Courage grows when words are shared, a hand in yours, the weight is bared ft. Lilia (29.10)

Courage grows when words are shared
A hand in yours, the weight is bared

Lilia's place, Cambridge
Night, Thursday 29th October/Friday 30th October
none

Les mots d'amour de Lilia et son baiser eurent le don de réchauffer son cœur glacé, il sourit même si ce fut léger, et dans son cou il accepta de loger son nez. Cette fois, ses bras finirent par l'encercler, pour la serrer, pour la rapprocher un peu plus afin que ça puisse rattraper toutes ces semaines durant lesquelles ils s'étaient éloignés. Tu m'as tellement manqué, il murmura d'une lenteur qu'il avait souhaité, afin que chaque syllabe puisse entendue avec clarté. Tous ces soirs à rester au laboratoire plutôt que de venir la voir, tous ces messages brefs qui n'avaient d'intérêt que de garder contact au cas où ils s'oublieraient. Jamais leurs échanges n'avaient été aussi pauvres qu'à cet instant, et il s'en rendait compte maintenant, que la conversation était indigne de leurs sentiments. Mon téléphone, il exclama lors d'un moment de lucidité, il finit par se redresser, il est tombé dans le couloir de l'université. Au moment où il avait été effrayé par cette satisfaction déguisée en une seule et unique onomatopée, il l'avait lâché, il s'était fracassé sur le sol souillé. L'étudiant, il ajouta finalement, j'espère qu'il n'a pas fouillé dedans. Ainsi il ne pourra remonter jusqu'à l'identité du propriétaire, et sera définitivement close cette affaire. Dans le cas contraire... peut-être recevra-t-il le coup de fil d'un commissaire ? J'en ai marre de penser, il tint alors sa tête afin de la masser, tu n'aurais rien qui pourrait m'aider ? Un médicament pour l'assommer, une bonne bouteille pour qu'il puisse se saouler, un petit joint qui pourrait le calmer, n'importe quoi pour oublier le temps d'une nuit ce qui s'était passé.

@Lilia Arnault & @Ji-hun Hwang
mise en page par (c) lovebug

@Ji-hun Hwang ✧ Lilia sentit le poids des inquiétudes de Jay s’accrocher à chaque mot qu'il laissait échapper, et ce besoin insatiable de fuite lui serrait le cœur. Elle le serra un peu plus fort contre elle, comme si son étreinte pouvait étouffer ses angoisses, le protéger de cette spirale de pensées qui semblait le torturer. Ses doigts effleurèrent ses cheveux dans une caresse apaisante, cherchant à lui apporter un peu de cette paix qui lui échappait depuis si longtemps. Quand il mentionna son téléphone perdu, elle sentit un frisson la parcourir. Bien sûr, elle comprenait ses craintes, mais elle ne voulait pas qu'il vive dans cette peur constante, toujours sur le qui-vive, hanté par les éventuelles répercussions. «Tu penses qu’on devrait revenir le chercher ? Peut-être qu’il est toujours là-bas.» demanda-t-elle. «Et si quelqu’un l’a pris, on gérera la situation à ce moment là, d’accord ?» Quand il lui demanda de quoi oublier, elle leva doucement son menton pour que leurs regards se croisent, lui offrant un sourire réconfortant, même teinté de tristesse. «Je sais que c’est dur… mais tu n'as pas besoin de te perdre pour te sentir mieux,» dit-elle tendrement, sa voix empreinte d’une douceur inflexible. Elle passa une main sur sa joue, caressant sa peau comme pour effacer les ombres qui pesaient sur lui. «Mais si tu veux, je peux te proposer un Doliprane et faire du thé, on peut aussi regarder un film. Pas besoin d’aller plus loin pour que tu puisses te reposer. Juste nous, ici, loin de tout ça. Tu en penses quoi ?» Elle espérait qu’il accepterait, même si elle savait que cela ne suffirait peut-être pas à chasser tous ses démons. Mais elle était là, prête à le soutenir, à être son ancre, peu importe combien il tenterait de se noyer.

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Lilia's place, Cambridge
Night, Thursday 29th October/Friday 30th October
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L'idée d'y retourner pour récupérer le portable oublié ne semblait pas être la meilleure solution proposée, Ji-hun avait peur d'être reconnu par les caméras de sécurité. S'il y avait la possibilité qu'elles soient dysfonctionnelles lorsqu'il s'était enfui de l'université, il pouvait presque parier que quelqu'un était repassé pour remettre l'électricité. Il valida la deuxième proposition, en eut marre de toute cette réflexion. Il demanda alors à Lilia si elle n'avait pas de quoi lui faire oublier cette mésaventure qu'il n'était même pas sûr d'avoir vécue ou rêvée, de quoi le faire planer. Mais la jeune femme fut catégorique à ce sujet : rien qui ne pourrait rendre pire l'état dans lequel il se trouvait. Quelques semaines avant, il aurait probablement crié qu'il n'était plus un enfant, mais il fit le choix de ne rien clamer, simplement l'écouter. Et toi, il demanda - s'inquiéta. Est-ce qu'elle ne sera pas fatigué de veiller ainsi à ses côtés ? Tu ne veux pas aller te coucher, il enchérit aussitôt, avant de regarder ce qu'elle portait comme haut, tu ne dormais pas encore, c'est ça ? Qu'elle soit, oui ou non, déjà en pyjama, il y eut quelque chose qui le mit sur la voie. Il la dévisagea, impossible de mentir sur ça. Il pinça ses lèvres dans la foulée, désolé d'être probablement la raison de ses nuits compliquées. Je vais aller prendre ma douche pendant que tu prépares le thé, il indiqua après quelques secondes silencieuses imposées, à rester là, à redécouvrir chacun des détails pour lesquels il ne cessait de tomber. Amoureux transi, à n'en point douter, l'amour pourtant si difficile parfois à exprimer. Il se pencha pour l'embrasser, quelques baisers volés, mouvements répétés, doux quand il s'agissait par n'importe quel moyen de se toucher. Il finit par sourire à sa bien-aimée avant de se lever, s'en aller dans la salle de douche pour se défaire du goût salé. Il fit rapidement, trouva dans l'armoire quelques vêtements, retourna dans le salon tranquillement. T'es toujours partante pour me donner du paracétamol, il demanda en s'avançant, se mit derrière Lilia, ses bras l'enroulant.

@Lilia Arnault & @Ji-hun Hwang
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@Ji-hun Hwang ✧ Lorsque Ji-hun lui demanda si elle ne dormait toujours pas, Lilia hocha doucement la tête, confirmant qu’elle était bien éveillée. Elle masqua l'épuisement qui pesait sur ses épaules, les cernes discrètement dissimulées sous un sourire apaisant. Elle savait qu'il portait déjà un fardeau bien assez lourd, et l’idée de le faire culpabiliser davantage était la dernière chose qu'elle souhaitait. «Tu sais bien que je suis habituée aux insomnies,» murmura-t-elle, comme une évidence, haussant légèrement les épaules dans une tentative de dédramatiser. Elle le regarda, une lueur de douceur au fond des yeux, espérant qu’il ne devinerait pas la vérité, que ses nuits étaient encore plus agitées depuis qu’elle s’inquiétait pour lui. Après quelques baises volés et une bonne douche, le jeune homme était de retour auprès de sa belle ; la brunette sourit en sentant ses bras autour d’elle, sa chaleur contre son dos. Elle posa ses mains sur les siennes, entrelaçant leurs doigts, puis inclina doucement la tête pour poser son front contre son épaule. «Toujours partante oui,» murmura-t-elle avec un sourire amusé, l'air taquin malgré la tendresse évidente dans son regard. Elle se retourna pour lui faire face, leurs visages maintenant proches, elle ne put s’empêcher de déposer ses lèvres contre les siennes, une habitude qui lui avait bien manquée ces derniers temps ; avant de lui tendre les deux comprimés et le verre d'eau qu'elle avait déjà préparés pendant qu'il se douchait. «Je suis désolée que tu doives passer par tout ça,» dit-elle doucement, ses doigts frôlant son visage, comme pour apaiser la tempête qui s’y cachait. Elle sentait son cœur se serrer à l'idée des angoisses qui l'habitaient et des ombres qui semblaient le poursuivre, mais elle ne le montra pas. Ce n’était pas le moment de laisser ses propres craintes prendre le dessus. Elle savait qu’il avait besoin de sa force, de son calme, et elle n’hésitait pas à puiser dans toutes ses réserves pour lui en donner.

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Lilia's place, Cambridge
Night, Thursday 29th October/Friday 30th October
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Douche terminée, à présent habillé, Ji-hun vint rejoindre Lilia à l'endroit où elle s'était arrêtée pour tout préparer, le paracétamol et le thé. Bras enroulés autour de ce corps qu'il avait tant de fois aimé, l'Asiatique réclama le médicament promis avant qu'elle ne se retourne vers lui. Elle ne put résister à l'envie de l'embrasser, et lui y répondit sans tarder, bien trop heureux de voir leurs lèvres à nouveau se sceller comme au jour premier. Il lui sourit, accepta les comprimés qu'elle lui tendit. Engloutis, l'eau bue, il parut bien plus détendu qu'il n'était apparu. Avalés, il pinça ses lèvres tout en reposant le verre sur le plan de travail derrière sa dulcinée, celle-ci même qui s'exprima quant aux soucis qui semblaient se multiplier et bousiller sa santé. Ça arrive, il affirma, il aurait préféré qu'il en soit autrement, mais c'était comme ça, heureusement, je t'ai toi. Il avoua que, probablement sans elle, il n'en serait pas là. Il aurait continué à sombrer, aurait passé à l'acte et toute sa vie aurait changé. Heureusement que t'es là, il répéta, passa également sur son visage quelques doigts, les suivit de son regard, pas à pas, heureusement qu'on tient l'un à l'autre, qu'on... Il laissa un souffle s'échapper, phrase terminée dans ses pensées ; ... qu'on veut rester lier jusqu'à ce que la mort, elle seule, décide de nous séparer. Il posa ses mains de chaque côté de sa bien-aimée, sur le meuble contre lequel elle s'était retournée. En avant légèrement penché, il laissa, dans le sien, son regard se figer et observa ce qu'il pouvait y lire dans le silence qui s'était invité. Et il ne trouva pas utile de cacher les propres lueurs qui étaient en train de briller dans ses yeux moins ronds, plus allongés. Son cœur lui appartenait, et quand bien même dans le monde entier des beautés existaient, il n'y en avait qu'une seule qu'à ce point il désirait. À chaque instant il la voulait, dans les bons moments comme dans les mauvais, et il savait d'ores et déjà que c'était elle qu'il épouserait. Tu as une idée du film qu'on pourrait regarder, il finit par la questionner, après s'être redressé pour la laisser respirer.

@Lilia Arnault & @Ji-hun Hwang
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@Ji-hun Hwang ✧ Lilia sentit son cœur battre un peu plus fort lorsqu'il vint l'enlacer, sentant sa présence apaisante derrière elle. Lorsqu'il accepta le paracétamol et l’eau, elle observa un changement subtil dans son expression, plus détendu, plus serein, comme si ce simple geste de réconfort le ramenait à elle. Puis leurs regards se rencontrèrent, et Lilia sentit toute la sincérité des mots qu’il lui murmurait, ces aveux d’amour et de gratitude qui rendaient leur lien encore plus fort, encore plus évident. Leurs visages si proches, il laissa ses doigts glisser lentement le long de sa joue, comme pour graver chaque contour de son visage dans sa mémoire. «Heureusement que tu es là, toi aussi,» murmura-t-elle avec tendresse, ses yeux plongés dans les siens. Elle sentait au fond d’elle que rien ni personne ne pourrait ébranler cette force tranquille qui les unissait. La lumière douce de la pièce révélait un éclat dans les yeux de Ji-hun, cette lueur rare, sincère, et la brunette ne put s’empêcher de sourire. Laissant son regards se perdre dans le sien, savourant cette tranquillité fragile qui les enveloppait. Puis, il se redressa, et elle fit mine de réfléchir au film, passant une main sous son menton. «Tu as regardé "Lift" avec Kevin Hart ?» Lui demanda-t-elle. Elle espérait que ce petit moment de normalité lui offrirait le répit qu'il méritait tant. De ce pas, Lilia lui prit doucement la main et l’attira vers le canapé. Avant de s'installer, elle attrapa une couverture pour l’entourer, s’assurant qu’il soit bien au chaud. Et puis, juste avant de lancer le film choisi, elle posa un doux baiser sur sa joue, un murmure qui se glissa dans l’air tranquille. Je t’aime, Jay. Tu n’as rien à prouver pour mériter mon soutien.»

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Lilia's place, Cambridge
Night, Thursday 29th October/Friday 30th October
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Silence tombé pour laisser un peu la sérénité les envelopper. Ji-hun avait longuement plongé dans le regard marron de sa bien-aimée, pour y lire tout l'amour qu'elle savait lui donner, celui-ci même qui le motivait à avancer. Il resta un instant penché, mains posées sur le plan de travail à portée, jusqu'au moment où il décida de se redresser, s'intéresser au film qu'ils allaient regarder. Petit grimace pour répondre qu'il n'en avait jamais entendu parler, ce n'était pas comme si il se donnait l'occasion de se poser. Il lui faisait confiance, être installé à ses côtés lui plaisait d'avance. L'asiatique se laissa entraîner, assis sur le canapé, il accepta le baiser avant de s'allonger, prenant place pour moitié, tête sur un coussin qu'il avait relevé, un bras derrière la nuque calé. Il regarda l'écran et y lut le résumé, un peu d'action pour essayer d'oublier le temps que son cerveau voulait bien le laisser respirer. Les premières images finirent par se présenter, moment où Ji-hun décida d'aller la chercher, il attrapa le membre de Lilia afin qu'elle vienne s'installer dans ses bras. Couverture posée sur leurs deux corps enlacés, il se permit de l'entourer pour mieux la serrer. Lèvres plaquées sur sa chevelure foncée, ses yeux bridés étaient rivés sur les scènes qui avaient été tournées - il n'y avait qu'ainsi qu'il pouvait pleinement en profiter. Le film avait de quoi le tenir éveillé, mais ce n'était sans compter sur les divers événements qui l'avaient fatigué, avaient ajouté au compteur de ses insomnies des heures qu'il n'avait plus osé calculer. Alors, ses paupières s'étaient fermées sans même qu'il n'ait eu le temps de somnoler. Probablement que la chaleur de sa compagne y avait aussi fait, interdisant aux cauchemars l'accès. Pas même il ne sentit si la Française était restée ou si elle était partie se coucher. Il dormit une bonne partie de la matinée, souffles lourds et répétés jusqu'à ce qu'il se mette à grogner, sourcils froncés qui supposaient qu'il quittait lentement les bras de Morphée. Est-ce que Lilia lui avait laissé l'appartement, ou avait-elle pris un congé, le patientant ?

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@Ji-hun Hwang ✧ Lilia s’était laissée emporter par la douce chaleur des bras de son homme, blottie contre lui sur le canapé, sous la couverture qui les enveloppait. Le film défilait à l'écran, mais elle ne s’en préoccupait plus vraiment ; tout ce qui comptait, c’était sa respiration calme contre elle, et la sensation rassurante de sa main posée sur la sienne. Elle sentit ses paupières devenir lourdes à mesure que la nuit avançait, et sans vraiment s'en rendre compte, elle finit par succomber au sommeil, bien trop fatiguée pour songer à se lever et rejoindre sa chambre. Quand elle s’éveilla brièvement en pleine nuit, il faisait encore sombre, et Jay dormait profondément, sa tête légèrement inclinée, un bras resté autour d’elle comme pour la garder auprès de lui. Lilia esquissa un sourire tendre, consciente de la rareté de ces instants où ils pouvaient s’abandonner l’un à l’autre, sans souci ni urgence. Elle resserra la couverture sur eux et posa doucement sa tête sur son épaule, décidant de rester là jusqu’au matin, savourant ce répit inattendu où, pour quelques heures, elle pouvait veiller sur lui en silence. Au petit matin, Lilia s'affairait en silence, prenant soin de ne pas réveiller son bel homme trop brusquement. Elle avait choisi de s’attarder, de prendre congé du laboratoire, lui offrant ainsi une journée où aucune échéance ne viendrait troubler leur paix. Lorsqu'il grogna du canapé, la jeune brune se retourna, sourire éclatant, heureuse de le voir enfin reposé. «Bien dormi ?» lui demanda-t-elle doucement, son regard brillant d'une tendresse qui allait au-delà des mots. Elle tendit une tasse de café chaud vers lui, puis lui désigna la table où elle avait préparé de quoi leur offrir un vrai petit déjeuner, des croissants, des fruits frais, et quelques douceurs qu'elle savait qu'il aimait. «J’ai pensé qu’on pourrait prendre un peu de temps ensemble, juste toi et moi aujourd’hui. Rien d’autre, rien pour nous distraire.» Elle posa la main sur son bras avec douceur, marquant ce moment où les priorités de la journée s’effaçaient, remplacées par leur simple présence.

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Nuit passée sans qu'il ne l'ait réellement vue passer. Ji-hun se mit à grogner, un froncement de sourcils présagea qu'il était en train de se réveiller. Lorsqu'il ouvrit les yeux il ne se rappelait plus trop ce qu'il faisait là, jusqu'à ce qu'il entendit la voix de Lilia, et tout lui revint cette fois. Il remit la couverture sur son corps, se redressa pour accepter l'or, bien noir et chaud encore. Je te remercie, il lui adressa, surpris qu'elle soit là. Ce fut en tout cas ce que son regard exprima, elle répondit aussitôt à ce qui le questionna. Sur la table pointée, une préparation complète pour le petit-déjeuner et sa compagne confirma qu'elle avait pris congé, au moins pour la matinée. Tu t'es reposée, il lui demanda alors qu'il avait ses yeux, sur elle, figés. C'était ce qui avait de l'importance, il n'appréciait pas la voir entrer dans cette danse. Celle des insomnies, surtout si c'était en partie à cause de lui. Il resta perpendiculairement assis au canapé, posa sur le meuble du salon sa tasse de café et l'invita à davantage s'approcher : viens là. Sur ses jambes pliées s'installer afin qu'il puisse l'enlacer, de ses bras l'entourer. Il emprunta l'épaule de sa dulcinée, menton plaqué alors qu'il interrogea sa bien-aimée : quelle heure il est ? Le jour semblait déjà avoir percé le ciel, le soleil passait à travers les fenêtres de l'appartement de la demoiselle. Je ne sais même pas comment le film s'est terminé, il se permit d'avouer. Un souffle rieur s'échappa et vint chatouiller la peau de Lilia. Tu l'as vue, toi, il demanda alors qu'il s'amusait à la balancer, doucement sans vouloir les brusquer ; la fin avait été bien pensée ? En tout cas, c'était un réveil qu'il voulait prendre le temps d'apprécier, du temps leur était accordé.

@Lilia Arnault & @Ji-hun Hwang
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@Ji-hun Hwang ✧ Un sourire doux éclaira le visage de la brunette lorsqu’elle le sentit revenir à lui, sa mine endormie et ses premiers mots teintés de surprise. Elle s’installa à côté de lui, ses gestes lents et apaisants, et lui tendit le café fumant qu’elle avait préparé, une attention pour adoucir ce matin inattendu passé ensemble. Les traces de la nuit s’évanouissaient doucement de son visage, et elle le sentit se détendre davantage, ses traits se relâchant dans la chaleur de leurs retrouvailles. Quand il l’invita à venir plus près, elle se glissa volontiers entre ses bras, s’installant sur ses jambes repliées. Les bras de son homme s’enroulèrent autour d’elle avec une tendresse familière qui la fit soupirer d’aise. Elle posa une main sur son épaule, profitant du silence de l’instant, et répondit doucement à sa question. «Il est presque dix heures,» lui murmura-t-elle avec un sourire en coin. «Du tout, j’ai sombré aussi dans tes bras, donc je n’ai pas pu regarder la fin.» Elle rit légèrement en sentant son souffle rieur effleurer son cou, ses mains remontant doucement pour jouer avec les mèches de ses cheveux encore un peu ébouriffés par le sommeil. Elle continua, d'un ton espiègle. «Pour être honnête, c’était surtout toi que je voulais regarder. Tu dormais paisiblement et j’ai fini par suivre le mouvement sans m’en rendre compte…» Ils restèrent ainsi, l’un contre l’autre, bercés par les légers mouvements de Jay qui la balançait doucement, profitant de ce moment suspendu où, pour quelques instants, ils avaient tout le temps du monde.