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Nice to meet you ♥ Elihan

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Cette étreinte ça m’était venu tout seul, c’était sorti de nulle part, de je ne sais où. C’est comme si le destin m’avait poussé à le faire. C’est comme si j’avais toujours voulu le faire. Car oui, j’avais eu beau parler, rire des heures avec Yohan, il y avait toujours ce contact, cette touche humaine, ce semblant de réalité qui manquait à cette belle amitié qui s’était créée, qui s’était construite au fur et à mesure du temps, au fur et à mesure des années. Je sais pas, c’était indescriptible ce lien qui nous unissait. Certain pouvait croire qu’une amitié sur internet, ça ne durait pas, ça ne persisté pas, ça ne menait à rien mais pourtant Yohan et moi, on était un peu la preuve du contraire. L’exception qui confirme la règle. Le rencontrer en vrai, c’était tellement plus fort, tellement plus vrai, tellement plus magique, tellement plus fort. J’avais l’impression que tout était soudainement multiplié par cent, les sentiments, les émotions, les sensations. C’était tellement indescriptible et fou ! Que j’avais eu besoin de le serrer contre moi, poser ma tête sur mon épaule, comme pour sentir que tout cela était réellement vrai et non une simple illusion du bonheur. Je ne voulais surtout pas que ce moment cesse.
On avait fini par se détacher l’un de l’autre, limite Yohan semblait être dans tous ses était à mon geste si soudain. Je lui souris doucement comme pour essayer de le rassurer Oui c’est vrai… lui avouais-je, c’était vrai que j’avais toujours voulu, toujours désiré cette étreinte au fond de moi. C’était troublant comme sentiment que cela avait le don de me déstabiliser. Mais je n’eus pas beaucoup le temps d’y réfléchir que je vis un couple de personne nous interpeller. C’était à Yohan et moi à qui ils faisaient signe de venir ? Ils voulaient qu’on les rejoigne pour une partie de bataille aquatique ? Ma foi c’était un de mes jeux favoris, je ne dirais pas non. Je me retourne vers Yohan, le questionnant du regard, voulant savoir s’il était partant ou non. Mais j’ai plutôt eu le droit à sa bouille tout rouge qu’à une réponse. Alors sans le prévenir, sans lui demander son avis (oui j’aime l’effet de surprise), je lui prends la main, l’entrainant avec moi dans ma course Allez fais pas ton timide Yohan ! le taquinais-je gentiment. Et sans plus attendre je finis par sauter dans l’eau, l’entrainant inévitablement avec moi. Pendant un instant, l’eau fraiche au contact de ma peau chaude m’arrache un frisson. Je finis par sortir ma tête de l’eau, croisant le regard de Yohan qui était lui aussi détrempé. J’explose de rire aux éclats Oh putaaaaain ! elle est froide sur le coup l’eau ! allez viens on va les battre à plate couture ! Ils vont regretter de nous avoir inviter ! oui quand il s’agissait de se battre j’étais au taquet. Le couple se rapproche de nous, on échange quelques mots tout sourire et je finis par me placer derrière Yohan afin de monter sur ses épaules et commencer la partie. Je lui glisse à l’oreille Montre moi ta force ! avant de poser mes mains sur ses épaules prête à monter.
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Ce ''oui c'est vrai'', ce genre d'aveu qui me donnait un horrible envie de demander plus, était en partie ce qui me fit . De lui demander si elle avait vraiment voulu qu'on se rencontre autant que moi. Enfin, c'est pas que je ne la crois pas... c'est que... enfin... J'avais quand même vachement eu envie de la rencontrer. Elle m'était apparue en rêve plus d'une fois, et me l'admettre était quelque chose d'aussi difficile que... bah... c'était difficile. Puis ce couple dans la piscine nous interpella, nous mettant au défis. Me connaissant, j'aurais tout de suite dit non, et j'serais parti comme le geek frustré de la vie que je suis. J'serais retourné dans ma chambre pour jouer à CoD ou un truc du genre. Or Lizzie était devant moi, et tout changeait. Non, vous comprenez pas... C'est pas question de lui faire bonne impression. Tout changeait, tout à coup. J'avais envie de l'épater, de lui montrer un côté de moi que... enfin... Que je ne croyais pas avoir. Un côté enfouis sous toutes les parties de jeu vidéo sauvegardées et sous les boîtiers de xbox qui s'accumulaient dans ma chambre.

Panique. PANIQUE! Il fallait que je réponde maintenant, mais... mais si je répondais le mauvais truc et qu'elle me boude! J'ai pas envie de faire mauvaise impression! Mon regard s'attarda dans celui de Lizzie qui finit par se montrer... interrogateur. En gros, c'était ''alors, t'es partant?'' et... Quelque chose se produisit. Je devins rouge à l'idée qu'ils croient qu'on soit en couple. Enfin j'veux dire regardez moi!... Et... regardez la!... Elle... enfin... on était pas du tout du même monde! Elle était super belle, intelligente, gentille... et moi? J'étais l'hermite du dortoir des dunsters. Sans réels amis, mis à part Andy. C'était déjà assez surprenant qu'elle m'accepte comme pote, hein!

Sa main saisissant la mienne, je n'eu même pas le temps de dire quoique ce soit qu'elle m'entraînait vers l'eau. L'eau. Beurk. J'étais comme un chat, en fait. Je détestais l'eau non pas parce que je ne savais pas nager, bien au contraire, mais bien parce qu'elle était tooooujours froide pour la... enfin, 'savez. Mais aujourd'hui, bizarrement, aller dans l'eau ne me dérangeait pas si elle y allait avec moi. Un peu comme un gamin qui ne craignait rien avec sa maman. J'avais cette impression qu'avec elle, ça pouvait réellement être amusant. Je me laissai donc entraîner dans un ''allé, fais pas ton timide!'' enthousiaste jusqu'à ce que cette vague de froid ne m'envahisse de la tête au pied. OH PUTAAAAINNN.  Bon okay, on se calme. Ressortant finalement ma tête de cet enfer arctique, je la secouai pour envoyer un peu d'eau partout avec mes cheveux. Voyant Elizabeth sortir à son tour, me regardant et éclatant de rire... je ne pu m'empêcher de sourire et même ricaner un peu. Oui bon... c'était pas si mal, finalement!

«J'l'aurais pas mieux dit!» dis-je, soudainement... enthousiaste

Quelques secondes, deux-trois bavardages de politesse plus tard, moi et Elizabeth nous préparions pour la joute de la mort qui tue. Et là... alors que le mec me dévisageait d'un air de défis et que cette envie un peu trop familière de fuir me reprenait... elle me chuchota un truc. Ouais je sais c'est bizarre et c'est digne d'un film de preux chevalier ou j'sais pas mais... son ''montre moi ta force'' me chargea de ce sentiment étrange qui m'avait pris tout à l'heure. Ce ''tout changeait'' d'il y à quelque minutes revenait à la charge en moi, plus fort, plus implacable et cette fois accompagné d'un renfort d'adrénaline qui m'étonna moi-même. Ses mains se posant sur mes épaules, j'eu un très léger frisson et...

En moins de deux, mes mains tenant avec fermeté ses cuisses près de ma tête, son ombre au dessus de moi et nos adversaires se rapprochant lentement, elle était maintenant sur mes épaules. Je l'avais soulevée et y avais mis toutes mes forces... sans même m'en rendre compte! La bataille allait être violente à en voir la détermination dans les yeux du couple ennemi.

M'ouais, pas mal. Mais j'avais pas passé ma vie à écouter des films de sci-fi, d'action, de fantaisie ect. Bourrés de violence et de discours énergisant pour perdre ici. Oh que non. Je me rapprochai donc lentement, jusqu'à ce que je sente les affrontements féminins commencer au dessus.

«Let's go, Lizzie! Ensemble, on est imbattable!»
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Le rencontrer, le voir enfin en vrai, c’était magique et ça me rendait tellement heureuse. En fait, c’est comme si on s’était toujours connu, c’est comme si on s’était dit au revoir la veille pour se revoir aujourd’hui. Car je ne pouvais nier le fait, qu’au fur et à mesure du temps je m’étais attaché au jeune homme et j’avais eu envie de le rencontrer. Qui aurait pu croire un instant qu’on pouvait avoir des liens si fort sur internet que dans la vraie vie ? Cela semblait irrationnel pourtant c’était bel et bien réel. Je voulais à présent profiter de chaque instant, ne pas en perdre une seconde, comme si j’avais peur que ce moment ne me file entre les doigts. J’avais trop vécu ça dans le passé, qu’une nouvelle défaite que se soit en amitié ou en amour m’affaiblisserait encore plus. Peut-être que cela ne se voyait pas –du moins quand on ne me connaissait pas assez- mais derrière ce sourire lumineux que je pouvais avoir H24 se cacher des failles, des blessures anciennes, il y avait cette fragilité en moi que je ne pouvait contrôler. Peut-être qu’il me manquait un homme pour me protéger, me consoler, combler ce vide. Car oui celui que j’avais pu aimé, m’avait filé entre les doigts. J’en avais vu de toutes les couleurs cette année, c’était le moins que l’on puisse dire. Ces vacances, loin d’Harvard, c’était un peu comme une échappatoire, une bouffé de fraicheur, un renouveau dans ma vie. Voir Yohan, c’était comme un rayon de soleil dans ma vie. Il était mon rayon de soleil. Il me rappelait que mon monde ne tournait pas uniquement autour d’une seule et même personne, qu’il y en avait d’autre pour me redonner le sourire. Yohan en était la preuve.

C’est bon j’avais enfin réussi à le faire sourire et non à rougir une énième fois. C’était un début. Il semblait plus détendu. Soudainement j’avais le droit à une toute autre facette de sa personnalité. Un Yohan plus fort, plus sur lui et non tout timide comme il avait pu l’être avec moi quelques minutes auparavant. Et le moins que l’on puisse dire est que j’aimais le voir comme ça. Voir la flamme de la victoire, l’envie de gagner cette partie et de battre nos adversaires. En moins de deux ou trois mouvements je me retrouve sur ses épaules et cris Ah l’abordaaaaaage ! renchérissant les mots de Yohan avant qu’on ne fonce droit devant sur nos chers adversaires. Oui ensemble on allait gagner :

On a l’air de parfaits gamins en repensant à cette scène mais c’est tellement drôle. Putain elle y va pas de main morte l’autre ! Bon c’est bon enfant hein ! On est en vacances hin ! A un moment je manque même de tomber mais heureusement que Yohan me retient de justesse. J’ai un soupir de soulagement et reprend la bataille de plus belle. J’suis pas prête de lâcher l’affaire ! J’suis au taquet ! Ah j’y suis presque et j’arrive à faire tomber mon adversaire. ouiiii ! Victooooire ! m’exclamais-je de plus belle avant de descendre des épaules de Yohan toute contente. Je sautille même dans l’eau de joie avant de sauter dans les bras de Yohan. Bah ouais ça se fête à deux la victoire On a gagné Yoyo ! dis-je en le resserrant dans mes bras.
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Je ne saurais dire si l'effet qu'Elizabeth avait sur moi était un bon ou un mauvais effet. Enfin... j'veux dire... j'adorais passer du temps avec elle, et c'était probablement ce qui me faisait peur. Je ne me reconnaissais plus moi-même. Cette détermination à gagner, ce sentiment d'importance et ce besoin d'exceller simplement en sachant qu'elle comptait sur moi... ou qu'elle me regardait, c'était pas normal, chez moi. Mais alors pas du tout. J'étais ce genre de mec qui se dégonflait à la dernière seconde, qui à la limite aboyait fort mais n'avait jamais ce qu'il fallait en dedans pour accomplir quoique ce soit de... non. Je m'étais promis de ne jamais me dire un truc pareil. De ne jamais me dire ''j'suis bon à rien''. Mon père s'en était chargé personellement y'a de ça plusieurs années. De toute façon, ou je voulais en venir était que... Enfin, c'était plutôt agréable d'être dans l'eau, si c'était avec Lizzie.

Une fois qu'elle fût sur mes épaules, tout se déroula... non pas assez vite. Plutôt lentement, en fait, alors que moi et le mec de l'autre équipe nous regardions dans les yeux en riant, les deux filles, à l'étage d'au -dessus, semblaient se livrer à une bataille sanglante. Curieux de voir comment ce combat se déroulait, je levai les yeux vers Elizabeth pour... Oh. Oh putain. Mauvaise calcul. Là-haut, y'avait que sa poitrine. Oh putain. Mes yeux redescendirent immédiatement alors que mes joues changèrent inévitablement de couleur. De mon côté, je me contentai d'espérer qu'elle ne s'était pas rendue compte que je l'avais accidentelement matée. Mais alors accidentelement, hein! J'me sentais comme un trou du cul! Le mec en face, lui, m'avait bien vu et se mis à rire. Mais alors vraiment rire bruillament, vous savez... Au point ou sa copine, en plein milieu du combat, ne lui demande ce qui allait pas. Par chance il lui répondit un p'tit 'rien' étouffé entre deux gloussements. Bon bah la fraternité masculine était toujours au rendez-vous, au moins.

On pouvait pas en dire autant de celle des filles. La copine du mec en face, l'ennemie, sembla se prendre pour hulk soudainement, poussant ma Lizzie si fort qu'elle me fit moi-même reculer un peu, mes pieds glissant dans le fond de la piscine et mes mains se rafermissant sur les cuisses de mon amie et coéquipière. Que non, j'te laisserai pas tomber! En deux temps trois mouvement, j'avais repris ma position et nous avions gagnés, la tour ennemie s'éffondrant. AH! Tiens, ça leur apprendra! Elizabeth s'exclama à la victoire alors que je me contentai de rire avant de la faire descendre. Son sourire et son regard, emplis d'une joie née d'un amusement si... enfin... enfantin, c'était assez mignon. ENFIN non pas mignon, c'était euh... euh... cool. Ouais, c't'ait cool, voilà, quoi! La voyant sautiller de joie, je recommençai à sourire de plus belle, l'attrapant et la serrant légèrement contre moi lorsqu'elle sauta dans mes bras. Eh bah! Comme je croyais, la gente féminine voyait vraiment ça comme la troisième guerre mondiale!

«Ouais! T'es trop forte!»

Soyons tout à fait honnête : elle avait tout fait. Tout ce que j'ai eu à faire, c'est me rapprocher de l'équipe ennemie et la laisser faire le boulot! Notre étreinte dura quelques secondes après quoi nous la brisâmes instinctivement... Pour que je la regarde dans les yeux. Ces yeux... ils étaient... enfin... ils étaient... j'les aimais... bien. Le temps autour de moi sembla s'arrêter, et pourtant, mon cœur se mit à battre. Je ne bougeai plus d'un muscle. Plus d'un seul. Elle était devant moi... et... elle était devant moi. Je ne pouvais rien décrire d'autre qu'elle. Que ces yeux bleus... que ses cheveux roux...

MERDE. Ressaisit toi, Yohan! MAINTENANT. Clignant deux-trois fois des yeux pour me sortir de cette espèce de torpeur, je regardai autour, tentant désespérément de trouver un moyen de changer de sujet. En vain. Bon bah au moins je pouvais me justifier... si?

«P-Pardon j'ai eu le fixe! Haha!»
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Il me serre contre lui, je suis bien contre lui, et me glisse alors à l’oreille que je suis trop forte. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres avant d’ajouter On est trop fort ! oui car sans lui, j’aurai manqué de perdre face au couple d’adversaires qui s’avéraient coriaces. J’avais failli me retrouver à l’eau mais heureusement que Yohan avait été là pour me rattraper de justesse. On avait gagné ensemble, après tout ce jeu se faisait à deux, nan ?

Notre étreinte prit fin et je me détachai doucement de lui, relevant la tête vers le jeune homme. Je me perds un instant dans son regard qui m’envoute soudainement. Je prends note de chaque détail de son visage, comme pour ne pas les oublier, pour les graver dans ma mémoire et je le trouve incroyablement beau. Je n’avais jamais remarqué qu’il était si beau auparavant, enfin si, mais tout était plus réel, plus fort, en vrai. Je reste silencieuse comme si mon souffle avait été coupé par sa beauté. Il y a cette poignée de secondes, vous savez ce moment indescriptible mais tellement magique qui se produit entre deux personnes, entre deux êtres, où t’as l’impression que tu vas défaillir la seconde qui suit. J’ai l’impression que le temps s’arrête autour de moi, autour de nous. Les bruits des enfants qui s’amusent au loin dans la piscine ne deviennent que secondaire. Je suis bien ici avec Yohan, c’est juste envie que le temps mais là, tout bascule à l’instant même où l’anglais reprend la parole. Je cligne plusieurs fois des yeux, reprenant mes esprits. Lui aussi, apparemment il était dans le même état que moi. Je lui souris, comme pour essayer de le détendre car il avait l’air mal à l’aise. Mon regard se perd un instant derrière lui, guettant la plage au loin car oui la piscine de l’hôtel avait la particularité de donner directement sur la plage. Une idée germa dans ma tête et je finis par lui proposer T’as pas envie qu’on aille se balader… sur la plage ? oui j’avais envie de changer d’air, de profiter de l’air marin, d’être loin de cette foule de vacanciers, d’avoir un peu de tranquillité, d’être nous deux.


désolée c'est court, c'est nul :TT:
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Je n'avais plus envie de repenser, voir d'imaginer ce qui venait de se passer. Il ne s'était rien passé. J'avais eu le fixe... c'est tout. Mais alors pourquoi est-ce que je me sentais si tendu, si mal à l'aise? J'avais l'impression qu'un truc énorme venait de se passer, et les battements de mon cœur ne pouvait le nier eux non plus. Mais... pourquoi? Et surtout... c'était quoi ça? J'avais peur. Ouais, c'est bon, j'avais peur de ce que ça pouvait occasionner ou même simplement vouloir dire. Je n'avais aucune envie de craindre quoique ce soit chez Lizzie. Elle ne méritait pas ça! Mais une chose était sûre : ce qui venait de se passer ne m'était encore jamais arrivé. De toute ma vie. Y'avait de quoi être un peu craintif, si? OKAY. On arrête d'y penser. Même elle semblait passer par-dessus ce petit moment d'innattention en me montrant à nouveau son magnifique sourire! Bah voilà! Don't worry, be happy! Je finis par vaincre ma petite angoisse et lui faire le même geste, lui souriant aussi. Ensuite, elle me fit une proposition assez alléchante : aller à la plage.

Sur le coup je ne compris pas du tout ou elle voulait en venir, mais lorsque je me retournai pour suivre la couse de son regard, je vis effectivement la petite plage privée de l'hôtel. AH! Si je n'étais pas grand fan des piscines, je supportais déjà mieux la plage. Donc si j'avais réussi à prendre mon pied ici lorsque Elizabeth était avec moi, ce paradis sur terre un peu plus loin ne pouvait être que super! Me retournant à nouveau vers elle, je hochai de la tête, toujours en souriant.

«Ouais! Pourquoi pas?»

Nous sortîmes donc de la piscine, moi, le petit chien chien que j'étais toujours -on va pas se faire d'illusions quand même!- la suivant dans son chemin vers la plage. En arrivant, je soupirai légèrement. Presque personne! C'était pas mal, considérant que la foule n'est que très rarement le domaine d'expertise d'un geek! Je vis un terrain de volleyball vide, la plage s'étendant sur presque un kilomètre et un petit quai flottant sur l'eau. Bwah, là, par contre je ne savais plus du tout quoi faire. Le volley, c'est un de mes sports préférés... marcher et discuter avec Lizzie semblait cependant tout aussi cool et s'asseoir pour tramper ses pieds dans l'eau au quai nous offrait un bel endroit pour discuter. Je la regardai, mon regard intérogateur.
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Je lui offrais le plus beau de mes sourires, un sourire amical et rassurant, attendant impatiemment sa réponse. Mon cœur s’emplie de joie à l’instant même où il accepta ma proposition. Je ne pouvais être que plus heureuse, j’avais du mal à croire que tout cela était réel, que j’avais enfin rencontré mon Yohan après tout ce temps et qu’il comptait plus que je ne le pensais. J’sais pas c’qui se passait en moi, ce qu’il venait de se passer entre nous. C’était étrange mais à la fois magique.  Cet échange de regard qui voulait en dire long, ce silence qui avait laissé planer ce mystère et maintenant mille et une questions se livraient une vraie bataille dans ma tête. C’était un vrai bordel, un tourbillon d’émotions et de sentiments qui se bousculaient en moi. Il se passait quoi Lizie là ?  J’sais pas, c’était inexplicable. Indescriptible.

On sort finalement de la piscine et l’espace d’un instant un frisson me parcourt, le contact de l’air frais sur ma peau mouillée. Mais je m’habitude vite cependant  à la température ambiante, après tout il fait assez chaud quelque soit l’heure de la journée en Floride.  Je jette un regard en arrière alors que je marche vers la plage, veillant à ce que Yohan me suit (et qu’il ne  se soit pas discrètement enfuie, n’est-ce pas ?). Je lui souris le voyant marcher à côté de moi alors que nous regagnâmes vite la plage. Je la regarde un bref instant, remarquant qu’il n’y à presque plus personne, parce que c’est bientôt la fin de l’après midi et que les gens, ou plutôt vacanciers regagnent leur chambre. Moi c’est plutôt mon moment préféré de la journée quand les gens rentrent chez eux et qu’il y a ce calme, cette sérénité, cette paix. Loin des foules, loin du monde, loin du bruit. Et qu’il y a surtout le couché du soleil, c’est tellement beau à regarder. Je m’arrête de marcher regardant autour de nous. Yohan semble perdu, ou plutôt indécis. Il y a un terrain de volley pas loin de nous, ou sinon ce petit ponton sur l’eau pas loin. Moi j’ai bien envie d’aller là-bas… avec lui. Je lui souris Le dernier arrivait au bout du quai a perdu ! le défiais-je avant de m’enfuir en courant vers ce dernier en riant à cœur joie.
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J'y crois pas! Elle n'arrête pas de me sourire et moi? Bah je continue de lui sourire aussi! J'ignorais de quoi nous avions l'air mais c'était... bizzarre. Enfin, j'vais pas me plaindre, hein. Quand elle me sourit, je souris pas en retour par politesse. C'est que ça me fait moi-même sourire. Comme si le bonheur ou la joie qu'elle exprimait de ce simple geste était contagieux et qu'il me m'atteignait. Un peu comme une retombée radioactive qui fait pousser des membres en plus!... En... moins bizzarre. 'Voyez comment je m'exprime mal même dans ma tête? Je me contentai donc de la suivre en ne disant pas un seul mot, sachant pertinemment que si j'ôsais l'ouvrir, je le regretterais amèrement. Ou plutôt elle regretterait de m'avoir parlée toutes ces années en voyant quel con que je suis. SHUT UP Yohan. Estime de soi. Aller, quoi, t'as pas foutu Birningham et Londres derrière pour finalement céder aux assauts psychologiques de ton papa, si?!

Finalement nous arrivâmes à la plage, là ou l'affreuse décision s'offrait à nous. Volleyball, ponton ou marche sur la plage. J'étais d'ailleur surpris qu'il n'y ait pas beaucoup de gens! Enfin, l'heure était peut-être plus propice au dîner qu'au volley! Tant mieux! J'étais pas un mec entièrement solitaire, mais n'empêche qu'à travers mon cruel manque de pudeur et ma facilité à parler aux gens une fois saoul, j'étais jamais contre un petit moment intime. ENFIN j'veux dire un p'tit moment intime avec moi-même, pas avec Lizzie. WAIT non j'veux dire... Euh... Oh et je laisse tomber. Je m'comprend! Passer du temps avec Elizabeth était plus cool que n'importe quel partie de Halo! Me souriant, elle me fait rapidement savoir son choix, partant à la course vers le quai. Ohhh ma pauvre. J'suis nul en natation, j'suis à chier en équilibre, j'suis pas très physiquement fort... mais personne ne bat Yohan Dave Marshall à la course! Ça non!

Un, deux, trois... quatrecingsixdixvingtquarante. Je m'étais rapidement élancé, atteignant rapidement ma vitesse de croisière largement au-dessus de la moyenne. Lizzie n'étais pas mal non plus, ayant utilisée la surprise comme avantage pour gagner dès le départ une dizaine de mètre. Je finis néanmons par la ratrapper, m'arrêtant à son niveau pour lui adresser un p'tit sourire, pour ensuite... Ralentir légèrement pour me placer un peu derrière elle. Je tentai alors une manœuvre risquée. Je plaçai ma droite derrière ses cuisses et utilisai l'autre pour la tirer vers moi. Résultat : elle était maintenant dans mes bras alors que je continuais de nous emmener, toujours à la course, vers le quai.

«Héhé! Tu l'as pas vu venir, celle-là, hein?»

Dis-je, taquin, alors que nous arrivions finalement au bou du quai. J'hésitai longuement en regardant l'eau. Et si je la lançais? Naaan. J'suis pas méchant! Enfin pas à c'point. En gentleman que je suis, je la déposée en douceur sur le quai, allant ensuite m'asseoir, essoufflé – oui bon, je courrais vite mais pour l'endurance, on repassera!-. Le contact de mes pieds dans l'eau chaude de la plage floridienne était assez agréable. Je me retournai finalement vers Lizzie.

«C'est pas mal, comme endroit.»

Le soleil commençait à se coucher au loin. Quelle vue!
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Je sentais le vent filer entre ma chevelure rousse alors que je courrais à toute allure pour ne pas me faire rattraper par Yohan. Ma seule chance de peut-être gagner, c’était l’effet de surprise, oui je l’avais pris au dépourvu le défiant. Le défiant de me rejoindre jusqu’au bout du ponton. J’courrais le plus vite que je le pouvais, sentant le vent fouetter mon visage et un moment je décidais de discrètement regarder en arrière pour voir si l’anglais m’avait rattrapé ou pas. Et là tout se passa si vite que je n’ai le temps de réaliser ce qu’il m’arrive. Il m’avait rattrapé, il me sourit, ce sourire qu’il me fit inévitablement sourire à mon tour que j’en oublierai presque la course que j’avais lancé quelques minutes plus tôt. Et voilà comment on se fait avoir par le simple sourire d’un homme qu’on commence à fortement -un peu trop- apprécier et qu’il vous prend dans ses bras par surprise. Je laisse échapper d’entre mes lèvres un Wouaah ! mais je me laisse faire riant à ses mots. C’est vrai, je ne l’avais pas vu venir, mais alors pas du tout. Je me perds un instant dans ses yeux, le regardant simplement, admirant la beauté de son visage que limite j’oublie ce qui nous entoure. J’ai l’impression que le temps s’arrête autour de nous. Bon arrête de rêver Lizie ! c’est la deuxième fois que cela t’arrive dans la journée, dans la même journée et avec lui en plus, avec Yohan. C’est normal ? Je cligne plusieurs fois des yeux, comme pour reprendre mes esprits, pour redescendre sur terre, pour redescendre de mon petit nuage duquel je me trouvais. C’est alors que Yohan me dépose légèrement de nouveau au sol, j’ai limite un pincement au cœur à cet instant car j’appréciais être dans ces bras. On s’assit finalement l’un à côté de l’autre, face à l’océan, alors qu’un magnifique couché de soleil s’offrait à nous.

Je n’aurai pas rêvé une meilleure journée que celle-ci, aussi simple mais pleine de surprises à la fois. Il s’était passé tant de choses en si peu de temps. Yohan l’avait soudainement rendu plus belle, plus lumineuse en faisant soudainement apparition dans ma vie. Comme quoi le destin faisait bien les choses. Et j’avais l’impression que plus je passais du temps en compagnie du jeune homme, plus de m’attacher à lui. C’était étrange ce sentiment, ça me faisait même peur par moment, car je le reconnaissais, je le connaissais parfaitement, je le sentais venir et j’avais peur que ça me fasse souffrir comme cela avait pu le faire dans mon passé. Mais je pouvais nier le fait qu’au fond de moi, au plus profond de mon cœur, que ce sentiment était agréable à ressentir. J’avais l’impression que mon cœur s’emballait à présent à chaque fois que je voyais Yohan devant moi. Il avait toujours énormément compté pour moi, plus qu’il ne le pense. Je fus soudainement sortie de mes pensées quand il me parla et je lui répondis aussitôt avec un petit sourire sur mes lèvres.

Oui c’est même très agréable… avec toi. et merde j’avais pensé à voix haute la fin de ma phrase et cela eu le don de me mettre mal à l’aise, que je sentis inévitablement des rougeurs envahir mes joues. Je baissai mon regard, façon minable de masquer mon gêne soudain devant lui.
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J'aurai beau me poser la question des milions de fois, je n'avais alors là aucune idée de ce qui se passait entre elle et moi. Soyons sérieux, deux minutes! Tellement de pensées et d'émotions contradictoires se bousculaient dans ma tête, ça en devenait horrifiant! Je tentais donc de faire comme je l'avais toujours fais. Ne pas m'en soucier. Quelques petites exceptions s'étaient glissés à travers cette règle d'or, dans ma vie. L'avis de mon père, par example. Ou bien... mon avenir et le pourquoi j'étais venu à Harvard. STOP. Trop de pensées, encore une fois, pour une simple couché de soleil en agréable compagnie. Oh et j'arrête de penser tout court, hein, j'suis bien conscient que peu importe la force avec laquelle je combat, je ne pourrai m'empêcher de penser à elle. Merde. Je me contentai donc de regarder le soleil nous quitter, la lumière et les miliers de reflets faisant finalement défaut à la magnifique eau azur dans laquelle je mettais les pieds. C'était agréable... Tout à coup...

Ce ''Avec toi''. Ces deux petits mots bien simples... pourquoi? Putain pourquoi est-ce qu'ils ont autant de pouvoir sur moi? Pourquoi est-ce qu'un soudain pincement au cœur me fige alors qu'elle les prononce? Je ne réagis pas. Enfin... pas tout de suite. Qu'est-ce qu'elle voulait dire? On aurait dit une phrase non-terminée qui se terminait au moment ou elle à le moins de sens. Incapable de regarder droit devant, et encore moins de regarder Lizzie dans les yeux, mes yeux fuirent et vinrent se réfugier vers le bas, contemplant l'eau à mes pieds. Merde...

«Je... euh...»

Contrairement à tout à l'heure ou je ne savais pas comment dire quelque chose, là, c'était carrément impossible. Non seulement je ne savais pas QUOI dire, mais même si je le savais, je ne saurais comment le dire non plus. J'étais foutu, incapable de réellement communiquer dans ce sujet. En même temps, en jettant – finalement- un bref regard vers elle, je vis bien qu'elle était mal à l'aise aussi. Changer de sujet me semblait être la seule solution...

Non. J'y arrives pas. Être avec elle, c'était penser à elle. Or c'était trop pour moi... trop... Me levant d'un bond, je n'ôsai même pas la regarder.

«M-Merde j'dois y aller. On... On se reparle plus tard, d'accord? Salut!...»

Sans plus, sans moins, je quittai le ponton, tremblant et avec une masse d'émotion fort désagréable dans la gorge. Elle méritait mieux... tellement mieux...

[Chuper RP <3 Meurci et j'ai bien hâte au prochain Nice to meet you  ♥ Elihan - Page 2 152426858]
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