GINRYS ◭ « friends are here to help you and i think i am, biatch ! »

Je me sens presque sur le point de tout péter tellement son attitude m'exaspère. Je ne sais pas comment réagir et le pire c'est que je la sens pas perturber de me voir comme ça mais seulement de voir qu'on la regarde... égoïstement quoi. Je baisse le regard pour ne pas montrer que e suis au bord, à la limite de tuer tous ce ue je vais toucher. Je gratte légèrement la table comme pour me calmer. Quand j'ai frappé son verre à bouger, il aurait pu tomber mais si je pète mon câble, là ce n'est pas le verre qui tombera. je respire assez fort, la regarde à nouveau, écoutant ses mots qui sont comme une flèche dans mon cœur car je ne supporte pas de voir des amis comme ça ou devenir des choses que je ne connais pas devant moi. Énervé, je continue de parler, de lui parler très honnêtement : Je te trouve égoïste et je ne supporte pas ça ... je suis censé être ton pote et tu préfère me laisser te regarder te détruire, souffrir de te voir ainsi plutôt que de me parler ou de me dire que tu vas arrêter ou j'en sais rien ... Je bafouillais, perdant les pédales complètement tellement j'étais pommé de voir mon amie ainsi. Elle me décevait énormément alors, regardant dans le vague, je pensais, je me perdais dans mes pensées. Après tout, je n'aimais pas beaucoup parlé mais dans un cas, comme ça, à un ami proche, je l'aurais fait, je le sais car j'ai déjà eu pire situation ... enfin pire problème avec ce genre de chose. Je ne la regarde plus car la regarder me dégoute à présent, je ne la reconnais plus et ça me rend fou. Tu n'es plus la Ginger que j'apprécie dans ce cas ... Mon ton est calme, presque triste ce qui est rare chez moi.

C'est pas très sympa de ma part de lui balancer tout ça à la gueule comme si c'était n'importe qui, mais voilà j'aimais pas partager mes problèmes me plaindre aux personnes qui m'entourent et voir leur pitié s'installer sur leur visage, je déteste ça, passer pour la calimero de service. Je voyais que je l'avais déçu sur ce coup, que j'lui fais du mal en réagissant comme ça, j'peux rien y faire.. Lui en parlé va changer quoi ? Est-ce que ça résoudra mes problèmes ? Non, je ne pense pas alors autant coupé court à cette discussion. Je posa ma main sur la sienne comme pour l'apaiser même s'il faut plus que ça je pense pour réussir à le calmer mais bon c'est déjà mieux que rien. - Te dire que je vais arrêter serait te mentir.. Et me mentir à moi-même quand je sais que pour l'instant il m'est impossible d'arrêter ! Tu sais quand on commence à tremper dans ces choses-là c'est dur d'en ressortir Em'. Ne m'en veut pas pour cette histoire, je te promet que ça ira !Je voulais réussir à le rassurer, lui dire que tout allait bien se passer pour moi, même si je n'en étais pas convaincu non plus. L'entendre me dire que je n'étais plus celle qui l’appréciait me faisait mal au coeur, j'avais une boule au ventre qui se forma, oui, j'avais pas envie de perdre Emrys comme j'en est perdu d'autre à cause de mon comportement, je tiens beaucoup à lui et l'entendre me dire ces mots me faisait du mal, j'avais pas envie qu'il m'abandonne lui aussi.. - J'ai pas changé tu sais..

Je savais pas vraiment quoi penser. Je me trouvais face à une bonne amie ce qui était rare chez moi, certes quand on les compte comme ça, on se dit il en a pas mal mais en réalité, c'est pas autant que beaucoup et effectivement, j'ai un rapport différent avec chacune, je ne serais jamais vraiment moi avec Natalina ou Calypso alors qu'avec Roxanna si, c'est tellement différent et compliqué dans mon cas, enfin bref, de voir ma pote comme ça me faisait beaucoup de mal et je tentais de pas le montrer niveau tristesse du coup, je passais tout en force, par la colère. Je la regardais, écoutant ses propos qui m'étonnaient tous. Soudain, je la sentais se calmer comme si elle s’apprêtait à faire un repenti pourtant c'était pas vraiment le cas. Oui, elle était plus calme. Elle pouvait pas arrêter, faisait comme si je savais pas qu'on arrêtait pas comme ça mais je savais je voulais juste l'aider à le faire plus vite mais elle ne voulait pas et ce qui me toucha c'est qu'elle tenait à ce que je ne lui en veuille pas pourtant ça me brisait le cœur de savoir quelle en était venu à se droguer ; était-elle donc si mal. Je ne réagissais plus pour le moment, j'en étais incapable. Je regardais alors le fond de mon verre, touillant doucement avec ma paille comme perdu dans l'alcool, dans le flot de liquide face à moi. Levant doucement les yeux, je la sentais mal, comme si elle flippait pas face à la drogue, face à mes paroles et elle me répondait qu'elle n'avait pas changé. Je soupirais comme si j'étais totalement lasse et d'un simple discours, je lui disais : Je ne peux pas t'en vouloir mais je ne peux pas te regarder d'auto-détruire ou passer comme ça là-dessus, tu peux pas demander ça ... c'est impossible ! Je retournais le regard dans mon verre, incapable de la regarder en face pourtant elle n'avait rien fait de mal, c'était pas sa faute, juste j'étais trop mal et honteux de me montrer si mal face à elle. Si tu flanchais, je n'aurais rien fait, tu penses pas à ça, hein ?

Il m'avait vraiment prise au dépourvu cette fois-ci, d'habitude je savais toujours ce qui n'allait pas ou plus ou moins, mais aujourd'hui j'étais loin de me douter qu'il m'avait grillée pour la drogue et c'était un sujet encore sensible pour moi, personne ne le sait mis à part lui et ma dealeuse mais sinon personne n'est au courant. J'aurais préféré qu'il le sache d'une autre manière, que ce soit d'abord moi qui lui en parle et non pas qui le découvre par lui-même, ça n'a fait qu'envenimer les choses. Bon, ok j'allais mal, mais je voulais pas être la personne à plaindre, celle qui fait pitié, voilà la raison pour laquelle je ne parle pas de mes problèmes, j'ai pas besoin d'inciter la pitié des gens à mon égard, ça me répugnait et c'était tellement pas mon genre. Alors, je préfère faire celle qui va bien, ouais sourire à la vie comme je l'ai toujours fait et revenir face à mes soucis le soir. Mais ça ne me dérangé pas.. J'avais pas besoin de soutient et de plus ça ne changera rien, mes problèmes seront toujours présent que j'en parle ou pas. Je faisais tourner mon verre sur lui-même en regardant Em' se détourner de mon visage, la déception se lisait sur ses traits, mes conneries lui faisait du mal, comme s'il se sentait coupable or ce n'est pas le cas et il n'a vraiment rien à se reprocher. - Emrys ! Regarde moi ! Arrête de t'en faire, ok tu ne peux pas passer au-dessus mais ne me renvoie pas toujours ça à la figure, un jour j'arrêterais, je ne sais pas ou comment mais j'arrêterais.. Je serrais sa main dans la mienne, oui je lui avait dit ça, c'était surement pour le rassurer ou même me rassurer à moi-même en pensant que j'arrêterais tout ça mais je ne sais pas si j'aurais la force pour..Oui je choisissais la facilité en prenant ces merdes mais j'en ressentais le besoin, en tout cas pour l'instant. -Je ne flancherais pas.. Et même si ça venait à arriver ça sera en aucun cas ta faute mais la mienne, tu m'auras prévenu toi..

Incapable de réagir à présent face à mon amie, je ne savais plus quoi lui dire et meme pas quoi penser. Je ne souriais pas, je restais juste là impassible. Ouvrant à moitié la bouche, j'allais reprendre la parole pourtant elle me coupait pour me parler, tenter de me rassurer mais ces parole m'énervaient plus qu'autre chose pourtant j'écoutais. Elle me donnait de petits ordres, sentant que je partais loin dans mes pensées tellement ça m'énervait. Elle m'expliquait qu'elle arrêterait un jour, trop de chose. Elle s'était arrêtée avant de reprendre pour me dire qu'elle ne flancherait pas, que je l'aurais prévenu si il y avait un problème mais que croyait-elle ? que c'était si simple ? Je ne voulais plus en parler, juste partir tant elle me faisait sortir hors de mes gonds. Sa main qui serrait la mienne, je tentais d'y échapper en vitesse, donnant un froid plus grand à notre entretien et regardant mon verre, je reprenais : Je ne suis daccord avec aucune de tes paroles et ça me dégoute que tu puisses imaginer que je vais accepter sans broncher de faire ce genre d'oubli comme si tu faisais rien de mauvais pour toi ... Un énervement certain dans la voix. Basta ! Je me levais, commençant à partir dans un colère foudroyante, je voulais partir loin d'elle tant je flippais de péter un cable.