• Et je roule, j’avance petit à petit à une vitesse assez élevé dans les rues de Miami, j’ai pris le van ce soir, et je n’ai qu’une envie, rouler, me changer les idées, avancer dans ces rues peu éclairé et découvrir la route. J’suis loin d’être un pilote, j’suis loin d’être un très bon conducteur, mais j’ai mon permis, alors ça me donne le droit de conduire. J’avance et j’ai le pied appuyé sur la pédale d’accélérateur, je n’ai aucune idée d’où je vais, je grille quelques feu lorsque je n’ai pas envie de m’arrêter, quelques priorité aussi, je fais grincer les pneus de ce tat de ferraille lorsque je tourne, et je reprends ma route, je ne regarde pas le compteur. J’ai envie de fumer, j’suis censé avoir arrêté, mais dernièrement je n’ai qu’une envie, péter clope sur clope, j’suis conditionné j’en pète une toutes les sept minutes si je m’écouterais. J’en ai pas de toute façon, j’me suis dit que j’allais arrêter, mais après toutes ces histoires avec Neva, j’ai bien le droit de souffler un peu, et si c’est le seul truc qui peut me détendre, et bien je le ferais. J’regarde dans la portière de gauche, rien, celle de droite… Bingo un paquet, ça doit être à Rory. J’attrape le paquet, j’me fous une clope dans le bec et là… Putain j’ai pas de feu, j’me penche un peu tout en tenant le volant d’une main et je fouille dans la portière à la recherche d’un feu tout en jetant quelques coup d’œil à la route, sans pour autant faire attention à ma vitesse. J’ai pas eu le temps d’allumer cette putain de clope que j’sens le van dévier de la route. Putain j’viens de me faire rentrer dedans, j’ai dû griller une priorité ou un feu. Bordel, j’vais creuser c’est ça ? Je sens mon corps partir, je vois la route à l’envers, j’entends des bruits de casse, j’entends des klaxons, je sens les tonneaux que fais le van, je comprends pas ce qui ce passe. Tout va beaucoup trop vite à mon gout. J’crois que j’suis en train de mourir, ça s’arrête, cette putain d’attraction prend fin… Je souffle mais j’ai pas le temps de faire grand-chose que je sens le van repartir de plus belle, bordel, j’viens de me faire taper par une voiture. C’est ça la mort ? j’aurais pas dû allumer une clope, j’aurais pas dû prendre le van, j’aurais pas dû rouler comme un connard, j’aurais dû resté coucher ce soir… Et là je tombe dans un sommeil profond, je m’endors, j’ai la tête qui tourne, surement le choc. J’suis à l’hôpital, j’entends à moitié la conversation, paraît que j’m’en suis sorti sans aucune égratignure, que j’suis un miraculé, que le van n’a pas eu cette chance, qu’il a fait un détour par la case casse. J’suis fatigué, putain ils m’ont donné quoi ? J’m’endors… •
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
Nevalek
Une fois de plus comme les dernières semaines, j'avais passée une nuit plutôt désagrable au point que je n'avais pas mis le nez dehors avant midi. Faut dire que j'avais perdu beaucoup d'intérêt pour ma vie, et donc comme à l'époque où j'avais perdu Solweig, je me renfermais un peu sur moi, ne désirant même pas parler à quique ce soit de tout ce qui me bouffait de l'intérieur, même si la plupart de mes proches se doutaient certainement du pourquoi du comment mais je n'avais pas envie d'en dire plus et encore moins mon ressenti sur la situation actuelle de mon couple. Du coup je n'avais rein de prévu pour m'occuper mais c'est sans compter sur quelques amies m'ayant poussé pour une sorte d'après midi shopping. Du coup on m'avait un peu trainé dans toute la ville, à marcher et encore marcher, mon regard était vide mais j'avais tenu bon, on m'avait pas trop de poser de questions. Tant qu'on me fout la paix en ce moment c'est bon, sinon je sais que je pourrais être un peu trop impulsive et blesser des gens que j'apprécie. Chose qui me rendrait encore plus mal donc on va éviter de rentrer dans un cercle vicieux duquel j'aurais du mal à me sortir. Alors je finis par rentrer dans ma chambre, à une fois de plus rien faire. Après tout ça sert à quoi d'avancer alors que je vois mon avenir m'échappait de plus en plus chaque jour. Alors je suis là, posée sur mon lit à zapper devant la télé au vu des programmes tous plus débiles les uns que les autres, lorsque la sonnerie de mon téléphone retenti, je suppose que c'est quelqu'un qui va me proposer de sortir ce soir mais quand je vois qu'il d'agit d'un numéro inconnu affiché, je me décide quand même à répondre.Un hôpital qui m'appelle ? Tout de suite je m'imagine qu'il s'est passé quelque chose avec Read mais quand on m'apprend que la personne concerné est Alek, mon coeur loupe plusieurs battements au point que j'ai un peu de mal à comprendre ce qu'on me dit dit au téléphone. J'entends juste le mot voiture et là j'imagine le pire. Mes jambes ont du mal à me tenir debout mais peu importe, je peux pas rester ici. Mon coeur n'a qu'une envie, rejoindre sa moitié et c'est assez rapidement que j'empreunte le premier taxi pour rejoindre l'hôpital effrayée à ce que je pourrais y découvrir là bas. Jamais je me suis sentie aussi faible à vrai dire, des larmes coulent le long de mes joues, des larmes de regret si jamais on m'annonce le pire et qu'Alek nous laisse seuls moi et le bébé. Si jamais notre histoire s'arrête sur les derniers mots que nous avons pu échangés je crois que je ne m'en remettrai pas. J'ai l'impression que le trajet est interminable, mon corps tremble de partout avant que je n'aperçoive la batisse blanche se dresser devant moi. Rapidement mes jamabes me guident vers l'accueile et d'une voix brouillée, je demande à voir Alek, on me donne un numéro de chambre sans guères d'explications, je suis déjà rassurée de savoir qu'il ne se trouve pas dans un bloc ou même pire. Je met plusieurs minutes à trouver mon chemin avant de finalement y arriver. Mon coeur s'emballe par la peur et l'inquiétude encore plus présente. Je finis par entrer et pousse un léger soupir de soulagement quand finalement je vois Alek visiblement endormi. Je m'avance délicatement, prend place sur la chaise juste à côté. Il a l'air d'aller bien et c'est le principal, c'est tout ce qui compte. Je prend sa main dans la mienne encore un peu tremblante sous le coup de l'émotion.
• J’étais transporté dans un monde que je ne connaissais pas, dans un endroit que jamais je n’avais pu imaginer un jour ou bien rêver. J’connaissais pas les hôpitaux, du moins, en tant que patient. J’avais aucune idée non plus de ce qui m’était réellement arrivé, je savais juste que j’avais fait un accident de voiture, que j’étais surement en tort aussi, et que je n’avais rien, pas comme la voiture, fallait que j’explique ça à Rory tient « hey mec j’ai niqué ton van il a fini à la casse, mais moi ça va hein, c’est le plus important non ? » J’tournerais ça de façon à me faire engueuler le moins possible. J’étais dans les vapes, comme si on m’avaient passé de la morphine ou une merde du genre pour me casser la tête et m’endormir. Alors j’avais obéi au médicament et j’étais tombé dans un sommeil assez profond. Il n’y avait pas de poney ou des conneries du genre dans ces rêves que je pouvais faire, il n’y avait que la plage, le soleil, Neva, oui, elle en faisait partie, et, contrairement à la situation de ces derniers jours, tout allait à merveille, comme avant cette dispute. J’ai cru que j’allais y passer, j’vais pas vous mentir, j’ai cru que c’était ma dernière soirée sur cette terre après les tonneaux que j’ai fait. C’est des conneries ce que les gens disent, qu’on voit notre vie défilé devant les yeux, c’est des grosses conneries, je n’ai rien vu de ma vie, rien du tout, j’ai juste eu une personne en tête, Neva, Neva et l’enfant qu’elle attend, rien de plus. J’aurais eu honte de moi si j’aurais dû la laissé seule, j’m’en serais voulu de ne pas connaitre mon enfant. Et puis, j’ai encore trop de trucs à faire sur cette terre bordel. Alors je dors, j’sais pas combien de temps je dors, mais je dors, et, à un moment donné, j’ouvre les yeux et je sens une main dans la mienne. J’lève pas trop la tête, je penche juste un peu la tête pour voir Neva, oh, elle a été mise au courant par qui ? Ah oui… J’ai mis dans mon dossier médicale son noms à côté de la case « première personne à prévenir »… « Hey… » Bon, y’a deux options, soit j’me fais engueuler parce que je suis inconscient, soit elle s’en fou et le principale c’est que j’sois en vie… •
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
Nevalek
Des moments innatendus peuvent parfois nous mettre une claque en pleine figure. Un mal pour un bien peut être: nous ouvrir les yeux sur les erreurs qu'on a pu faire. A croire que le malheur nous fait à chaque fois prendre conscience qu'on aurait mieux fait de se satisfaire du bonheur auquel on avait le droit. J'ai encore du mal à comprendre comment ma vie avait pris un virage à 180°, que je m'étais moi même perdue dans toutes mes pensées. Ouais je m'étais vraiment prise un gifle en pleine figure et la marque était encore un peu rouge, à vif, ne semblant pas vouloir se refermer et pourtant Dieu sait à quel point j'aimerai que tout redevienne comme avant. Je voudrai tellement retrouver ce petit monde dans lequel je suis i bien mais je sais pertinemment que pour cela il me manque encore un point essentiel, un élément important. Le seul homme qui faisait la femme que j'étais manquait dans ma vision d'avenir si parfait, le père de mon enfant, cette personne même pour qui je m'étais ruée à l'hôpital m'attendait au pire, qu'on me dise que plus jamais je n'aurai la possibilité de le revoir. C'est vrai que j'ai tendance à toujours dramatiser les choses. Le stress inutile est mauvais et encore plus en ce moment mais comment ne pas se poser des questions, se faire des films lorsque vous recevez un appel d'urgence et qu'on est même pas capable de vous donner des informations pour savoir si votre fiancé est en vie ou pas. Je sais pas ça les amuse peut être de faire flipper ainsi une femme enceinte. Mais je ne saurais vraiment comment décrire le soulagement que j'avais ressenti en me tenant enfin aux côtés d'Alek, cette place qui était la mienne depuis des mois. Mon coeur était un peu plus léger en me rendant compte que je n'étais pas face à un cadavre, heureusement sinon je pense que je me serais déjà effondrée. Bref au lieu de penser à des trucs qui n'ont pas lieu d'être dans mon esprit. Je me focalise seulement sur la chance que je viens d'avoir, qu'il vient d'avoir surtout. Je pense qu'il me doit quelques explications mais pour le moment j'ai juste besoin de retrouver mon souffle. Mes yeux fixent non pas le sol mais sa main que je tiens pas trop fermement non plus, je pense qu'il a pas besoin de souffrir une fois de plus. Je ne vois même pas qu'Alek se réveille, qu'il tourne sa tête, j'entends simplement sa voix " Hey… " Je quitte enfin mes pensées et retrouve la réalité dans laquelle je vis. Cette réalité pas forcément agréable mais il faut avancer dans la vie. Ma tête s'était relevé subitement, retrouver son regard, chose auquel je n'avais pas eu le droit depuis quelques jours. " Comment tu te sens ? " J'avais ce besoin qu'il me dise à vive voix que tout était ok, c'est ce qui comptait le plus. Bien évidemment, j'oublie pas nos derniers conflits, nos désaccord mais le bien être de mes proches passe avant tout.
• Et si j’aurais dû mourir aujourd’hui ? Si ce soir était le dernier jour que j’aurais passé sur cette terre ? A qui j’aurais manqué ? Est-ce qu’on se souviendra de moi éternellement ? Est-ce que j’aurais une putain de plaque avec un nom dans Harvard ? Est-ce que j’aurais droit à une putain de cérémonie ? A un putain d’enterrement avec le son des trompettes des militaires ? Au coup de feu de ces mêmes militaires ? Est-ce que dans six mois on se souviendrait toujours de moi ? Ou alors, est-ce que je serais qu’un simple souvenir, une simple brume ou encore une simple poussière qui met juste un peu de temps à s’en aller ? Qu’est-ce que je serais devenue ? Ou est-ce que j’aurais finit ? Est-ce que j’aurais vu la réaction de mes proches ? Est-ce que j’aurais vu leur tristesse ? Comment tout ça se serait passé ? J’aurais été là, impuissant face à leur dégout, à leurs pleurs ? Ou bien je n’aurais rien vu, je serais rentré dans un rêve qui jamais ne se terminera, sans savoir que je suis parti de ce monde ? J’ai aucune idée de comment tout ça aurait pu se passer, j’y connais rien à ça, à la mort, à l’après mort, à toutes ces merdes. J’suis en vie et je compte bien le rester, et, ce soir est une preuve que j’ai ma place sur cette putain de terre qui part en couille jour après jour, autrement Dieu en aurait décidé autrement, un simple coup de souffle et il faisait retourner le van deux trois fois de plus, me brisant la nuque ou j’sais pas qu’elle connerie du genre. Alors j’compte bien profiter de la vie, j’ai eu un coup de chance, putain ouais j’suis chanceux. J’me réveil, j’suis dans une chambre d’hôpital et j’ai qu’une envie, c’est me casser, sauf que j’suis totalement défoncé, à un point que vous pouvez même pas imaginer. Je plane, j’sais pas ce qu’ils m’ont donné, mais je plane à quinze mille… Neva est là. Bordel, on l’a appelé, et le seul truc que j’ai trouvé à lui dire c’est « Hey », genre « hey salut ça va ? Qu’est-ce que tu fais là ? J’allais faire mes courses moi ! » De la merde quoi… En même temps, d’un autre côté, j’vois pas trop quoi dire… " Comment tu te sens ? " M’avait-elle demandé. Hm, j’me sens bien en fait, c’est con à dire, mais j’suis bien. Alors, j’hausse les épaules et je lui réponds. « J’plane avec ce qu’ils m’ont donné, donc bien… » Sa main dans la mienne, je la tire doucement pour qu’elle vienne vers moi, c’est qu’elle m’a manqué en fait ! •
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
Nevalek
Ma vie n'est pas en jeu et pourtant c'est comme si c'était tout comme. C'est pas moi qui me suis retrouvée à l'hôpital pour un accident de voiture, dont la gravité m'est encore inconnue à cette heure mais je crois ne pas avoir hérité de la bonne place non plus aujourd'hui. Je suis pas sûre de réaliser à quel point la vie peut être une saloperie parfois. Je crois qu'elle a toujours pas compris que j'ai pas l'envie de perdre les personnes qui me sont chères dans ma vie, à moins qu'elle est eu envie de me faire subir un électrochoc, que j'imagine durant quelques instants ce que serait ma vie sans Alek. Une torture psychologique que je n'espère pas vivre un jour et certainement pas aujourd'hui. Ai-je vraiment besoin de frôler les catastrophes pour prouver aux gens que je les aime, que j'ai besoin d'eux pour que je puisse moi même vivre ? Faut croire que oui, j'en ai bien la preuve aujourd'hui bien que j'aurais largement préféré être confronté à Alek dans d'autres circonstances mais le destin ne nous offre pas toujours les choses que l'on espère, les surprises peuvent être bonnes ou mauvaises. Mais comment avait-il osé mettre Alek sur mon chemin il y a quelques mois et tenter aujourd'hui de me l'arracher ? C'est complétement débile, sadique et j'en passe. J'ai jamais vu telle cruauté mais pourtant je suis chanceuse, je me retrouve pas à la morgue à identifier mon fiancé, comme ont peut voir dans les série. Je ferme les yeux pour effacer ces mauvaises images de la tête qui limite me gache ce moment où je peux enfin souffler, faire retomber mon rythme cardiaque qui s'est affolé pendant de longues minutes au point qu'à un moment j'ai cru qu'il allait lacher. " J’plane avec ce qu’ils m’ont donné, donc bien… " Bien évidemment qu'il l'ont shooté, en même temps s'ils pensaient ça nécessaire c'est normal. J'esquisse un faible sourire, à vrai dire moi aussi je plane un peu, j'ai l'impression que tout ceci n'est pas réel que c'est juste un mauvais rêve, que tout ces derniers jours ne sont qu'un cauchemar et que je me réveillerai bien vite et retrouverai ma joie de vivre d'avant. " C'est le principal si tu vas bien. " Qu'il soit en vie même que j'aurais pu dire mais j'avoue que j'ai un peu de mal à parler. Je sens sa main se resserait un peu dans la mienne, m'attirer à lui à vrai dire tel un aimant et je finis par m'asseoir sur le rebord du lit. Une proximité que nous n'avons pas eu depuis longtemps à cause de cet éloignement qu'il m'a imposé, pourrait on dire ainsi. " Ne me refais plus jamais ça d'accord. " Fallait bien que ça sorte à un moment ou à un autre. Je refuse de vivre à nouveau cette peur de l'avoir perdu et des prises de tête qui n'avaient pas eu lieu d'exister parce que tout ça c'est pas nous, ça nous ressemble pas.
• La vie n’a pas toujours eu envie de me faire un grand sourire. Elle a souvent cherché à me foutre des bâtons dans les roues, mais j’ai toujours fait en sorte de lui foutre des troncs d’arbres vieux de cent ans dans les siennes. J’ai pas toujours mené cette petit vie d’étudiant pépère, la vie d’un jeune homme bientôt marié et bientôt père de famille. J’ai longtemps été un de ces gars qui baisait avec n’importe quelle fille, qui se moquait bien du lendemain. J’ai bu, j’ai fumé, j’ai fait le con, j’me retournais la tête à n’en plus se souvenir de ce que j’avais pu faire, j’me suis souvent réveillé dans le lit d’une fille que je ne connaissais pas et que je voyais pour la première fois. J’étais comme un Mather en fait, faut pas se mentir. Une seule personne m’avait sorti de cette merde, une seule et même personne m’avait fait découvrir l’amour et tout ce que ça cachait. C’était elle, cette jeune femme qui était assis à mes côtés à l’hôpital lorsque j’avais ouvert les yeux, ce visage angélique, cette silhouette parfaite, je ne pouvais qu’être heureux. J’sais pas ce que j’aurais fait si ce soir ça aurait été plus grave, si j’aurais finit dans un sal état ou autre. J’me vois pas la laisser seule avec notre enfant à vrai dire, imaginez le bordel. « Il est ou papa ? » « Bah il c’est foutu en l’air dans le van de tonton rory ! » Quelle merde… " C'est le principal si tu vas bien. " J’hochais la tête à sa phrase, oui, j’allais bien et c’est tout ce que je voyais, bon, ça me faisait chier pour le van, mais ça m’apprendra à faire le con sur la route, d’ailleurs, j’vais faire en sorte de pas le dire à Neva que c’est un peu moi qui est causé l’accident, autrement elle va me défoncer. " Ne me refais plus jamais ça d'accord. " M’avait-elle dit lorsque je l’avais attiré vers moi et qu’elle avait pris place sur le rebord du lit. « Promis ! J’compte pas clamser avant qu’on se marie ! » Les médocs peuvent faire dirent des trucs complètement débiles en fait, j’comptais pas clamser tout court hein. Sa main contre la mienne, j’la tire vers moi et j’la sert dans mes bras, bordel, ça m’a manqué ça aussi… C’est mal vu de faire l’amour dans un hôpital ou ça va encore ? •
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Nevalek
On s'accroche à ses rêves, aux choses qui nous font voir la vie de la plus belle manière qui soit, qu'importe le prix qu'on paiera un jour mais je sais aujourd'hui que ça en vaut la peine. J'ai appris de mes erreurs, profiter de l'instant présent, des personnes qui sont là pour nous, c'est tout ce qui importe. Bien évidemment qu'on ne peut pas effacer le passé, que cela rendrait les choses trop faciles mais bon si la vie n'est pas un long fleuve tranquille c'est qu'il y a une raison. Imaginez une vie monotone, linéaire, on s'ennuierait bien vite et moi la première. J'ai toujours voulu de la surprise même si je préfère largement qu'elle soit agréable et non mauvaise, comme celle que j'ai pu découvrir en ce jour. Hélas on n'a pas toujours ce que l'on désire. Bon il est vrai que ma requête de retrouver Alek avait été exaucé mais pas vraiment comme je l'espérais. Bon heureusement quand même que je le retrouve en un seul morceau sinon je pense que j'aurais pu rendre mon dernier souffle dans cet hôpital. On a frôlé la catastrophe et je risque de m'en souvenir longtemps. Hélas il m'est totalement impossible de m'énerver contre lui, de le traiter de tous les noms pour avoir fait je ne sais quoi en voiture, lui faire payer sa tentative ratée de m'abandonner définitivement. C'est sûrement comme ça qu'on peut définir le vrai amour, celui de pardonner sans vraiment attendre de réelles explications. Je crois qu'on peut même plus définir cela comme de la confiance, ça surpasse tout ce qu'on a pu imaginer un jour. Un cadeau divin tombé du ciel, qui n'arrive certainement qu'une fois dans votre vie, passer à côté et gâcher une telle opportunité reviendrait à avoir raté sa vie. " Promis ! J’compte pas clamser avant qu’on se marie. " Je crois que les médocs n'ont pas réussi à anesthésier ses perpétuelles conneries, mais bon je me doute bien qu'au fond ce n'est pas vraiment cela qu'il aurait voulu me dire et ses bras m'enlaçant confirme bien ce que je pense. Ce contact si familier avec lui que j'ai pourtant l'impression de retrouver, me donne des frisons, m'apaisent et aussi surprenant que cela puisse paraitre, j'ai tout simplement envie de rester ici. Cette douce sensation de bonheur retrouvée, laisse échapper quelques larmes sur mes joues. " C'est déjà un bon début même si je pense que tu devrais voir plus loin. " avais-je réussi à ajouter d'une voix un peu brisée par l'émotion, resserant mon emprise sur lui. Tant pis si aujourd'hui, je parais faible mais bon c'est normal d'agir ainsi quand on touche à un point sensible, à une partie de nous même. Nichant ma tête contre sa nuque, je parviens enfin à calmer mes tremblements, moi qui a eu si peur de ne plus pouvoir l'avoir si près de moi.
• J’ai pas envie de crever, j’ai pas envie que ma vie s’arrête maintenant, juste en claquant des doigts. J’pense avoir encore pas mal de chose à faire sur cette terre, j’ai pas accompli tout ce que j’aimerais faire, tout ce que j’aimerais apporté à ma vie. C’est pas comme si j’avais déjà une famille, des enfants, des petits enfants, une belle maison et que je coulais une belle retraite, putain, j’en suis loin de la retraite j’peux vous l’assurer. Alors oui, j’étais heureux que ce soir, ma vie continue, j’étais heureux que seulement le van est finit à la casse, même si c’était dommage, mais ce n’est que de la taule, des van, y’en a quinze milles qui se fabriquent chaque jour, bon, vous allez me dire, des hommes aussi, okay, mais c’est pas pareil, le prix d’une vie est bien trop inestimable pour vouloir la mettre en jeu de cette façon-là. " C'est déjà un bon début même si je pense que tu devrais voir plus loin. " M’avait-elle répondu d’une voix tremblante. Et merde j’la fait pleuré. J’suis vraiment un fiancé merdique en fait ou j’me fais des films ? J’recule mon visage pour voir le sien, merde, elle pleure vraiment, j’ressuis ces larmes, et, un sourire sur le visage, ou plutôt un sourire de gars qui a les yeux à la renverse à cause des médocs, et je prends la parole. « Hey pourquoi tu pleures ? Tout le monde va bien… » J’aime pas voir les gens que j’aime pleurer, ça m’fait chier, ça me travaille. J’sens que j’vais faire en sorte de me casser de cette endroit assez vite, j’pense pas y passer la nuit même, j’ai pas envie de foutre le moral de Neva à zéro en la forçant à rester ici… •
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
Nevalek
Je crois que jamais dans ma vie auparavant, je n'ai ressenti un tel vide suite à cet appel que j'avais reçu, y'en a qui ont voulu jouer au messager de la mort, me faire ressentir la pire frayeur de ma vie. Je vous jure que si jamais je tombe sur cet incompétent qu'à pas su me dire que non mon fiancé est quand même en un seul morceau, je le jette dans une fosses aux lions, ou à mes chats à la rigueur vu qu'on trouve pas des lions si facilement que ça. Bref! Tout ça pour dire qu'avoir voulu m'arracher le coeur, le piétiner, le réduire en petits morceaux avait été la pire des épreuves mais s'il faut ça pour renaître, pour se dire que vraiment plus jamais rien ne pourra se mettre en travers de notre chemin, alors je le referais sans hésiter, y'a même pas à réfléchir. De toute manière c'est strictement impossible de penser lors de ce genre de situation où l'on pense que notre monde entier s'écroule, que l'avenir rêvé qu'on s'était imaginé s'assombrit en une fraction de seconde. Totale vision d'horreur, je me vois mal en tant que mère célibataire, limite veuve, et totalement dépressive. Non franchement c'est loin d'être ce que j'ai imaginé pour moi et pour mon enfant. Et je pense pas que cela ait été l'intention d'Alek d'abandonner sa propre chair, ce qui nous lie tous les deux. Enfin bon ce genre d'accident ne se prédit pas même si je devrais quand même le tapper pour avoir osé partir sans un au revoir. Je crois qu'il aura même interdiction de plus conduire pendant au moins des mois voir des années. Au moins je serais plus rassurée et ce sera un bon Quincy tient, quelque chose qui me rendra fière de lui non parce que là le voir dans cet hôpital y'a pas de quoi être fier. A la rigueur, j'aurais préféré le ramasser complètement défoncé, ça c'est plus normal. Mais non faut que monsieur, ne fasse pas comme tout le monde, qu'il soit spécial. Parfois il vaut mieux l'avoir en photo. Mais malgré tout ça, toutes ses conneries, je peux pas m'empêcher de le porter dans mon coeur, si ce n'est encore plus, réaliser de jour en jour que de toute manière notre histoire est éternel, que rien ne l'arrêtera, pas même une voiture ou l'apocalypse. A couse de ce trop plein d'émotions ou les hormones ou le mélange des deux, je sais pas et je m'en fou, les nerfs ont lachés. Je peux parraître forte mais j'ai parfois mes moments de faiblesse hélas comme tout le monde. Je ne suis pas parfaite. " Hey pourquoi tu pleures ? Tout le monde va bien… " venait-il d'ajouter, en passant sa main sur mes joues. Je suis consciente que tout est finalement ok mais bon je crois que j'ai encore du mal à le concevoir, comme si tout ça n'était qu'un cauchemar, que demain je me réveillerai tel la belle au bois dormant et tout sera oublié. " Pardon. C'est des larmes de joie en fait, je sais ça y ressemble pas trop mais promis ça l'est. " Je vais pas l'inquiéter encore plus alors qu'il a du faire le grand huit dans sa voiture. Je garde ma main dans la sienne, j'ai vraiment pas envie de briser ce lien si important, auquel je n'ai pas eu le droit durant des jours." Tu m'expliqueras quand même, quand tu seras un peu plus apte. " Après tout, il a toujours été là pour moi quand j'en ai eu besoin, l'inverse est donc logique. Et je sais bien évidemment que tout ce que j'ai pu penser ces derniers jours à son encontre était totalement faux.