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Reavada ♥
Il y a des moments de notre vie qu'on aimerait oublier et la conversation que je suis en train d'avoir avec Read en fait déjà parti. Je regrette déjà d'avoir oser lever la main sur lui, moi qui ne ferai jamais de mal à une mouche, j'ai quand même réussi à gifler mon meilleur ami, mon frère de coeur, une des personnes qui compte le plus dans ma vie et que je me refuserai de perdre. Cela dit il se pourrait qu'il ne pardonne jamais le geste que j'ai eu envers lui et il en serait fini de notre amitié. Hélas j'ai déjà perdu ma meilleure amie en début d'année et je n'ai pas envie de renouveller l'expérience avec Read qui est déjà en bien mauvaise posture au niveau de sa santé. Je ne veux pas revivre l'enfer de la dépression, ce serait en plus une mauvaise chose pour mon enfant et je ne veux pas lui faire subir cela. A cette pensée, ma main vient se poser sur mon ventre comme pour me rassurer moi même. Juste à ce moment Read reprend avec ces fantaisies " Ca dépend si le bébé est beau. " Je secoue la tête, dépitée une fois de plus par son comportement je crois que je ne tirerais rien de lui ce soir et encore je ne suis pas au bout de mes surprises. Je reste bloquée sur ses premiers mots, je ne relève même pas le reste de ses paroles. Ma main vient frapper une deuxième fois sa joue " Et celle là elle est conne aussi ? Je ne te permet pas de m'insulter. D'ailleurs ce serait plutôt à moi de le faire au vu de ton comportement de ce soir. " Je perds vraiment mon sang froid. Je n'arrive pas à croire que je me trouve obligé de gifler mon meilleur ami pour lui faire retrouver la raison. Je vais m'en mordre les doigts c'est certain mais il y a certaines choses que je ne peux pas accepter même venant de lui et son état ne justifie pas tout. " Tu sais quoi tu reviendras me parler quand tu seras capable d'avoir une discussion sérieuse. " A ces mots, je tourne les talons, je m'en veux d'abandonner mon meilleur ami mais je suis blessée et je n'ai pas envie qu'il me voit faible avec les larmes aux yeux.


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Read posa son regard sur Nevada, elle venait de le gifler à nouveau. Cette fois-ci, il cessa de rire, parce qu'elle lui avait vraiment fait mal. A croire que la jeune demoiselle ne connaissait pas sa force. Et surtout, Read venait de se rendre compte que sa sœur de cœur, la personne pour qui il avait le plus d'affection, celle qui comptait tellement à ses yeux, venait de le frapper. Elle l'avait frappé tout comme ces personnes malveillantes qui lui avait fait tant de mal alors qu'il tentait tout juste de faire son travail. Des gens encore dans la nature, car personne ne les avait attrapés. Il aurait aimé pourtant, pour sa sécurité, celle des autres, et même celle de ses agresseurs. Ces derniers avaient besoin d'aide et de soins qu'ils n'auront jamais. Il ne savait même pas s'il pouvait les en blâmer. Le jeune homme jeta un œil à l'endroit où aurait dû se trouver le soi-disant écureuil – existant uniquement dans son esprit et nulle part ailleurs.
« Bah... » bégaya-t-il à l'attention de son interlocutrice qui venait de lui tourner le dos. Il ne s'était pas attendu à une discussion telle que celle-ci. Mais en même temps, il ne s'attendait à rien de concret alors il s'en fichait un peu. Un nouveau petit rire s'échappa de ses lèvres closes depuis trop longtemps au vu de son état d'ivresse. Parler, parler, parler. Fallait qu'il dise quelque chose, même si c'était n'importe quoi et qu'il risquait de le regretter lorsqu'il retrouverait son état normal -s'il se souvenait de ce qui s'était produit, évidemment. Faisant lui-même un pas en arrière, il s'écria : « Ouais, vas-y ! D'abord je ne t'ai pas parlé, c'est toi qui m'a parlé ! Je t'ai rien demandé, et l'écureuil non plus ! ».
Il tomba en arrière perdant l'équilibre. Bien plus de peur que de mal car le jeune secouriste rit bêtement avant de se faufiler à quatre pattes pour longer les murs.
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