Let the sun shine - Bethany & Elliott

Le soleil brillait sur Miami. Quand je pensais que le Summer Camp touchait bientôt à sa fin, j'étais nostalgique. L'endroit était magnifique et je n'avais aucunement envie de retourner à Cambridge. Pas que je n'aime pas le campus d'Harvard où les études qui m'attendaient, bien au contraire. Cependant, cet endroit paradisiaque où se trouvaient tous mes amis me manquerait. Jusque là, je devais profiter à fond des jours restants en compagnie de ceux que j'aime. Je décidais d'aller à la plage. Le temps s'y prêtait parfaitement et je savais que je ne reverrais pas cette vaste étendue de sable et d'eau de sitôt lorsque je serais revenue à Harvard. Après avoir revêtu mon fameux maillot de bain blanc, je déambulais dans les couloirs de l'hôtel, serviette sous le bras, en direction de la plage privée. Il faisait tellement chaud que j'avais plus envie de me baigner qu'autre chose. J'avais l'impression que si je restais étendue sur ma serviette, j'allais finir grillée comme une écrevisse. J'observais au loin, repérant un coin où il n'y avait pas de trop baigneurs, afin que je puisse nager tranquillement. Dans l'eau, un corps attira mon attention. Enlevant mes lunettes de soleil afin de mieux voir, je remarquais tout de suite qu'il s'agissait d'Elliott, mon colocataire. Après deux ans de vie commune, je l'aurais reconnu entre mille. Un sourire se dessinait sur mes lèvres. Je posais ma serviette sur le sable brûlant et me jetais à l'eau. Il me tournait le dos, ce qui était parfait pour le prendre par surprise. Alors que j'arrivais à sa hauteur, je plongeais pour me faire la plus discrète possible. Je lui pinçais alors les fesses comme un crabe et remontais à la surface en riant.

Lorsqu'Elliott se retourna et me fit face, je vis à sa tête qu'il avait eu un peu peur sur le coup. Cela me fit rire davantage. Quel trouillard, celui-là ! Néanmoins, c'était compréhensible. Si cela m'était arrivé, j'aurais probablement crié de surprise. Je riais beaucoup moins quand, soudainement, Elliott me prit dans ses bras et me souleva. Sans que j'ai le temps de réagir, il me renversa doucement sur le côté et me coula. Il l'avait fait avec une telle douceur que se faire couler en devenait presque agréable. Lorsque je remontais à la surface, je crachais un peu d'eau et riait. « N'empêche, j'ai cru que c'était un crabe, un requin, ou une vieille couguar ! » Je riais de plus belle, secouant la tête. « J'ai réussi à te faire peur, je suis vraiment douée ! » J'ajoutais. « Hé, est-ce que je ressemble vraiment à une vieille couguar ? », dis-je, mi-outrée, mi-amusée. Je l'arrosais. Il allait payer de m'avoir prise pour une couguar !

« Franchement, t'es très bien conservée pour ton âge mamie. » Je lui tirais la langue. Il aimait bien me taquiner et j'appréciais qu'il le fasse. Au bout de deux ans de cohabitation, je le connaissais très bien et j'étais habituée à lui. Depuis que je l'avais rencontré, je n'avais pas une seule seconde regretté d'avoir répondu à son annonce de colocation. J'aimais tout chez lui. Son regard, son rire, ses petites habitudes, ses manies. Il était un vrai ami pour moi et je savais que je pouvais compter sur lui. « Je sais, la chirurgie esthétique fait des miracles ! », dis-je en riant. Alors que je tentais de l'arroser, il se saisit de mes poignets et me les bloqua, se positionnant derrière moi. « Alors, on fait moins la maligne comme ça ! » Je pouvais son corps contre le mien. C'est qu'Elliott était musclé. Je n'avais aucune chance contre lui et sa force. « C'est pas juste ! Déjà, tu es plus grand et plus musclé. Je fais pas le poids ! » C'est vrai que moi, la petite et menue Bethany, ne pouvait résister face à lui. Je tentais de me débattre tant bien que mal, essayant de l'éclabousser au passage pour qu'il me lâche.

« Si tu veux que je te lâche va falloir te faire pardonner. » J'haussais un sourcil, un sourire se dessinant sur mes lèvres. Me faire pardonner pour quoi ? Pour lui avoir pincé les fesses ? Actuellement, il était en position de force, tenant vigoureusement mes poignets pour m'empêcher de bouger, sans pour autant trop forcer au risque de me faire mal. Il était doux dans tous ses mouvements avec moi. Il savait que j'étais une petite chose fragile. « Pour ? T'avoir pincé ? Tu vas te remettre un jour, petite nature ? » Je riais. Je me demandais bien de quelle manière je pourrais me faire pardonner. « Hmm... Je veux un câlin ! » Je souriais. Il ne manquait pas de culot, ce Elliott ! « A voir si tu le mérites vraiment ! » J'adorais lui faire des câlins. Je lui en faisais souvent. Avec un sourire et sans un mot, je le prenais dans mes bras et me blottissais contre lui. L'espace d'un instant, je fermais les yeux. J'adorais cette sensation. Je me sentais en sécurité dans ses bras.

« Mais attend je suis choqué moi... Je suis pur et sage, c'est tellement déplacé de me faire ça, j'en suis sérieusement bouleversé ! » J'explosais de rire à ses paroles. Ce qu'il pouvait en raconter des conneries. Lui tournant le dos, je ne pouvais pas voir son expression, mais je la devinais. Je ne le connaissais que trop bien pour savoir qu'il rigolait. « Ah bah oui, Monsieur est pur, sage, chaste aussi... Un vrai petit ange ! Ton pauvre petit coeur pieux va tenir le choc ? » Tout cela me faisait bien rire. J'aimais vraiment être avec lui. Ensemble, nous avions de bons délires. Nous nous comprenions. C'avait cet effet, de vivre avec une personne et de partager les moments de sa vie quotidienne. Cela créait des liens forts. « Bien sûr que je le mérite, je suis le garçon le plus adorable de l'univers et même de la galaxie ! » Je souriais. Et modeste, avec ça ! Mais bon, il avait raison, il était un garçon adorable. Sans doute un des garçons les plus gentils que je connaisse, avec Jeremiah et Micaiah. « Quelle modestie ! », dis-je en riant. Il relacha mon étreinte et je profitais de la situation. « Si tu es le garçon le plus adorable de l'univers, tu ne m'en voudras pas si je fais ça ? » Alors, je me jetais sur lui de toutes mes forces afin de le couler.