I'm here for you, just as you have always been there for me.. (Val)

© Kaiji
Sa réponse m’arracha un nouveau sourire. Il était vraiment en pétard contre Rosalia et même si après ses explications, je me disais que la rupture aurait eu lieu un jour ou l’autre puisque Sateen comme lui doutaient finalement de leur sentiments, mais Rosa avait précipité les choses, et consciemment en plus. C’était donc normal qu’il reporte sa colère sur l’italienne. « Valou, toutes les personnes qui te connaissent savent qu’elle a menti, que tu te serais jamais jeté sur elle, que t’aurais jamais fait ça à Sateen. » commençai-je pour le rassurer. « C’est une fouteuse de merde cette fille, c’est tout. La laisse pas te retourner la tête comme ça. Tu vaux mieux qu’elle. » Je n’allais certainement pas lui avouer que pour ma part, je la trouvais vraiment sexy et qu’à moi aussi elle me filait des crampes sous la ceinture. Il fallait qu’il se désintoxique de cette fille alors baver devant elle ce n’était probablement pas ce qui allait l’aider. Lorsque j’évoquais l’état déplorable de mon compte bancaire, Val soupira que le sien était dans le même état. Et lorsqu’il ajouta que l’on avait pas la chance de certaines de nos amies, hésitant sur le terme exact à employer, je compris. Il faisait référence à Sateen et il se rembrunit aussitôt. Je réalisais alors que les prochains jours, voire les prochaines semaines, si ce n’était pas les prochains mois, allaient vraiment être une épreuve de tous les jours pour lui faire garder le moral. Normal, après tout ce temps passé à aimer Sateen, chaque endroit, chaque chanson, chaque  échange risquait de faire remonter des souvenirs qui seraient sans nul doute chargés d’émotions. D’ailleurs, il m’annonça qu’il souhaitait arrêter là avec la teq, pour éviter les dégâts. Je le comprenais dans un sens, se rendre malade allait peut être le faire oublier ses problèmes le temps d’une soirée, mais le mal de tête et surtout la souffrance de la rupture ne seraient que plus forts et plus intenses dès le lendemain. Du coup, j'abdiquais et n'insistais pas plus. « Tu sais que je suis là si t’as besoin. » l’informai-je. Je n’aimais pas l’idée de le voir se morfondre seul. « Et si tu arrives pas à dormir, tu viens me réveiller je te chanterais une berceuse… J’ai pas prévu de sortir ce soir de toute façon. » promis-je avec un petit sourire. Je tenais vraiment à lui, c’était mon quatrième frère en quelque sorte et il avait été tellement présent pour moi que je me devais de lui rendre la pareille.

© KaijiCe que me répondit Priape me rassura encore un peu plus, même si je savais déjà à la base ce qu'il me disait. C'était juste hyper angoissant et chiant de savoir qu'une sale peste était prête à tout pour me ruiner encore plus ma vie qu'elle ne l'avait déjà fait. Ouais je suppose ... Je ne savais carrément plus quoi dire à son sujet tellement elle m'exaspérait. Et là, l'alcool montait à un tel point que j'avais du mal à y voir clair, autant dans mes pensées que en face de moi. Et ça allait certainement empirer. Je le savais, mais bon, j'avais eu besoin de ces deux shots au final. Puis il me fit rire quand il me proposa une berceuse si jamais je n'arrivais pas à dormir. Bien sûr qu'il serait toujours là pour moi, même quand je l'ai frappé, parce qu'il sait comment je suis, et que malgré tout ça, on est les meilleurs amis du monde. Ah mais je ne compte pas dormir de suite, et toi non plus ! Parce que je ne sais pas toi, mais moi je crève de faim ! Donc je te propose pizza, bière et ... Warrior ! Je l'ai acheté hier et on m'a dit que du bien sur ce film. Un bon film de baston avec des tas de problèmes familiaux qui nous feront oublier les notre. T'es partant ? Et là, j'ai eu un coup de speed, je me suis levé, mais je me suis surtout mis à tituber. Pas assez pour me casser la gueule heureusement. J'allais récupérer mon portable et appelait le pizzaiolo ouvert 24h/24 et lui commandais la plus grosse de ses pizzas, tout en ayant demander avant à Priape à quoi on la prenait. Tant pis s'il avait pas faim, je me débrouillerais pour avoir assez faim, et au pire des cas, il y en aura encore pour notre repas de demain. Entre pauvres, on sait facilement économiser (a).