Once upon a wish [Xiver

Alors oui, elle aimerait savoir ce qu’il se passe dans sa tête, à quoi il peut penser en premier. Quel espoir arrive, sur sa liste, en premier. Sa langue, à vouloir lui demander, est en train de la démanger. Tellement qu’elle en oublie quelques secondes de songer au sien. Ne se concentre sur le sujet que lorsqu’il vient répéter. « Un vœu. » Aucune surprise, aucun suspense, qu’importe le souhait qu’elle va faire, il va directement concerner celui qui se tient face à elle.

Ce qu’elle voudrait… c’est qu’il ne la quitte pas. Qu’à la fin de l’année, il refuse de rentrer chez lui. Qu’il choisisse de ne plus être l’héritier Xiaomi. Elle veut que Boston, à ses côtés, soit son choix. Elle veut que leurs avenirs s’écrivent au pluriel. Que ce ne soit pas qu’une possibilité mais une réalité. Que leur histoire ne devienne pas compliquée, parce que maintenant qu’elle y a gouté, vivre sans lui, elle n’arrive pas à l’envisager. « C’est fait. » Soit, alors elle lui sourit tout en lui signalant que ; « Pour moi aussi. » alors ses doigts, elle les resserre sur son côté de l’os. « Un, deux, trois... » et elle tire de toutes ses forces en fermant les yeux. Lorsqu’elle sent le bréchet se séparer, elle grimace d’appréhension et ouvre un œil après l’autre… avant de s’écrier : « TU VOIS ! » que c’était foutu d’avance, qu’elle ne pouvait pas gagner, dans tous les cas.

La déception imprègne les traits de l’amérindienne qui regarde, vindicative, le visage de celui qu’elle aime. Lui ? Il est évidemment satisfait, il se complait dans sa victoire, relâchant ses muscles alors qu’il se recale contre le dossier de sa chaise une fois l’os abandonné. « J’ai donc la plus grande. » elle crache un soupir, accompagné d’un « Pffff. » bruyant, comme la réaction d’une gamine renfrognée.

D’ailleurs, elle devient d’autant plus bougonne lorsqu’avec son petit sourire, le Franklin la questionne, « C’était quoi ? » alors qu’elle avait tant envie de lui poser cette interrogation-là, « Tu peux me le dire maintenant. » les paupières plissées pour tenter de contrer sa malignité, elle inspire dans le but de répliquer… Une volonté qui est avortée étant donné qu’un bruit sourd se fait entendre de la cuisine et qu’elle se détourne de lui afin de scruter du son, l’origine. Après quelques secondes, elle se décide à se lever, désireuse de vérifier que tout va bien, non sans balancer à Sheng, avec un clin d’œil taquin, « On va manger d’autres volailles. » Autrement dit, elle ne lui dira rien. Parce que des os de vœux, elle compte bien en remporter au moins un.
Une fois assurés de l’état de Manfred, c’est sur le thème de la légèreté qu’ils ont passé cette soirée. Lui à tenter de la convaincre de parler et elle, à se faire un plaisir de refuser… Peu importe que son vœu ne soit pas exaucé, Haiwee, de ces instants elle compte s’en délecter durant longtemps. Même s’il choisit de jouer son rôle d’héritier, elle finira toujours par le retrouver.