• En position d’attaque, j’m’étais lancé dans une aventure assez étrange, cette de la route, celle de la vitesse, celle de l’accident. J’crois que j’avais fait une bonne connerie, un van à la casse et un Alek à l’hôpital, bordel, je déteste les hôpitaux, c’est genre le truc ou je déteste être. Ça donne la gerbe, ça pu les médicaments, tu vois des gars pas bien de partout, ça te plombe le moral cet endroit, sérieusement. Et moi, je suis là, comme un connard, couché dans ce lit qui allait être mien pour la nuit, et je renoue le contact que j’avais perdu ces derniers jours avec la femme de ma vie, la belle Neva. J’ai défoncé la gueule d’un gars qui avait essayé de l’amener dans son lit, et je ne regrettais pas, malgré le fait que notre relation soit encore plus partie en couille après ça, mais, c’est le jeux, après tout la vie est faite de haut et de bas, ont étaient dans les bas, et là, après cet accident, on devrait retourner dans les hauts. " Pardon. C'est des larmes de joie en fait, je sais ça y ressemble pas trop mais promis ça l'est. " Avait-elle répondu suite à ma remarque. Des larmes de joies ? Mais, pourquoi des larmes de joies ? Elle vient pas d’accoucher, j’suis en vie, et c’est cool, j’veux dire, j’ai pas failli mourir, du moins, juste un peu, heureusement qu’elle n’a pas vu l’état du van en fait ahah « Mouais… Qu’elles arrêtent de couler quand même, les infirmières vont croire que je te maltraite ou j’sais pas quoi… » J’ai pas envie qu’on vienne me voir ou qu’on la fasse sortir, c’est mort j’viens à peine de la retrouver, c’est pas pour qu’ils viennent la prendre. Tu m'expliqueras quand même, quand tu seras un peu plus apte. " Hmm… et merde, j’vais devoir lui dire que j’ai fait le con et que j’ai explosé le van parceque je me suis pris pour un pilote… Mais, elle a dit « quand tu seras plus apte », donc, pas maintenant, j’suis loin d’être apte, je pourrais malencontreusement avoir perdu la mémoire et ne plus me souvenir de l’accident, ça serait dommage ça ! « Pas de problème… Mais avant, t’es tentée par une mission commando dragon delta five ? On se casse d’ici sans se faire voir ! » J’suis pas sur le point de mourir et je n’ai rien de grave, alors j’peux très bien rentrer et dormir ailleurs qu’ici, non ? Faut juste que je ne me fasse pas attraper quoi… •
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
Nevalek
A ce moment, je me rends compte de mes erreurs de ces derniers temps, je n'avais sûrement pas été la meilleure des fiancées qui soit, mais l'erreur est humaine. Et puis après tout, qui étais-je pour relever la jalousie d'Alek, avec la situation inversée j'aurais certainement eu la même réaction que lui bien que je sois plus pacifiste. J'avais refusais d'admettre que son comportement était des plus normals qui soit dans une vraie relation de couple. J'avais eu tort de ne pas lui faire confiance, de lui avoir menti également. Soudaine prise de conscience alors que j'avais bien cru le perdre, la pire des choses qui puissent m'arriver et qui aurait pu éveiller un sentiment de culpabilité en moi. On efface peut être pas les erreurs du passé mais bon on peut en tirer des leçons. Tout ce que j'aspirais désormais était de retrouver notre complicité d'antan, qui était l'essence même de notre couple. " Mouais… Qu’elles arrêtent de couler quand même, les infirmières vont croire que je te maltraite ou j’sais pas quoi… " J'étouffais un léger rire. Ce petit accident de parcours ne lui a pas fait perdre le sens de l'humour, heureusement sinon ce ne serait plus vraiment Alek... Bon au moins comme ça je sais qu'il est en bon état, me voilà entièrement rassurée. " Ouais on va peut être éviter un nouveau drame. " On fait pas dans le dramatique nous, bon même si aujourd'hui semble quelque peu être une exception, qui j'espère ne se reproduira pas de sitôt. On a assez endurer de torture pour dix ans de notre vie, je pense. Que Dieu aille répandre ses foudres autre part, qu'on nous laisse un peu en paix, construire cette vie dont j'ai toujours rêvée et qui ne peut se faire qu'avec lui. Ca il peut en être sûr, même s'il a pu en douter un moment. Pour le coup, je passai mes mains une dernière fois sur mes yeux, pensant qu'il allait répondre à ma question mais il avait visiblement une autre lubie en tête. " Pas de problème… Mais avant, t’es tentée par une mission commando dragon delta five ? On se casse d’ici sans se faire voir ! " Je fronçais les sourcils à l'entente de ces premiers mots qui sonnaient comme du chinois dans ma tête, mais il éclaira très vite mes lanternes. " Oh tu veux jouer les hors la loi ? Bon tant qu'on finit pas en taule ça me va parce que j'ai pas l'intention de passer la nuit dans cet hôpital ou en prison. " Déjouer les règles, si c'est pas une preuve d'amour ça ! " Mais t'es sûr que ça va ? Bon je sais que je peux jouer les infirmières mais quand même. " répliquai-je, sourire aux lèvres. Tout me parraisait si simple de nouveau, si normal entre nous. Je retrouvais les couleurs de ce monde, la petite étincelle qui me gardait en vie.
• J’suis loin d’être le gars le plus brillant de la terre, j’suis pas non plus le genre de gars à être une encyclopédie sur pattes, j’suis pas con non plus, du moins, d’apparence comme ça, j’ai l’air d’un vrai pingouin, d’un chacal de base qui à part faire la fête ne pense à rien d’autre, un étudiant comme tous les autres quoi, un pion, un sims contrôlé avec une télécommande attendant de recevoir sa bénédiction divine pour pouvoir évoluer de lui-même et ne plus être un mouton parmi tant d’autres. Perso moi j’suis plus un phacochère, genre le truc bien gros qui va venir te chier un cake quand ça va pas, le gars qui va balancer tous ces moutons dans une bétonnière pour les faire devenir des sortes de diplodocus prêt à réfléchir d’eux même. Derrière cette apparence de je m’en foutisme, j’suis un jeune homme qui a la tête sur les épaules, même si je le montre très rarement, j’vais bientôt me marier, je vais être père, alors toutes les conneries d’adolescent, j’dois leurs dire au revoir, j’peux plus faire tout le temps le con, j’peux plus acheter des cartouches de cigarettes pour fumer comme un pompier quand l’envie m’en prend, j’ai pas le droit, il faut que je pense à la santé du bébé, et ça, même s’il n’est pas encore arrivé, j’préfère tout prévoir à l’avance, et puis, ça casse pas trois pattes à un canard de se motiver un coup pour arrêter de fumer, j’veux dire, c’est sûr que par moment j’en ai envie, mais je ne peux pas, j’ai plus le droit, et j’aimerais mieux mourir de mon vivant que de mettre la santé de mon enfant en danger, j’suis pas aussi inconscient que ça bordel. " Oh tu veux jouer les hors la loi ? Bon tant qu'on finit pas en taule ça me va parce que j'ai pas l'intention de passer la nuit dans cet hôpital ou en prison. " … " Mais t'es sûr que ça va ? Bon je sais que je peux jouer les infirmières mais quand même. " Etait la réponse que ma future femme venait de me donner lorsque je lui avais fait part de mon avis de quitter cette chambre, disons que les médicaments que j’avais eu d’injecter dans le sang devait jouer beaucoup sur mon comportement. En même temps, qui aimerait passer la nuit dans une chambre d’hôpital, j’ai pas de ballons accroché un peu partout dans la chambre, aucun Rhododendron poser sur une table, tout est vide de vie, alors non, j’préfère me casser tel un couard plutôt que de rester ici et risquer de débagouler partout à cause de mon énervement et de mon envie de sortir. J’me lève, et je fais signe à Neva de rester où elle est pour le moment, j’ai beau être habillé en tenue de patient, c’est pas ça qui va m’empêcher de partir. J’entrouvre la porte et là j’me mets à crier. « CLITO, au secours je vois des PENIS partout autour de moi ! J’ai beau dire Supercalifragilisticexpialidocious, ça marche pas, venez m’aider, je suis chambre 307, vite !! » M’étais-je mis à gueuler dans le couloir en imitant la voix d’un petit vieux tout en prenant un accent espagnol, ça occuperait les infirmières et elles ne nous verrons pas sortir. J’attrape Neva par la main après avoir guetter le passage des infirmières et je l’emmena avec moi. « C’est bon, la voie est libre ! » Ce coup-ci, j’ai fait d’une pierre deux coup, j’ai pas cherché à comprendre, et puis, j’compte vraiment pas passer la nuit ici. J’vois qu’une mamie me regarde étrangement lorsque je déambule dans les couloirs en compagnie de ma future femme, vêtue d’un simple drap, alors, je lui fais un clin d’œil coquin, histoire de rigoler un peu, car j’peux vous assurez qu’entre la vieille et moi, il se passera rien, de un, j’suis fou amoureux de Neva, donc c’est déjà impensable, et de deux, la vieille elle a une tête d’australopithèque sérieusement, et puis, les moules pas fraiches qui sentent le fromage qui pue, c’est loin d’être mon délire hein. Bref, c’est une fois sortie de l’hôpital que je vis un chien errant passé devant nous, oh, un chien, j’me baisse pour le caresser, et, une fois mon moment d’avoir envie d’un chien passer, j’me tourne vers Neva pour la serrer dans mes bras et prendre la parole. « T’as été une bonne coéquipière ! Maintenant, on peut rentrer ensemble, si t’acceptes de passer la nuit avec ton connard de fiancé… » J’savais très bien que j’avais pas été cool avec elle, alors j’essayais de me rattraper… •