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in another life i would make you stay, so i don't have to say you were the one that got away.

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Un oasis. Ouais, c’était sûrement ça la vie en fait. Une succession de choses différentes et qui paraissent belles, mais finalement, personne ne sait vraiment ce qu’est la beauté. Je me rendais compte qu’on définissait de plus en plus de mots avec l’idée qu’on s’en faisait, mais on ne savait pas vraiment ce qu’ils voulaient dire. Tout ce que j’avais, c’était ce que j’avais à donné. Ce qu’elle m’avait donné durant ces deux années de bonheur, j’étais prêt à lui redonner. Nous étions assez proches maintenant. Mes bras ne demandaient qu’à entourer les siens. Assez proches, pour qu’elle puisse entendre ma voix. Je devais respirer. Je me sentais étouffer, l’atmosphère n’était pas faite pour moi ici. Il était peut-être temps de dire au revoir au passé, de sourire au présent et d’acclamer le futur. Peut-être qu’il était temps d’aller de l’avant. Non, il était temps d’aller de l’avant, en fait. La question demeurait la suivante ; devais-je aller de l’avant avec Hurricane, ou bien sans elle ? La vraie question, c’était celle-là. Durant toute ma vie, j’avais dépendu des autres. C’était malheureux d’être jeune et de dépendre des autres. J’aurais dû croquer la vie à pleine dents, j’aurais dû me taper toutes les filles que je voulais, ne pas me poser de questions futiles pour l’argent. Futile ? L’argent était si nécessaire que les questions étaient obligatoires. Cependant, aussi jeune que j’étais, je n’aurais même pas dû avoir la tâche d’élever mon petit frère. Je n’avais pas mérité cela, mais lui encore moins. Il n’avait rien mérité de tout cela. J’avais tout fait pour le sortir de ce Brooklyn pourri où la criminalité règne. J’avais été obligé de faire quelques vols pour pouvoir nous sortir de là, lui et moi, mais c’était pour lui. J’étais fier de ce que j’avais réussi à faire. Peut-être que je serais encore fier de lui à l’heure actuelle. Je ne sais pas ce qu’est devenu mon frère, mais j’étais dans le déni. Je me disais que c’était mieux comme ça. En fait, je n’acceptais pas du tout, le fait qu’il m’ait laissé, lui aussi.

Est-ce que c’était trop demandé que de vouloir qu’elle et moi, nous puissions former un nous ? Dans une autre vie, peut-être que ça serait possible. Peut-être que ce serait elle et moi, contre le monde. Juste nous, face aux autres gens. Je me fichais pas mal, d’être seul, à vrai dire. Mais je voulais tout de même être seul, avec elle. Vous dire que je suis affreusement compliqué n’est pas nécessaire, j’imagine. Je ne voulais pas entendre, ni même savoir, qu’elle était désolée. Je ne voulais pas savoir comment elle vivait cette trahison qu’elle m’avait infligée. J’espérais simplement qu’elle n’était pas rongée par les remords. Je sais que, personnellement, je ne pourrais pas vivre avec une chose comme celle qu’elle m’a fait endurer, sur la conscience. Savoir qu’elle avait eu un fils n’était pas le problème. Non, avoir un enfant pour une femme de son âge est quelque chose de tout à fait normal. Du moins, ça l’aurait été si elle avait eu cet enfant avec quelqu’un dont elle était amoureuse. Or, elle ne l’aimait pas. Je le savais, parce qu’elle était amoureuse de moi, follement et fougueusement amoureuse. « Ton quoi ? Ton quoi qui s’appelle… Cox ? Mais tu te fous vraiment de ma gueule en fait ? T’es en train de me dire que t’as fait un gosse avec un autre mec que moi ? Que t’as fui pour refaire ta vie avec le premier connard arrivé avec une putain de grosse queue ? T’es vraiment une… une vraie salope. J’me casse, j’me casse de cette ville, de ce pays, j’me barre. Oh, tu sais quoi ? J’suis marié, j’retourne à Paris, avec ma femme. » Ce que j’avais cherché à faire en la provoquant ainsi ? Je ne sais pas franchement. Peut-être que j’avais simplement essayé d’activer à nouveau ce qui m’avait fait craquer auparavant. Les souvenirs me hantaient. Moi, je n’avais jamais réussi à changer. J’étais toujours le même petit con que celui dont elle était tombée amoureuse. J’étais attiré vers le passé comme s’il était un aimant. Il m’était impossible de me retourner et de faire quelques pas vers l’avenir, impossible. « Tu… tu… tu es marié ? Vraiment ? Je sais que je suis une salope, je le sais. C’est comme ça que me considérait mon … ex. Et oui, j’ai eu un enfant, il n’était pas désiré. Il n’était pas désiré, parce que je ne savais pas que j’étais enceinte. Je ne le savais pas et je ne le voulais pas. Je voulais que cet enfant soit de toi, qu’il ait tes yeux. Ton sourire. Si tu veux partir, pars. Je ne te retiendrais pas. Parce que je sais, j’sais que t’es plus heureux sans moi et que ta vie sera trois fois plus belle sans moi, sans que j’hante tes pensées. » Est-ce qu’elle était sincère en disant cela ? Depuis que je l’avais revue, du moins, depuis le moment où je pensais l’avoir perdue pour toujours, je n’arrivais plus à évaluer la sincérité des gens. Elle m’avait promis de l’amour jusqu’à la fin de nos jours et elle m’avait laissé en plan dans mon lit d’hôpital. Autant vous dire que je n’accordais plus à confiance. À personne. « Est-ce que tu te rends compte que moi, je n’ai jamais pu refaire ma vie ? Je n’ai jamais réussi à la refaire parce que j’étais bloqué dans le passé avec moi, mais maintenant que je sais tout ce que tu as, je pense que je vais réussir à pouvoir baiser ma femme sans penser à mes sentiments pour toi ! J’comprends pas comment tu aies pu faire ça, comment c’est possible de faire un gosse alors qu’on est en couple avec la mauvaise personne ? Tu l’aimais le père de ce petit ? Il est où d’ailleurs ? Pis… arrête de dire que j’suis plus heureux sans toi, tu sais très bien que j’suis un vrai cadavre quand t’es pas là. Savoir que tu vas bien m’a redonné de l’appétit, déjà. » Elle plantait alors lourdement son regard dans le mien. Ses yeux rongés par les larmes, je me disais qu’encore une fois, j’allais la faire pleurer. Je me consolais en me disant que je ne savais faire que ça… la faire pleurer. Cinq années plus tard, ils s’aiment toujours. C’est digne d’un grand Shakespeare, n’est-ce pas ? « Oui je m’en rends compte Reed, moi non plus je n’ai jamais plus refaire pleinement ma vie. Parce que tu étais toujours là et là, nous n’avions jamais voulu avoir d’enfant, c’était surtout moi qui ne le voulait pas. Oui je l’aimais. Oui mais je l’aimais d’une façon différente que je t’aimais toi. Toi je t’aimais parce que tu me rendais heureuse, parce que tu me faisais sourire. Mais lui je l’aimais … par dépit je crois, parce que je croyais qu’il pourrait me rendre heureuse. Mais il ne l’a jamais fait. Parce que je pensais à toi. Où il est … Attends-moi. » Elle s’arrêta pour grimper les escaliers, puis en redescendre. « Il est parti, enfin il m’a demandé de partir après m’avoir avoué qu’il avait couché avec ma meilleure amie. Et parce qu’il a vu ça, Parce qu’il a vu les lettres que je t’écrivais, il a vu … la bague de fiançailles, les photos. Prend la, rends-toi compte de tout ce que j’ai pu faire, de toutes les larmes que j’ai pu verser. Et crois ce que tu veux, je ne t’ai jamais oublié. Jamais. »

Je me demandais comme c’était possible d’aimer. Après tout, aimer, c’est quoi ? C’est apprécier des gestes, apprécier une coiffure, mais aimer une personne c’est totalement insensé. On aime une personne parce qu’elle nous fait du bien, on l’aime pour ce qu’elle fait de notre vie. Moi, j’aimais une femme qui m’avait fait vivre un enfer, et qui continuait à l’heure actuelle. Comment je pouvais m’accrocher à ce venin humain ? Durant notre romance, je sentais mon sang couler entre mes veines, je sentais ce bonheur émaner de ma peau chaque matin, mais depuis, plus rien. Juste un acide amer qui me rongeait intérieurement.« J’arrive pas à en croire mes yeux… J’me demande juste si tu crois que ça a été simple pour moi ? J’te signale que c’est toi qui m’as abandonné. Tu sais que j’étais à l’hôpital, en plus t’as jamais cherché à savoir si j’étais vivant quoi… C’est ça qui m’a le plus blessé. J’suis en tout cas très… je ne sais pas c’que je ressens, vis-à-vis de l’image de la bague dans cette boîte, mais c’est un bon sentiment, en tout cas. J’aurais aimé la voir à ton doigt, mais… j’imagine que c’est trop demandé ? » Je ne savais pas vraiment comment elle allait prendre ce que je venais de lui. J’imagine qu’elle allait croire que je lui demandais de mettre la bague, ce qui paraissait logique. Je l’avais demandée en mariage, certes. Elle en avait épousé un autre. J’avais juste imaginé, qu’elle aurait gardé la bague à son doigt. Comme un hommage, un souvenir, mais non, rien. « J’ai appelé, un bon nombre de fois appelé pour savoir. Pour savoir si tu étais réveillé, et chaque jour elle me répétait, les infirmières me répétaient que tu n’étais pas encore réveillé. Alors je pleurais en lâchant le combiné comme une imbécile » Elle me regardait, caressant la boîte qui comportait la bague, avant de l’ouvrir et de me défier, naïvement. « Met moi la alors… » Je la regardais, un sourire attendri. Ma réponse n’allait cependant pas lui plaire. « Écoute Hurri, j’suis pas venu pour faire l’enfant. Cette bague, tu ne la mets pas, tant pis, mais j’suis pas ici pour ça, j’ai passé l’âge de jouer. J’essaye de grandir et d’évoluer là, alors s’il te plaît, arrête. »
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❝ Reed - Hurricane ❞
«I told you to be patient I told you to be fine
»

ft birdy - skinny love



Je le voulais, je le voulais dans ma vie et pourtant, je ne savais pas comment faire pour pouvoir l’obtenir. Je voulais qu’il soit là le matin quand je me réveillerais, qu’il soit le soir quand je rentrerais des cours plus tard que lui, que ses doigts effleurent ma peau lorsque nous serions réunis le soir. Qu’il prenne mon fils dans ses bras, lorsque j’étais occupé. Je le voulais et je n’arrivais pas à lui dire à voix haute. J’avais peur de lui dire, de lui avouer qu’il me manquait tellement. J’étais redevenue la petite fille qui hésitait devant le goût qu’aurait son macaron au goûter, ou quelle robe j’allais mettre le lendemain pour aller à l’école. Je voulais qu’il soit là, mais au fond de moi-même dans le plus profond de mon âme j’étais apeurée comme jamais. J’étais au pied du mur et je voulais qu’il m’éclaire, j’étais dans un tunnel, et il était le guide pour sortir, mais je n’avais pas envie de lui dire de peur qu’il prenne la fuite comme j’avais pris la fuite cinq ans auparavant. Je n’imaginais plus ma vie sans lui, je n’imaginais pas mon futur sans lui. Depuis une semaine j’avais fait tous les scénarios possibles et imaginables. J’avais fait tellement de scénarios que j’aurais pu être scénariste à Hollywood. Je ne me sentais plus capable de vivre sans lui, c’était impossible ? Pourquoi ? Je n’en savais rien et je ne pouvais pas dire que j’étais heureuse d’être dans le déni. J’étais amoureuse de lui, je ne pouvais le cacher à personne, même les élèves m’avaient demandés pourquoi il n’était pas venu en cours la veille ou pourquoi nous nous étions engueulés dans le couloir et je n’avais pas su quoi leur répondre parce que j’étais honteuse. Je n’étais pas honteuse de l’aimer au contraire, mais j’étais honteuse de ne pas pouvoir avouer mes sentiments à haute voix. J’avais honte de ne pas pouvoir vivre notre relation en plein jour, parce que j’avais fui. Prendre la fuite est une chose lâche, j’étais une putain de lâche. Je ne supporterais pas de le perdre encore une fois, même si j’avais l’impression que je l’avais reperdu durant une semaine, mais non. Il était là, devant moi, en train de me regarder, de me détailler du regard. J’étais sûr de ce que je voulais, de ce que je voulais pour mon futur et tout se résumait à lui. A lui, à sa peau, à sa bouche, à ses caresses.

Pourquoi est-ce que j’étais tombé amoureuse de lui alors qu’au fond rien ne le prévoyait ? J’étais tout le contraire de lui, il était solitaire, silencieux, de nature taciturne et pourtant il m’avait tapé dans l’œil, j’avais toujours cru qu’il le faisait exprès, mais au fil et à mesure des conversations, des nuit passées à parler, à refaire le monde dans les bras l’un de l’autre, j’avais fondu petit à petit, j’étais tomber folle amoureuse de lui, j’allais crever d’amour. Je m’étais donné l’objectif de le sortir de sa léthargie, de le sortir de son mutisme et j’avais réussi, parce que chaque matin quand je le regardais alors qu’il se préparait il avait ce sourire que j’aimais tant. Il souriait tout le temps alors qu’au début de notre relation, il ne souriait que quelques fois, mais là, il ne se forçait plus à sourire. Je le voyais et c’était cela qui me manquait quand il n’était pas là, son sourire en coin qui exprimait tellement de choses me manquait. Je lui avais dit un bon nombre de fois, dans mes lettres, dans mes rêves, dans mes pensées mais je n’étais pas capable de lui dire en face, je n’étais pas capable de le prendre dans mes bras, de franchir la distance qui nous séparait pour me blottir contre lui et lui dire tout cela. Non je n’en étais pas capable et j’avais envie de me tuer, de tuer mon double qui m’empêchait de lui dire tout ce que je ressentais, tous les sentiments qui étaient présents en moi, tout ce que je m’évertuais à cacher aux yeux de tous. La vérité était que j’étais folle de lui, folle de son sourire et je n’arrivais pas à le cacher, mais je le faisais quand même. J’étais une putain d’actrice, une putain de fille qui renfermait tout, ses sentiments, ses larmes, ses pensées.

Je ne comptais plus le nombre de jours que j’avais passé à pleurer, à regarder par la fenêtre et à laisser les larmes coulaient le long de mes joues, je ne prenais même plus la peine de les essuyer parce que je savais qu’elle reviendrait tôt ou tard. J’avais souvent pleuré parce que j’étais fatiguée de la vie, de l’amour. Mais la plupart du temps, je pleurais parce qu’il me manquait, parce que j’en avais marre d’être seule. J’étais tellement vulnérable, tellement seule que je pourrais faire n’importe quoi pour casser ma solitude. Je pensais à ma famille la plupart du temps, mais j’avais trop de fierté pour retourner les voir après tout ce qu’il m’avait fait vivre. Je ne voulais pas revoir mon beau-père parce qu’il m’avait fait vivre un putain d’enfer et je ne voulais pas voir le bâtard qui avait forcé mon départ. Mais je voulais revoir mon petit frère, mon petit frère qui m’avait vu décatir au plus haut point et qui ne m’avait pas vu guérir de mes addictions, qui ne m’avait pas vu être heureuse, je voulais lui montrer que j’avais réussi à être heureuse, à devenir quelqu’un de bien. Même si je n’étais pas vraiment heureuse à ce moment précis parce que je ne savais pas de quoi le futur serait fait, mais je voulais qu’il voit comment j’avais évolué, comment j’avais déployé mes ailes sans l’assistance parentale. Je voulais qu’il soit fier de moi, mais pour cela je devais remettre les choses sur une bonne voie avec Reed et là il serait vraiment fier de moi. Il serait vraiment fier de sa grande sœur. De la fille qu’il avait vu fréquenter des démons, comme la drogue et l’alcool, mais qui avait réussi à s’en sortir.
Je devais prendre le taureau par les cornes, je devais lui dire tout ce que je ressentais, lui dire que je l’aimais, que je ne voulais pas vivre sans lui, parce que je ne le pouvais pas. Il était, et il est toujours l’homme pour que je vis, l’homme pour qui j’étais parti de Los Angeles, pour venir me terrer ici à cause de ma rupture, j’aurais pu choisir une autre ville mais non. J’avais choisi Cambridge sur un coup de tête et la, en le voyant en face de moi, je ne regrettais en aucun cas ce choix. Je ne regrettais pas d’avoir laissé la boîte sur mon lit, avec tous mes maux dévoilés au père de Cox, non je ne le regrettais pas, parce que j’avais certainement retrouvé l’homme de ma vie. Je n’y avais pas cru lorsque j’avais ouvert la porte. Lorsqu’il était apparu tel un mirage sur mon pas de porte. Mais il était entré et il fallait que ce putain de bateau traîne, je n’arrivais pas à y croire que j’avais peut-être tout gâché en deux minutes. J’avais été obligé de lui expliquer que j’avais eu un enfant, qu’il s’appelait Cox –masochisme.- et qu’il avait un an et demi. Un an et demi de demi-bonheur dans ma vie. « Ton quoi ? Ton quoi qui s’appelle… Cox ? Mais tu te fous vraiment de ma gueule en fait ? T’es en train de me dire que t’as fait un gosse avec un autre mec que moi ? Que t’as fui pour refaire ta vie avec le premier connard arrivé avec une putain de grosse queue ? T’es vraiment une… une vraie salope. J’me casse, j’me casse de cette ville, de ce pays, j’me barre. Oh, tu sais quoi ? J’suis marié, j’retourne à Paris, avec ma femme. » C’était un électrochoc, il s’était marié, il s’était marié avec une autre femme, il avait réussi à m’oublier. A oublier tout ce que nous avions vécus ensemble, qu’il avait oublié que j’avais réussi à le faire sourire, à le faire changer. Il avait oublié tout cela et c’était comme un déchirement, un déchirement net et précis. A cet instant, si j’avais pu, je serais partie, mais je ne fuirais pas deux fois. « Tu… tu… tu es marié ? Vraiment ? demanda-t-elle alors, de manière à peine audible, je sais que je suis une salope, je le sais. C’est comme ça que me considérait mon … ex Et oui, j’ai eu un enfant, il n’était pas désiré. Il n’était pas désiré, parce que je ne savais pas que j’étais enceinte. Je ne le savais pas et je ne le voulais pas. Je voulais que cet enfant soit de toi, qu’il est tes yeux. Ton sourire. Si tu veux partir, pars. Je ne te retiendrais pas. Parce que je sais, j’sais que t’es plus heureux sans moi et que ta vie sera trois fois plus belle sans moi, sans que j’hante tes pensées. » J’étais plus que sincère, je voulais qu’il est une vie heureuse, une vie dans laquelle il ne m’aurait pas connu, une vie dans laquelle il aurait connu un autre ange gardien, qui l’aurait tiré de son mal-être et qui aurait été trois fois mieux que moi. J’étais tellement désespérée que je venais de poser mes lèvres sur les siennes, actes complétement désespérés de ma part. « Est-ce que tu te rends compte que moi, je n’ai jamais pu refaire ma vie ? Je n’ai jamais réussi à la refaire parce que j’étais bloqué dans le passé avec moi, mais maintenant que je sais tout ce que tu as, je pense que je vais réussir à pouvoir baiser ma femme sans penser à mes sentiments pour toi ! J’comprends pas comment tu aies pu faire ça, comment c’est possible de faire un gosse alors qu’on est en couple avec la mauvaise personne ? Tu l’aimais le père de ce petit ? Il est où d’ailleurs ? Pis… arrête de dire que j’suis plus heureux sans toi, tu sais très bien que j’suis un vrai cadavre quand t’es pas là. Savoir que tu vas bien m’a redonné de l’appétit, déjà. » J’avais encore envie de pleurer, à croire que je ne faisais que ça. Pleurer, bouffer et boire. Je devais parler de Matthew pour me libérer d’un poids. Ce poids de la tristesse, de la culpabilité. « Oui je m’en rends compte Reed, moi non plus je n’ai jamais plus refaire pleinement ma vie. Parce que tu étais toujours là et là, nous n’avions jamais voulu avoir d’enfant, c’était surtout moi qui ne le voulait pas. Oui je l’aimais. Oui mais je l’aimais d’une façon différente que je t’aimais toi. Toi je t’aimais parce que tu me rendais heureuse, parce que tu me faisais sourire. Mais lui je l’aimais … par dépit je crois, parce que je croyais qu’il pourrait me rendre heureuse. Mais il ne l’a jamais fait. Parce que je pensais à toi. Où il est … Attends-moi. » Je grimpais les escaliers pour lui montrer, lui montrer toute ma peine, toutes les larmes qui avaient coulées en son absence. « Il est parti, enfin il m’a demandé de partir après m’avoir avoué qu’il avait couché avec ma meilleure amie. Et parce qu’il a vu ça, Parce qu’il a vu les lettres que je t’écrivais, il a vu … la bague de fiançailles, les photos. Prend la, rends-toi compte de tout ce que j’ai pu faire, de toutes les larmes que j’ai pu verser. Et crois ce que tu veux, je ne t’ai jamais oublié. Jamais. »

Je ne pouvais plus mentir, je ne pouvais plus faire semblant que j’avais oublié les sentiments qui étaient ancrés en moi comme un tatouage. Je devais vraiment tout lui dire et tout irait beaucoup mieux, j’en étais convaincue. « J’arrive pas à en croire mes yeux… J’me demande juste si tu crois que ça a été simple pour moi ? J’te signale que c’est toi qui m’as abandonné. Tu sais que j’étais à l’hôpital, en plus t’as jamais cherché à savoir si j’étais vivant quoi… C’est ça qui m’a le plus blessé. J’suis en tout cas très… je ne sais pas c’que je ressens, vis-à-vis de l’image de la bague dans cette boîte, mais c’est un bon sentiment, en tout cas. J’aurais aimé la voir à ton doigt, mais… j’imagine que c’est trop demandé ? » Je ne pouvais rien dire, je ne comprenais pas si il y avait de l’ironie dans sa voix ou non. Est-ce qu’il rigolait ? Est-ce qu’il voulait que je la mette à mon doigt ? Est-ce que tout prendrait son sens si je la mettais ? Est-ce que c’était cela ? « J’ai appelé, un bon nombre de fois appelé pour savoir. Pour savoir si tu étais réveillé, et chaque jour elle me répétait, les infirmières me répétaient que tu n’étais pas encore réveillé. Alors je pleurais en lâchant le combiné comme une imbécile » Je lui avouais que j’avais pleuré plus d’une fois pour lui, parce que je sentais qu’il fallait que je le fasse, je me faisais guider par ma bonne étoile. [color=hotpink]« Met moi la alors… » Quelle conne mais punaise, pourquoi est-ce que je lui avais demandé cela ? Pourquoi ? Je n’étais qu’une pauvre imbécile. Il me souriait et je croyais pendant quelques instants qu’il allait faire, mais il n’en fit rien. « Écoute Hurri, j’suis pas venu pour faire l’enfant. Cette bague, tu ne la mets pas, tant pis, mais j’suis pas ici pour ça, j’ai passé l’âge de jouer. J’essaye de grandir et d’évoluer là, alors s’il te plaît, arrête. » Un soupir las sortait de mes lèvres. Pourquoi est-ce que j’avais fait cela. Prise d’un élan d’énervement et de désespoir, j’enfilais la bague qui glissait parfaitement sur mon doigt. « Moi non plus, je ne veux pas faire l’enfant. Je veux que tu sois la, je veux que tout aille mieux, je veux que tes lèvres se posent sur les miennes, je veux que tu reviennes Reed, je n’vais pas te le cacher, je n’vais pas te dire le contraire parce que ce serait mentir. » J’essuyais rageusement les larmes qui venaient de s’échapper de mes yeux. Me rapprochant de lui, je prenais doucement son visage entre mes mains. « Je veux tout cela parce que je t’aime, comment tu veux que je te le dises ? Je t’aime Reed. Et je m’en veux, j’m’en veux d’avoir été lâche. Pardonne-moi, reviens. Arrête de me torturer, parce que je suis déjà à l’agonie, et si tu pars, si tu m’abandonnes, je sais que je ne le supporterais pas. »





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Il y avait tellement de choses que je voulais. Tellement de magnifiques choses que je convoitais, mais qui malheureusement demeuraient impossible, hors de ma portée. Quand j’étais jeune, je m’en souviendrai toujours, je me perdais dans ces magnifiques avenues new-yorkaises. Je flânais dans ces magnifiques boutiques, desquelles je ressortais toujours les mains vides. Je n’avais pas d’argent. Aujourd’hui, je vis, oui, j’arrive à vivre, mais je ne suis pas l’homme le plus riche, oh non. Je suis, en plus, plutôt malheureux dans ma vie. Nombreux sont les gens qui sont heureux dans leur vie professionnelle, alors quand bien même leur vie personnelle ne va pas, ils sont épanouis dans leur travail. Mon problème, c’était le fait que je n’avais aucun échappatoire. Je n’avais aucun endroit où me réfugier quand la colère montrait le bout de son nez, je n’avais aucune personne à appeler quand les larmes roulaient sur mes joues. Alors, je me persuadais que tout allait bien. J’essayais de faire ce qu’Hurricane faisait, lorsqu’elle était encore là. Je ne me sentais pas capable, apte à lui pardonner. Pas encore. Peut-être que je n’y arriverais jamais, en fait, mais j’aurais adoré essayer. Toute cette longue semaine, j’avais réfléchi. Oui, longue semaine, parce qu’une semaine dure une éternité, lorsqu’on se perd dans nos pensées, qu’on ressasse ce passé qui nous a tant détruit. Ce passé, je l’avais toujours fui, mais voilà qu’il était revenu au galop. Je chantais pour aider les larmes dans leur chute sur mon visage. C’est moche un homme qui pleure. C’est vraiment pas élégant, mais ma foi, tout le monde doit et a besoin d’extérioriser ses peines. C’était la promesse d’une vie, que j’avais fait à Hurricane. Je lui avais tout donné, j’avais remué ciel et terre pour abattre ces démons internes qui m’avaient pendant longtemps empêché de vivre normalement. La récompense ? Deux ans d’amour intense. Deux années magiques, pour une fin rapide et douloureuse. J’avais un goût amer, quand je repensais à toute la tristesse qu’elle avait provoquée en moi. D’un côté, je ne pouvais que la remercier, de tout ce qu’elle avait fait. Elle m’avait permis, donné la chance de vivre des choses qui n’étaient pas censées m’arriver. Elle m’avait fait ressentir des choses que je n’avais jamais ressenties, et que je ne pensais pas ressentir un jour. Je la remerciais pour ces deux choses-ci. Mais c’était tout. Je ne savais pas franchement, ce que moi je lui avais apporté, mais j’espérais sincèrement qu’elle avait gardé une belle et honorable image de moi. Je pense que je le méritais amplement, pour être honnête.

Il est vrai que tout nous opposait, elle et moi. Il y a plusieurs dictons qui disent que les opposés s’attirent. Je n’y croyais pas vraiment. L’amour n’est pas question d’opposés ou de semblables, je ne pense pas. Après tout, personne ne sait vraiment, ce qu’est l’amour, mais moi, j’avais ma petite idée. En effet, je pense que l’amour, c’est plutôt une alchimie entre deux personnes. Au départ, je pensais l’aimer, mais je ne l’aimais pas. Je l’ai aimée, plus tard, une fois que je l’eus connue plus profondément, une fois que j’eus su tout sur elle. J’étais plutôt content, que je lui disais je t’aime. Elle était la première personne, si l’on ne compte pas mon petit frère, à qui je disais je t’aime. Je sentais mes mauvais démons se détruire entre eux, chaque jour. Avouer mes sentiments, ce que je ressentais à la minute où je le sentais, c’était une chose extraordinaire. Je me sentais si fort mais pourtant si vulnérable à la fois. Fort, parce que j’étais en train de gagner une lutte contre moi-même. Faible, parce qu’avouer ses sentiments est une façon de donner la clé de son cœur à l’autre, et donc la clé de son malheur, par la même occasion. J’avais donné cette clé aveuglément, parce que j’étais sûr des bonnes intentions de la jeune femme. Après tout, qui s’engagerait avec un mec qui ne décroche pas deux mots à la journée, qui ne sourit jamais et qui sèche toujours les cours ? Personne, hein ? Et bien si, Hurri’ avait jugé ça intéressant certainement. Elle n’avait pas, j’imagine, pensé aux conséquences. Je pense qu’elle ne s’attendait pas à tomber amoureuse de moi. Je n’étais sûrement qu’un défi, au début, puis j’avais pris une place dans son cœur, qui ne m’était pas franchement destinée, à la base. Je l’avais méritée cette place. Mes efforts étaient considérables et surhumains. J’avais donc, j’estime, le droit à ce que j’avais eu, l’amour. Cependant, je n’avais, en aucun cas, mérité la dure rupture.

La vie était une lutte, un combat. Il y avait des chasseurs, des proies, puis des gens neutres. La pire des choses, c’est de passer du statut de chasseur à l’image de la proie. C’est ce qui m’est arrivé. C’est d’ailleurs pour ça, je pense, que je m’étais laissé séduire par cette jolie jeune femme. Elle était arrivée, l’air de rien et avait réussi, en un regard, à me faire passer de l’autre côté de la planche. Je ne savais pas franchement à quoi elle jouait, mais elle y jouait très bien. J’étais devenu si faible, lorsqu’elle avait plongé son regard dans le mien. Cette sensation me glaçait encore le sang aujourd’hui, lorsque j’y repensais, par acte de barbarie ou de suicide, j’imagine. Chasseur mais jouer, je m’étais donc laissé prendre au jeu. Qui ne tente rien, n’a rien, comme on dit. Je voulais me mettre à la place des gens que je faisais craquer, je voulais comprendre ce qu’il se passait dans leur tête. C’est pourtant pas logique, allez-vous me dire. Non, ce n’est pas logique qu’une personne fuyant l’amour se laisse prendre à ce jeu, quitte à perdre sa peau. Je vous répondrais simplement que j’étais persuadé de ne perdre aucune plume, dans ce combat. Je n’avais pas une seule seconde, imaginé que j’allais devenir une réelle proie. Pour moi, ce n’était qu’un vulgaire jeu débile et ludique, au départ. Quand j’avais commencé à regarder mon téléphone portable plus de deux fois à la minute pour voir si je n’avais pas eu un message, je compris très vite, bien trop vite même, que j’étais devenu dépendant.

La dépendance… C’était la pire chose dans l’amour. Du moins, ce n’était même pas de l’amour, d’après moi. C’état quelque chose qui y ressemblait, mais c’était la chose qui te détruisait. Dans les relations amoureuses, il y a la passion, qui comme on le dit bien trop souvent, est éphémère. Ensuite, il y a l’amour, le vrai, puis vient la monotonie, l’ennui et la rupture. À quoi bon s’engager dans quelque chose qui va prendre fin, peu de temps après ? J’étais plus fort seul. Les gens amoureux prétendent tous qu’ils sont plus forts ensemble que séparément. Je n’avais pas peur de dire que j’étais plus fort seul. Je savais que personne ne pourrait me trahir, au moins. « Ton quoi ? Ton quoi qui s’appelle… Cox ? Mais tu te fous vraiment de ma gueule en fait ? T’es en train de me dire que t’as fait un gosse avec un autre mec que moi ? Que t’as fui pour refaire ta vie avec le premier connard arrivé avec une putain de grosse queue ? T’es vraiment une… une vraie salope. J’me casse, j’me casse de cette ville, de ce pays, j’me barre. Oh, tu sais quoi ? J’suis marié, j’retourne à Paris, avec ma femme. » À ce moment-même, un souvenir m’était revenu en tête et me redonnait alors du baume au cœur. Je me souvins de mon frère, qui une fois m’avait dit que ce qui ne me tuait pas, me rendrait plus fort. Mon frère avait toujours été celui qui m’avait rendu heureux. Le perdre faisait aussi partie des raisons qui faisaient que j’étais malheureux, triste et seul, à l’heure actuelle. Il y avait tellement d’endroits mondes dans ce monde. J’avais besoin de lui… J’avais donné tout ce que j’avais pour lui, mais il avait fui, lui aussi. C’était à se demander s’il y avait une remise de prix pour la meilleure fuite, le meilleur abandon. Je lui avais donné tout de moi. J’avais travaillé à la sueur de mon front pour pouvoir lui donner un repas tous les soirs. Mais il avait fait le con, n’en n’avait fait qu’à sa tête et n’avait pas su assumer les conséquences en tant qu’adulte. Je lui en avais sûrement demandé trop, mais il devait comprendre qu’à quelque années de plus que lui, je ne pouvais pas endosser le rôle de frère et celui de père en plus. Je m’étais éduqué tout seul et j’en étais sorti plus fort, je voulais qu’il subisse la même issue. « Tu… tu… tu es marié ? Vraiment ? demanda-t-elle alors, de manière à peine audible, je sais que je suis une salope, je le sais. C’est comme ça que me considérait mon … ex Et oui, j’ai eu un enfant, il n’était pas désiré. Il n’était pas désiré, parce que je ne savais pas que j’étais enceinte. Je ne le savais pas et je ne le voulais pas. Je voulais que cet enfant soit de toi, qu’il est tes yeux. Ton sourire. Si tu veux partir, pars. Je ne te retiendrais pas. Parce que je sais, j’sais que t’es plus heureux sans moi et que ta vie sera trois fois plus belle sans moi, sans que j’hante tes pensées. » Partir, rester ? Les questions fusaient en moi. Est-ce que je serais plus heureux sans elle ? Le serais-je encore plus avec elle ? C’était une affreuse et magnifique mélodie qui se jouait en moi. Il n’y avait aucune garantie à ce que la vie soit belle un jour. En venant sur cette Terre, dès que l’âge de réfléchir sagement est atteint, on se voit tous riches, célèbres et… heureux. Je pense que personne n’est assez bien formé au malheur et à la détresse. Même moi, avec mon enfance tout bonnement invivable. Ce qui m’avait charmé, chez elle, c’est qu’elle savait tout de moi, et qu’elle m’aimait, malgré tout. Du moins, elle me disait qu’elle m’aimait pour ce que j’étais, mais après sa fuite, je ne savais pas si elle m’avait vraiment aimé un jour… Je remettais tout en doute. « Est-ce que tu te rends compte que moi, je n’ai jamais pu refaire ma vie ? Je n’ai jamais réussi à la refaire parce que j’étais bloqué dans le passé avec moi, mais maintenant que je sais tout ce que tu as, je pense que je vais réussir à pouvoir baiser ma femme sans penser à mes sentiments pour toi ! J’comprends pas comment tu aies pu faire ça, comment c’est possible de faire un gosse alors qu’on est en couple avec la mauvaise personne ? Tu l’aimais le père de ce petit ? Il est où d’ailleurs ? Pis… arrête de dire que j’suis plus heureux sans toi, tu sais très bien que j’suis un vrai cadavre quand t’es pas là. Savoir que tu vas bien m’a redonné de l’appétit, déjà. » J’imaginais encore une paire de larmes sortir de ses yeux qui ne dérougissaient pas, tant ces petites perles ne connaissaient que trop bien le chemin vers le sol. « Oui je m’en rends compte Reed, moi non plus je n’ai jamais plus refaire pleinement ma vie. Parce que tu étais toujours là et là, nous n’avions jamais voulu avoir d’enfant, c’était surtout moi qui ne le voulait pas. Oui je l’aimais. Oui mais je l’aimais d’une façon différente que je t’aimais toi. Toi je t’aimais parce que tu me rendais heureuse, parce que tu me faisais sourire. Mais lui je l’aimais … par dépit je crois, parce que je croyais qu’il pourrait me rendre heureuse. Mais il ne l’a jamais fait. Parce que je pensais à toi. Où il est … Attends-moi. » Je me disais alors qu’il y aurait toujours une autre montagne plus haute encore à franchir. Est-ce que ça valait le coup de surmonter celle-là, si une autre encore plus imposante s’apprêtait à faire son entrée dans nos vies ? Je me posais pleins de questions, et je remerciais mon cerveau de me torturer. Tout cela allait m’aider à aller de l’avant, à prendre la bonne décision et à ne plus me gâcher la vie, avec mon pass, qui en l’occurrence deviendrait mon présent, voire mon futur, ou qui malheureusement resterait dans le passé. « Il est parti, enfin il m’a demandé de partir après m’avoir avoué qu’il avait couché avec ma meilleure amie. Et parce qu’il a vu ça, Parce qu’il a vu les lettres que je t’écrivais, il a vu … la bague de fiançailles, les photos. Prend la, rends-toi compte de tout ce que j’ai pu faire, de toutes les larmes que j’ai pu verser. Et crois ce que tu veux, je ne t’ai jamais oublié. Jamais. »

Me rendre compte de tout cela ? Je ne voulais pas. Ce dont j’avais besoin, c’est d’elle, me disant tout ce qu’elle ressentait. Je ne voulais pas me rendre compte de tout cela seul. Pour une fois, je voulais qu’elle prenne une initiative d’adulte, qu’elle prenne les choses en main comme moi je l’avais fait, pour réussir à faire une belle relation avec elle. « J’arrive pas à en croire mes yeux… J’me demande juste si tu crois que ça a été simple pour moi ? J’te signale que c’est toi qui m’as abandonné. Tu sais que j’étais à l’hôpital, en plus t’as jamais cherché à savoir si j’étais vivant quoi… C’est ça qui m’a le plus blessé. J’suis en tout cas très… je ne sais pas c’que je ressens, vis-à-vis de l’image de la bague dans cette boîte, mais c’est un bon sentiment, en tout cas. J’aurais aimé la voir à ton doigt, mais… j’imagine que c’est trop demandé ? » Peut-être que je n’aurais pas dû demandé cela, en fin de compte. Je savais qu’il y allait avoir un cœur brisé ce jour-là, et je savais que ça ne serait pas le mien. « J’ai appelé, un bon nombre de fois appelé pour savoir. Pour savoir si tu étais réveillé, et chaque jour elle me répétait, les infirmières me répétaient que tu n’étais pas encore réveillé. Alors je pleurais en lâchant le combiné comme une imbécile » Moi aussi, j’avais regardé les étoiles des heures durant, espérant comme un pauvre con qu’elle faisait la même chose. Moi aussi j’avais brisé les interdits pour lui hurler qu’elle me manquait. « Met moi la alors… » Je m’en voulais de lui avoir dit cela. Je savais que j’allais devoir être franc, et donc, qu’elle allait souffrir. C’était beaucoup trop tôt pour moi. « Écoute Hurri, j’suis pas venu pour faire l’enfant. Cette bague, tu ne la mets pas, tant pis, mais j’suis pas ici pour ça, j’ai passé l’âge de jouer. J’essaye de grandir et d’évoluer là, alors s’il te plaît, arrête. » Le cœur serré, je regardais la jeune femme du coin de l’œil. Je ne voulais pas la voir pleurer, une nouvelle fois. C’est une toute autre réaction qu’elle eut. J’étais d’ailleurs choqué. Elle enfilait alors la bague à son doigt, après avoir laissé un soupir s’échapper. « Moi non plus, je ne veux pas faire l’enfant. Je veux que tu sois la, je veux que tout aille mieux, je veux que tes lèvres se posent sur les miennes, je veux que tu reviennes Reed, je n’vais pas te le cacher, je n’vais pas te dire le contraire parce que ce serait mentir, elle essuyait alors les larmes de ses joues, avant de mettre mon visage entre ses mains, et reprit, je veux tout cela parce que je t’aime, comment tu veux que je te le dises ? Je t’aime Reed. Et je m’en veux, j’m’en veux d’avoir été lâche. Pardonne-moi, reviens. Arrête de me torturer, parce que je suis déjà à l’agonie, et si tu pars, si tu m’abandonnes, je sais que je ne le supporterais pas. » J’étais touché par la prise de conscience qu’elle semblait avoir vécu. C’était malheureusement trop pour moi, vraiment trop. J’enlevais doucement ses mains de mon visage, avant de lui déposer un baiser sur le front. « Je suis vraiment, vraiment désolé. C’est vraiment trop pour moi. » Que tout aille mieux ? Comment était-ce possible ? Je me demandais si elle avait conscience de tout ce qu’elle m’avait fait endurer. Certes elle m’aimait, mais malheureusement, je n’avais jamais vu les sentiments résoudre les problèmes. Tout serait beau et rose dans ma vie, à l’heure actuelle, sinon.
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❝ Reed - Hurricane ❞
«I told you to be patient I told you to be fine
»

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Pourquoi la vie était-elle aussi injuste ? Pourquoi ? Nous venions seulement de nous retrouver et nous allions déjà prendre des directions différentes. Je le sentais tellement que j’avais envie de pleurer. J’avais envie de pleurer toutes les larmes qui étaient encore présentes dans mon corps et pouvoir enfin aller de l’avant. Je voulais tellement fuir encore une fois, reprendre ma vie comme avant, comme à Los Angeles, mais si la vie m’avait envoyé ici c’était bien pour une raison non ? Pourquoi est-ce que le destin m’avait envoyé dans ce trou à rat alors que je savais que je n’avais pertinemment rien à faire ici ? J’étais quasiment sûre que le destin avait voulu nous réunir tous les deux et c’était pour cela que nous nous étions recroisés dans ce couloir, et c’était grâce au destin qu’il était en face de moi à ce moment-même. Il n’avait pas changé, ses traits étaient restés pareil malgré le temps qui nous avait éloigné l’un de l’autre, je voyais toujours le même homme qui m’avait fait tourner la tête pendant mon adolescence, pendant ses deux années de pur bonheur que j’avais vécu. Je pouvais reconnaître ses traits parmis tant d’autre, ses traits que j’avais tant de fois vu en rêve, ce sourire qui m’avait fait vibré dans mes rêves les plus fous, ce regard que je sentais dans mon dos, et qui une fois que j’étais retourné, n’était plus qu’un mirage. J’avais vécu cinq années de ma vie à penser à lui chaque jour, chaque matin, chaque soir. Je ne pouvais pas croire que notre histoire était terminée, elle était loin d’être terminée, nous avions encore de nombreuses et magnifique choses à vivre ensemble, et j’étais certaine de cela. Je le souhaitais tellement fort, que j’allais tout faire pour que cela arrive. Nous n’étions pas parvenus à gravir tout les échelons dans notre relation, non, nous nous étions arrêtés en bonne voie, et nous nous sommes retrouvés à la case départ par ma faute, et j’allais tout faire pour réparer mes erreurs. Parce qu’il le valait bien. Parce que notre histoire en valait le coup. Notre histoire n’était pas terminée, au contraire elle entamait un nouveau chapitre, un long et magnifique chapitre qui impliquerait beaucoup de choses.

Je voulais que mon fils soit heureux, qu’il est enfin une présence paternelle à ses côtés, mais je voulais que ce soit Reed, pourquoi lui ? Parce que je savais qu’il serait un bon père. Certes, Cox n’était pas son fils, mais je voulais qu’il le considère comme tel, même si c’était bien mal parti pour le moment, je n’avais pas encore parlé de lui, et je savais qu’il serait réticent à entendre l’existence de mon enfant. Je ne savais pas comment lui en parler, comment lui dire que j’étais devenue maman un an et demi auparavant. J’avais pris congé de Los Angeles six mois après la naissance de mon fils, chose que je ne regrettais absolument pas. Je ne regrettais pas mon départ, je ne regrettais pas la révélation de l’existence des lettres que j’avais écrite. Je ne vivais pas avec le regret, enfin si. Mais uniquement le regret de l’avoir quitté alors qu’il était inconscient sur ce lit d’hôpital. Personne ne vit avec énormément de regrets, et je savais que ce regret serait éternellement présent en mon esprit, jusqu’à ce qu’il me pardonne. Un pardon n’était pas grand-chose, mais pour moi il signifiait beaucoup, cela signifiait la libération d’un poids qui ne m’avait pas quitté depuis mon départ. Il ne le savait certainement pas, mais j’étais complétement rongée par le remord. Je n’avais jamais cessé de m’en vouloir, j’avais toujours refais la scène dans ma tête, imaginant ce qu’il s’était passé si j’étais resté. J’avais fait tellement de scénario dans ma vie, que j’aurais pu faire un film de ma putain de vie.

J’étais devenue paranoïaque aussi, je ne comptais pas non plus le nombre de fois que j’avais passé à croire qu’il était derrière moi, à remplacer le visage de Matthew par celui de Reed, à croire que c’était lui qui déposait de doux baisers contre mon cou. J’imaginais plusieurs choses et pourtant à chaque fois que j’ouvrais les yeux, le lendemain, pensant que j’allais le voir, voir son visage. Je me berçais de désillusions, je ravalais mes fantasmes et mes rêves et je tombais de haut, cela me faisait penser à un film que j’avais vu il n’y avait pas si longtemps que sa. Hell , Enfer « On cherche l’amour, on croit le trouver. Puis on retombe. De haut. Mieux vaut tomber que ne jamais s’élever ? » Je me demandais si j’avais bien fait de tomber amoureuse de lui à ces moments-là, mais quand je me remettais les idées en place, je me rendais bien vite compte que ma vie sans lui n’aurait été que douleur et peine. La douleur d’avoir perdu mon petit frère en partant à New York, la peine de ne plus avoir de nouvelles de lui. Il avait été la morphine qui m’avait servi à oublier ma vie à Richmond, il avait été celui qui avait pansé mes blessures les plus profondes quand j’étais au plus mal, grâce à lui, j’avais effacé toute trace de douleur, de peine, grâce à lui j’avais soigné mes addictions aux drogues dures et douces, il était devenu ma drogue et je ne voulais pas m’en désintoxiquer, au fond c’était peut-être cela mon problème.

« Ton quoi ? Ton quoi qui s’appelle… Cox ? Mais tu te fous vraiment de ma gueule en fait ? T’es en train de me dire que t’as fait un gosse avec un autre mec que moi ? Que t’as fui pour refaire ta vie avec le premier connard arrivé avec une putain de grosse queue ? T’es vraiment une… une vraie salope. J’me casse, j’me casse de cette ville, de ce pays, j’me barre. Oh, tu sais quoi ? J’suis marié, j’retourne à Paris, avec ma femme. » Paris, je détestais cette ville depuis toute petite, pourquoi je n’en savais rien, peut-être que je savais que cette ville allait être synonyme de déceptions, de tristesse et de mal-être. Je n’avais pas refait ma vie, parce que pour refaire sa vie, il faut aimer quelqu’un d’autre, hors je n’avais jamais aimé quelqu’un d’autre, j’avais joué un putain de jeu. Oui, j’étais une salope et je m’assumais. Je m’assumais totalement, mais je ne lui dirais jamais. Oui j’avais eu un fils, je venais certes de lui dire, mais il devait sûrement s’y attendre, je voulais un enfant, nous en avions déjà parlé quand nous étions plus jeunes même si, Cox n’était pas vraiment attendu, j’avais été heureuse de l’accueillir parmi nous. Bien que son père ne fût qu’un pauvre connard qui prenait plus de plaisir à me baiser qu’autre chose. Parce que oui, mon ex pensait plus avec sa queue qu’autre chose. Connard. « Tu… tu… tu es marié ? Vraiment ? je sais que je suis une salope, je le sais. C’est comme ça que me considérait mon … ex Et oui, j’ai eu un enfant, il n’était pas désiré. Il n’était pas désiré, parce que je ne savais pas que j’étais enceinte. Je ne le savais pas et je ne le voulais pas. Je voulais que cet enfant soit de toi, qu’il est tes yeux. Ton sourire. Si tu veux partir, pars. Je ne te retiendrais pas. Parce que je sais, j’sais que t’es plus heureux sans moi et que ta vie sera trois fois plus belle sans moi, sans que j’hante tes pensées. » Je ne pouvais plus jouer la comédie, cela en était assez, je ne pouvais plus faire semblant. Je devais cesser ce jeu malsain. Arrêter tout. Il pouvait partir, il pouvait ouvrir la porte et fuir au lieu de fixer ce bateau qui avait déclenché mon malheur. « Est-ce que tu te rends compte que moi, je n’ai jamais pu refaire ma vie ? Je n’ai jamais réussi à la refaire parce que j’étais bloqué dans le passé avec moi, mais maintenant que je sais tout ce que tu as, je pense que je vais réussir à pouvoir baiser ma femme sans penser à mes sentiments pour toi ! J’comprends pas comment tu aies pu faire ça, comment c’est possible de faire un gosse alors qu’on est en couple avec la mauvaise personne ? Tu l’aimais le père de ce petit ? Il est où d’ailleurs ? Pis… arrête de dire que j’suis plus heureux sans toi, tu sais très bien que j’suis un vrai cadavre quand t’es pas là. Savoir que tu vas bien m’a redonné de l’appétit, déjà. » J’étais heureuse déjà, de lui redonner de l’appétit. Quel bonheur. Je n’arrêtais pas de pleurer, si je continuais j’allais devenir un cadavre ambulant, un putain de zombie parce que je n’arrêtais pas de pleurer. Je voulais arrêter de pleurer, et je ne savais pas quoi faire pour stopper les larmes qui menaçaient encore une fois de couler. « Oui je m’en rends compte Reed, moi non plus je n’ai jamais plus refaire pleinement ma vie. Parce que tu étais toujours là et là, nous n’avions jamais voulu avoir d’enfant, c’était surtout moi qui ne le voulait pas. Oui je l’aimais. Oui mais je l’aimais d’une façon différente que je t’aimais toi. Toi je t’aimais parce que tu me rendais heureuse, parce que tu me faisais sourire. Mais lui je l’aimais … par dépit je crois, parce que je croyais qu’il pourrait me rendre heureuse. Mais il ne l’a jamais fait. Parce que je pensais à toi. Où il est … Attends-moi. » Je devrais surmonter les obstacles, lui avouer tout, et peut-être qu’après j’irais mieux. Peut-être. Ce n’était pas encore sûr mais je voulais essayer, je voulais essayer d’oublier, oublier pour mieux vivre. Oublier pour vivre simplement. La boîte. Cette boite qui avait tout déclenché. Déclenché le manque, déclenché l’envie de le revoir. Cette boîte qui signifiait tant de choses pour moi. « Il est parti, enfin il m’a demandé de partir après m’avoir avoué qu’il avait couché avec ma meilleure amie. Et parce qu’il a vu ça, Parce qu’il a vu les lettres que je t’écrivais, il a vu … la bague de fiançailles, les photos. Prend la, rends-toi compte de tout ce que j’ai pu faire, de toutes les larmes que j’ai pu verser. Et crois ce que tu veux, je ne t’ai jamais oublié. Jamais. » J’étais en quelques sortes soulagée, soulagée d’un poids, mais pas soulagée entièrement. Je n’arrivais pas à me dire qu’il pouvait partir à tout moment désormais. Qu’il pouvait m’abandonner en ayant appris tout cela. « J’arrive pas à en croire mes yeux… J’me demande juste si tu crois que ça a été simple pour moi ? J’te signale que c’est toi qui m’as abandonné. Tu sais que j’étais à l’hôpital, en plus t’as jamais cherché à savoir si j’étais vivant quoi… C’est ça qui m’a le plus blessé. J’suis en tout cas très… je ne sais pas c’que je ressens, vis-à-vis de l’image de la bague dans cette boîte, mais c’est un bon sentiment, en tout cas. J’aurais aimé la voir à ton doigt, mais… j’imagine que c’est trop demandé ? » Pourquoi est-ce que j’étais naïve comme cela ? Pourquoi est-ce que je croyais qu’il voulait me la mettre au doigt alors qu’il ne me l’avait même pas demandé ? « Écoute Hurri, j’suis pas venu pour faire l’enfant. Cette bague, tu ne la mets pas, tant pis, mais j’suis pas ici pour ça, j’ai passé l’âge de jouer. J’essaye de grandir et d’évoluer là, alors s’il te plaît, arrête. » Non, je ne pleurerais pas. Non. Je ne pouvais plus pleurer, je ne voulais plus. Enfilant la bague à mon doigt, je m’étonnais qu’elle glisse aussi parfaitement. Elle aurait dû rester sur mon doigt. Mais je n’avais pas eu la force de la garder.

Lâche. Voilà ce que j’étais. Une putain de lâche. J’aurais dû garder cette putain de bague. Mais non, je l’avais retiré parce que je pensais que c’était le mieux. J’aurais dû. « Moi non plus, je ne veux pas faire l’enfant. Je veux que tu sois la, je veux que tout aille mieux, je veux que tes lèvres se posent sur les miennes, je veux que tu reviennes Reed, je n’vais pas te le cacher, je n’vais pas te dire le contraire parce que ce serait mentir, je veux tout cela parce que je t’aime, comment tu veux que je te le dises ? Je t’aime Reed. Et je m’en veux, j’m’en veux d’avoir été lâche. Pardonne-moi, reviens. Arrête de me torturer, parce que je suis déjà à l’agonie, et si tu pars, si tu m’abandonnes, je sais que je ne le supporterais pas. » Encore et encore des larmes mais ce n’était qu’un détail. Un infime détail. Je les essuyais avec rage. Je me faisais pitié et c’était pour cela que je pleurais. Parce que je me faisais pitié. Je posais les mains sur son visage et je le fixais, mes yeux se plongeant dans le bleu de ses yeux. Je voulais que tout aille mieux. Vraiment mieux. « Je suis vraiment, vraiment désolé. C’est vraiment trop pour moi. » Mon cœur se brisa net, je sentais la blessure s’intensifiait petit à petit, comme une musique qui était douce au début mais qui montait en intensité au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient. Blessure douce qui devenait insupportable, j’avais envie de crier au monde entier ma douleur, ma peine. Ses lèvres qui se posaient sur mon front, me firent fermer les yeux. Je fermais les yeux pour empêcher les larmes de couler. Je ne voulais pas qu’il me voit faible. Pas encore. Me reculant légèrement, je posais une fois de plus mes lèvres sur les siennes, laissant quelques larmes solitaires coulaient le long de mes joues humidifiées par les larmes qui avaient coulées auparavant. Mon pouce remplaçait mes lèvres pour caresser doucement ses lèvres. « Je veux juste que tu n’oublies pas que je t’aime Reed. Ne l’oublie pas. J’ai passé longtemps à attendre nos retrouvailles, et j’attendrais encore. » Prenant une grande inspiration, j’ouvrais la porte qui donnait sur le jardin. Il allait partir et moi j’allais pleurer encore et encore, jusqu’à ce que je tienne Cox dans mes bras.

Je m’effondre. Place Vendôme à sept heures du matin. Une fille à genoux qui mord sa main ensanglantée. Et qui hurle. Qui hurle une plainte incohérente. Comme si le désespoir avait pris forme. La forme d’un cri. Je crie la fin d’un rêve, je cris la fin du monde. Je crie la fin de l’homme que j’aime et qui s’est planté comme un con, en sortant de boîte, dans sa caisse à cinq cent mille balles qui n’a même pas été foutu de le préserver. Mort sur le coup. Mort. Je crie l’atroce réalité de cette vie de merde qui donne, et qui reprend. Je crie ce qu’on a vécu, ce qu’on aurait pu vivre encore. Je crie ce qu’il est. Était. Ce qu’il aurait pu devenir. Je crie ma détresse, ma douleur, mon amour, mon amour, mon amour...




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C’était donc ça le bonheur ? Je me souviens du fait que je m’étais réveillé avec un sentiment d’apaisement, de légèreté que j’avais rarement ressenti, pour ne pas dire que c’était la deuxième fois de ma vie que ça m’arrivait, voire la troisième. Je me souviens de la première fois que j’étais revenu des bras de Morphée dans cet état. C’était le jour où j’avais décidé d’emmener mon frère loin de cette vipère qu’était ma mère, nous avions emménagés dans un truc assez petit voire trop petit pour nous deux, mais au moins, il n’aurait plus à subir toutes les choses qu’il subissait jusque là, et que j’avais moi-même subi. Je m’étais senti si bien, je l’avais tellement senti apaisé quand il dormait. J’avais enfin l’impression d’être quelqu’un de bien et d’avoir fait quelque chose de bien. La deuxième fois que j’avais ressenti cela, c’était le lendemain de ma première nuit d’amour avec Hurricane. Je ne sais pas vraiment ce qu’elle avait ressenti elle, je n’ai jamais osé le lui demander, de peur d’être déçu de sa réponse. Je prenais toujours les choses trop à cœur et malheureusement, ça me brisait toujours le cœur. Hurricane seule, avait l’opportunité, si toutefois c’en est une, de pouvoir me briser le cœur avec des mots. C’était tout bonnement impossible d’imaginer une vie risquée entre l’amour et les sentiments avant de rencontrer cette jeune femme. Ce petit bout de femme qui pendant deux ans m’avaient presque fait oublié d’où je venais, toute la merde qui n’arrivait qu’à moi, du moins, c’est ce que je croyais. Mes anciennes petites-amies ? À vrai dire, il n’y en avait jamais vraiment eu, c’était juste des one night et puis je partais une fois le petit matin arrivé. Je ne pense pas être un lâche parce que je partais une fois la chose faite. Je ne le pense pas non, parce que les filles avec qui j’avais des rapports savaient parfaitement qui j’étais et que j’allais partir à la fin de la nuit. Elles n’étaient décidemment pas débiles. Certaines avaient tenté de me rappeler, de me revoir en pensant que nous étions ensemble, mais je ne m’étais jamais laissé prendre au jeu de l’amour. Je n’avais jamais laissé les filets m’enrouler sauf… voilà, la cage qu’Hurricane avait mis autour de mon cœur.

Les risques de cette cage, c’était l’addiction. Je m’étais emprisonné, si je puis le dire comme ça, j’avais laissé les règles de l’amour s’appliquer, mais je n’y croyais pas. Je ne pensais pas que j’allais avoir le béguin pour elle en si peu de temps. Je n’en croyais pas mes yeux. Cette fille qui semblait jouer avec moi était elle aussi amoureuse et pire même… j’étais moi-même amoureux d’elle. À nous deux, nous pouvions déplacer des montagnes, faire faire n’importe quoi à n’importe qui. Il nous suffit de lever les mains, de sauter et de toucher le ciel. ( in another life i would make you stay, so i don't have to say you were the one that got away. - Page 2 2109348208 ) Ma marier aux ténèbres. J’y avais bien trop de fois pensé et pourtant, je n’avais jamais osé tenter le diable. J’étais bien trop fort pour lui et j’avais trop peur de devoir prendre sa place. Me balader dans les rues sombres la nuit pour exploser, j’avais trouvé un certain charme aux rues non-éclairées. Une atmosphère libertine se dégageait lorsque j’étais seul dans les rues. Durant notre relation avec Hurricane, je continuais de faire mes randonnées nocturnes. J’en avais foutrement besoin. Je ne sais pas si elle avait déjà remarqué mes sorties, mais j’imagine qu’elle comprenait. N’ayant jamais eu connaissance de mon passé, elle n’aurait, j’imagine, pas compris pourquoi j’avais pour habitude de faire. C’était une sorte de rituel, oui. J’essayais de me retrouver, de puiser des forces au centre de la Terre. J’appelais Dieu pour qu’il fasse de ma vie un conte de fée. Qu’il me donne le courage de rendre la vie d’Hurricane tout bonnement parfaite. Il dût simplement en avoir marre de moi et donc avait provoqué l’accident. Je n’avais vraiment cru en lui, de toute façon. Avec une enfance comme la mienne, c’est difficile de croire qu’un Dieu vit sur Terre pour aider les gens, et qu’il ne fait rien pour les pauvres, les enfants invisibles et les gens malades. J’avais toujours eu la santé, et ça, je ne remercierais jamais assez le ciel pour ça.

Les risques de l’amour, ce ne sont pas les sentiments en eux-mêmes, c’est toutes les merdes qu’ils engendrent dans notre tête. À cause de mes sentiments pour Hurricane, j’avais commencé à ressentir des choses que je n’avais jamais ressenties pour une fille. J’avais envie de la voir, tout le temps, je crois qu’on appelle ça l’addiction, ou bien c’est le manque, je ne sais pas trop. Toujours est-il que je vivais très mal cette dépendance que je ressentais pour la jeune femme. Je priais sans cesse pour qu’elle ne parte pas, qu’elle ne m’abandonne pas. C’était le plus beau sentiment que j’avais jamais ressenti. C’était le bonheur qu’intérieurement je ressentais. C’était si beau que ça me faisait pleurer. Voir tous ces couples me dégoûtaient toujours autant qu’avant, mais je savais ce qu’ils ressentaient, alors je ne pouvais plus les blâmer. Je me plaignais moi-même d’être devenu un de ces mecs pitoyables mais l’amour plus fort que tout.

« Ton quoi ? Ton quoi qui s’appelle… Cox ? Mais tu te fous vraiment de ma gueule en fait ? T’es en train de me dire que t’as fait un gosse avec un autre mec que moi ? Que t’as fui pour refaire ta vie avec le premier connard arrivé avec une putain de grosse queue ? T’es vraiment une… une vraie salope. J’me casse, j’me casse de cette ville, de ce pays, j’me barre. Oh, tu sais quoi ? J’suis marié, j’retourne à Paris, avec ma femme. » Cette femme de Paris, ce n’était pas du bluff non, elle était bien réelle. Le mariage était bien réel aussi, mais rien de comparable avec le mariage qui aurait dû nous unir, Hurricane et moi. J’avais appris à vivre quelques temps avec cette Parisienne délurée. Elle était belle oui, elle était mannequin même. Je n’avais pas joué dans les petites cours d’écoles, mais je regrettais mon mariage. Je me souviendrai de ce jour toute ma vie. C’était le pire jour de ma vie je pense. Elle, elle était radieuse. Ah oui, dire qu’elle était repoussante ne serait vraiment pas une parole objective. J’étais vraiment cruel de lui avoir fait croire que je l’aimais. Je me demande comment ces mots ont pu sortir une nouvelle fois de ma bouche. Je m’étais juré de ne pus jamais dire à quelqu’un que je l’aimais. C’est fou comme l’envie de revanche et la rage avaient pu me métamorphoser. « Tu… tu… tu es marié ? Vraiment ? Je sais que je suis une salope, je le sais. C’est comme ça que me considérait mon … ex Et oui, j’ai eu un enfant, il n’était pas désiré. Il n’était pas désiré, parce que je ne savais pas que j’étais enceinte. Je ne le savais pas et je ne le voulais pas. Je voulais que cet enfant soit de toi, qu’il est tes yeux. Ton sourire. Si tu veux partir, pars. Je ne te retiendrais pas. Parce que je sais, j’sais que t’es plus heureux sans moi et que ta vie sera trois fois plus belle sans moi, sans que j’hante tes pensées. » Je me rendais compte qu’elle était le ciment qui avait fait que j’avais pu continuer à vivre. Elle avait tout transformé en moi, elle était mon oxygène. Ça pouvait paraître exagéré, mais vraiment pas, c’était vraiment comme mon palpitant que la voyais. « Est-ce que tu te rends compte que moi, je n’ai jamais pu refaire ma vie ? Je n’ai jamais réussi à la refaire parce que j’étais bloqué dans le passé avec moi, mais maintenant que je sais tout ce que tu as, je pense que je vais réussir à pouvoir baiser ma femme sans penser à mes sentiments pour toi ! J’comprends pas comment tu aies pu faire ça, comment c’est possible de faire un gosse alors qu’on est en couple avec la mauvaise personne ? Tu l’aimais le père de ce petit ? Il est où d’ailleurs ? Pis… arrête de dire que j’suis plus heureux sans toi, tu sais très bien que j’suis un vrai cadavre quand t’es pas là. Savoir que tu vas bien m’a redonné de l’appétit, déjà. » Je voulais qu’elle devienne une guerrière, que les larmes qui existent dans son corps deviennent des armes. Je ne voulais plus qu’elles évoquent la tristesse mais du bonheur, juste de la joie de vivre. Je ne voulais voir sa tristesse par ces larmes qui pourrissaient tout. Oui, les larmes détruisaient tout. « Oui je m’en rends compte Reed, moi non plus je n’ai jamais plus refaire pleinement ma vie. Parce que tu étais toujours là et là, nous n’avions jamais voulu avoir d’enfant, c’était surtout moi qui ne le voulait pas. Oui je l’aimais. Oui mais je l’aimais d’une façon différente que je t’aimais toi. Toi je t’aimais parce que tu me rendais heureuse, parce que tu me faisais sourire. Mais lui je l’aimais … par dépit je crois, parce que je croyais qu’il pourrait me rendre heureuse. Mais il ne l’a jamais fait. Parce que je pensais à toi. Où il est … Attends-moi. » Je me disais qu’en empêchant notre relation de revoir le jour, j’allais l’aider. Je savais que j’allais souffrir, je savais qu’elle aussi allait souffrir, mais cette souffrance, on la subirait en sachant que l’autre va bien. Que l’autre est vivant. C’était tout ce que je voulais. Je n’avais d’ailleurs cherché à la revoir parce que je savais que je serais dans cette situation affreuse. Le doute s’installait. Et si nous n’arrivions pas à effacer ces presque six années de séparation ? Et si je n’arrivais pas à effacer cet abandon que je considérais comme une trahison ? Je me disais qu’une semaine de réflexion n’était en fait pas assez. « Il est parti, enfin il m’a demandé de partir après m’avoir avoué qu’il avait couché avec ma meilleure amie. Et parce qu’il a vu ça, Parce qu’il a vu les lettres que je t’écrivais, il a vu … la bague de fiançailles, les photos. Prend la, rends-toi compte de tout ce que j’ai pu faire, de toutes les larmes que j’ai pu verser. Et crois ce que tu veux, je ne t’ai jamais oublié. Jamais. » Elle m’avait tout avoué. Moi, j’avais juste les yeux rivés sur cette bague. La tête envahie de souvenirs qui brisaient mon cœur encore plus qu’il ne l’était déjà. « J’arrive pas à en croire mes yeux… J’me demande juste si tu crois que ça a été simple pour moi ? J’te signale que c’est toi qui m’as abandonné. Tu sais que j’étais à l’hôpital, en plus t’as jamais cherché à savoir si j’étais vivant quoi… C’est ça qui m’a le plus blessé. J’suis en tout cas très… je ne sais pas c’que je ressens, vis-à-vis de l’image de la bague dans cette boîte, mais c’est un bon sentiment, en tout cas. J’aurais aimé la voir à ton doigt, mais… j’imagine que c’est trop demandé ? » Je ne comprenais plus rien à ce moment-là. Je ne contrôlais plus mon visage, mes gestes. Mon cerveau s’était détaché de mon organisme, de mon cœur. « Écoute Hurri, j’suis pas venu pour faire l’enfant. Cette bague, tu ne la mets pas, tant pis, mais j’suis pas ici pour ça, j’ai passé l’âge de jouer. J’essaye de grandir et d’évoluer là, alors s’il te plaît, arrête. » Pourquoi elle ne l’avait pas gardé ? Les souvenirs, j’imagine. Trop douloureux.

La bague, je me fichais qu’elle l’ait au doigt ou non. La seule chose qui m’importait, c’était de savoir si oui ou non nous devions remettre notre relation au présent ou la laisser aux êtres enterrés. J’imagine que reprendre une relation amoureuse avec tout ce qu’il nous était arrivé, ça allait être foutrement difficile, peut-être trop, mais ma foi, j’étais peut-être prêt à essayer. Peut-être. « Moi non plus, je ne veux pas faire l’enfant. Je veux que tu sois la, je veux que tout aille mieux, je veux que tes lèvres se posent sur les miennes, je veux que tu reviennes Reed, je n’vais pas te le cacher, je n’vais pas te dire le contraire parce que ce serait mentir, je veux tout cela parce que je t’aime, comment tu veux que je te le dise ? Je t’aime Reed. Et je m’en veux, j’m’en veux d’avoir été lâche. Pardonne-moi, reviens. Arrête de me torturer, parce que je suis déjà à l’agonie, et si tu pars, si tu m’abandonnes, je sais que je ne le supporterais pas. » Des larmes et toujours des larmes, je regardais la jeune femme pleurer devant moi. Je ne savais pas quoi faire. Je savais que j’allais lui briser le cœur avec ce que j’allais faire mais mentir serait encore pire qu’être honnête, j’en étais sûr. « Je suis vraiment, vraiment désolé. C’est vraiment trop pour moi. » Son souffle dans mon cou pendant que je lui déposais un baiser sur le front me rendit fébrile. Est-ce que je prenais la bonne décision en décidant d’abandonner notre relation à cette étape ? Est-ce que je n’étais pas en train de faire la pire connerie de ma vie ? Je lui en avais toujours voulu d’avoir fui, mais je faisais la même chose à ce moment-ci. Le fait est que moi, je lui disais que je partais, je lui disais au revoir et je ne fuyais pas juste comme un lâche. J’essayais, bien évidemment, de me consoler comme je le pouvais, j’essayais de trouver un moyen d’enlever cette peine de mon cœur. « Je veux juste que tu n’oublies pas que je t’aime Reed. Ne l’oublie pas. J’ai passé longtemps à attendre nos retrouvailles, et j’attendrais encore. » me dit-elle alors après m’avoir effleuré les lèvres du bout de son doigt après les après embrassées une dernière fois. Ouvrant la porte, je la regardais, gardant bien fermement ce bateau d’enfant dans les mains. Je le mis dans ma poche avant de prendre le visage de la jeune femme entre mes mains. Oubliant la larme qui coulait le long de ma joue, je collais mon front contre le sien avant de lui susurrer un je t’aime tendre et rempli de tristesse. Ce n’était pas la fin, j’en étais sûr. C’était juste un nouveau commencement. Franchissant la porte, je fis quelques pas hésitants avant de faire demi-tour afin de lui déposer un dernier baiser enflammé. Mon cœur palpitait comme il ne l’avait pas fait depuis longtemps. Reprenant la destination de ma voiture, je sentais mes joues se noyer de larmes mais je ne voulais pas me retourner, je ne voulais pas qu’elle me voit dans cet état et je ne voulais pas voir dans l’état qu’elle était.
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