The famous unknown ft. Isia

L’ennui des cours me fais parfois remettre en question, mes choix d’orientations professionnelles. Même si, la plupart du temps je me remets sur le droit chemin et je me souviens pourquoi c’est ma vocation. Trois heures de cours d’anatomie avancée, qui me tape sur le système nerveux. Voici une matière qu’on travaille depuis maintenant presque six ans. Je trouve ça dérisoire que d’avoir de tels cours à notre niveau. J’écoute à demi-mots l’intervenant. Une fois que la cloche retentit, je choppe mes affaires, les balances dans mon sac et sors de la salle. Des élèves devant, et derrière moi affluent vers la sortie. En poussant la porte d’autres étudiants sont eux aussi entrain de s’immiscer dans les couloirs. Mais la seule personne que je remarque directement, cette impression de la connaître me frappe. Mais sur le coup je n’y prête pas plus attention, jusqu’à que je la vois venir vers moi. Merci. Qui c’est encore ?

léger trou dans l'emploi du temps. t'aurais pu vaguer à toute autre occupation plus valorisante pour ta personne mais entretenir ses relations étaient peut-être ce dont tu avais le plus besoin dernièrement. ces relations auxquelles tu t'accroches, auxquelles tu donnes tout car la déchirure d'une perte déjà présente ne nécessite qu'une légère entaille pour saigner abondamment.   cafés en main, ton regard se porta sur chaque visage qui quittait la salle. espérant qu'il tournerait vers le couloir où tu l'attendais sans l'en avoir informé. un grand nombre défila, tu pensas même que vous ne seriez jamais en pénurie de médecin eu égard de l'effectif d'étudiants rien que dans les murs d'harvard. mais ludovic n'apparu pas. peut-être que ta recherche était mauvaise et qu'il n'avait pas cours dans cette salle, ce bâtiment ou même cours du tout aujourd'hui ce qui ferait de toi une idiote. et il ne saura jamais que les cafés commençaient à te brûler les paumes. soufflant un coup, tu fus obliger de pousser de ton coude une jeune fille sur ton chemin pour éviter que ton chemisier ne soit qu'une victime de cette boisson noire. le bon moment que tu devais passer n'en était plus alors décidant de rebrousser chemin, ton regard examina une nouvelle fois les têtes présentes avant de tomber sur la sienne. souvenir flou que tu avais évoqué mais ses photos que tu avais scruté. gabriel qu'il s'appelait. avançant vers lui, constatant que vos deux regards s'étaient liés, il était difficile de l'ignorer. "ne me prends pas pour une folle qui te stalke, c'est une pure coïncidence" que tu lances à sa hauteur. votre première discussion fut bancale et tout être humain normal penserait que rien n'est lié au hasard. "isïa" montrant d'un coup d'œil tes mains pour lui faire comprendre qu'aucune n'était disponible pour le saluer. "et c'est embarrassant maintenant" parce que tu jurerais que le temps s'est arrêté, qu'il n'y avait plus un bruit dans ces couloirs et ça te mettait mal à l'aise.

Ma tête penche automatiquement sur le côté. Je la scrute et aussi bizarre cela puisse paraître, je n’entends plus rien autour de moi. Mes yeux se plissent et cette fois-ci, en la voyant en chair et en os devant moi. J’ai aussi cette impression de « déjà vu ». Je ne sais pas où, mais je suis presque persuadé que nos chemins ceux sont déjà croisés. Elle se représente à moi, en me montrant ses mains prisent. Deux cafés dans chacune. Elle semble terriblement gênée. Ce qui me tire un rictus au coin des lippes. Gabriel Ma voix rauque claque dans l’air. Je continue de la fixer, avant de détourner le regard vers les couloirs qui commencent à se vider. Mh imaginons que je te crois, sur le fait que tu n’es pas une stalkeuse, tu cherches quelqu’un d’autre du coup ? En tout cas si elle n’est pas une stalkeuse elle doit être ici pour quelqu’un d’autre, du moins je l’espère. Je pointe les deux cafés qu’elle tient. Deux cafés ? J’espère que t’arrives à pioncer le soir. Visage qui grimace, petite pointe. Je ne peux m’empêcher de la taquiner.

il avait ses expressions sur le visage qui te semblait inconnu. ce léger sourire et ses yeux plissés pourtant si tu l'avais déjà vu cela devrait te parler. pas que son foutu visage. en entendant son prénom t'aimerais lui dire que t'es déjà au courant sinon tu n'aurais pas pris la peine de perdre du temps à te présenter mais t'as pas forcément envie d'être désagréable pour le moment car au fond il ne l'avait pas été non plus avec toi par message. "non ?" que tu lances car tu n'as pas envie d'avouer que tu t'es trompé ou simplement que tu n'as pas croisé la personne que tu voulais. "c'était plus rapide de passer par ici" ton excuse était nulle mais t'avais au moins la chance de pouvoir en balancer une qui tu espérais, était plausible. et quand tes yeux retrouvèrent tes mains chargées, la chaleur se dégageant des gobelets vint te frapper de nouveau. tu devais rester naturelle isïa. "j'ai pas vraiment de souci avec ça." ce qui était faux aussi. tu ne faisais que balancer des mensonges constants et c'était pathétique. pourtant tu refusais de t'ouvrir à cet inconnu n'ayant pas la réponse à la question qui te hante encore. portant à tes lèvres une des boissons comme pour te remettre les idées en place, tu lui souris de nouveau. c'était tellement plus simple en distanciel. pourquoi le hasard avait décidé de t'infliger cela ? était-ce ça le karma ? "je ne voudrai pas te retarder dans ton emploi du temps de futur médecin." alors que tu aurais pu partager avec lui un des cafés mais ne penserait-il pas que tu veux l'intoxiquer ? après tout il n'était personne et isïa il est connu que tu n'aimes pas partager, encore moins avec ceux que tu n'apprécies pas.

Je la regarde, les sourcils arqués du début jusqu’à la fin. Ses réponses sont courtes, rapides. Un mélange de « j’ai envie de me barrer » et de « Je ne te dirai pas la vérité ». Franchement cette meuf est un paradoxe à elle seule. Elle est venue me trouver sur meets, et maintenant elle ne veut pas me dire la vérité. Je ne comprends pas, mais je relève pas. Je la laisse faire ses choix. Tu sais là je suis en cours. Pas à l’hosto, donc j’ai pas un agenda si rempli. Je ne lui laisse même pas le temps de partir, que je saisis un des cafés dans sa main, celui dans lequel elle n’a pas bu. Je l’attrape de ma main droite, et le dirige directement vers ma bouche. J’en bois une gorgée, en lui lançant un clin d’œil. Tu vas pas laisser ton nouvel ami, boire le café que tu lui as gentiment ramené, tout seul, si ? Sourire narquois au bord des lippes. Je ne lui laisse pas le choix et je me dirige directement vers la sortie des bâtiments, pour me caler dehors.

s'il est perspicace il doit bien voir que tu mens ou que t'es pas vraiment à l'aise. car t'as bien des défauts, on peut te reprocher ton hypocrisie, t'es pas douée pour mentir. surtout quand on t'intimide et c'était son cas. non pas par sa taille, par son physique ou sa voix rauque. simplement car t'avais l'impression que vous aviez partagé davantage qu'une simple conversation sur meets. et prête à faire face pour t'enfuir, tu l'entends contrer ta défense. alors ce petit sourire apparait sur ton visage car t'es piégée, tu t'es faite avoir et tu ne pouvais pas te mettre à courir. il te bloquerait sur le champs en se disant que tu devais être atteinte d'un trouble de la personnalité dont toi-même tu n'es pas au averti. puis sa main s'avance vers toi pour saisir un café, un de tes pieds fait un pas en arrière surprise de ce geste et tu le regardes le porter à sa bouche. hébétée. t'aurais dû le jeter quand tu le pouvais que tu pensas pour ne pas qu'il le récupère ou lui prouver que deux cafés étaient juste assez en les portant à ta bouche. alors mordant ta lèvre inférieure un léger rire s'échappe. si t'étais mal à l'aise, lui avait l'air de se sentir bien. et quand finalement, c'est le garçon qui te tourne le dos, tu le regardes avancer vers la sortie en soufflant. t'avais besoin d'en savoir plus sur lui pour déterrer le mystère. tu pris donc le même chemin, marchant dans ses pas, poussant la porte en jetant un regard autour avant de le voir quelques mètres plus loin. "c'est naturel ce comportement ou tu veux m'impressionner ?" que tu lances à son niveau alors que tu accélérais. t'aimerais qu'il te dise que c'était pour te garder proche de lui car toi tu n'as pas peur. pour être honnête ça t'aurais presque attiré de le voir à la porte de ta promotion même si elle lui était inconnue. finalement tes fesses prirent places sur une table de pique-nique alors que tu le regardais, l'examinais serait plus juste. "je ne comprends pas pourquoi vous avez tous quitté la France" et tu fais mention à sa famille que tu sais ici grâce à votre dernière discussion. espérant gratter encore quelques informations sur lui.

En traversant le parc du campus avec le café en main droite. J’me pose sur une table de picnic, derrière moi j’entends les pas qui se veulent rapides d’Isia. Je ne me retourne pas, j’attends qu’elle arrive à moi. Sourire en coin, je lève ma tête vers elle. Pourquoi tu veux que je t’impressionne Isia ? Tu penses que tu m’attires ? La phrase sort toute seule. Comme d’habitude je parle plus vite que je ne pense. Je la regarde et sa question sur ma famille me fait tiquer. Je me tourne vers elle, en fronçant les sourcils. Pourquoi toutes ces questions sur ma famille Isia ? T’as un truc contre un pastor ou quoi ? Je bois une gorgée de mon café, en soupirant. Toujours sur mes gardes, je ne suis pas le genre de garçon à faire confiance si rapidement.

il s'arrêterait pas pour t'attendre en plus le garçon après t'avoir robé un de tes cafés. il avait vraiment un caractère bien éloigné de ce que tu acceptais de base mais la curiosité éloignait peut-être les barrières que tu mettais en temps normal avec les inconnus. même s'ils avaient une belle gueule comme lui. il prit place sur une table de pique-nique et avant que tu ne fasses de même, il relève la tête vers toi et tu souris en entendant sa question. "je pense que si je ne t'attirais pas tu n'aurais pas continué de parler avec moi sur meets" que tu commences "et tu n'aurais pas volé un de mes cafés pour passer du temps avec moi" tu ne faisais que rarement preuve d'autant de confiance, du moins tu essayais de faire comme si tu en avais autant. à côté de lui, faisant face à d'autres étudiants qui passaient sans s'arrêter, il tourna sa tête vers toi quand tu parlas de sa famille. était-ce un sujet sensible ? ou pensait-il que tu étais de nouveau reparti sur ton interrogatoire de police. "ah mais t'es un Pastor !" t'avais essayé de trouver son nom dans son pseudo mais le champ des possibles était bien trop grand. alors à tes yeux ils n'étaient que gabriel. ce nom ne te disait rien en plus. "aucun problème, t'es le premier que je rencontre" que tu finis par dire. et c'était sans doute suffisant s'ils étaient tous comme lui.

J’ricane en la regardant droit dans les yeux. Tu as créée d’un seul coup, une confiance en toi Isia ? Tu poses le café sur la table avant de te relever, face à elle. J’ai pris le café, parce qu’après trois heures de neurosciences j’avais terriblement envie d’un café. J’lui lance un clin d’œil, avant de sourire de toutes mes dents. Lorsqu’elle s’exclame que j’suis un pastor, pour après me dire qu’elle ne connaît que moi j’arque mon sourcil gauche. Elle est fascinante cette femme quand même. On est venus à Boston, parce que ma famille est riche. Ils voulaient qu’on fasse le meilleur campus du monde. J’ouvre mes bras pour accompagner mes paroles et pointer le campus autour de nous. Avant d’arriver ici, j’ai fais une année humanitaire dans mon pays natale avec ma petite soeur. En revenant à Monaco, elle a dit vouloir faire Harvard, alors je l’ai suivi. On est proches. J’me râcle la gorge à toi maintenant. Je la fixe, sans rien dire de plus. Chez moi c’est donnant donnant.

il se croit drôle en plus ? t'aimes pas du tout cette question, comme s'il lisait en toi? ça t'embêtait. "qu'est ce que tu me racontes ?" que tu lances surprise de son comportement. presque outrée de ça et t'as envie de te barrer maintenant. et tu l'écoutes se justifier sur le pourquoi il a pris le café de tes mains. déçue de sa réponse. "bien sûr" pour indiquer que tu comprenais même si ça t'importait peu en fait. "j'espère qu'il sera revigorant" que tu dis en souriant hypocritement. t'aimes pas trop la tournure de la situation. t'en perds le contrôle. déjà car il prend les devants et car t'es dépendante des réponses que tu veux obtenir. tu comprends donc que son point d'attache est Monaco et pas vraiment la France comme tu le pensais. puis pour être monégasque, tu n'avais même pas besoin d'information sur l'importance de son portefeuille. "pas trop compliqué de reprendre les études de médecine après une année d'humanitaire ?" peut-être la première fois que t'étais réellement intéressée par la réponse. "on a déménagé très tôt en France pour le travail de mon père et puis ils ont eu de nouveau besoin de lui ici donc on est rentré." tu rentres pas trop dans les détails pour le moment. "et comme je t'ai dit par message mon frère est allé à Harvard, après une année de fille au pair en Espagne, je l'ai rejoins en ayant obtenu une bourse sportive." que tu conclus. vous aviez au moins comme lien d'avoir suivi tous deux un membre de votre famille dans cette université et d'avoir pris une année pour vous même si vos vies ne semblaient pas semblables.