let me hold you close (yejun)

23 octobre, 18h.
tw : vulgarité.

l'même entraînement d'puis des mois, à m'crever la tronche à chaque fois que l'ballon résonne sur le sol. presque inhumain, utilisés pour une coupe qu'on est pas sûrs d'remporter. l'attention en focus sur le sport, avoir presque oublié l'ami trop calme dans les gradins. l'crayon collé aux doigts, s'fascine sûrement d'l'endroit. j'crois qu'il me fascine aussi. l'garçon. dix-huit heures piles, libération. m'approcher d'lui, pas envie d'le déranger, mais faut s'décider à s'bouger. hey. j'vais prendre une rapide douche et j'te rejoins ici. on pourra y aller. léger sourire aux lèvres, à vraiment m'barrer pour pas lui faire endurer l'odeur d'sueur. rapide, efficace, à peine d'quoi s'impatienter. propre. vêtements. sac sur l'épaule. l'autre dans la main. revenir dans la salle d'entraînement. on peut y aller. parce que j'ai qu'une hâte, c'est d'me retrouver seul avec lui.

@Yejun Moon

23 octobre, 18h.
tw : //

loin de la caméra de surveillance qui inspecterait chaque mouvement sur leur terrain. à relever à peine la tête, pour t'assurer qu'ils jouent encore, observer neo, les corps, les paniers. c'est plus simple, de recréer l'espace sur le papier. ne passe pas son temps à bouger, lui. les silhouettes, c'est autre chose... silencieux, dans ton coin. assez proche pour rester en vue, dans le cas où neo te chercherait. tu te contentes de patienter. attendre son retour. lever la tête vers lui, surpris, paumé dans ton petit monde. un sourire alors que tu le regardes rapidement, lui réponds. très bien, je t'attends. évidence même. tes affaires rangées avec précaution, au ralenti pour prendre le plus de temps possible. poupée de cire l'attend les mains sur les cuisses, ne se lève pas avant qu'il soit revenu à ses côtés. d'accord. je te suis ?

@Neo Jang

23 octobre, 18h.
tw : vulgarité.

s'est paumé l'plus jeune, dans son monde, c'est sûrement pas plus mal quand j'étais dans l'mien. le sport en tête, l'ballon dont j'ai éclaté chaque face sur l'sol. deux heures qui passent vite, à épuiser l'corps autant que l'crâne. l'faire attendre à peine une vingtaine de minutes, revenir propre, prêt à quitter enfin les rangs de l'université. mhm. une réponse simple pour une question simple. quitter l'stade, l'accompagner jusqu'à la voiture. il a fallu déposer les gamins à l'école aujourd'hui. sacs dans la voiture, l'fast food pas si loin que ça. l'trajet calme, juste de la musique en fond pour tuer le silence. conduire, mais pas énormément, avant d'rejoindre le parking du restaurant. même schéma. sortir. entrer. aller aux bornes. t'as des goûts particuliers ? comme la viande que tu préfères, ou le fait que t'en manges pas ? peut-être des ingrédients que tu supportes pas vraiment ? faire au mieux pour l'conseiller quand il semble déjà paumé rien qu'à avoir mis les pieds dans l'enseigne. adorable.

@Yejun Moon

23 octobre, 18h.
tw : //

tu le suis sagement. veilles à garder un peu de distance entre vos corps, par respect. pas sûr qu'il apprécie que tu tentes de rentrer dans son espace, loin de toi ce genre d'envies. la bouche pourrait être cousue, s'il ne dit rien, tu imites. gardes les yeux fixés sur le sol, la route, le paysage qui défile à travers la fenêtre de la voiture. tu suis le mouvement, rien de plus. marches après à ses côtés alors qu'il t'entraîne vers son fameux restaurant. t'es pas très sûr de ce dans quoi il t'entraîne... les rares burgers avalés, tu peux les compter sur les doigts de tes mains. jamais toi qui les commande, jamais toi qui va les chercher ou épluche un menu affiché sur un écran avant de faire ton choix. tes yeux observent les environs, se posent sur chaque détail, chaque lumière, chaque décoration. oublies de le regarder lui, quand il te parle. pas vraiment, non. je pense manger de tout... sauf les oignons, mais je peux les enlever, c'est loin d'être problématique... les yeux se collent aux néons, au plafond. fixent jusqu'à se brûler la rétine et détourner le regard, clignant et frottant fort pour faire partir la douleur.

@Neo Jang

23 octobre, 18h.
tw : vulgarité.

pas entrer dans l'espace vital l'un de l'autre, c'est sûrement qu'les limites s'imposent, pas vraiment besoin d'être franchies. pas l'vouloir, c'est bien comme c'est rangé là. pas l'impression d'avoir une présence trop, aucune lassitude, jamais l'besoin d'me barrer en courant à la seconde qui suit une heure trop chargée d'lui. presque à vouloir que sa présence s'arrête pas. une fois dans l'restaurant, j'le laisse à ses propres pensées. à réfléchir au fait qu'il prendra comme moi, et j'peux pas franchement réfuter l'envie. y connaît rien, moi j'm'y connais peut-être un peu trop. poser la question quand j'fous dans mon panier un double whopper, grande taille, à rajouter du bacon. l'écouter lui, l'regard figé sur l'écran. j'vais les enlever à la commande. a demandé la même chose l'jour dernier, la même commande. même menu, grande taille, même boisson, sandwich sans les oignons. et la carte passée sans partager, trop l'habitude d'vite en finir. j'ai un coin fétiche. l'faire me suivre dans un coin calme, à l'écart des gens. la commande arrivera plus tard. m'installer. t'as dessiné, du coup ? m'intéresser à lui. juste un peu. trop.

@Yejun Moon

23 octobre, 18h.
tw : //

l'impression de faire peut-être un peu tâche, dans le décor. avec tes coups d'oeil trop longs, comparés à ceux des autres personnes. dans le coin du regard, tu notes le leur, passer plus rapidement sur tout. par familiarité, sûrement. tu découvres, toi. prêtes pas une once d'attention à la commande que l'ami passe pour vous. entière confiance en ses goûts. hoches la tête d'un air distrait quand il note ton intervention, légèrement inutile... reviens à peine à la réalité quand il semble en avoir fini avec l'écran. les yeux passent sur lui, haut en bas, le suis une nouvelle fois. habitué des lieux se doit d'être écouté avec attention. tu te glisses sur la banquette de son "coin fétiche", comme il semble l'appeler. lisser les vêtements avant de poser tes mains dessus, jouer avec tes doigts une nouvelle fois. tu relèves la tête quand sa voix se fait entendre à nouveau, hoches la tienne en réponse avant de ramener ton sac sur tes cuisses. l'ouvrir, sortir le carnet avant de tourner les pages, jusqu'à trouver la bonne. le faire glisser devant lui. parce que souvent, dans la plupart des cas, c'est une question silencieuse pour voir ce que tu as pu faire. ça s'étale sur la page, l'occupation de ces deux dernières heures. le terrain à son exact, quelques personnages sans visages s'activant, dans différentes positions observées trop rapidement pour être mises au clair sur le papier. sur la page d'avant, j'ai voulu te faire. de tête. c'est loin d'être ressemblant... approximatif. t'aimes pas dessiner les personnes tant que ça... leurs corps, déjà plus. mais les visages, tu les exècres. encore plus quand ils se basent sur des souvenirs.

@Neo Jang

23 octobre, 18h.
tw : vulgarité.

lui offrir la première fois, l'forcer à foutre les pieds dans c'restaurant dénué d'tout charme réel. absence remarquée, l'calme qui s'fait fendre par ma voix. y'a rien d'plus sage que lui, les yeux qui s'font niquer par les néons quand il regarde même pas c'que je peux foutre sur cette borne. c'est étrange, l'impression d'la confiance si évidente, donnée en à l'espace de quelques messages. est-ce que j'm'en voudrais s'il déteste l'aventure ? est-ce que j'en aurais rien à péter comme avec tous les autres ? commande passée, ça étonne presque, vraiment, l'fait qu'il puisse s'laisser aller à l'aveugle. m'suivre là où j'pourrais lui donner le pire endroit où s'installer. pourquoi il m'croit à ce point ? coin calme, les gens passent pas réellement. et moi j'suis curieux, demande c'qu'il a fait pendant que j'tuais mon corps sur l'terrain. bouge, et j'observe attentivement chaque mouvement, détaille l'froissement d'ses vêtements, jusqu'à ses doigts qui s'promènent sur les pages pour trouver la bonne. l'regard s'promène sur les lignes, observe l'dessin. léger sourire aux lèvres, avant d'froncer les sourcils. tu voulais me dessiner ? pourquoi ? ça fout un coup dans l'bide, une sensation étrange. pas savoir si ça fait mal, ou si ça fait du bien. c'est classe. son dessin. et la commande arrive, à remercier l'serveur, simple sourire aux lèvres avant d'commencer par boire quelques gorgées d'soda. toujours commencer par boire. assez glaçons. bonne boisson. c'parfait. bon appétit. éloigner l'plateau du carnet, pour éviter d'causer la catastrophe. doigts chopent deux frites, pour commencer l'festin.

@Yejun Moon

23 octobre, 18h.
tw : anxiété.

t'es pas vraiment sûr des règles à suivre dans ce genre d'endroit. l'habitude d'être calme, à table, qui clash trop fort avec les autres clients, parlant, créant ce brouhaha vivant. tes mains restent sur tes jambes, à se tordre sans cesse. tirer sur la couture de la manche de ton gilet, te réprimander mentalement. tu vas arracher les fils, stop. immobiles un temps avant de chercher le carnet pour le montrer à neo. expliquer rapidement les intentions derrière chaque coup de crayon. tu scrutes ses traits avec attention, avide de la moindre réaction. les commissures qui se relèvent instinctivement, dans le cas où il relèverait les yeux. hochement de tête, mmhmm. ce n'était pas assez évident, quand tu l'as dit ? le compliment fait sourire un peu plus, si seulement c'est possible, détourner le regard, fixer le sol à nouveau. merci... à peine le temps de dire le mot que le carnet t'est rendu pour faire place aux plats. et c'est perturbant, à première vue. pas vraiment comprendre, quand il commence déjà à manger. trop éloigné de tes expériences. il est malpoli, de manger avec les doigts. c'est salissant, qui plus est. les sourcils se froncent légèrement. et sûrement que tu sais d'avance. que ça va te donner l'air stupide. mais tu demandes, même si la voix hésite, reste faible. désolé, tu penses que c'est... possible d'avoir des... ? j'ai pas vraiment l'habitude de. de manger avec... mes doigts. il va te prendre pour un idiot. ou pire, un idiot qui se croit meilleur que lui.


@Neo Jang

23 octobre, 18h.
tw : vulgarité.

fond sonore bruyant, comme la bande son d'un film qui s'arrête pas. public spectateur d'notre repas. rôle à part entière dans notre petite scène, sans même l'capter. y'a que ça en fond, des voix, des bruits d'papier, des plateaux qui s'frottent aux tables, rien d'autre que d'la vie. mais autour, y'a personne. trop centrés dans un coin où personne fout les pieds. parce que les autres, ils l'adorent, cette vie. s'y jettent l'corps premier quand j'tente de l'éviter. et c'est sûrement la bonne solution pour lui aussi. cause juste après, d'ma gueule qu'il a tenté de représenter une page plus tôt, pas satisfait du résultat. mais j'étais rien qu'à deux pas. l'souvenir en simple mouvement. puis pourquoi quelqu'un s'casserait l'cul à vouloir me dessiner ? la putain de banalité sur ma gueule. léger sourire sur mes lèvres, y'a une incompréhension qui s'mêle à l'impression qu'un truc s'réchauffe dans l'fond de moi. poitrine, bide, j'en sais rien. remercie du compliment, l'truc bien sincère que j'laisse échapper. avant que l'repas s'pointe. y'a un truc qui s'fout en place. une barrière de son côté. dis pas les choses clairement, pourtant ça monte au cerveau. des couverts. l'regard s'bloque sur lui, pas les yeux, pas l'visage, cherche sûrement ses mains. ah. simple son. sans émotion. peut-être une seule, toujours l'incompréhension. mais j'me lève, pour aller demander les couverts. m'regarde mal l'gars, mais j'me ramène avec des couverts en plastique. il mange pas avec les doigts, c'est amusant. tiens. m'rasseoir, pas voir l'problème moi, à bouffer avec mes doigts. mais faut l'dire, que ça m'amuse, et que ça doit s'voir dans mon regard. à lui lancer quelques coups d’œil quelques fois. c'est quand même bon ? que j'demande, quand j'suis curieux d'savoir quelle saveur ça a, quand c'est bouffé avec de simples couverts.

@Yejun Moon

23 octobre, 18h.
tw : anxiété.

inhabituel. tu pourrais sûrement faire un effort... copier tous les autres corps dans la pièce, prendre sur toi la nourriture de tes doigts, mais la simple idée de la graisse qui les teinterait te fait frissonner d'appréhension. dégoût de la sensation imaginée. le corps ne demande qu'à se secouer pour faire partir la pensée. alors c'est peut-être l'embêter. demander. il y a une certaine honte, à le faire. seul idiot à aller dans un fast food et oublier que tu vas pas avoir une réelle assiette en face. parce que les rares fois où on déposait un hamburger devant toi, que tu sois dans un restaurant ou avec tes parents, dans le confort de la maison familiale; couteau, fourchette. jusqu'à oublier que c'est peut-être pas habituel pour tous. il y a une certaine honte, à le voir se lever. chercher ce qui te manque. parce que visiblement, tu sais pas le faire seul. mais tu l'écartes, lui souris dès qu'il réapparaît. merci... le désolé veut suivre, tu le ravales avant de déchirer l'emballage des ustensiles. tu t'empresses de couper le burger face à toi. il pose la question alors que la fourchette vole à ta bouche. mâches. analyses. fronces les sourcils. confusion. avales. une main qui cache ta bouche, alors que tu hoches la tête. oui, ne t'en fais pas. étrange. pas mauvais, juste différent. c'est surtout que tu ne t'attendais pas à ce que ça ait un goût réel. pouvoir identifier les ingrédients aussi facilement.

@Neo Jang