vouloir oublier l'bordel de ces derniers jours. alliance absente qui continue d'bouffer le doigt. suce l'peu d'énergie restante, s'joue de moi constamment la bâtarde. son nom en gros sur les papiers, seconde signature vient pas. besoin d'oublier, l'meilleur ami paumé dans la soirée. ailleurs, l'nez enfoncé dans ses merdes quand j'consomme les miennes. pas l'envie d'rester seul ce soir, pas l'envie d'm'enfermer dans la solitude. aucun d'nous deux aura l'appartement, aucun d'nous deux saura s'réveiller au bon endroit. mj, on s'retrouve demain. les yeux analysent la pièce, les gens qui s'niquent le crâne, l'besoin de l'oubli, de s'arracher les neurones, histoire d'plus se souvenir de la peine endurée tout au long d'la semaine.moi j'veux juste plus t'voir, bouffe tes cendres putain.vendredi soir, minuit. la nuit d'samedi qui commence à s'faire bouffer, laisse place à un lendemain incertain. ils dansent, les ignorants, s'foutent bien d'la suite de la nuit. viendra comme toutes les autres. et moi j'chope du regard les silhouettes qui attirent. qui ce soir ? une fille ? un mec ? les deux en même temps ? aucune ombre sur l'tableau, noirceur foutue au placard après l'troisième shot d'la soirée. à prendre la gueule sympa, pour aller charmer d'un sourire, d'une main dans les cheveux. un groupe de filles. pas plus simple, mais y'a l'sympathique qui attire, l'aura qui donne envie d'se jeter dans la gueule du loup. et j'crois que c'est elles, la bête ce soir. ça crève les yeux, ça pue dans l'coin. l'regard qui se lève, pour capter la silhouette. putain, ça commence si mal. acerbe l'goût dans la gorge, mais c'pas le reste de vodka qui occupe les parois. c'est elle, présence noire. fascinante autant que dérangeante. ça faisait un bail, que sa gueule venait pas pourrir l'ambiance. faut l'dire, que c'est que le début d'une guerre misérable.
(Sanho Moon)