tw : vulgarité.
@Shade R. Crowley -- passion frénétique des mots. des idées à la con servies comme l'plus grand des génies. l'sérieux sur le bout de langue, s'rétracte au goût insolent et acide d'un ananas encore peu mûr. y'a l'esprit qui s'ouvre, les pieds qui foutent l'camp du canapé. sur l'sol, éviter l'bordel qui se prosterne à mes pieds comme l'peuple embrasse les pas suffisants. un symbole qui rencontre le désordre, sans aucune porte d'sortie. tout prend sens dans cet amas d'conneries. et lui, il suit tous mes délires. c'est à comprendre comme il boit tout l'reste, comme il se suffit des grandes causes que j'préfère quand la réalité pollue trop l'espace. ça m'fait marrer, les suppositions, les idées délurées d'me voir l'bouquin virtuel en mains. les touches massacrées pour un peu d'bon sens. ouais. les normes bouffonnes d'l'envoyer au beau milieu de l'océan. tu sais j'pense que bob est bourré d'agents chimiques, pour pas gonfler au contact d'l'eau. mais j'crois que y'a une théorie comme quoi il est une éponge de mer, et que c'est pour ça qu'il gonfle pas. juste il ressemble à une éponge de cuisine, mais du coup ça fait clairement sens. mais clairement, l'ananas est juste exploité, surexploité, poussé à ses pires retranchements juste pour se conformer à l'idée d'une société marine. grands thèmes vaincus à chaque fois que j'vais scander ces rues pour l'peu de reconnaissance, à presque m'foutre derrières les barreaux pour autant d'conviction. mais après il s'fait poète, au grand sacrilège qu'il prononce à haut voix dans la maison des blasphèmes et des horreurs. t'as déjà bouffé une pizza hawaïenne en pleine foncedalle ? c'est un des meilleurs trucs. l'contraste parfait entre l'sucré de la sauce tomate, du salé des pepperonis, l'côté doux du fromage et là t'as le jus de l'ananas, ce côté un peu piquant. j'te jure, c'est un délice. révoltant plaisir, sentir l'délice dans l'fond de la gorge, ça creuse presque la dalle dans l'fond du bide.après j'cause, d'une société aux allures parfaites. l'extinction d'un monde dans l'sursit, poèmes sur l'sens de la communauté, l'humain au centre, choyé, l'socialisme à sa source. lui, il a lâché, mais j'continue d'balancer ma politique, l'nez fourré dans mes affaires. en plus d'être mon disciple préféré ? eh, je vois pas l'problème à ce que tu gouvernes avec moi. et tu sais quoi ? je trouve que le verbe gouverner nique toute ma vision. je veux une société basée sur l'droit de parole. je veux juste entraîner c'mode de vie, aucune règle, aucune contrainte, tout l'monde peut causer, prendre des décisions. t'sais y'aura genre des grosses réunions, et on pourra tous causer. l'discours simple, vouloir abattre les contraintes, celles qui empoisonnent, enferment dans cette espèce d'image déraillée. m'suffire d'une société qui mérite à entendre sa voix éclater pour une paix. y'a le sujet qui change, l'regard ancré dans l'sien. pas lâcher, ça fait pas flipper. y'a juste l'ombre d'un petit sourire, ou c'est plus grand. une chaleur qui me bouffe les entrailles, l'impression que c'est trop vif pour être ressenti de manière contrôlée. j'ai besoin de laisser ma marque dans c'monde. j'ai été lâchée dedans, y'a bien une raison. marquer les esprits, qu'on me haïsse des semaines après, qu'on me maudisse, place publique où j'serais lynchée d'pensées. j'approche encore, bout d'ananas repris, comme si j'étais l'sujet de l'expérience du soir. y'a un truc de joueur dans le regard, une espèce d'impatiente. tu veux signer où ? t'as l'droit de signer où tu veux.à lui, pour tout ce qu'il veut.chercher l'paquet de clope, rouvrir la fenêtre, y grimper, pour avoir la sensation d'vide en pression dans l'dos. l'cul sur le rebord de la fenêtre, jambes s'balancent dans l'vide quand j'allume la nicotine adorée. j'kiffe réinventer le monde avec toi, tu l'sais ? pure sincérité. parce que putain ce qu'il fait du bien, shade, la seule réalité voulue jusqu'à ce que ça m'ronge comme une maladie incurable.
(Alexis Davinson)