el famoso black friday (( klaussie #1 ))

el famoso black friday, novembre 2024
Boston, Massachusetts, USA

Cassie laisse échapper un rire incrédule, un mélange d'amusement et d'exaspération. Elle recule d'un pas, gardant une main posée sur la boîte comme pour s'assurer qu'elle ne lui échappera pas à nouveau. « Ce n'est qu'une machine à café ?! » répète-t-elle en arquant un sourcil, comme si elle avait du mal à croire ce qu'elle venait d'entendre. « Mais vous êtes là à la défendre comme si c'était une relique familiale ou un trésor de guerre. Si ce n’est pas pour vous, pourquoi est-ce à moi de faire preuve de flexibilité ? Peut-être qu’eux aussi pourraient se contenter d’un modèle différent. » Elle soupire à son tour, cherchant à calmer l'agitation qui monte en elle. La tradition du Black Friday a toujours été un mélange amer pour elle : une course frénétique pour des objets souvent superflus, où chacun oublie, le temps d’une journée, la moindre notion de générosité ou d’aumône. Mais cette machine, elle en a besoin. C'est peut-être idiot, mais elle s'est promis de remplacer celle de sa sœur, explosée après des mois d'utilisation acharnée, et ce modèle-là est parfait. « C’est vrai, c’est qu’une machine à café, » concède-t-elle enfin, ses doigts relâchant légèrement leur emprise sur le carton. « Mais parfois, ce n’est pas juste l’objet. C’est ce qu’il représente. Un souvenir ou une intention. Quelque chose qui montre qu’on pense à ceux qu’on aime. Alors, non, je ne vais pas choisir un autre modèle, pas après tout ça. » Elle plante son regard dans celui de l’homme. « Et vous ? Vous vous êtes levé à l’aube, affronté la foule, et maintenant vous êtes là, à essayer de convaincre une parfaite inconnue de céder. Mais est-ce vraiment parce qu’ils en ont besoin, ou parce que vous vous sentez obligé ? » Cassie sait qu’elle peut toucher un point sensible. « Un compromis, ce serait peut-être de se dire que ni vous ni moi n’avons envie de finir sur une vidéo virale de “bagarre au Black Friday”. Peut-être que ça n’a rien d’héroïque, mais franchement, on pourrait demander à un vendeur s’il y a un autre stock quelque part. Peut-être même dans un autre magasin. » Elle hésite avant d’ajouter, un sourire ironique se dessinant sur ses lèvres : « Ou alors, vous pourriez céder. Pas comme une aumône, mais comme un geste de bonne volonté. Qui sait ? Peut-être que ça vous portera chance pour la suite de votre journée. »



@Klaus Park

Elle tient des arguments, et c'est facile de deviner qu'il ne peut pas lui donner tort quand il soupire bruyamment en détournant le regard. On pense à tort que parce qu'il est calme de nature et peu porté sur le conflit, qu'il est très patient. Idée reçue, Klaus n'a en vérité aucune patience. Il est tenace et patient parce qu'il est têtu face aux choses qu'il pense de valeur et méritant son attention, mais face à ça ? Une machine à café et un débat stérile sur qui mérite le plus la machine ? Ça l'irrite, passablement, si bien qu'il songe en vérité à abandonner juste pour avoir la paix. Car c'est bien là sa priorité habituelle : la tranquillité. Il a suffisamment sur les bras avec sa fratrie et son travail en plus des études, pour devoir s'encombrer l'esprit de petites choses futiles de ce genre. Alors après toute cette longue tirade, Klaus finit par sèchement lâcher la boîte, la laissant ainsi entre les bras de l'inconnue. Si cette machine a café est la seule façon pour vous d'exprimer votre affection ou que sais-je, soit, prenez-la. Elle aurait si bien pu la lui laisser également en tenant les mêmes arguments, mais Klaus n'est pas motivé à l'idée de poursuivre cet échange puéril. Surtout que la blonde semble aussi têtue que lui, et probablement bien plus bavarde ; elle risquerait de toute façon de l'avoir à l'usure à force de parler et de l'assommer avec tout un tas d'argument pour un truc dont lui-même se fiche à l'origine. Il lui fait alors geste de partir. Allez-y avant que je change d'avis. Je dirai qu'il n'y en avait plus, c'est tout. Et tant pis pour la scène mélodramatique qu'il allait se ramasser une fois rentré. Au pire, il testerait un autre magasin, mais pas plus. Toute cette foule en délire, très peu pour lui.

el famoso black friday, novembre 2024
Boston, Massachusetts, USA

Cassie reste un instant interdite, ses bras entourant la boîte comme si elle venait de remporter un trophée inespéré. Pourtant, au lieu de la satisfaction qu’elle pensait ressentir, une vague de culpabilité monte en elle. Le regard du jeune homme, à la fois agacé et las, lui donne l’impression d’avoir gagné une bataille pour une cause presque ridicule. Elle pince légèrement les lèvres, hésitante, son instinct lui dictant qu’elle devrait dire quelque chose pour atténuer la tension. Mais quoi ? Elle finit par lâcher un rire nerveux, cherchant à combler le silence pesant. « Eh bien… merci ? » dit-elle, presque timidement. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il abandonne aussi rapidement, et une partie d’elle admire la manière dont il choisit la tranquillité plutôt que l’entêtement. Cassie le regarde un instant, puis pose doucement la boîte sur le côté. « Vous savez quoi ? Prenez-la. » Elle croise les bras, un sourire sur les lèvres. « Je ne plaisante pas. Vous avez raison. Ce n’est qu’une machine à café, et honnêtement, ce n’est pas comme si ma sœur allait m’en vouloir, elle savait même pas que je voulais la lui offrir. Vous avez fait la queue, affronté cette foule, et même si vous avez un style de négociation… disons… un peu rude, vous la méritez surement plus que moi. » Elle recule, le regardant, l'air sérieux cette fois. « En plus, vous avez l'air déjà à bout avec tout ce bazar. Vous méritez un peu de paix. » Cassie secoue la tête, un sourire sincère cette fois. « Je l’achèterais plus tard, au prix fort, je m’en fous. »



@Klaus Park

Il s'apprête à quitter les lieux quand la jeune femme lui surprend en se ravisant, et il ne comprend pas la démarche. Tout son argumentaire précédent semble voler en éclat, et Klaus la fixe avec une légère surprise dans les yeux ; surprise qui ne reste pas. Je ne la mérite pas plus que vous, dans les faits. Il jette les mots à la volée, sur un ton monotone, un peu désintéressé sur la question du mérite. Plus intrigué qu'autre chose par la démarche, il refuse cependant l'idée de lui prendre la machine et secoue légèrement la tête négativement. Je n'apprécierais guère que vous la laisser se transforme en sympathie derrière. Considérez que vous m'avez convaincu, c'est donc un gain mérité. fait-il en reposant les yeux sur la blonde. Aucun mal à céder du terrain. Il n'ira pas lui voler dans les plumes pour ça. Lui n'affiche aucun sourire cependant, ne semble pas forcément plus sympathique ou chaleureux ; Klaus quoi. Et je ne suis pas friand de pitié pour les perdants. Une défaite est une défaite, il l'accepte. C'est lui qui a cédé du terrain. Honnêtement, vous me retirez sûrement une épine du pied. Regardez la queue. Il indique la file pour passer en caisse, particulièrement longue, et cette vision renforce son idée qu'il n'a pas envie de s'y attarder.

el famoso black friday, novembre 2024
Boston, Massachusetts, USA

Cassie l’observe, les bras toujours serrés autour de la boîte, un mélange d’amusement et de perplexité dans les yeux. Ce type est un mystère à lui tout seul. Stoïque, pragmatique, et pourtant visiblement agacé par tout ce qui se déroule ici. Il lui parle de mérite comme si c’était un concept aussi tangible que cette machine, et son ton neutre trahit une lassitude qu’elle devine bien plus profonde que cette simple situation. « Une épine du pied, hein ? Si je vous rends service en la prenant, alors je devrais vraiment me sentir moins coupable. » Elle penche légèrement la tête sur le côté, un sourire en coin apparaissant malgré elle. Sa froideur ne l’intimide pas, au contraire, elle l’intrigue. Il n’est pas hostile, juste... distant, comme s’il voulait tenir le monde à bonne distance pour ne pas s’en encombrer davantage. « Vous savez, je ne suis pas sûre que ce soit de la pitié ou de la sympathie. Peut-être que c’est juste... de la politesse ? Ou de l’humanité ? Un truc un peu vieux jeu, comme... partager un café pour discuter, tiens. » Elle glisse un regard vers la file qu’il lui montre et éclate doucement de rire, un rire léger qui semble briser un peu la tension ambiante. « Je dois avouer que vous marquez un point. Cette queue, c’est un vrai cauchemar. Si c’était moi qui l’avais laissée, j’aurais probablement fait pareil : trouver une excuse pour ne pas avoir à y rester. » Mais elle ne fait pas mine de bouger, encore accrochée à la boîte, comme si elle attendait quelque chose. Peut-être un peu plus que cette attitude résignée.



@Klaus Park

Klaus, malgré ses mots, demeure stoïque. Le visage qui ne change pas, le regard qui continue d'observer la jeune femme face à lui, mais il n'est pas difficile de deviner qu'il l'écoute bien et qu'il réfléchit à ses mots. Parce qu'il ne comprend pas ce qu'elle veut, cette inconnue. Il ne saisit pas, si ce n'est pas de la pitié, pourquoi elle voudrait maintenant abandonner l'objet de son désir pour l'offrir à celui qui a abandonné en premier. Je ne comprends pas. Une déclaration simple et honnête. Craindre de dire qu'il ne comprend pas quelque chose n'est pas Klaus, qui a bien conscience d'un bon nombre de ses lacunes lorsqu'il s'agit d'aptitudes sociales. Vous vouliez cette machine, vous avez argumenté pour l'avoir, et je vous la laisse. C'est l'idée de faire la queue qui vous fait hésiter ? Car plus vous attendez, plus elle risque de s'allonger. Parce qu'il ne demande rien en échange, de son côté. Juste d'être tranquille, et c'était ce qu'il s'apprêtait à retrouver une fois qu'il aurait quitté ce lieu ; mais la politesse et l'incompréhension le bloquent sur place, car il ne sait pas ce que cette inconnue attend de lui. Alors il croise les bras, face à elle, et plante son regard sur elle. Qu'est-ce que vous attendez de moi, en me retenant ici avec vous au lieu de partir faire la queue ?

el famoso black friday, novembre 2024
Boston, Massachusetts, USA

Cassie cligne des yeux, un peu prise de court par la question directe. Elle observe le jeune homme, sa posture rigide, son regard perçant qui semble vouloir déchiffrer chaque expression sur son visage. Elle croise les bras à son tour, mimant involontairement son attitude, et laisse échapper un léger soupir amusé. « Vous êtes vraiment direct, hein ? » Elle détourne un instant le regard, comme pour chercher ses mots, avant de le ramener vers lui. L’inconnu est un mystère, une énigme qu’elle n’a pas encore décidé si elle veut résoudre ou laisser de côté. Mais il y a quelque chose chez lui – une honnêteté brute et désarmante – qui la pousse à s'expliquer. « Ce que j’attends de vous ? Rien, vraiment. Ce n’est pas une sorte de piège ou de test, si c’est ce que vous pensez. » Elle recule d’un pas, lui donnant un peu plus d’espace, comme pour apaiser une tension qu’elle sent naître. Mais son sourire reste, un peu plus doux maintenant. « Je me dis juste que parfois, certaines batailles ne valent pas la peine d’être gagnées. Ce n’est pas la machine qui m’intéressait vraiment, c’était l’idée de me battre pour quelque chose. » Cassie marque une pause, cherchant à lire une réaction quelconque sur son visage. Elle se passe une main dans les cheveux, un peu nerveuse, avant de reprendre. « Mais vous... Vous avez clairement besoin de cette machine pour quelque chose qui compte vraiment pour vous. Alors, pourquoi pas ? C’est un choix, pas un abandon. » Elle hausse les épaules, laissant retomber ses bras le long de son corps. « Et pour répondre à votre question : non, ce n’est pas l’idée de faire la queue qui me fait hésiter. Vous devriez peut-être vous poser une autre question : pourquoi ça vous dérange autant que je fasse ce choix ? » Son sourire s’élargit légèrement, presque provocateur, mais toujours bienveillant. Elle ne cherche pas à le déstabiliser, simplement à l’amener à réfléchir.



@Klaus Park