C'est à Athènes, en Grèce que je vis le jour, le sept avril mille neuf cents quatre-vingt-dix, dans la famille Dimopoulos. Je fus nommée après la déesse de la guerre, je cite Athéna, mon nom est quelque peu différent mais c'est tout de même en son honneur que j'héritais de ce nom-là. Mon père, Nikos Dimopoulos, étant dans l'armée avait toujours aimer l'histoire légendaire de cette déesse protectrice de la ville d'Athènes mais aussi l'anecdote qui disait qu'Athéna était née en sortant du crane de son père armée et casquée en poussant son cri de guerre. Ce faisant, pour mon père, cela prédisait pour moi d'être une femme forte, indépendante et capable de s'armer contre n'importe qui. Ce qui fut en parti vrai, avec un père dans l'armée, j'ai toujours su me protéger seule sans l'aide de quiconque alors quand les jeunes filles de mon âge s'amusait à habiller leurs barbies, moi j'apprenais comment manier une arme et les premiers gestes de self défense. A première vue, cela sonne plutôt horrible comme enfance mais bien au contraire, cela me permit de créer une relation fusionnelle avec mon père. Etant fille unique, on pourrait croire que je fus gâtée par mes parents mais bien au contraire, mon père et ma mère ont su me donner une éducation stricte sans pour autant être trop dur et pour cela je les remercie car je ne serais la femme que je suis aujourd'hui sans eux.
Du fait que j'ai grandis dans une famille militaire, j'ai toujours eu le sentiment de vouloir aider mon prochain et d'être utile. En effet je ne peux supporter de rester assise sans rien faire et sans être utile et plus je grandissais et plus ce sentiment s'amplifiait. C'est à l'âge de 16 ans que je sus ce que je voulais faire, je voulais entrer dans l'armée en tant qu'infirmière, mais avant ça il me fallait attendre d'être majeure pour exercer . Mon père venant tout juste de prendre sa retraite, fut très fier de mon choix et je l'étais aussi, non seulement c'était une chance pour moi d'honorer son nom dans l'armée mais aussi une chance de pouvoir m'épanouir dans mon travail. En général lorsque les gens apprennent que je suis dans l'armée, ils s'attendent à voir un garçon manqué, une fille aux cheveux coupés très courts et qui ne prend pas soin d'elle. Et bien ça n'est pas mon cas, bon d'accord je suis loin d'être une de ces bimbos qui ressentent le besoin de se recoiffer toutes les cinq minutes mais je sais tout de même prendre soin de moi et me pouponner tel une vraie femme!
Côté amour, je suis bien loin derrière les femmes de mon âge, je n'ai jamais entretenue une vraie relation amoureuse dans ma vie, j'ai eu quelques petits flirts mais aucun homme n'a vraiment su faire battre mon cœur comme j'en rêvais secrètement. Peut-être était-ce le fait que j'étais toujours beaucoup plus mature que mon âge, ou bien le fait d'avoir un général dans l'armée comme père faisant fuir le premier garçon qui osait s'approcher à plus de deux mètres de sa fille? Non, personne, jusqu'au jour où un certain Zacharias fit son entrée dans ma vie. Etant beaucoup trop occupé à me dévouer au travail, je fis sa connaissance que lorsqu'il vint me rendre visite envoyé par son commandant pour une blessure à la jambe, il me fallut que très peu de temps pour comprendre qu'il simulait la blessure. Pensant donc qu'il essayait de gagner un jour de repos en simulant, j'étais sur le point de le dénoncer à son supérieur quand il m'arrêta brusquement pour enfin m'avouer qu'il avait fait ça dans le seul but d'être enfin seul avec moi. Il me fallut quelques secondes pour assimiler la chose et éclater de rire, je trouvais ça adorable de sa part mais je me sentais surtout flatté qu'un aussi bel homme puisse s'intéresser à moi. Je décidais donc de jouer le jeu et lui fit une permission de repos pour lui éviter une sanction pour ce qu'il venait de faire.
Bien que flattée j'étais en terrain inconnu avec les hommes et me méfiait d'eux, en effet beaucoup de ceux qui sont engager à l'armée ne voient presque jamais de femmes et se jettent alors sur la première en vue. Je lui fis donc savoir que c'était bien essayé et le laissait rejoindre son unité. Plusieurs semaines passèrent et il m'arrivait souvent de penser à lui, je l'observais pendant les entraînements discrètement pour pas qu'il ne me voie et c'était certain qu'il ne me laissait pas indifférente. Ce fut lors d'une mission randonnée -où je fus conviée en cas d'urgence- que nous avons appris à nous connaître et nous apprécier. J'appris enfin son nom Artémis et nous rigolâmes ensemble du fait d'être tous les deux nommées après une déesse grecque. De fil en aiguille, nous avons finis par nous mettre ensemble et ce fut là le premier amour de ma vie. Du fait qu'il était lui aussi dans l'armée, mon père n'eut pas du mal à accepter Artémis tout comme ma mère, qui, je soupçonnais d'être sous son charme. Plus les années passèrent et plus notre couple se fortifiait malgré nos emplois du temps chargés.
Malheureusement toutes bonnes choses ont une fin, en effet après s'être fait une grave blessure à la jambe, Artémis appris qu'il ne pourrait repartir sur le terrain durant une longue période. Il décide donc d'envoyer un dossier d'inscription pour Harvard dans mon dos et rejoindre ses frères qui y sont déjà. Ce n'est que lorsqu'il est accepté qu'il me fait part de sa décision et par la même occasion me demande de le rejoindre. Je ne sais pas quoi répondre, je l'aime de tout mon cœur et vivre sans lui me parait inimaginable mais ma famille vit ici. Toute ma vie se trouve en Grèce, comment pourrais-je tout quitter sous un coup de gueule? C'est donc à contre cœur que je refuse de l'accompagner et le laisse s'en aller sans moi pour prendre un nouveau départ. Mon cœur se brise, les semaines passent et Artémis occupe mes pensées nuit et jour. De jour en jour, je regrette de plus en plus ma décision, tout ça me ronge l'esprit, je demande conseille à mes parents et c'est contre toute attente -surtout venant de mon père- qu'ils me répondent d'y aller.
"Tu es encore jeune, tu n'as jamais voyager et je vois bien que tu es folle amoureuse de cet homme. Envoie ta demande d'inscription il n'est pas trop tard, c'est une chance pour toi de monter en grade et de t'améliorer dans le domaine de la médecine. Vas ma fille, profites bien de cet expérience et amuses toi bien au côté de ton roméo" me dit mon père juste avant de me prendre dans ses bras. Je ne peux retenir mes larmes et c'est avec émotion que je suis le conseil de mon père et envoie mon dossier. Ces derniers jours furent rythmés entre stress et excitation mais le verdict arrive et j'apprend en sautant de joie que je suis acceptée. Mon couple est sauvée et je m'empresse de faire mes bagages pour rejoindre l'homme que j'aime juste à temps pour le fameux summer camp. Tout ce que j'espère c'est qu'Artémis sera autant heureux que moi de mon arrivée surprise.