Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityIt's like a déjà-vu in summer pv Dixinette <3
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It's like a déjà-vu in summer pv Dixinette <3

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    La chaleur me faisait littéralement fondre, alors que d'habitude je n'avais aucun problème avec les épisodes caniculaires courant en Namibie et en Australie.

    Pourtant aujourd'hui je me sentais vraiment vidé, je n'avais plus de forces, je vis un groupe de personnes d'Harvard avec des serviettes et en maillot de bain.
    J'étais bête comment n'avais-je pas pu penser à la piscine ?

    D'un mouvement je remontais dans ma chambre, mon coin parfaitement ranger, ouvrant ma valise je trouvais mon objet fétiche pour ce genre de temps.

    Mon short de bain que j'enfilais le plus rapidement possible et prenant une serviette au passage.

    J'imaginais déjà l'eau froide sur mon corps, la chair de poule qui allait me parcourir et me faire sentir si bien.

    Je sortis de l'hôtel le sourire jusqu'aux oreilles, j'étais loin de mes préoccupations quotidiennes, loin de ma " nouvelle famille", les Silver, il avait fallu que je vienne étudier à Harvard pour découvrir que j'avais un frère et une sœur et une tribu de cousines.

    Je descendis les marches qui menaient vers la terrasse pour traverser un petit couloir et finir devant mon coin de paradis pour le reste de la journée.

    Ce que je pouvais dire, c'est qu'il y avait du monde, les gens tentaient de prendre le moindre millimètre carré de disponible pour profiter au maximum des bienfaits de la piscine.

    Pendant que certains dormaient au soleil, je profitais de l'ambiance général saluant quelques personnes que je connaissais.

    Avant de trouver un transat de libre et d'y installer mes affaires.

    J'avais vraiment envie de nager dans l'eau, peu importe si la piscine ressemblait à une fourmilière géante.

    Je remarquais deux filles qui sortaient de l'eau pour sauter derrière elles, dans la place qu'elles avaient laissé.

    C'était encore mieux que je l'avais imaginé, cette petite décharge de froideur et de bonheur qui soulageait mon corps chaud.

    Je poussais quelques personnes tâchant de nager du mieux que je pouvais dans le peu de place disponible.

    Je finis par sortir après un bon moment dans l'eau, j'étais assez détendu pour faire une sieste.

    Je sentis quelques regards sur mon passage, me sachant observé je pris ma démarche la plus droite, un peu comme un mannequin sur son podium pour avancer vers ma place et m'allonger tranquille.

    -Qu'est-ce que ça fait du bien ! m'exclamais-je pour moi-même.
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Cela devait bien faire à présent quelques semaines que le Summer Camp était commencé. Les activités organisées pour cet évènement estival auquel je participais pour la première fois depuis mon arrivée à Harvard étaient extraordinaires. La Yodastream, mon équipe, s’était classée deuxième pour la première épreuve et première pour la deuxième épreuve, nous plaçant en premier rang dans le classement jusqu’à maintenant. Pour la troisième épreuve, qui était le Laser Game, je ne sais pas qui gagnerait, mais j’avais vraiment hâte d’y participer, étant une fille qui aimait l’action. Enfin bref, pour aujourd’hui, mon action se déroulerait à la piscine. Profiter de l’eau, du soleil et du calme habituel pour bronzer et nager quand bon me semblait. Équipée de ma crème solaire, mes lunettes de soleil, mon chapeau et ma serviette de plage, je me rendis donc à la piscine. Mais quelle ne fut pas ma mauvaise surprise de découvrir qu’en réalité, l’endroit était bondé. Était-ce à cause de la très chaude température de la journée? Probablement, oui! Enfin bref, je comptais tout de même profiter de la place pour le moment, car je n’étais pas venue ici pour retourner me mater un film devant la télévision de ma chambre d’hôtel. J’étalai ma serviette sur une des rares chaises longues de libres, puis me dirigeai vers la piscine. J’y plongeai immédiatement en poussant un soupir d’aise puisque c’était plus que rafraîchissant, heureusement! Je profitai de l’eau un bon moment en fermant les yeux quelques instants, puis lorsque je les rouvris, je poussai un léger cri qui m’attira l’attention des quelques personnes présentes autour de moi. Un homme. Un jeune homme. Le portrait tout craché de mon ex-copain, ce salaud qui m’avait abandonnée pour ses activités dans la mafia. Une colère m’envahit, puisque ce jeune homme, même si au fond de moi je savais qu’il n’était en rien mon ex, soit Sören, venait de gâcher mon entière journée, alors qu’elle ne venait que de commencer, et c’était à peu près sûr qu’il allait gâcher ma journée suivante également. Je le regardais en serrant les poings, et ne sachant même pas ce que je faisais, je me précipitai vers les escaliers de la piscine pour sortir de l’eau et me précipitai d’un pas rapide vers l’inconnu. Ni une ni deux, je me postai devant lui, l’obligeant à s’arrêter. Putain ce qu’il était sexy, tout comme Sören. Je faillis faire demi-tour, craquant presque comme j’avais craqué pour mon ex, mais je serai encore plus les poings. « C’est quoi ton problème!?» Il ne me connaissait pas, et il devait bien à présent se demander qui était cette folle furieuse qu’il avait devant lui, ça c’est sûr…
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    Et moi qui pensait que j'allais passer une belle journée, enfin sans problème et parfaite, mais vous connaissez ce diction stupide qui dit que rien n'est parfait, eh bien là c'était le cas.

    Je vis quelqu'un s'interposer devant ma chaise longue et moi, juste le temps d'apercevoir une silhouette féminine et sexy.

    Je croisais alors son regard, c'était clair je venais de tomber sur une furie.

    Elle s'adressa à moi : " C'est quoi ton problème !? "

    Je levais un sourcil avant d'exploser littéralement de rire, c'était cette fille qui se dressait comme un piquet, ou comme le mur de Berlin entre ma place et moi, et c'était moi qui récoltait les reproches ? Dure ironie !

    Je me remis de mon lèger fou rire, pour lui faire un gentil sourire.

    -Mon problème ? Je n'en ai pas ... à part que tu te dresses entre ma place et moi. répliquais-je d'un ton goguenard.

    La pensée du place me fit alors comprendre quelque chose.

    J'avais surement du lui prendre sa place, avec tout le monde autour elle devait surement être à cran, pourtant cette place me semblait vide quand j'avais posé mes affaires.

    Sans la regarder, je contournais l'inconnue aux cheveux crépus et je désignais la chaise du doigt.

    -Je ne savais pas qu'elle était déjà prise. Tu aurais du laisser ta serviette, si c'était ta place. expliquais-je.C'était la seule place libre des alentours ... et pour te dire je n'ai pas vraiment envie d'en chercher une autre... Ca te dirait qu'on la partage ? Vas y alonge-toi ! Je vais retourner dans l'eau, je vais juste laisser mes affaires.

    J'allais faire demi-tour lorsque je me souviens de quelque chose, j'étais à présent très proche de la jeune fille.

    Je pouvais voir qu'elle avait un regard vert envouteur et des cheveux assez touffus, ça lui donnait un genre, elle était vraiment très jolie et ce bikini lui allait à merveille.

    Je lui fis un sourire charmeur.

    -Excuses-moi ! dis-je d'un ton doux. Ah ... je m'appelle Aaron au fait, et toi ?

    Maintenant que j'y repensais, j'avais déjà dû croiser cette jeune fille dans les couloirs de la fac.


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Pour un début de journée réussi, il fallait croire que le reste n’allait pas être pareil à ce que je m’étais imaginé. Ce mec, qui osait ressembler un peu trop à mon ex petit-ami venait de me déstabiliser à un point tel que j’en perdais tous mes sens, et tous mes mots, mais également toutes mes manières. Ce n’est pas sans raison que je me rendis face à lui, alors qu’il venait tout juste de s’étendre sur sa chaise longue, pour lui demander agressivement qu’est-ce qui lui prenait. Je ne savais même pas pourquoi je lui avais demandé ça. Après tout, pourquoi, justement? Je perdais mes moyens, je devais être entièrement rouge du visage, et je sentais les regards des gens autour de moi se pointer sur moi. Dans un autre moment, je les aurais tous envoyer bouler. Mais pour l’instant, je me concentrais sur ce que j’allais dire à cet idiot qui me rappelait un peu trop Sören, alors que j’avais enfin réussi à l’oublier, après une soirée complète de drogue dures et une journée de pleurs et de crise dans les bras de mon frère. Bravo, champion! -Mon problème ? Je n'en ai pas ... à part que tu te dresses entre ma place et moi. Et il faisait l’innocent, en plus! Bon, c’est vrai qu’il ne devait très certainement pas comprendre ce qui se passait, mais…comment était-ce possible, cette étroite ressemblance si…si presque parfaite entre lui et Sören? Jamais je n’avais vu ça, et jamais je n’aurais voulu voir ça non plus, surtout que ça me tombait dessus directement, comme ça, alors que je ne demandais pas mieux que de passer un bel été calme, reposant et amusant. « Tu sauras que c’est toi qui arrive et qui gâche ma journée, alors je te redemande : c’est quoi ton problème!? » Sören… Je me tus, ne prononçant pas le dernier moi. C’est fou comme mon cerveau me persuadait presque parfaitement sans difficulté que ce mec que j’avais devant moi n’était nul autre que l’ancien Winthrop. Pourtant ce n’était pas lui, alors je devais me calmer. Je pris une profonde respiration en levant les yeux au ciel, lançant un regard noir au jeune homme sur la chaise longue juste à côté qui me prenait très certainement pour une folle. Et puis en plus, lui pensait que j’étais fâchée seulement parce qu’il pensait avoir pris ma place, mais ce n’était pas du tout ça. Je pointai à mon tour une chaise au loin. « J’ai DÉJÀ une place. Et puis j’ai pas envie de partager cette chaise avec toi, non mais…! Tu vas quand même pas aller te baigner alors que j’te parle, merde! » Et ça recommençait! Pourtant, le jeune homme se retourna avant de se précipiter dans l’eau. Selon moi, il aurait pu tout simplement se souvent en nageant jusqu’à l’extrémité opposée de la piscine et prendre ses jambes à son cou pour disparaître, mais au lieu de ça, son ton s’adoucit et il se présenta à moi. Je fronçai les sourcils, sous le choc. Je commençai à bégayer, me rappelant justement que ce n’était pas Sören. Pourtant ma rage ne disparaissait pas. Je pris la peine de me calmer un peu tout de même. « Euh…je..euh je suis…je m’appelle Dixie! » J’écarquillai cette fois les yeux en poussant un long soupir. Eh merde… maintenant c’est moi qui voulais disparaître. Je le regardai, me mordis la lèvre inférieure, puis me retournai pour m’apprêter à partir.


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    « Euh…je..euh je suis…je m’appelle Dixie! »

    Je lui fis un sourire, elle m'avait l'air un peu, même beaucoup déstabilisée, je ne saisissais pas tout, elle m'en voulait, mais en même temps je ne la connaissais pas.

    Elle allait partir et je lui tins le bras, sans vraiment savoir pourquoi, c'était une espèce de réflexe, un automatisme sauvage.


    -Tu vas pas partir comme ça ! Je viens à peine de te connaitre et je veux savoir pourquoi tu me détestes ?

    Je continuais de la fixer du regard, c'était rare que les gens ne m'aiment pas, je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait.

    A cet instant un boulet, dans le sens littéral du terme se laissa tomber dans l'eau de la piscine, nous mouillant elle et moi.

    Il y avait un peu d'air froid, je pris ma serviette pour la lui tendre.

    -Tiens, c'est pas très malin de sa part. commentais-je

    Je continuais d'examiner l'inconnue, elle était vraiment jolie, mais farouche, elle semblait avoir vécu, je connaissais ce genre de regard, c'était le regret et le dégout.

    Quelqu'un avait réussi à l'énerver, cependant, j'arrivais à déceler dans son regard un éclat de désir.

    J'avais vraiment envie de changement, et faire connaissance avec Dixie et son histoire allait changer le reste de mes vacances. Je le sentais que j'allais m'entendre avec elle au final, enfin j'espérais, pourquoi est-ce que j'espérais d'ailleurs ?

    Dixie était vraiment unique en son genre !





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-Tu vas pas partir comme ça ! Je viens à peine de te connaitre et je veux savoir pourquoi tu me détestes ? Il était sérieux, le mec? Il voulait vraiment que je reste alors que je l'avais agressé verbalement dès que je l'avais remarqué? En m'attrapant le bras, je me dis qu'il devait être suicidaire, oui c'est ça, puisque quand j'étais en colère, et dieu seul sait combien j'étais rancunière, je pouvais en être même dangereuse. « Tu veux vraiment savoir pourqu... » Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase que je me fis asperger de l'eau de la piscine. Pourquoi? Parce qu'un jeune homme venait de prendre son élan pour y faire la bombe, juste à côté de nous. Je grognai. « Quel idiot...! » Ça me mettait encore plus e colère. Mais je devais absolument me calmer. Je reportai mon regard sur le jeune homme devant moi et soupirai en disant un peu plus calmement : « C'est que...tu ressembles parfaitement à mon ex...Et ça m'a juste...blessée. Voilà, c'est idiot, ça fini là, j'suis désolée. » Ouais bon là j'avais des remords et en plus de ça je ne voulais pas m'étendre sur tout ça parce que je savais que j'allais éclater en sanglots ou m'enfuir en déprimant une journée ou deux entières. Je plongeai mon regard dans le sosie de mon ex petit-ami : dieu qu'il était beau, lui aussi. Eh merde, quoi! J'avalai ma salive en me défaisant de l'emprise du jeune homme, prête à partir à tout moment, me sentant soudainement stupide. Très stupide.

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    « C'est que...tu ressembles parfaitement à mon ex...Et ça m'a juste...blessée. Voilà, c'est idiot, ça fini là, j'suis désolée.

    Je la fixais un instant réfléchissant à ce qu'elle venait de me dire.

    Je ressemblais à son ex ? Waow ! C'était vraiment la première fois que quelqu'un m'agressait à cause de ça.

    Je lui souris et lui fis un mouvement des épaules pour lui montrer que ce n'était rien.

    -Tu es déjà pardonnée ! m'exclamais-je gentiment.

    Elle croisa mon regard, je pouvais lire dans ses yeux qu'elle avait vécu quelque chose, c'était le même regard que j'avais lorsque j'évoquais Eric ... mon meilleur ami mort par ma faute.

    Je ne supportais pas de voir les gens avec ce genre de regard, empli de tristesse et de culpabilité.

    On se sentait si faible et si désolé, c'était comme-ci le monde... le monde lui-même était contre nous, prêt à tout moment à s'effondrer sur nos têtes.

    J'eus soudain une idée, c'était un peu de ma faute, bien malgré moi que j'avais gâché son après-midi, je n'allais pas la laisser partir comme ça.

    -Euh ... Dixie... ça te dirait de prendre un verre avec moi ? demandais-je de mon ton le plus marchant.

    Je ne voulais pas qu'elle dise non, et croyez moi, j'étais capable de faire craquer n'importe qui quand je le voulais. Je fis une bouille suppliante presque, c'était vraiment la solution contre tout refus.

    En plus je venais de constater que le bar de la piscine avait justement deux places de libres, c'était un signe du destin.

    -Tu ne peux pas refusais, après tout... c'est toi qui m'a agressé ! Même si je n'en suis pas mécontent.


    J'avais vraiment envie de la connaitre, Dixie me semblait vraiment singulière comme fille. Elle avait du pas mal souffrir. J'avais hâte d'en savoir plus.




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En entendant qu’il me pardonnait, je poussai un soupir. De soulagement ou d’agacement, je ne saurais dire, mais je soupirai tout de même, légèrement réconfortée par rapport au fait qu’il me pardonnait le fait d’être complètement folle et cinglée parce que je l’avais directement attaqué verbalement, alors que je ne le connaissais pas pour le moins du monde et qu’il voulait juste passer une journée tranquille à la piscine, comme tout le monde ici présent déjà. « Oh… Merci? » Ce furent les seuls mots qui sortirent de ma bouche à cet instant là, ne sachant pas ce que je devais répondre, de toute façon. Je ne savais plus quoi dire, me sentant tellement conne, tellement idiote, tellement stupide ; tous des synonymes pour dire à quel point j’avais honte de moi-même.

Mais pourtant, cela ne semblait pas déranger tant à cet inconnu que j’avais agressé quelques minutes plus tôt, puisqu’il me proposa de prendre un verre au bar de la piscine en sa compagnie. Euh…j’hésitais, parce que j’avais peur qu’il sente que j’étais faible face à lui, face à sa très étroite ressemblance avec mon ex petit-ami, et qu’il veuille m’exploiter exactement comme l’avait fait Sören. À ma plus grande surprise, je ne mis pas de temps à accepter immédiatement. « Euh… oui, oui… Bien sûr, que je veux. » Il est très vrai que ça m’étonnait moi-même, et valait mieux que je me dirige immédiatement vers l’un des deux bancs de libre du bar avant que je ne change d’idée. Une fois assise au bar, je me commandai un whisky fort, buvant mon shooter d’un trait. C’que ça pouvait soulager d’un coup. « Je suis désolée de la question, mais…connais-tu un certain Sören? » D’un coup qu’ils étaient jumeaux presque identiques… C’était possible, non? J’aimais mieux demander ; mon cœur battait tellement vite, tellement j’étais stressée à l’idée que ce jeune homme puisse avoir un lien de parenté plus ou moins éloigné avec mon ex…

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    Après avoir suivi Dixie au bar, elle s'installa à ma droite commanda un whisky, plutôt fort d'ailleurs, je sentais qu'elle était dans un état psychologique instable, non pas qu'elle était folle, mais que parlait de son ex' semblait la rendre fragile.

    Je commandais un simplet martini et continuait de l'écouter.

    « Je suis désolée de la question, mais…connais-tu un certain Sören? »

    Quelle étrange question, Sören ? Jamais entendu ce nom, elle semblait pourtant y croire dans son regard, j'avais l'impression que chacune de mes réactions étaient épiés par ses yeux, comme-ci elle avait peur que je lui mente.

    -Désolé, mais je connais pas de Sören. lui répondis-je le plus honnêtement possible.

    Elle me semblait vraiment ailleurs, elle était comme une fleur fragile en dérive sur un océan déchainé.

    Si je voulais clairement comprendre Dixie, je devais à mon tour lui poser des questions, je voyais dans son regard qu'elle me prenait toujours pour son ex.

    -Je suppose que Sören est le fameux ex ... qui me ressemble, n'est-ce pas ? questionnais-je en étant quasiment certain de la réponse.

    Je me focalisais sur mon verre pendant sa réponse, prenant à mon tour une gorgée, je sentais l'alcool parcourir l'intérieur de ma gorge me rafraîchir.

    Le regard vert de Dixie rattrapa mon regard bleu et je lui fis un sourire en coin.

    -Je suis désolé de la question, mais qu'a-t-il fait ? Parce qu'au vu de la réaction que tu as eu avec moi, ça ne devait pas être un enfant de coeur.

    Je continuais de la regarder droit dans les yeux sans cille, je voulais la convaincre réellement qu'elle pouvait me faire confiance, que je n'étais pas son ex' déguisé, que j'étais simplement Aaron.

    Moi-même je n'avais pas eu une vie facile, surtout que je venais de découvrir que j'avais des frères et sœurs, quelle joie ! Surtout quand ceux-ci vous considèrent comme la raison qui les a forcé à détester leur père.

    Comme-ci mon existence était un pêché, mais ça ne m'empêchait de pas de garder le moral, je préférais sourire que de pleurer, car il valait mieux avancer dans la vie, chose que Dixie devrait faire à son tour.









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Troublée n’était pas un mot assez puissant pour décrire la sensation que ça me faisait d’être en présence d’un parfait inconnu qui n’était nul autre que l’exact sosie de mon ancien petit-ami, Sören. Diverses hypothèses m’avaient traversé l’esprit. Peut-être étaient-ils jumeaux? Jumeaux séparés à la naissance qui ne s’étaient jamais retrouvés d’ailleurs, expliquant probablement le fait qu’il ne le reconnaisse pas par son prénom, lorsque je lui posai la question à ce propos. D’un côté, je fus déçue, mais de l’autre, plus que rassurée. À voir son honnêteté, je ne pouvais que confirmer qu’il ne mentait pas et qu’il était tout à fait sincère par rapport au fait qu’il ne connaissait pas mon affreux ex mafieux. « Oh. » Un seul son sortit de ma bouche comme toute réponse et ce fut ça. Un « oh! » neutre, qui ne disait rien de bon, ni rien de mal.

Je sirotais mon verre de whisky, et il ne me fallut pas longtemps pour le terminer. En deux-trois traits, c’était bien vite, bien fait. Je le déposai donc fortement sur la table, et le barman derrière le comptoir se fit un plaisir de me le remplir de nouveau, comme quoi il voyait que j’en avais besoin et vite. La question du prénommé Aaron ne me surprit pas, mais j’hochai la tête tout en répondant presque silencieusement : « C’est ça. Et il te ressemble comme deux gouttes d’eau… Ou tu lui ressembles… Enfin, peu importe. Vous vous ressemblez, un point c’est tout. » Et ça me perturbait toujours autant, visiblement.

Cependant, la nouvelle question d’Aaron me fit serrer les dents et la main sur mon verre. Qu’avait-il fait? Beaucoup de choses. Beaucoup trop de choses, même. Je pris une grande gorgée de mon whisky qui me brûla vivement la gorge et le déposai sèchement sur le comptoir en me tournant vers le jeune homme pour le fixer dans les yeux. Devais-je lui dire tout ce qui s’était passé? Ou ne lui raconter que le général, ce qui ne l’intriguerait pas un peu trop? J’optai pour la deuxième option. Du moins, pour le moment. « Il m’a utilisée. Mais pas que ma personne. Mon corps, aussi. Pendant un an. J’étais amoureuse de lui, il était le premier à me faire cet effet, mais voilà, il pratiquait des activités pas très net, et il m’a abandonnée par SMS. Disparu, comme son ombre. Ça t’es déjà arrivé, une histoire du genre? Moi j’te dis… vaut mieux se rapporter aux histoires de cul. Ça fait pas de pleurs, de crises de larmes, de douleur au cœur. Rien. Juste du simple plaisir à l’état pur! » Je lui souris un peu de façon plus claire. Encore une fois, je terminai mon deuxième verre de whisky d’un deuxième trait rapide et sec. Qu’est-ce que c’était bon!
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