche, bien évidemment. « Je viens te voir parce que je me rends compte que je me suis ennuyé de toi, cet été. Tu m'as manquée. » dit-il en ne détchant pas son sourire. Je le regardais pendant quelques secondes puis les muscles de mon visage se détendirent un peu. C'était du bluff? Monsieur n'arrivait plus à s'amuser avec les autres meufs? «  J'te crois pas. » répondis-je en jouant avec le col de sa chemise. Je rapprochais mon visage du sien pour sentir son souffle contre ma peau. Je succombais à chaque fois à son charme, malgré moi. Je vins alors effleurer doucement ses lèvres et mes doigts déboutonnèrent les deux premiers boutons de sa chemise. «  C'est pas juste... » soufflai-je avant de presser ma bouche contre la sienne pour un premier baiser après de longues semaines d'absence. «  à chaque fois c'est pareil. » repris-je entre deux baisers. J'adorais quand il me touchait, lorsque ses mains se baladaient sur ma taille, puis dans mon dos. Je pouvais pas encore m'envoyer en l'air avec lui, j'en crevais d'envie mais j'avais trop de fierté pour ça. Je devais absolument lui tenir tête, au moins résister. Je détâchai mes lèvres des siennes et je glissai ma main sur sa joue gauche. «  Pourquoi tu ne veux pas être à moi? » demandai-je d'une voix assez déçue et enviante à la fois. Je plongeai mes yeux dans les siens, je voulais une réponse, juste ça. C'ets vrai quoi, qui ne voudrait pas être rien qu'à Faith McLoyd? Beaucoup de personnes donneraient n'importe quoi pour que je leur adresse un simple sourire.