Courage grows when words are shared, a hand in yours, the weight is bared ft. Lilia (29.10)

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A hand in yours, the weight is bared

Lilia's place, Cambridge
Night, Thursday 29th October/Friday 30th October
none

Ji-hun n'avait cessé de courir depuis le laboratoire, seule Lilia qu'il voulait voir, comme si à chaque instant elle était sa seule source d'espoir, la lumière dans tout ce noir. Ce fut avec les semelles des chaussures usées qu'il se présenta à l'entrée, frappant aussi fort qu'il le pouvait contre l'encadrement qui ne semblait pas vouloir céder. La peur encore présente sur ses traits tirés ; qu'est-ce qui se serait passé s'il l'avait vraiment tué ? Ouvre-moi, se mit-il à supplier, les poings ne s'arrêtant pas de frapper, Lilia... Il finit par murmurer comme si ses efforts seront vains de toute réponse donnée. Et si le manque de discussions de ces dernières journées était le résultat d'un amour qu'il avait laissé s'échapper ? Non. Il ne pouvait l'autoriser, il était hors de question qu'elle lui file entre les doigts après tout ce dont ils avaient parlé, après tout cet amour qu'ils s'étaient donné. À bout de souffle, il essuya les perles salées qui dégoulinaient de son front froncé, se redressa avant qu'il n'étouffe. Il inspira longuement, expira bruyamment - et son regard chercha désespérément. Il finit par tomber sur le boîtier où il chercha le nom de sa bien-aimée. Pourquoi il n'y avait pas plus tôt pensé ? Parce que son cerveau était paralysé, n'était pas très bien oxygéné. Il spamma d'appels l'appartement tout entier, insistant parce qu'il était presque minuit, peut-être qu'elle s'était déjà couchée. Qu'importait, il était en train de devenir timbré, revoyait encore cette paire de ciseaux pointée sur l'étudiant qu'il avait traqué dans les couloirs de l'université, soif de vengeance qui avait failli le faire basculer du côté de la criminalité. Il recula, essaya de se montrer à un endroit d'une fenêtre où pourra le remarquer la demoiselle qui vivait là, certainement apeurée par l'insistance de la sonnerie qui, répétitivement, s'activa. 

@Lilia Arnault & @Ji-hun Hwang
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@Ji-hun Hwang ✧ Lilia était assise dans la pénombre de son salon, enveloppée dans une couverture, profitant du calme de la nuit pour récupérer d’une fatigue qui ne la quittait plus depuis des jours. Ses pensées vagabondaient quand soudain, une sonnerie assourdissante brisa le silence, la faisant sursauter. La sonnerie ne cessa pas, battant comme un tambour dans la nuit, et une peur sourde se glissa dans son ventre. Elle ne voyait personne venir aussi tard, encore moins avec une telle insistance. Le cœur battant, elle se leva et marcha jusqu’à sa fenêtre où elle finit par apercevoir Jay, une inquiétude grandissante s’immisça en elle en le voyant. Aussitôt, elle descendit les escaliers en courant, ouvrit la grande porte, et là, la vision de Ji-hun la figea sur place. Il se tenait là, essoufflé, le visage ravagé, comme s’il venait de fuir un cauchemar. Elle le reconnut, mais ce n’était pas le même Jay qu’elle connaissait. Il paraissait hanté, les yeux sombres et perdus, trahissant une souffrance qu’il n’arrivait plus à contenir. «Jay... mais qu'est-ce qui t'est arrivé ?» Murmura-t-elle, effrayée par ce visage déformé par l’angoisse. Sans hésiter, elle posa une main sur son bras, cherchant à l’ancrer à elle, à lui montrer qu’elle était là. Sa voix se fit plus douce malgré l’inquiétude qui la rongeait. «Entre, s'il te plaît. Dis-moi ce qui se passe.»

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L'index de Ji-hun avait appuyé sans relâche sur le bouton, répétant les mêmes manipulations à partir du moment où il fallait trouver son nom. Trouvant qu'il l'avait assez activé, il préféra se reculer histoire de se montrer à Lilia qui devait paniquer. Ou peut-être le faisait-elle exprès, refusant de le voir sans qu'il ne se soit annoncé ? Il crut voir une silhouette s'avancer vers la fenêtre de l'appartement qu'il était en train de fixer, sourcils brisés, le besoin que sa lumière puisse le tirer de l'obscurité dans laquelle il était plongé. Images qui ne cessaient de repasser, l'ordre des scènes complètement chamboulé, la tragédie qui aurait pu tout faire capoter s'il ne s'était pas arrêté dans ce bref et unique moment de lucidité. La porte d'entrée finit par s'ouvrir sur la seule personne qui pouvait le sauver, mais il ne le comprit qu'à l'instant où sa paume finit par toucher son bras las d'espérer. Lilia, il souffla, comme s'il n'en revenait pas qu'elle était là, j'ai cru que... ; tu ne viendrais pas. Elle l'invita aussitôt à entrer, le corps humide de la sueur qui s'était échappée des pores durant sa course effrénée. Il fit un pas dans le hall de l'immeuble où elle habitait, ça se voyait qu'elle se souciait, à croire que de problèmes il apportait. J'ai failli tuer quelqu'un, il chuchota afin qu'elle seule puisse entendre l'aveu qu'il faisait là, je crois que je l'ai blessé, je ne sais pas. C'était un peu flou, il ne se souvenait pas de tout, dans sa mémoire comme un trou. Le cœur battait fort à cette idée, sentiments de peur et d'excitation mêlés, il craignait que les caméras aient pu filmer mais, d'un côté, il avait apprécié l'opportunité. Est-ce que je peux rester chez toi cette nuit, il demanda dans un maigre bruit, s'il te plaît ? Ils seront de toute évidence mieux dans son appartement, pouvaient les entendre bien trop de gens.

@Lilia Arnault & @Ji-hun Hwang
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@Ji-hun Hwang ✧ Lilia sentit son cœur se serrer dès qu'elle posa les yeux sur l’homme qui faisait battre son coeur, les traits de Ji-hun tirés par une détresse qu’elle peinait à comprendre. Sa respiration s'était accélérée en entendant ses murmures d'angoisse et de regrets. Elle referma la porte derrière eux, la sensation de l’urgence la submergeant presque. Elle se força pourtant à rester calme, son instinct lui murmurant de l'écouter et de l'apaiser avant de poser la moindre question. La peur dans sa voix, lorsqu'il avoua avoir presque franchi la limite, lui fit l’effet d’un choc glacé. Pourtant, elle serra doucement son bras pour qu'il se sente ancré, et ses yeux ne quittèrent pas les siens, lui promettant qu'elle serait là, quoi qu'il en coûte. «Oui, évidement !» dit-elle à voix basse, posant une main réconfortante sur son épaule tremblante. «Tu peux rester ici autant que tu veux.» Elle l'attira doucement vers l’intérieur de l’immeuble avant qu’ils ne rejoignent son appartement. Une fois dans le salon, elle l’invita à s’asseoir. Elle savait qu’il lui faudrait du temps pour comprendre tout ce qui s'était passé, mais elle n’en avait pas besoin pour savoir qu’il avait besoin d’un endroit sûr et de quelqu'un qui ne le jugerait pas. «Tu es en sécurité ici,» murmura-t-elle en lui tendant un verre d’eau, sa voix douce tentant de calmer le chaos qu’il semblait porter en lui. «Parle-moi quand tu te sentiras prêt. Peu importe ce que tu as fait, on trouvera un moyen de régler ça, ensemble.» lui promit-elle en s’asseyant à ses côtés.

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Malgré les faits avoués, Lilia accepta que Ji-hun puisse rester, et ce n'était surprenant qu'à moitié, parce que l'amour faisait oublier les pires côtés. Le regard du brun, bien qu'un peu éteint, la remercia puisque la parole lui manqua. Il la suivit jusque dans l'ascenseur, puis parcourut le couloir de l'étage qu'il connaissait par cœur, entra dans l'appartement qui portait son odeur, les chaussures retirées comme un poids dont il pouvait enfin se délester dans l'entrée. Il rejoignit le canapé, une scène qui ne faisait que se répéter depuis que son père était décédé. La jeune femme fut aux petits soins, elle apporta un verre d'eau qu'il prit de ses deux mains. Son corps était encore sous l'effet des kilomètres parcourus, ses muscles étaient tout gonflés et tendus. Merci, il souffla avant de le boire en plusieurs gorgées, la gorge déshydratée par l'air froid qui y était entré à chaque bouffée attrapée lors de sa course effrénée. Boisson très vite terminée, il avait tant sué. J'étais au labo pour travailler, il commença, le regard perdu dans le vide, plongé dans des pensées acides, qualité médiocre, rien qui ne coïncide, je me rappelle juste de la coupure d'électricité et puis plus rien jusqu'à ce que je me rende compte que j'avais attrapé le col de quelqu'un. Il ne clignait pas des paupières, il donna des détails supplémentaires. Il y avait du sang par terre, il revoyait les petites traînées qui eurent don de le satisfaire, je crois qu'il est possible que ce soit moi qui l'ai blessé avant que je ne le cherche et le retrouve dans un couloir. Mais ce n'était pas sûr on pouvait clairement le voir, il peinait à mettre au clair toute cette histoire. C'était un étudiant et il a vu mon visage, il se réveilla enfin de ce que voulaient bien lui rappeler les brèves images qu'il avait enregistrées, posa le verre qu'il avait vidé avant de porter sa paume sur ses traits crispés.

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@Ji-hun Hwang ✧ Lilia observait le jeune homme avec une attention soutenue, cherchant dans ses expressions et dans ses silences une manière d’atteindre cette souffrance qu’il semblait porter comme une seconde peau. Alors qu’il s’installait sur le canapé, ses épaules affaissées sous le poids de ses aveux, elle ressentit l’immense fragilité de ce moment. Elle l'écoutait en silence, consciente que chaque mot lui coûtait, ses mains jouant nerveusement avec le bord de sa manche pour canaliser la tension qui lui rongeait l’esprit. Quand il lui décrivit la scène au laboratoire, les souvenirs fragmentés, les éclats de violence et de confusion, elle sentit un frisson lui parcourir l’échine, mais elle ne détourna pas le regard. À cet instant, elle savait que son rôle n’était pas de juger ni de questionner, mais simplement d’être là, stable, pour lui. Elle s’accroupit à sa hauteur, posa doucement une main sur sa joue, le forçant à rencontrer son regard. «Ecoute-moi, 자기야» murmura-t-elle, sa voix remplie de douceur et de détermination. «Tu n’es pas seul, d’accord ?» Elle savait que cette promesse pourrait la lier à une situation qui la dépassait peut-être, mais au fond d’elle, elle refusait de le laisser affronter cette tempête seul. Elle essuya doucement les quelques gouttes de sueur qui perlaient encore sur son front, puis ses doigts glissèrent jusqu’à sa main qu’elle serra fermement. «Tu penses qu’il va bien, l’étudiant ?» demanda-t-elle en glissant un plaid sur ses épaules. Elle s’installât ensuite près de lui, silencieuse, prête à accueillir chaque parole ou chaque silence qu’il lui offrirait.

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Les souvenirs étaient flous, ils culbutaient son crâne de partout. Ji-hun ne savait plus dans quel ordre placer les événements, s'il était la raison du sang ou s'il l'avait découvert à un moment. Gros blanc, il savait juste que la personne qu'il avait attrapé était un étudiant. Dans sa paume ses traits tirés finirent par se cacher, le visage découvert par l'homme qu'il avait violenté - ils n'étaient pas si nombreux à venir de Corée. La main sur sa joue apporta une douceur inespérée dans tout ce méli-mélo qui lui donnait le tournis, l'envie de gerber. Ses yeux apparurent entre ses doigts pour la regarder, s'ancrer à ce faciès qui restait sa seule sécurité, puis la liaison de leurs phalanges vint s'ajouter. Je crois, oui, il affirma qu'il savait se tenir debout, qu'il lui avait parlé après coup, il a dû me prendre pour un fou. C'était peut-être ce qu'il était en train de devenir, et il ne fallait probablement pas attendre pour agir. Je crois que t'as raison, il finit par se résoudre à sa solution, celle qui avait été sa proposition, je vais devoir me faire soigner. Voir un psychiatre, seul spécialiste qui pourra l'aider à remettre au clair ses idées, à le guérir des faits passés qui semblaient de nouveau le tourmenter et, surtout, à ne pas mettre inutilement en danger sa personne et l'obtention de ses papiers, cause des nuits qu'il passait régulièrement à veiller. Ça ne changera pas le fait qu'il était l'une des cibles du pays où il était né, qu'il devait rester vigilant pour ne pas se faire éliminer, comme son père l'avait été. Partout dans le monde, les espions étaient envoyés pour faire taire à jamais ceux qui avaient décidé de prendre trop de libertés. Le simple fait de se rendre compte qu'il était malade finit par le faire craquer, les larmes se mirent à couler sur la grimace qui s'était dessinée sur la face épuisée. Je suis désolé, il prit conscience de ces journées compliquées qu'il avait fait subir à sa bien-aimée depuis le mois dernier. De cet égoïsme qui s'était invité, l'empêchant de l'aimer comme il la savait le mériter. Il l'avait tant repoussée, que leur intimité avait été compromise au profit de son besoin de se venger.  

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@Ji-hun Hwang ✧ Lilia sentit son cœur se serrer en voyant sa moitié se briser devant elle, ses épaules s’affaissant sous le poids de ses aveux et de cette peine refoulée depuis bien trop longtemps. La culpabilité et la fatigue imprégnaient chacun de ses gestes, et elle savait que ces derniers mois avaient été une lutte silencieuse, un chaos qu’il avait préféré affronter seul. En silence, elle resta à ses côtés, ses doigts toujours enroulés autour des siens, apportant une chaleur qu’elle espérait apaisante, une promesse qu’elle ne l’abandonnerait pas. Quand il mentionna son intention de consulter un psychiatre, elle sentit une lueur d’espoir se mêler à sa tristesse. C’était un pas immense pour lui, pour eux. Elle savait combien il tenait à ne pas montrer de faiblesse, et le voir accepter cette aide était pour elle la preuve de sa force, bien plus que toute façade qu’il avait pu afficher. «Tu n'as pas besoin d’être désolé,» murmura-t-elle en le prenant doucement dans ses bras, permettant à ses larmes de couler sans retenue. «Tu es humain. Ce que tu traverses, ce poids que tu portes… personne ne pourrait le supporter sans vaciller.» Elle caressa tendrement ses cheveux, ancrant ses mots d’une douceur qui, elle l’espérait, pourrait atténuer sa souffrance.  Elle le garda contre elle, ses bras l’entourant comme pour le protéger du monde extérieur. Son souffle chaud près de son oreille, elle ajouta doucement. «Je suis là, et je t’aiderai à traverser ça, peu importe le temps que cela prendra. On reconstruira tout ce qui a été mis de côté, chaque moment qu’on a perdu. Ensemble.» Elle se détacha légèrement, le regardant dans les yeux avec une intensité nouvelle, déterminée à lui montrer que, même face à ses failles, elle ne reculerait pas.

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Lilia le prit dans ses bras, pour lui assurer qu'elle sera là afin de le soutenir dans cette démarche lorsqu'il la commencera. Ce sera compliqué de franchir la porte d'entrée de ce genre de spécialistes qu'il avait toujours tenté d'éviter, mais il ne pouvait plus être le seul à en décider. Peut-être qu'il aurait tenté de se laisser du temps s'il avait été célibataire, mais il y avait sa petite-amie qui risquait d'être entraînée dans ses affaires, et cette pensée ne pouvait que lui déplaire. Il l'avait déjà trop faite souffrir ces dernières semaines, aujourd'hui il risquait de la perdre s'il faisait encore des siennes. Parce qu'on avait beau aimé, on ne pouvait pas tout supporter, même quand ça concernait sa moitié. Ce sentiment qu'il avait eu en bas de l'immeuble où elle habitait, cette crainte qu'elle ne lui ouvrirait plus jamais, à personne, pas même à son pire ennemi, il ne le souhaitait. Il se laissa aller, lui permit pour une fois de supporter le poids de son passé, trop lourd aujourd'hui à soulever malgré toute sa fierté. Il ne pleurait pas souvent, ce n'était arrivé que rarement, la faute à l'épuisement. Il ne s'écroula pas pour autant, parce qu'il voulait se délester des problèmes dignement. Les larmes furent peu nombreuses, juste assez pour faire comprendre à sa compagne qu'il la désirait heureuse. Elle s'éloigna, il aurait voulu profiter un peu plus de ses bras. Il la regarda, mais soutenir ses yeux il ne put pas. Il baissa les siens, pinça ses lèvres en tenant fermement sa main. Tu m'as dit que t'avais un contact, il se rappela de la discussions qu'ils avaient eue sur meetsa, ça te dérangerait de prendre un rendez-vous pour moi ? Comme pour l'histoire de son rein, il savait qu'il allait attendre le dernier moment pour le faire, le coréen. Il essuya les dernières gouttes que ses paupières avaient chassé, souffla tout le désespoir qui était en train de le submerger, nez pincé entre deux doigts qui ne faisaient que trembler. Tu mérites tellement mieux, il avoua qu'un homme torturé n'était probablement pas ce que voulaient, pour elle, ses vieux. Il avait beau tenter de la repousser,... mais je n'arrive pas à me résoudre à te voir un jour me quitter. Parce que c'était avec elle qu'il voulait bâtir un foyer, solide de tout ce qu'ils auraient, ensemble, traversé. Il lâcha sa main, pour la poser sur sa joue, près de ses cheveux bruns et il porta son attention sur elle, enfin. Je t'aime, il lui offrit avec sincérité, je ne veux plus que tu puisses en douter.

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@Ji-hun Hwang ✧ Lilia sentit tout l’amour et la fragilité de son bel homme dans ce moment, comme une vague puissante qu’il n’arrivait plus à contenir. Elle accueillit chaque mot, chaque souffle tremblant, consciente de la rareté de ces aveux venant de lui. Elle serra sa main un peu plus fort, pour lui montrer qu’il n’avait plus besoin de porter tout ce poids seul, et qu’elle serait à ses côtés, peu importe les obstacles. Lorsqu’il baissa le regard et lui demanda de prendre ce rendez-vous, elle sentit la lourdeur de sa demande, l’effort immense que cela représentait pour lui. Un sourire doux naquit sur ses lèvres, elle effleura son visage de sa main libre, posant ses doigts contre sa joue dans un geste rassurant. «Bien sûr, je m’en occupe,» dit-elle calmement, déterminée. «C’est une grande étape pour toi ; mais, promis, on la franchira ensemble.» Cependant, les mots qui suivirent ceux de ses peurs et de ses doutes, lui serrèrent le cœur. Elle secoua doucement la tête, son regard ancré au sien, refusant de laisser une telle idée ternir l’amour qu’elle éprouvait pour lui. Ses yeux brillait d’une détermination inébranlable. «Tout ce que je veux, c’est toi, tel que tu es. Même avec tes peurs, ton passé… tu n’as pas à être parfait pour mériter d’être aimé.» Elle effleura ses lèvres d’un baiser léger, lui offrant une promesse silencieuse. Quand il la fixa enfin, posant sa main sur sa joue avec cette tendresse désarmante, son cœur manqua un battement à ses mots. «Moi aussi, je t’aime,» souffla-t-elle, les larmes aux yeux. «Je n’en ai jamais douté. Et je ne partirai pas.» Elle glissa ses doigts dans ses cheveux, l’attirant doucement contre elle, comme pour sceller cette promesse.