Hey what's up dead man ?! ft. Jamie

Hey what's up dead man ?!

Pouah ça faisait une éternité que je m'étais pas mis une telle race ! Ouais je sors souvent, je bois souvent, mais jamais à ce point-là. Et puis là y'avait quelque chose à fêter, je m'étais réconcilier avec ma meilleure amie qui m'avait fait la gueule pendant près de trois ans, et en plus de ça, on était en quelque sorte ensemble, même si ça restait tout de même encore assez bizarre. Toujours est-il que j'avais eu envie de faire la fête, de boire et de faire des tonnes de conneries. Mais pas tout seul, oh non, je m'éclatais bien trop avec mon pote Jamie, et c'était donc pour cette raison que je lui avais proposé d'aller boire quelques verres. Mais on était tellement déchaîné qu'on avait un peu trop bu. Pratique d'avoir trop d'argent ! Ou pas. On ne connait pas forcément nos limites. Et là il était clairement temps de prendre l'air. J'arrêtais pas de rire, de faire le couillon et je faillis même tomber en sortant du bar. Mais impossible de m'arrêter de rire. Une fois mon pote sorti, je passais mon bras autour de ses épaules et tout en essayent de marcher droit je lui disais Alors mon poto, pas trop bu ? Prêt à enchaîner ? Ouais bon même moi je savais pas ce qu'on pourrait bien faire à cette heure avancée de la nuit, mais j'étais bien trop pétée pour réfléchir.

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Chris & Jamie

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« Alors mon poto, pas trop bu ? Prêt à enchaîner ? » Je jetais un coup d’œil vers mon pote Chris alors que je venais à peine de vérifier si mes lacets étaient toujours bien fait. Avec tout l’alcool que nous nous étions déjà mis dans le sang, il était fort probable que je n’arrive plus à marcher droit. Un sourire étira mon visage alors qu’un rire nerveux prenait possession de ma personne. Le con, j’en faisais des bruits bizarres. L’idée de sortir était de Chris, je n’avais fait qu’accepter avec un plaisir immense sa proposition. On s’éclatait toujours comme des gosses avec lui. Je me joignais à ses rires alors que nous nous trouvions dans un sale état. Nous avions dans l’idée de faire la tournée des bars et de voir lequel de nous deux comptait dégobiller en premier, pour nos plus grand fous rires. Chris avait passé un bras autour de mes épaules en me demandant implicitement la marche à suivre de notre soirée, si bien que je lui passais un bras autour de la taille avant de lui répondre : « Tu déconne ? Y’a pas mieux que moi en ce moment même. » Je me mis à rire alors que nous nous trimbalions presque clopin-clopant, nous éloignant du bar et du bruit qui en sortait. Il était tard mais je m’en foutais complétement. « Qu’est-ce que tu veux faire maintenant ? Un autre pub ? » Je désignais une ruelle sombre d’un mouvement de tête. « Deux rues plus loin, par là… » Je pointais un doigt pas très droit avant d’enchainer avec un grand sourire: « J’en connais un où les serveuses sont pas mal, mais alors pas mal du tout. » Je lui fis un clin d’œil suggestive alors que j’allais l’impression que sans son poids, j’allais m’écrouler.

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Alors qu'on essayait tant bien que mal de marcher sans tomber, en s'aidant mutuellement, il m'annonçait qu'il connaissait un bar, chose où j'étais carrément prêt à rentrer encore pour quelques verres. Il me désigna ensuite une ruelle que je voyais à peine Tu veux dire celle qui qui zigzigzagzag là ?!? Ouais bon, niveau paroles et articulation on repassera. Ça faisait un sacré moment que je n'avais pas autant ingurgité d'alcool et c'était fou comme ça me faisait du bien. Je savais d'ailleurs que demain j'aurais tout plein de trous noirs et que toutes les pièces du puzzle de ce soir ne serait certainement pas assemblée dans le bon ordre. Mais je m'en foutais royal. On se dirigeait dans cette direction quand il m'annonça qu'il y avait des serveuses plus qu'intéressantes là bas et mon reflex fut d'avoir un cri d'émerveillement Ooooh allons-y aloooors ! Puis un éclair de lucidité me vint au cerveau et je rajoutais en regardant mon ami tout en pointant un doigt en l'air Mais moi je suis pris hein ! Et oui moi, Chris Svendsen, je suis amoureuuuuuuux ! Mais bon, même en faisant une carte, on peut bien regarder le régime hein héhé ! Ou un truc du genre ! Et je me suis mis à rire alors qu'on essayait de tourner dans la fameuse rue, qui était sacrément noire.

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Chris & Jamie

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Alors que je lui désignais une ruelle du doigt, Chris me demanda : « Tu veux dire celle qui qui zigzigzagzag là ?!? » Ben ouais. J’eus un hochement de tête positif plutôt insistant alors que le tournis prenait possession de ma personne. J’allais mal très mal. « Ooooh allons-y aloooors ! » Son animosité m’enchanta alors que je songeai déjà au tabouret sur lequel je poserai joyeusement mon petit postérieur. Nous commencions donc à nous diriger vers cette fameuse ruelle, lorsque Chris se stoppa soudain net, pointant un doigt en l’air, doigt qui me fit sourire. « Mais moi je suis pris hein ! Et oui moi, Chris Svendsen, je suis amoureuuuuuuux ! Mais bon, même en faisant une carte, on peut bien regarder le régime hein héhé ! Ou un truc du genre ! » Genre ! Foutu Eliot, pourquoi ne pouvait-il pas être un Winthrop et se foutre royalement de toute relation durable ? Les femmes étaient nées pour plaire et faire du mal aux hommes. Si Chris avait trouvé l’exception digne de la perle rare, il était réellement chanceux. « Pouaah que nenni ! Je ne piperai mot l’ami, ait confiance ! Avec moi tu peux faire ce que tu veux, rien ne sortira de ma si délicate bouche. » Je renchéris mes paroles d’un clin d’œil plutôt grossier mais drôle. J’étais une vraie tombe en ce qui concernait les soirées que je passais avec mes potes. Chris pouvait faire ce qu’il voulait, tout cela resterait jamais gravé dans nos mémoires et seulement là-bas. Je l’attrapais donc par le bras, titubant presque alors que la fameuse ruelle nous faisait face. Elle était sombre, avec de vieilles et larges poubelles en métal sur les côtés, de la fumée blanche s’échappait de bouche-dégouts. Je songeais qu’il ne manquait plus qu’un homme avec une tronçonneuse et notre compte était bon. Un chat miaula alors que nous nous enfoncions dans cet endroit bizarre, une drôle d’odeur enveloppa mes narines. J’eus un grand sourire alors que je tournais mon visage vers Chris : « Eh…tu t’es lâché avoue. » Je me mis à rire, alors que plus on se rapprochait et plus ça sentait fort. Soudain, une tâche au sol attira mon attention un peu plus loin, plissait des yeux, je constatais que ça ressemblait étrangement à une chaussure. Je donnais un coup de coude à mon camarade en pouffant. « Y’en a un qui se balade pied-nu ! »

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Oui j'aurais pu faire parti des Winthrop évidemment, mais mon amour pour l'argent et la frime avait dominé les femmes. Je m'en servais comme objet total à la limite de nourriture. Et encore, j'étais bien trop accro à mon ex à l'époque pour m'intéresser vraiment aux autres meuf. Donc je suis pas tant un dragueur que ça au final. Bah merde, je suis romantique ?! Pas vraiment non. Mais bon, quand je m'intéresse à une fille, j'en tombe amoureux, et c'est bien ça qui m'a fait souffrir dans mon ancienne relation. Bref, mon ami me sorti une phrase sans queue ni tête, qu'en temps normal j'aurais pu en deviner le sens, mais là, bourré et être norvégien, ça n'arrangeait pas mon cas. Mais bon, je finis par comprendre ce qu'il voulait qu'à la fin de sa tirade vraiment trop bizarre. J'avais juste compris que je pouvais faire ce que je veux quoi. Il avait raison, parce que après tout, je n'étais pas vraiment encore officiellement avec Alex, mais quand même. Si je trouve une fille qui m'intéresse, ça relèvera du miracle c'est certain ! Aussi sexy qu'elle soit ! Et oui j'étais fier de moi. J'avais pas trop de quoi l'être vu comment j'avais pu traiter les femmes auparavant, et il se pourrait que j'en fasse de même ce soir. On était enfin arrivé dans la ruelle carrément trop lugubre, et là, quand mon ami m'envoya le joli petit pic comme quoi je ne m'étais pas gêné pour lâcher un gaz, je ne pus m'empêcher de rire à pleine gorge. J'en avais aucune idée si ça venait de moi à vrai dire, mais ça me faisait rire. Gné ! Mais l'odeur forte persistait et puis une chaussure pointa le bout de son nez. Je continuais de rire face aux paroles de mon ami et rajoutais Et il a raison, parce que vu l'odeur que ça dégage, elle doivent dater d'au moins mille ans ! Je me bouchais alors le nez, pendant qu'on s'avançait dans la direction de la chaussure, comme hypnotisés, alors qu'on ferait mieux de passer notre chemin. Mais la ruelle était tellement étroite, difficile de passer loin. Mais quand j'aperçus un pied, je me mis à flipper total Oh putaiiiiiiin de meeeede y'a un pied !!!! Dis-je en secouant mon ami, totalement en flip.

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Chris & Jamie

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« Si je trouve une fille qui m'intéresse, ça relèvera du miracle c'est certain ! Aussi sexy qu'elle soit ! » Amen mon frère ! Un vrai homme devait de se comporter comme un véritable gentleman et mesdames et messieurs, ce garçon qui se trouvait à côté de moi et qui venait de se prendre une cuite tout aussi incroyable que la mienne était décidément amoureux jusqu’à la moelle épinière. Je pus constater Chris se boucher le nez alors que nous avancions à petits pas vers la chaussure. Néanmoins, presque arrivés à sa hauteur, Chris s’écria: « Oh putain de merde y'a un pied ! » Quoi ?! Il avait agrippé mon bras et me secouait comme une vulgaire branche, me collant la nausée au passage. Je pensais fortement au fait que la tequila n’allait pas faire long feu dans mon gosier alors que mon esprit n’était pas clair, mes idées plus sombres les unes que les autres. Cette chaussure appartenait à un pied, pied qui appartenait à une jambe et jambe qui appartenait à un corps. Je m’en approchais tout doucement, l’odeur étant terriblement forte. « Par tous les Dieux ! Chris... Merde, c’est un cadavre ! » Je reculais progressivement alors que je butais contre une poubelle, me plaquant une main sur la bouche. Bordel de merde, un cadavre dans une ruelle, typique de vieux films policiers. Je sentais vraiment la nausée, j’allais dégobillé dans un rien de temps. Je reprenais mes esprits alors que le tableau qui s’offrait face à nous était plutôt répugnant. Il semblait s’agir d’un homme, d’une trentaine d’années, selon ses vêtements. De grosses taches rouges et bordeaux recouvraient sa chemise alors que son visage était presque devenu insupportable à regarder, ayant fait l’objet de repas pour rats et autres bêtes en tout genre. Il était positionné d’une drôle de façon alors que la décomposition était déjà à un stade avancé. « Oh putain…nan… » Je ne pouvais détacher mon regard de ce maudit allongé au sol. « Chris…Chris qu’est-ce qu’on fait ? » J’étais incapable de penser rationnellement.

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Comme si ce foutu pied m'avait ramené direct à la réalité. Ou pas. J'étais à la limite du flip et de l'excitation. Sérieux ! C'est abusé un peu quand même. Mais on va dire que c'est l'adrénaline de l'alcool qui circulait en trop grosse quantité dans mes veines. Je venais de secouer mon ami et m'étant vite arrivé vu qu'il risquait un peu de me gerber dessus. J'allais me prendre la tête dans les mains en faisant des tours sur moi-même, regardant à peine le pied qui gisait à même le sol. Et voilà que Jaimie s'aventurait bien plus près. Merde Jaim' qu'est-ce tu fous ?! Mais pas le temps d'en rajouter qu'il remarqua que c'était bel et bien un cadavre. Ouais j'avais vu juste et ça ne me rassurait carrément pas. Surtout en voyant la gueule que tirait mon ami. J'arrivais pas à m'avancer et à aller le voir de plus près. J'avais déjà l'impression que j'allais gerber, alors valait mieux pas que je m'en approche moi aussi. J'arrêtais pas de bouger dans tous les sens, tellement que ça me donnait le tournis. Je me calmais un instant, regardant mon ami qui me demandait ce qu'on pouvait bien faire à présent. J'étais incapable de rester calme et je sautais presque sur mes jambes tellement je flippais. Heu heu heu et si on se barrait ?! Je regardais à droite à gauche J'ai l'impression que je vais vomir à tout instant et cette putain d'odeur de mort ne m'aide vraiment pas ! Et t'imagine si le tueur est encore dans les parages hein ? Et si c'était nous les prochaines proies ? Et si ce n'était qu'un appât ? Et si c'était petit con qui s'amuse et qui font comme cette histoire de voiture quand ils éteignent les phares pour attendre le premier imbécile qui leur fera des signes de feu et qui se lance à leur poursuite ?! Mes idées se bousculaient tellement vite dans ma tête que je n'arrivais pas à parler doucement, mais avec un débit anormalement rapide, ce qui donnait des phrases sans queue ni tête, que même moi je n'arrivais pas à comprendre.

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Chris & Jamie

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J’avais peine à réaliser que nous venions de découvrir ni plus ni moins qu’un cadavre dans une ruelle sombre. « Merde Jaim' qu'est-ce tu fous ?! » Ben je rassasie ma curiosité que je dois avouer plutôt perverse et dérangée. L’odeur en était telle que la tête me tournait, c’était vraiment immonde, putain de merde, nous avions un cadavre sur le dos alors que nous avions plus de cinq gramme d’alcool dans le sang. Nous ne pouvions tout de même pas le laisser là. Chris bougeait dans tous les sens en proie à une panique telle qu’il me donnait envie de courir en sens inverse les bras levés par-dessus la tête. « Heu heu heu et si on se barrait ?! J'ai l'impression que je vais vomir à tout instant et cette putain d'odeur de mort ne m'aide vraiment pas ! Et t'imagine si le tueur est encore dans les parages hein ? Et si c'était nous les prochaines proies ? Et si ce n'était qu'un appât ? Et si c'était petit con qui s'amuse et qui font comme cette histoire de voiture quand ils éteignent les phares pour attendre le premier imbécile qui leur fera des signes de feu et qui se lance à leur poursuite ?! » QUOI ?! Je lui lançais un regard effrayé n’étant pas sûr d’avoir compris le quart de mots de ce qu’il m’avait sorti. Je flippais énormément mais étais tout aussi tenté d’me barré que lui. Je n’étais pas sûr du tout de pouvoir affronter un tueur en série, étant tellement sous l’emprise de l’alcool que je me sentais capable soit de sauter dans la poubelle, soit de prendre ma chaussure afin de lui lancer en pleine tronche. Un vrai Jackie Chan vous dis-je. Soudain, un bruit métallique retentit dans l’atmosphère me faisant sursauter, comme-ci une barre de fer venait de tomber au sol. Nous n’allions tout de même pas nous faire encerclé par un gang qui allait nous abattre à mort, si ? J’entrepris de tituber jusqu’à Chris. « Mec, on peut pas le laisser là, faut prévenir quelqu’un ! » Mais qui ? C’était la question à un milliard de dollar. Je ne voulais pas qu’on nous prenne nous plus pour les tueurs de ce pauvre macchabé. Puis j’étais tellement sous le choc que je me souvenais à peine du numéro des urgences, police et autres Dieux en uniformes. « Euh par contre va falloir que tu me répètes cette histoire de phares, d’imbéciles et de feu, parce que je ne pense pas avoir tout compris. » De nouveau, un rire nerveux s’empara de moi, je riais tellement que j’en avais mal au bide, attrapant au passage le bras de Chris pour ne pas tomber. « T’imagines, au final le truc il devient un zombie, genre là il se relève tel une momie et genre il nous poursuit ? » Quel con, j’vous jure. Néanmoins, j’imaginais tellement bien la scène, qu’il me fallait encore cinq secondes avant de me pisser dessus.

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Ça se bousculait trop dans ma tête et je n'arrivais même plus à parler en même temps que de réfléchir, tellement que lorsque je voulais expliquer quelque chose en panique totale je n'y arrivais carrément pas. Je m'étais un peu entendu et j'avoue que j'avais envie de rire aussi tellement j'étais pitoyable. Sauf que Jamie me ramena un peu à la réalité en me faisant comprendre qu'il fallait peut-être qu'on prévienne quelqu'un. Genre les flics ?! Et si on faisait ça à l'intérieur de ton bar ? Je suis carrément pas tranquille là ! Je m'agitais moins, voyant mon ami revenu vers moi. Ça me rassurait. Puis voilà qu'il se remit à rire en me disant qu'il allait falloir que je lui répète mon histoire parce qu'il avait encore moins compris que moi. Ouais je ne m'étais pas du tout compris, c'est un fait, j'assume. Je m'étais donc mis à rire débilement avec lui, alors qu'il se mit à me raconter des histoires de fantômes maintenant, et même avec la panique j'imaginais aussi bien que lui la scène, et nous voir courir comme de vraies tapettes étaient terriblement drôle. J'imagine un peu trop bien là ! Mais j'aime vraiment pas cette rue, même si aucune voiture ne risque de passer, parce que oui, c'est une légende urbaine, du genre en pleine nuit si tu croises un type qui a les phares éteints et que tu lui fais appel de phares et bien il te poursuit jusqu'à te tuer. Et ne me demande pas pourquoi j'ai pensé à ça, j'étais en pleine panique. Je le suis moins, mais je serais d'avis de déguerpir d'ici ! Illico ! Bien qu'on ne risquait pas grand chose, avec juste un mort. Mais si les flics débarquaient dans le coin, on était cramé, surtout avec le taux d'alcoolémie qu'on a.

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Chris & Jamie

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« Genre les flics ?! Et si on faisait ça à l'intérieur de ton bar ? Je suis carrément pas tranquille là. » Chris avait totalement raison, nous ne pouvions pas rester là les bras ballants, il fallait que nous bougions. On ne pouvait pas savoir ce qu’il y avait dans les parages. Je passais une main moite sur mon jean caressant mon téléphone. « J'imagine un peu trop bien là ! Mais j'aime vraiment pas cette rue, même si aucune voiture ne risque de passer, parce que oui, c'est une légende urbaine, du genre en pleine nuit si tu croises un type qui a les phares éteints et que tu lui fais appel de phares et bien il te poursuit jusqu'à te tuer. Et ne me demande pas pourquoi j'ai pensé à ça, j'étais en pleine panique. Je le suis moins, mais je serais d'avis de déguerpir d'ici ! Illico ! » Je commençai à m’agiter alors que j’avais déjà entendu parler de cette légende qui me faisait carrément flipper. Je lui fis une tape sur le bras. « Je t’ai demandé de me réexpliquer cette légende mais j’ai jamais dit maintenant. Tu veux que je frôle la crise cardiaque ou quoi ? » J’étais vraiment à fleur de peau. Ce cadavre derrière nous à l’odeur nauséabonde me mettait rudement à l’épreuve. Je lui fis néanmoins un sourire peu encourageant. « T’as raison faut prévenir les flics. Mais et s’ils ne nous croient pas ? Et s’ils se mettaient à penser que nous étions la cause de ce meurtre. » La possibilité du fait que ce ne soit pas un meurtre ne m’effleurait même pas l’esprit. « Putaaain, j’ai déjà entendu dire que les tueurs revenaient souvent sur le lieu de leur crime. On devrait déguerpir ! » Première chose sensée de la soirée.

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