I'm here for you, just as you have always been there for me.. (Val)

© Kaiji
J’avais du relire le message qui s’affichait devant mes yeux au moins une dizaine de fois avant de réellement imprimer le sens que ces mots avaient véritablement : Val et Sateen n’étaient plus ensemble. Je clignai des yeux avant de regarder une nouvelle fois l’écran de mon téléphone portable. C’était bien cela que mon meilleur ami venait de m’annoncer par sms. Après plusieurs minutes d’immobilité du au choc de cette nouvelle, mes doigts s’activèrent sur les touches de mon portable pour pianoter une réponse à ce dernier. Si moi j’étais aussi secoué par cette annonce, je n’imaginais pas dans quel état il se trouvait lui. Pourtant il me répondit qu’il préférait être un peu seul et que l’on se retrouverait de toute façon tous les deux le soir même dans la chambre d’hôtel que nous partagions. J'avais passé le reste de mon après midi à trainer, l’esprit ailleurs. Je n’arrêtais pas de me repasser sans cesse l’histoire de Val et de Sateen, après toutes les épreuves qu’ils avaient traversés, les savoir séparés me fendait le cœur. J’avais eu envie d’appeler Caly durant tout le reste de la journée. Valentin l'avait surement mise au courant de la situation également et partager mes impressions avec la jeune femme était une idée séduisante, mais ma réconciliation avec elle était encore trop fraiche et je n’eus pas le courage de composer son numéro. Je rentrai donc à l’hôtel dans la soirée. Une bouteille de tequila sous le bras, préparé à retrouver mon Valou effondré et bien décidé à lui remonter le moral à coup de tek paf . Après avoir frappé un petit coup pour m’annoncer, je poussai la porte de la chambre et y entrai en l’appelant : « Val, t’es là ? C’est moi je suis rentré ! »

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C'était devenu étrangement bizarre. Je n'arrivais pas à me dire que Sateen ne serait plus ma femme, celle que je pourrais embrasser ou venir voir quand elle me manquerait. Le pire c'est qu'on venait de se quitter il y a à peine quelques heures et elle me manquait déjà. Mais ça ne me faisait pas mal, pas comme la première fois, pas comme la fois où elle était partie sans rien dire, à part un coup de fil peu explicatif. J'avais toujours été fier de m'afficher avec elle, parce que je l'aimais et que pour moi c'était la plus belle. Mais c'était fini. Et j'avais cette sensation que ce n'était pas qu'un simple break comme on se l'était dit. On s'aimait trop pour que ça fonctionne vraiment. Trop de jalousie, et ça nous tuait. Et je n'avais pas su comment j'allais devoir annoncé ça à tout le monde. Je n'en avais pas la force. Alors j'ai tout simplement envoyé un message, le même, à tout ceux qui nous connaisse et que j'aime et qui m'ont toujours soutenu. Parce qu'elle, elle ne serait plus là. Après tout, on avait jamais été amis, juste amants. C'est peut-être ça aussi qui nous a tué. J'en sais rien et j'ai plus envie d'y penser. Seulement, je n'avais vu encore personne, aucun de ma famille ou de mes amis, et il était évident que j'allais y passer à maintes reprises avec les explications. Il fallait que je sois fort, comme je l'ai toujours été. Et le premier que je voulais affronter était sans aucun doute mon meilleur ami, celui que j'avais toujours considéré comme mon frère. J'étais rentré dans notre chambre pour l'attendre mais surtout pour me prendre une bonne douche froide. Je n'avais pas pu me retenir de laisser échapper quelques larmes. Mais rien de plus. Je m'étais séché et rhabillé quand j'entendis Priape demander après moi. Je sortis alors de la salle de bain, essayant de lui adresser un sourire, mais ce dernier était assez faible et je me sentais pas vraiment bien. Je suis là, comme promis. Même ma voix était faible et je ne la reconnaissais pas. Je me sentais vide, vraiment, et c'était assez effrayant. Plus jamais. Plus jamais je ne retomberais amoureux.

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J’avais à peine passé la porte en l’appelant que la porte de la salle de bain s’ouvrit sur lui : mon Valou, la mine complètement défaite. « Hey Val… » fis-je d’une voix tremblante en me tournant vers lui. Mon regard croisa le sien et le désespoir que je pus y lire me transperça le coeur. Il se força à esquisser quelque chose qu’il devait probablement imaginer ressembler à un sourire. Merde, il avait vraiment une tête qui faisait peur, contastai-je. Les garçons fonctionnaient différemment des filles. Toujours plus introvertis. Toujours plus réservés. Toujours à feindre une fausse indifférence face aux évènements de la vie. La vérité, c’est que je savais très bien ce que voulait dire cette expression sur le visage de mon ami. Il avait beau essayé de sourire, il ne me duperait pas. Je savais qu’il était dévasté. « Je suis désolé… » Ce fut tout ce que je trouvais à dire sur le moment, parce que je savais qu’aucune parole ne pouvait vraiment effacer le chagrin que cette rupture amoureuse avait créé. J’avais expérimenté la chose personnellement et je connaissais cette douleur lancinante que représentait un cœur brisé. Je posai distraitement ma bouteille sur une table et m’avançai jusqu’à mon meilleur ami. Mes bras s’enroulèrent autour de lui et je le serrai un instant contre moi dans un élan de réconfort, loin des accolades habituellement bien plus mesurées que nous échangions. Il était comme mon frère, rien ne pouvait être plus dur pour moi que de le voir ainsi et j’aurais fait n’importe quoi pour arranger la situation si j’en avais eu le pouvoir. Le problème n’était néanmoins pas de mon ressort et j’espérais que ma présence lui apportait au moins une petite consolation. « Tu veux en parler ? » demandai-je doucement après avoir relâché mon étreinte.

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J'étais dévasté, complètement. Se rendre compte qu'une histoire est finie, alors que j'étais fou d'elle depuis notre premier baiser, ça me faisait vraiment mal. Cette douleur au cœur qui vous prend, mais que vous savez qu'il n'y aura que le temps pour la faire disparaitre, parce que rien d'autre n'est possible. C'était dur, trop dur de se dire que c'était vraiment fini avec ma blonde. Je crois que je ne l'aurais vraiment pas supporté s'il n'avait pas tous été là, autour de moi. Surtout Priape. Il avait tous ses frères lui, mais moi je n'en avais pas, et quand je l'ai rencontré, j'ai su que c'était le frère qui me manquait depuis toutes ces années. On se comprend mieux que personne, et on sera toujours là l'un pour l'autre. Et c'est sûrement pour cela que c'est lui que je voulais voir en premier. Avant mes sœurs, avant Caly', avant mes autres amies. Je devais sûrement vraiment faire une sale tête, parce qu'après qu'il m'eut dit qu'il était désolé, il s'avança vers moi et me serra contre lui. Cette simple accolade me fit du bien, j'avais besoin de réconfort et d'un ami. Même si je pouvais dire le contraire. Je n'avais voulu voir personne de l'après-midi, mais au final, je n'étais plus sûr que c'était vraiment une bonne idée, même si je me serais sûrement mis à chialer comme un gamin. Mon meilleur ami me demanda alors si je voulais qu'on en parle. Faut bien que je te raconte ce qu'il s'est passé un jour ou l'autre. Autant que tu le saches maintenant ... Au moins ce sera fait ... A la base, dans ma tête, j'avais voulu faire une petite blague, mais impossible d'en sortir une comme je le voulais. J'avais fini complètement anéanti. J'ai fini par m'écrouler sur le canapé qui n'était pas bien loin, puis me passait les mains sur le visage pour prendre de la force, du courage et du souffle. Je ne relevais pas vraiment la tête vers Priape pour commencer mon histoire Je ne sais pas si Rosalia te l'avait dit, mais elle m'a embrassé et ... et je ne l'ai pas repoussé ... Je ne l'ai dit à personne, mais bon, c'est même pas pour ça que je ne suis plus avec ... Putain, je suis désolé ... Je sentis une larme rouler sur mon visage et je n'attendis même pas un quart de seconde avant de l'essuyer pour ensuite essayer de me calmer. Trop d'émotions et je galérais à parler.

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