les patins de la discorde (miyabi)

C’est pas un argument. Bien que si, s’en est un, au fond. Mais je suis sûre d’avoir observé ses patins et ses pieds plus d’une fois pendant nos entraînements et je suis sûre de ce que j’avance. Ils ont juste l’air plus grand que les miens, du coup. Est-ce qu’elle a toute la place dont elle a vraiment besoin dans ses patins ? Il faudrait d’ailleurs que je fasse un petit test avec Junior pour voir si ses orteils ne sont pas à moitié tordus dans ses patins. Oui, je cherche encore des excuses pour le niveau moyen de la Kirkland mais autant de maladresse ne peut pas être de son propre chef, c’est impossible. Non, sérieusement. Que je souffle en regardant Miyabi. J’en ai vraiment besoin. Genre vraiment. Est-ce que je dois préciser une fois encore que c’est vraiment important pour moi ? J’ai l’impression que je dois en dire plus, tirer sur la corde sensible, mais je tente une dernière attaque, tentant de planter mes pouces dans la boîte. L’un d’eux se plient dans le bon sens et l’autre… dans le mauvais. Bordeeeeeeeeeeeeel. Que j’étouffe en fermant les yeux. Mon pouce droit a pris un angle qu’il n’aurait jamais dû prendre. Me dis pas qu’il est cassé. La voix tremblante, j’ai peur de rouvrir les yeux et de le voir gonflé et violet. Je sais bien que ça ne marche pas comme ça, pas si vite, mais qui sait… Avec ma chance !

Dés réussi : 3/3

Toujours à la toiser, la brune fronce l’arrête de son nez lorsqu’elle entend la blonde articuler, « Ils ont juste l’air plus grand que les miens, du coup. » parlant encore de ses pieds. Si bien qu’elle en soupire, ne sachant pas comment argumenter après ça. Alors elle ne répond rien, du coup, Olive en profite pour poursuivre, « Non, sérieusement. » Mais de son sérieux, Miya ne doutait pas, elle espérait tout simplement que connaissant Olive et sa verve, elle ferait mieux pour tenter de la convaincre. « J’en ai vraiment besoin. Genre vraiment. » Oui, ça elle l’avait compris.

Mais elle conserve sa détermination et n’a toujours pas lâché le carton. C’est à ce moment là qu’Olive choisit de tenter sa chance pour de bon. Elle opte pour le fait de planter ses pouces sur la surface lisse et … « Bordeeeeeeeeeeeeel. » Merde. Elle s’est faite mal et derechef Miyabi regrette. « Me dis pas qu’il est cassé. » Les yeux fermés, la main tendue vers la Pfo, qui secoue le visage, et se pince les lèvres. Sa culpabilité est palpable, « T’as rien, » qu’elle prononce pour que sa coéquipière rouvre les paupières, « mais tu mérites les patins. » Depuis le départ, ils ont toujours été les siens.