(flashback) surprising night pv Dallas

-Allô ?!

-Hum ! Qui êtes-vous ?

-Vous pouvez me dire qui c'est ?

-DALLAS ?!

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Surprising Night

Le summer camp, je me demande bien pourquoi j'y ai mis les pieds. Peut être ne pas rester seule à Cambridge bien que la solitude ne soit pas ce qui me dérange le plus à vivre, bref j'ai sûrement du m'inscrire à ce voyage lors d'un de mes moments d'absence, ou tout simplement pour le fun. De toute façon que je sois là ou ailleurs c'est la même chose, ma vie n'en est pas plus perturbée que ça. Je suis le mouvement moi c'est tout, les gens avec qui je passe un peu de temps sans me soucier de ce que sera fait le lendemain, après tout on a jamais ce que l'on veut et puis je n'ai aucun véritable projet quant à mon avenir. Le vent m'emènera bien quelque part et cet été, il a décidé que ce serait Miami, ville que je résume à trois mots: soirées, farniente et soleil. Au moins c'est un programme alléchant, pas forcément bon pour le porte monnaie mais je n'ai pas trop à me préoccuper de cela, je suis tranquille de ce côté là et tant mieux, je ne vais pas m'en plaindre. Autant utiliser notre fric pour le plaisir avant qu'on crève et qu'on soit dix pieds sous terre. Enfin ce soir, je n'ai pas trop eu à sortir les dollars de ma poche dans ce bar où j'ai pris mes habitudes depuis mon arrivée ici. Je ne pourrais pas dire le nombre de verres que je me suis fait offrir ou du moins mon cerveau a arrêté de compter une fois le treizième passé. Trop d'alcool, trop de mélanges et mon esprit s'est séparé de mon corps, m'imposant quelques trous de mémoire de temps à autre. Je sais plus où j'ai laissé ma veste en cuir, où mes lèvres sont passés, exceptés celle de l'agent après m'avoir passé les menottes. Moi qui pensais être tombé sur un strip teaseur dans la rue, j'ai voulu jouer mais en me retrouvant quelques minutes plus tard ce n'est que là que j'ai compris que, bizarrement oui des personnes excercent bien le métier de policier, ou je ne sais quoi,à Miami. Alors voilà, je me retrouve derrière les barreaux, dans une pièce poisseuse où j'y vois rien, déjà que j'ai du mal depuis 3 heures! Enfin cela ne m'a pas empêché de m'allonger sur le sol froid, seule chose agréable dans ce lieu quand on a chaud, après qu'on m'est fouillé pour me voler mon portable. Mes injures et mes cris n'ont rien donnés pour qu'on me le rendre d'ailleurs. Puis le silence pendant de longues minutes ou de longues heures, je ne serais dire, avant que des bruits ne me réveillent et me ramènent à la réalité. Je me tiens difficilement la tête, avant de me relever, épreuve difficile d'ailleurs. " DALLAS ?! " Là c'est bon, ma tête va exploser, les gens ont pas idées d'hurler comme ça en pleine nuit, merde. Je m'avance près des barres de fer. " Putain mais ça va pas de gueuler comme ça ? Y'a des gens qui ont mal au crane. " répondis-je du tac au tac avant d'écarter les dernières mèches de cheveux qui me cachent la vue. D'ailleurs je ne saurais dire si cette vue est agréable ou non en découvrant l'identité de l'inconnu qui m'a réveillé. " Aaron ? Qu'est ce que tu fous là ? T'es flic maintenant ? " C'est quoi cette connerie, non mais je rêve ou quoi, pincez-moi.

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Surprising night

"-Aaron ? Qu'est ce que tu fous là ? T'es flic maintenant ?

Je me mis à analyser la situation devant moi, je n'avais pas plusieurs choix possible, le premier était que c'était une caméra cachée, un coup monté, si je n'avais pas vu le regard sérieux et l'air un peu farouche du policier pas loin, j'aurais pu me croire dans vidéo gag.

Secondo, Dallas m'avait l'air d'avoir une gueule de bois terrible, j'espère que ce n'était pas ça, mais j'en étais certain... elle avait donné mon numéro, cette fille qui devait me détester d'habitude avait donner mon numéro aux flics pour que je vienne l'aider.

J'en venais à demander l'aide de dieu pour qu'il me dise que la première solution était la bonne, j'en étais sûr maintenant, la soirée allait mal se terminer.

Je soupirais avant de lui répondre.

-Si je suis flic, toi t'es la reine d'Angleterre.

Je n'osais même pas demander comment elle s'était retrouvée là, tout ce que je savais c'était qu'il avait fallu qu'on vienne au Summer Camp, en vacances, à Miami en plus, pour qu'elle me gâche mon plaisir.

Le pire dans tout ça, c'était que mon esprit était partagé entre la laisser planter là et repartir, et puis la faire sortir.

Elle m'avait l'air encore dans le gaz, normal, les bars de Miami avait du la voir passé, surtout Dallas, déjà d'un naturel soulant, alors imaginez-vous avec de l'alcool dans le sang.

Je ne voulais pas lui parler, elle était capable de me faire un spitch ici.

Je lui dis uniquement de m'attendre ici.

-Alors qu'est-ce qu'elle a fait ? demandais-je au policier en sortant de la salle.

Il me fit LE regard, vous savez, quand quelqu'un doit vous dire quelque chose, mais que ce quelque chose va être surprenant et stupéfiant, mais pas dans le bon sens du terme.

-Disons que votre amie devait être bien éméchée, elle a cru que l'un de nos officier était un stripteaser, elle s'est éclaté à lui dire " coquin déshabille-toi".

Je tentais d'étouffer tant bien que mal le rire qui avait atteint ma gorge, il reposa le rapport sur son bureau.

-Et je dois payer quelque chose ? ajoutais-je tendu.

Il me fit un sourire.

Quelques instant plus tard nous étions sortis Dallas et moi.

Je venais de payer plus de 500 dollars, 500 $ pour une fille qui allait m'insulter dans la minute qui allait suivre.

Pourquoi est-ce que j'avais fait ça ? J'aimais aider les autres c'est vrai... mais quand même.

Je restais un moment à la regarder sans rien dire.

-La prochaine fois, fais plus attention !

Malgré moi, je lui fis un sourire.

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Surprising Night

Moi qui pensais que la soirée ne pouvait pas être pire et bien je m'étais totalement trompée, hélas pour moi. Pire que d'être derrière les barreaux, je devais me farcir l'insupportable voix d'Aaron qui me donnait encore plus mal à la tête et me donnais envie de me taper la tête contre un mur. Et puis forcément c'est dans ce genre de moment que j'aurais besoin d'un truc pour me calmer mais je n'en ai nullement sur moi. Mes mains étaient toujours cramponnés aux barres de fer tandis que je me posais toujours des questions quant à la présence du jeune homme, qui se foutait littéralement de ma gueule. " Ben non je suis pas la reine, je suis plus sexy qu'elle de toute manière, donc je pourrais pas prendre sa place. " Je soupirais sur place alors que le jeune homme s'éclipsait quelques minutes pour parler avec l'un des agents. En entendant quelques mots de la conversation, je me rendis compte que finalement il était venu me chercher. Euh okay faut m'expliquer là ? Depuis quand lui vient m'aider, je lui ai rien demandé. Je tatais les poches de mon jean, me rendant compte que mon portable avait disparu, c'est certainement comme ça qu'il avait pu contacté quelqu'un, en composant le premier numéro celui d'Aaron visiblement car c'est le seule idiot sur terre a avoir un prénomm qui commence par 2 A. D'ailleurs je sais même plus pourquoi j'ai son numéro ? Peut être qu'un jour j'ai eu l'envie de le faire chier par sms et eu la fantatisque idée de voler son numéro. Je venais à peine de m'atler au sol, pour sentir la froideur de la pierre sur mon corps que j'entendis le bruit strident des grilles s'ouvrir, difficilement je me relever pour sortir de ma cage. Alors qu'on me montrait la direction de la sortie et Aaron toujours collé à mes pieds, j'adressais un dernier clin d'oeil à l'agent. Ben quoi il était pas mal, j'ai le droit de me rincer l'oeil, rien ni personne ne me l'empêche. Je sentis enfin l'air frais carressait mes cheveux rebelles, ma démarche n'était pas très droite, mais bon tant que je tenais encore debout c'est le principal. Aaron se stoppa net, me détailla de part en part et commença même à me faire la morale. Non mais pour qui il se prend ? " Je n'ai aucun compte à te rendre, tu sais, je fais ce que je veux de ma vie et arrêtes de me fixer, on dirait un pervers. " dis-je, reprenant ma route, toujours en zig zag, me cramponnant de temps à autre à ce qui me passait par la main. Je continuais ma route, comme si de rien n'était, comme si rien ne s'était passé. J'étais prête à finir la soirée que j'avais entamé quelques temps plus tôt même si je ne savais nullement quelle heure il était dorénavant.

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Surprising night

Je fixais l'ivrogne devant moi d'un air un peu acerbe, je n'étais pas le genre à détester quelqu'un, mais bon, Dallas avait un comportement mauvais envers moi, je n'avais jamais vraiment compris pourquoi.

Mais mon expérience me disait aussi que la plupart des gens qui agissait froidement et d'une manière énervante, voir pour ne pas dire, emmerdeuse, caché au fond d'eux-même quelque chose.

Cela pouvait être une douleur, une mauvaise expérience de la vie... un accident.

L'image de mon meilleur ami Eric revint en moi, je ne devais pas oublier qu'il était mort par ma faute, et que depuis ce jour-là, je m'étais fait la promesse d'aider les gens si je le pouvais.

Même si j'avais déjà payé pour Dallas, je ne voulais pas la laisser, en fait, j'étais curieux, je voulais la comprendre, mieux la cerner.

Pour l'instant la seule image que j'avais d'elle, c'était que... c'était une folle avec une tendance sur l'alcool, enfin j'allais devoir supporter ces insultes en tout genre, mais bon, au final ma soirée allait être riche en rebondissement.

J'étais sûr de ne pas m'ennuyer.

Je continuais de la suivre et elle faillit tomber, je la rattrapai sans rien demander en retour mon regard croisa le sien un instant, je savais ce qu'elle pensait.

"Mais quel enfoiré celui-là ? Qu'est-ce qu'il fait encore ici ? Il attend pas non plus un merci ?"

En fait, peut-être qu'elle agissait comme ça parce qu'un mec l'avait plaqué et que je lui ressemblais, ah non, ça ferait d'elle, ma Dixie numéro 2.

Une partie de moi le savait, j'avais un karma spécial qui attirait tous les cas spéciaux et désespérés.

Je ne sus pas pourquoi mais à ce moment-là j'avais envie de lui poser cette question, peut-être que je pensais que parce qu'elle était soule, elle me dirait la vérité.

Enfin c'était Dallas.

-Dis-moi, je peux savoir ce que j'ai fait pour que tu me haïsses comme ça ?

Je finis par la lâcher m'assurant qu'elle tenait droite, je n'avais pas encore envie qu'elle m'insulte de pervers, surtout qu'elle était capable de me faire enfermer pour agression sexuelle j'en étais sûr.

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Surprising Night

J'étais tiraillée entre l'envie de rejoindre mon lit ou bien d'oublier encore plus cette soirée merdique en m'enfilant encore quelques verres mélangés à quelques anti-dépresseurs qui auront l'effet immédiat de m'apaiser. Sauf que jce soir j'étais à sec, plus de medocs sur moi ni d'argent pour me payer à boire, étant donné que je n'avais pas remis la main sur ma veste au comissariat. A mon avis j'ai du la laisser dans un bar miteux. J'allais devoir utiliser de mes atouts charmes ou de quelques échanges afin d'obtenir ce que je voulais; bref je me débouillerais comme toujours. En train d'élaborer quelques plans, je vacillais sur moi même, il faut dire que je voyais quelque peu en double la route devant moi. Je ne m'occupais plus d'Aaron, mais lui en avait décidé autrement en me retenant par le bras pour m'éviter de tomber au sol. Qu'est ce que ce mec peut être lourd, il attends un merci je suppose ? Non mais il rêve, je lui ai jamais demandé de payer pour que je sorte de taule. S'il l'a fait c'est certainement par pité, et je n'en ai rien à foutre de sa pitié, il peut se la mettre où je pense, je suis pas une fille fragile qui a besoin d'être protéger du moins c'est ce que j'essaye de montrer, et ça marche plutôt bien. " Lâche moi tu me fais mal! T'aurais du prendre ma place derrière les barreaux pour violence faite aux femmes. " avais-je dit d'un ton assasin, en me retournant pour lui faire face. D'ailleurs pourquoi les beaux gosses sont toujours des mecs relou, cons et j'en pense, ça gachait vraiment tout pour le coup. Faut pas se demander pourquoi je me rabat sur les filles de temps en temps pour le coup. Enfin le jeune homme lacha son emprise sur moi, c'est pas trop tôt " Dis-moi, je peux savoir ce que j'ai fait pour que tu me haïsses comme ça ? " Il est sérieux là ? J'écarquillais les yeux. Depuis quand je dois m'expliquer sur mon comportement, non mais ça le regarde pas à ce que je sache. Ce mec est trop curieux, il va finir par me saouler, et Dieu sait de quoi je suis capable quand je suis énervée. " Ta tête me revient pas voilà tout. C'est bon ? Maintenant tu peux partir, j'ai pas envie de voir ta tête une minute de plus. " Ouais je vais vite explosée si monsieur parfait reste devant moi, j'en ai marre de voir son sourire là sur ses lèvres, ça me rappelle ce que j'ai pu être par le passé et je n'ai pas besoin de réouvrir certaines blessures et encore moins d'en parler.

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Surprising night

Je regardais Dallas stupéfait. Ca faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça, du ressentiment, de la colère, c'était vraiment la chaudière qui reproche à la marmite d'avoir le cul noir.

Son regard était brillant, l'alcool ne s'était pas dissipé, je ne voulais plus lui trouver d'excuse, à force de vouloir être gentil avec elle et de faire comme-ci elle était la sainte vierge !

Je savais que dans la vie tout n'était pas simple, ça aurait été simple si on avait une télécommande, on pourrait revenir en arrière et mettre sur pose le moment de notre vie que l'on ne veut pas quitter.

Mais malheureusement Dallas n'était pas une héroïne à la Angelina Jolie, elle ne cessait de jacasser et de penser des trucs mauvais à mon sujet.

Elle ne pouvait pas m'encadre, ça me faisait mal.

Je n'allais pas m'enfermer comme un ermite dans un zigguat. Je ne voulais pas qu'elle me prenne pour un psychopathe, un enfoiré, mais je devais l'avouer tenter de raisonner quelqu'un comme elle, c'était encore pire que de jouer le Chapelier fou.

Je savais ce que c'était de perdre la poutre qui maintien son équilibre dans la vie.

J'avais pris l'avion et traversé deux continents pour tenter de me mettre à jour, de retrouver un semblant de joie.

Mon regard se fit noir vers Dallas, elle voulait que je la déteste également.

-Tu sais, ça casse pas trois pattes à un canard d'être sympa ! lui lançais-je acerbement.

Je la fixais un moment sans rien dire, c'était comme une vipère que je devais dompter.

-Je ne sais même pas pourquoi j'essaie de te comprendre, tu n'es qu'une égoïste, chercher à se cacher derrière un masque, à faire ta garce, tu sais même Nabilla a un cerveau, mais toi, tu m'as l'air de te perdre dans ton rôle. Et ca tu vois, tu fais que t'enfoncer dans ce que tu as le plus peur ... tu n'as pas envie de souffrir de nouveau ... eh bien c'est ce qui t'attend tu cours droit à ta fin...

Je fis demi-tour d'un pas décidé, je ne voulais pas perdre plus de temps avec elle.

Je me mis à cracher par terre, elle venait de me rendre hors de moi, c'était la première fois que ça m'arrivait depuis longtemps.

J'avais perdu tellement de temps à être gentil, ça me gavait, je ne gagnais rien en échange, j'étais simplement le bourriquet de service, le mec sympa, bel gueule qui se faisait traiter parce que sa tête ne revenait pas.

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Surprising Night

Sérieusement c'est plus possible de rester seule de nos jours, d'avoir un peu d'air libre ? Cela fait bien une bonne heure que je partage mon oxygène avec Aaron et ça va très vite explosé s'il continue à me coller les basques comme ça, qu'on me suive comme un petit chien quand je ne suis pas interessée pas la personne est une chose qui m'insupporte. Il m'en faut tellement peu pour ménerver, je l'admet mais là j'ai toutes mes raisons. C'est parce qu'il a joué les bons samaritains qu'il peut attendre quelque chose en retour, c'est loin d'être mon genre. " Tu sais, ça casse pas trois pattes à un canard d'être sympa ! " Il est sérieux là ? Non parce que là je suis gentille autrement je lui aurai déjà mis mon poing dans la figure depuis déjà plusieurs minutes. Je ne peux pas m'empêcher d'hausser les épauler et de soupirer, il doit voir à mon visage à quel point je suis blasée de l'encore entendre parler. Il peut pas se taire, ça me ferait des vacances, sachant qu'on est en plein dedans en plus. " Je ne sais même pas pourquoi j'essaie de te comprendre, tu n'es qu'une égoïste, chercher à se cacher derrière un masque, à faire ta garce, tu sais même Nabilla a un cerveau, mais toi, tu m'as l'air de te perdre dans ton rôle. Et ca tu vois, tu fais que t'enfoncer dans ce que tu as le plus peur ... tu n'as pas envie de souffrir de nouveau ... eh bien c'est ce qui t'attend tu cours droit à ta fin... " Mes yeux sortent de leurs orbites, ma bouche s'élargit, mon coeur palpite et ma respiration devient difficile. Bim, touchée en plein coeur, mon coeur se fissure de partout à l'évocation de la douleur psychologique qui m'habite depuis des années maintenant. Il est le premier à avoir su déceler la profonde fellûre en moi. Je sais pas si c'est une mauvaise chose ou au contraire une bonne. Je restai planter comme une conne en plein milieu de la route, une voiture passerait par là, ja n'aurais même pas la force de bouger pour éviter de me faire écraser. La silhouette d'Aaron finit par s'éloigner dans le noir. Je sens que je vais regretter d'ouvrir ma gueule ce soir mais au pire je me saoulerai pour oublier. " Et pourquoi tu cherches à me comprendre ? " osai-je dire en avançant d'un pas fébrile puis deux, puis trop. Ma démarche n'est toujours pas si assurée vu les quelques grammes que j'ai dans le sang mais j'arrive à réduire quelque peu la distance entre nous. Aaron vient de prendre l'apparence d'une bouée dans cette mer de désespoir où je me noie depuis beaucoup trop longtemps. Peut être me suis-je trompée à son égard ?

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Surprising night

Je fulminais intérieurement, vraiment, c'était quoi son problème ? Soudain sa voix me stoppa net, ce n'était plus le ton arrogant, ingrat et cynique qu'elle utilisait, je sentais pour la première fois de la sensibilité dans sa voix, quelque chose tremblotant.

J'avais réussi à faire une égratignure dans sa carapace, j'avais pu enfin toucher le cœur de Dallas... elle pouvait peut-être réussir à se libérer de ce fardeau caché.

Je la fixais un instant sans rien dire.

-Je veux te comprendre, parce que tu me rappelles... moi, il y a longtemps juste avant que n'arrive à Harvard, j'ai fait quelque chose qui m'a empêché de supporter la vision de mon propre reflet, je me dégoutais, tout comme je haïssais ceux qui m'entouraient.

Je m'en rappelle comme-ci c'était hier, mon arrivée à Harvard, j'étais solitaire, peu sociable, loin du Aaron que j'étais aujourd'hui, un étudiant perdu dans la foule, je ne voulais pas parler aux autres, qu'est-ce qu'ils me voulaient ?

Est-ce qu'ils m'accepteraient s'ils savaient ce que j'avais fait ?

J'étais responsable de la mort de mon meilleur ami, je ne m'en étais jamais remis, et pourtant un jour, je me suis rappelais de cette personne, cette personne particulière qui fait que vous vous posez des questions, qui vous redonne le sourire, cette personne qui vous donne de l'espoir.

J'étais devenu quelqu'un à l'écoute des autres, j'étais devenu plus altruiste, parce qu'au final, elle me manquait c'était grâce à elle que je m'en étais sorti.

Je voulais aider Dallas tout comme j'avais été aidé...

-Tout seul, ce n'est pas facile, je connais ce regard, et crois-moi on a besoin de quelqu'un à nos côtés à ce moment-là...

J'étais loin d'être aussi parfait que les gens pouvaient le penser, j'étais peut-être riche, j'avais peut-être des amis, j'avais peut-être une vie plus stable maintenant, j'avais une famille ici, j'étais quelqu'un d'épanoui.

Mais je gardais cette cicatrice à blanc sur mon coeur et ça personne ne le savait, c'était mon secret, mon fardeau, je ne voulais pas forcer Dallas à en parler, car c'était remuer le couteau dans la plaie.

Le mieux c'était de lui faire oublier ça, d'accepter cette cicatrice, sans pour autant la laisser gâcher notre vie, accepter la réalité " Oui j'ai été un idiot, oui j'ai fait des erreurs, mais à présent je suis quelqu'un de nouveau".

Dallas avait vraiment le potentiel pour s'en sortir.

Je m'approchais d'elle.

-Tu veux boire un café ? Je pense que c'est mieux de discuter de ça, assis.

J'espérais que la sincérité dans ma voix avait touché Dallas.

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Surprising Night

Ce soir, l'alcool me joue vraiment de sales tours, à moins que ce ne soit le fait que je n'ai pas eu ma dose suffisante d'anti-dépresseurs pour tenir le coup toute la journée et même la nuit, si l'on peut dire. Etant devenu dépendante à cette substance, il m'était devenu impossible de m'en passer. Enfin si je pouvais mais sans eux, je ressentais toute la douleur au fond de moi, elle n'était plus enterrée non elle se réveillait pour me faire sombrer encore et toujours. Et si l'on ajoute les paroles cinglantes, crues et poignantes d'Aaron, il était certain que je n'étais plus la même personne que j'étais d'ordinaire. Je passais de la fille je m'en foutiste, chiante, impulsive, et sans coeur à la fille fragile, blessée à vif et totalement désarmée. Je détestais apparaître comme cela et encore moins face à Aaron qui devient bien rire de mon vrai visage. Je sens que suite à cette soirée, il se fera à malins plaisirs de jouer de mes faiblesses par le futur. Je suis vraiment conne et idiote de rester là à me livrer à coeur ouvert mais cela fait tellement longtemps que j'attends que quelqu'un me comprenne que je m'en voudrais de passer à côté de cette occasion. " Je veux te comprendre, parce que tu me rappelles... moi, il y a longtemps juste avant que n'arrive à Harvard, j'ai fait quelque chose qui m'a empêché de supporter la vision de mon propre reflet, je me dégoutais, tout comme je haïssais ceux qui m'entouraient... Tout seul, ce n'est pas facile, je connais ce regard, et crois-moi on a besoin de quelqu'un à nos côtés à ce moment-là... " Pourquoi faut-il qu'il énonce des mots qui me touche en plein coeur. Mon reflet ? Je ne m'y fais pas, ce n'est pas moi autant moralement que physiquement, alors non ce n'est pas facile. Cela dit, j'avais un peu de mal à l'imaginer vivre la situation que je vivais, vu sa gueule d'ange si parfaite. " Je me suis habituée à cette solitude tu sais. Et puis je n'ai nulle envie que les gens aient pitié de moi. " Je fuyais le regard d'Aaron,c'était tellement difficile de supporter le fait qu'il lise en moi comme dans un livre ouvert. Un café ? Ouais pourquoi pas, après tout je suis déjà au fond, ça peut pas être pire quelques minutes avec lui. J'hoche la tête, faisant quelques pas avant de pousser la porte du premier café encore ouvert à cette heure. Me posant sur la première table, je tiens ma tête entre mes mains, l'alcool étant encore bien présent, je suis obligée de supporter une migraine. " Si tu m'écoutes me lamenter pour dès le lendemain me rabaisser, je peux te jurer que t'es un mec mort. " Je préfère être clair dès le départ, c'est pas comme si on peut facilement se jouer de moi.

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