Glad to meet you • Flynn

Glad to meet you.
Flynn & Bethany

Aujourd'hui, j'avais décidé de me promener en solitaire. J'aimais bien être seule parfois. Ca me permettait de réfléchir sur certaines choses de la vie. Ca sonne très philosophique, ce que je raconte là. Mais je n'avais pas peur de la solitude comme certaines personnes. Au contraire. Il était environ onze heures du matin. Une légère brise soufflait. J'avais choisi de me vêtir d'un débardeur blanc avec des fleurs brodées bleues, d'un jean et d'un petit boléro blanc en dentelle. J'avais accessoirisé le tout d'un gros collier rouge. (ici) Mes pas m'avaient conduit jusqu'au port de Key West, situé dans la vieille ville. J'adorais cette odeur de sel et de mer que l'on y trouvait. Je m'arrêtais quelques instants près du ponton, et admirait les somptueux bateaux qui scintillaient dans la lumière du soleil. Eblouie, je tournais la tête. C'est alors que je le vis. Ce n'était pas la première fois que je le remarquais. Je l'avais déjà croisé de nombreuses fois à Harvard. A chaque fois, je ne pouvais détacher mon regard de son visage. Il tourna également la tête et soudain, il se dirigea vers moi. Mon dieu. J'allais me décomposer sur place si je devais parler à ce bel apollon. Il se rapprochait de plus en plus. Je ne devais pas laisser ma timidité prendre le dessus. Courage, Bethany, respire un grand coup, ce n'est qu'un simple garçon.

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Le port de Key West était un endroit que j’adorais tout particulièrement. Surtout à la période du coucher de soleil. Cet endroit devenait particulièrement merveilleux pour moi. Ce matin même après avoir enfilé un tee-shirt noir ainsi qu’un jean, j’avais été rendre visite à Gabriel, mon meilleur pote. Après deux heures à s’empiffrer des chips et à écouter ses groupes musicaux préférés, je décidais qu’il était temps pour moi, d’aller prendre l’air. Je n’avais pas parcouru dix mètres le long du port, qu’une jeune femme se distingua des autres passants à mes yeux. De loin, elle avait l’air magnifique. J’haussais les épaules, me disant qu’une telle fille ne pourrait jamais s’intéresser à un garçon comme moi, au peut-être que si. J’entendis mon téléphone vibrer, et le sorti de ma poche. La vibration m’indiquait simplement qu’il n’avait pu de batterie, ce qui m’arracha un soupire de mécontentement. Tampis, j’observerais encore les bateaux quelques instants. Néanmoins, je ne pus m’empêcher de jeter un coup d’œil à ma montre. Je l’avais oubliée. Décidément, aujourd’hui était bien mon jour de chance ! Remarquant une nouvelle fois la jeune femme, je m’approchais d’elle sur un coup de tête, avec une excuse tout prête pour lui parler : « Pardon de vous déranger…auriez-vous l’heure ? » Que ce soit de loin ou de près, cette fille était définitivement très mignonne. Elle me disais quelque chose, et je fus convaincu de l’avoir déjà vu sur le campus.

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Plus il se rapprochait de moi, et plus une partie de moi était paniquée. Une autre partie de moi me disait de me calmer et ne rien laisser transparaitre auprès de ce jeune homme. J'étais d'un naturel timide avec les garçons. J'essayais de vaincre cette timidité, mais ce n'était pas facile. Néanmoins, je me forçais bien souvent à être une jeune fille sociable. C'était bien plus agréable d'être avec quelqu'un qui avait de la conversation plutôt qu'avec une personne qui regardait ses pieds et perdait ses mots. Il était à présent arrivé à ma hauteur. « Pardon de vous déranger... auriez-vous l'heure ? » C'était une simple question anodine, certes. Mais mon coeur s'emballait. Dieu qu'il était beau. « Oui, bien sûr. », répondais-je avec un léger sourire. Je regardais ma montre. Ma main tremblait légèrement mais j'espérais qu'il ne le remarquerait pas. « Il est onze heures douze. » Je lui souriais timidement, et l'observais quelques instants sans rien dire. Je regardais autour de moi, déstabilisée, puis reportait mon attention sur mon interlocuteur. « Ca va vous paraitre un peu bizarre... Mais vous ne seriez pas à Harvard ? J'ai l'impression de vous y avoir déjà vu. » Bien sur que je l'avais déjà vu là-bas. A moins qu'il ait un jumeau ou un sosie. Cette phrase était la phrase d'approche la plus débile du monde. Le pire, c'est que j'avais juste voulu faire la conversation pour ne pas paraitre coincée, mais que je n'avais rien trouvé de mieux. Décidément, j'avais un don pour parler aux mecs.

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«Oui, bien sûr. » J’esquissais un sourire alors que la belle demoiselle face à moi venait de répondre aimablement à ma question. Évidemment, elle aurait pu m’envoyer voir The Muppets à la télévision, mais elle ne le fit pas. Je l’observais discrètement pendant qu’elle se mit à observer sa montre : « Il est onze heures douze. » J’eus alors involontairement une moue ébahie, ça ne faisait alors que douze minutes que je me baladais sur ce port, et moi qui pensais avoir flâné plus longtemps. J’eus un grand sourire et m’apprêtait à remercier la jeune femme face à moi, lorsqu’elle me devança et me posa une question qui me prit, tout simplement, de court. « Ca va vous paraitre un peu bizarre... Mais vous ne seriez pas à Harvard ? J'ai l'impression de vous y avoir déjà vu. » Eh bien ça alors. Contrairement à ce qu’elle me disait, moi je n’avais pas l’impression de l’avoir déjà vu quelque part. Néanmoins, elle avait des yeux si bleus que j’étais sûr de ne jamais oublié un tel regard si j’en eusse vu un. Je me passais alors une main dans les cheveux, très surpris. « Si, si en effet, je suis bien à Harvard. Mais en revanche, je ne pense pas vous y avoir jamais vu. Sinon, je m’en souviendrai… » Je plongeais mon regard dans le sien alors que mes dernières paroles n’avaient été presque qu’un murmure. J’haussais des épaules alors que j’enchainais : « Merci pour l’heure dans tous les cas. » Je ne me sentais pas d’humeur à lui serrer la main, lui dire en revoir, et la laisser ici. J’avais envie d’en savoir beaucoup plus sur elle et qui sait ? Même passer un peu de temps avec elle. « On peut peut-être se tutoyer, non ? Mon nom est Flynn. » Je tendis ma main droite face à moi. Tous les jours étaient opportuns pour de nouvelles rencontres.

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Visiblement, le jeune homme de moi semblait ne m'avoir jamais vu. Je pouvais dire ça rien qu'en observant sa moue ébahie lorsque je faisais la remarque. « Si, si en effet, je suis bien à Harvard. Mais en revanche, je ne pense pas vous y avoir jamais vu. » Je me sentais soudainement très gênée. Quand deux personnes se font mutuellement la remarque qu'elles se sont déjà vues quelque part, tout va bien. Mais quand une personne fait cette remarque, et que l'autre ne vous a jamais vu, ce n'est jamais très bon signe. Je regardais mes pieds. « Heu... Vous devez trouver ça vraiment bizarre, vous allez dire que je vous épiais alors que pas du tout... » Je m'enfonçais littéralement. J'étais tellement nerveuse face à ce beau jeune homme que je me mettais à raconter n'importe quoi pour me justifier. Il allait me prendre pour une folle. Il allait se dire que j'étais une de ces filles psychopathe qui poursuivent l'homme de leur rêve et le traquent jour et nuit. Surtout que je n'étais absolument pas comme ça. Bien sur, il m'arrivait de l'observer discrètement lorsque je le croisais, mais rien de plus. « Sinon, je m'en souviendrais... » Cette phrase retint toute mon attention. Je levais les yeux vers lui, intriguée. « Ah bon ? Pourquoi ça ? » La question m'était sortie de la bouche sans que j'y ai vraiment réfléchi. J'avais juste envie de savoir le sens réel de cette phrase. « Merci pour l'heure dans tous les cas. » Je souriais. « De rien. » Il enchaîna. « On peut peut-être se tutoyer, non ? Mon nom est Flynn. » Flynn, c'était un beau nom. De toute manière, je pense qu'il aurait pu me sortir qu'il s'appelait Jean-Pierre ou Patrick, j'aurais tout de même trouvé ce nom beau sur lui. Il me tendit sa main. Gênée, j'eus un petit temps de réaction, durant lequel mon regard se porta sur sa main, puis sur son visage. Reprenant mes esprits après ce temps d'hésitation, je lui serais la main. « Enchantée Flynn, je suis Bethany. » Je ne savais que dire d'autre, j'étais trop intimidée pour ça.

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« Heu... Vous devez trouver ça vraiment bizarre, vous allez dire que je vous épiais alors que pas du tout... » Absolument pas. Quoique finalement, je me disais à moi-même, que savoir que si jolie fille m’épiais peut-être dans son coin, ne pouvait être que flatteur, à moins bien sûr que ce ne soit une dégénérée mentale. « Enchantée Flynn, je suis Bethany. » J’eus un bref sourire en entendant son nom. Son prénom lui collait bien à la peau. Elle avait l’air d’une jeune fille timide et gentille mais aussi sensible. Je me passais la langue sur les lèvres alors que ma tête eut un bref mouvement sur le côté. « Enchanté Bethany. » Je me surpris à mettre une main dans la poche de mon pantalon et une autre sur mon visage. À l’aide de mon pouce et de mon index, j’attrapais mon menton et ancrais mon regard dans le sien. « Alors comme ça, tu… » J’eus un bref froncement de sourcils alors que je prononçais ces paroles. Elle avait l’air d’avoir mon âge, pourquoi la tutoyer ? Ça me semblait trop bizarre. « Je peux te tutoyer, non ? Donc, tu m’as déjà vu à Harvard ? » J’hochais la tête avant de renchérir : « Ça signifie que tu y étudies aussi ? »

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Il passa sa langue sur ses lèvres. Bon Dieu qu'il était sexy. Je n'étais pas une croqueuse d'hommes, loin de là, mais face à un si beau jeune homme, je ne pouvais pas résister. Je ne faisais pas partie de l'élite des filles d'Harvard, et par conséquent, je ne faisais pas partie de celles qui obtenaient les plus beaux garçons. Pour une fois que j'avais un apollon devant moi, il fallait que j'en profite. « Alors comme ça, tu... » Il sembla hésiter. « Je peux te tutoyer, non ? Donc, tu m'as déjà vu à Harvard ? Ca signifie que tu y étudies aussi ? » Je l'observais timidement. Il planta son regard dans le mien ce qui me mis automatiquement mal à l'aise. Je soutenais quelques instants son regard, afin de détourner mes yeux et de les diriger vers le port. « Oui, bien sûr, vous... tu peux me tutoyer. » Je lui souriais. « Oui, je t'ai déjà vu dans les couloirs d'Harvard, une fois. » Plusieurs fois, en fait, mais je me gardais bien de lui dire. « Tu ne passes pas inaperçu. » Je rougissais légèrement à ces propos. Qu'est-ce qui me prenait ? Je me mettais en difficulté toute seule. Maintenant, il allait se croire irrésistible, et il allait me prendre pour une de ses filles désespérées qui observent les garçons en secret, en se disant tous les soirs qu'elles ne les auront pas. Je changeais rapidement de sujet en répondant à sa dernière question. « Oui, j'entre en troisième année en septembre. J'étudie la musique et la psychologie. Je suis chez les Lowell. » Je lui avais donné le résumé complet de mes études là. « Et toi ? »

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La voir détourner le regard me mis la puce à l’oreille sur le fait qu’elle devait se sentir mal à l’aise. J’avais l’impression de l’intimider ce qui ne m’enchanta pas du tout. Je préférais lorsque les personnes avec lesquelles je parlais se sentaient bien et étaient naturelles. « Oui, bien sûr, vous... tu peux me tutoyer. Oui, je t'ai déjà vu dans les couloirs d'Harvard, une fois. Tu ne passes pas inaperçu. » J’ouvris de grands yeux pour la fin de sa phrase. Celle-ci me fit d’ailleurs sourire jusqu’aux oreilles. Je la vis rougir et cela me flatta énormément. « Oui, j'entre en troisième année en septembre. J'étudie la musique et la psychologie. Je suis chez les Lowell. Et toi ? » Chez les Lowell ? Cela me rassura quelque peu, je l’aurais réellement mal prit si jamais elle m’aurait dit qu’elle venait des Mather. Nous nous serions probablement quittés dans de mauvais termes. « C’est hyper intéressant tout ça. » Je faisais tout aussi bien référence au fait qu’elle m’ai déjà vu comme à ce qu’elle étudiait. « Pour ma part, je fais partie des Eliot, j’étudie la médecine sportive –je rentre en quatrième année en septembre- et le théâtre… » J’eus un grand sourire en repensant une nouvelle fois à ce qu’elle m’avait dit. « Et apparemment je ne passe pas inaperçu dans les couloirs d’Harvard. » Je ne moquais pas d’elle au contraire. « Je suis persuadé que si jamais je t’avais vu, je ne t’aurais pas oublié. » Je la fixais dans les yeux sans papillonner. « Comment oublier ce regard ? Il est magnifique. » Ce n’était pas des yeux qu’elle avait sinon des saphirs.

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Il était vrai que j'étais quelque peu mal à l'aise face à ce beau jeune homme. J'avais toujours été assez timide avec les garçons, et Flynn n'y manquait pas. Il faisait parti de ceux qui m'intimidaient, que je considérais trop beaux pour s'intéresser à moi. J'essayais néanmoins de me détendre. Nous ne faisions que discuter, et il était particulièrement gentil avec moi. « C'est hyper intéressant tout ça. Pour ma part, je fais partie des Eliot, j'étudie la médecine sportive - je rentre en quatrième année en septembre - et le théâtre. » J'hochais la tête en signe d'écoute. « Et apparemment je ne passe pas inaperçu dans les couloirs d'Harvard. » Il eut un grand sourire à ces paroles. Mais ce n'était pas un sourire moqueur, au contraire. Je lui rendis son sourire. Ses yeux fixaient les miens sans lâcher. J'étais troublée mais je soutins son regard. « Je suis persuadé que si jamais je t'avais vu, je ne t'aurais pas oublié. Comment oublier ce regard ? Il est magnifique. » Je ne bronchais pas, comme hypnotisée par son regard et son expression. « Wow, la médecine, ça ne doit pas être des études faciles. », fis-je, impressionnée. Je savais les études de médecine longues et difficiles. « Non, je suis pratiquement sûre que toutes les filles se retournent sur ton passage. » C'était un compliment. Je lui souris. Il faisait partie de ces garçons qui font tourner la tête de nombreuses filles. Vous savez, lorsqu'il passe, toutes les filles se retournent en chuchotant et en le fixant du regard. Mon sourire s'agrandit davantage lorsqu'il me complimenta sur mon regard. Je savais que mes yeux bleus étaient un grand atout de mon physique. Je baissais les yeux, rougissante. « Je... Merci. » Je relevais la tête, plantant mon regard dans le sien. « Mais ça ne doit pas être la première fois que tu vois des yeux bleus. » Je n'étais pas non plus la seule fille dotée de ce trait physique.

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« Wow, la médecine, ça ne doit pas être des études faciles. Non, je suis pratiquement sûre que toutes les filles se retournent sur ton passage. » Alors certes les études de médecine n’étaient absolument pas facile, mais je ne changerai pour rien au monde ce que j’étais en train de faire. Peu après, sa phrase sur le fait que toutes les filles se retournaient sur mon passage me fit bien rire, car ce n’était pas vraiment le cas. Enfin, si ça l’était du moins, je n’en étais pas au courant. Elle me souria, ce qui me fit sourire derechef, elle était vraiment jolie. « Je... Merci. Mais ça ne doit pas être la première fois que tu vois des yeux bleus. » Elle releva la tête, plantant son regard dans le mien, regard que je soutenais sans ciller. Je ne pus m’empêcher de relever sa pique car évidemment, ce n’était pas la première fois que je voyais des yeux bleus: « Non certes, mais il faut quand même avouer que les tiens sont vraiment bleus, plus bleus peut-être même que la mer circassienne. » Quoi ? Je débloquais, quel con comparait les yeux d’une fille avec un océan qui se trouvait à pétaouchnoc ? J’haussais des épaules alors que je lui souriais à mon tour. Passant une main dans mes cheveux, je ne pus m’empêcher de lui demander : « Tu es pressée ? Ou tu as le temps de te promener un peu avec moi ? » Croisant ensuite les bras sur ma poitrine, je rajoutai : « Je ne mors pas, je te promets. »

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