(alessio) sugar, butter, flour

Je ne peux m’empêcher de laisser un rire s’échapper de mes lèvres. Dudley ? Que je demande, un peu trop dans le jugement. Il y a probablement de gros fêtards au sein des Franklin mais je ne sais pas, dans la façon qu’il a sorti ces mots, j’ai la vague impression que c’est un gros trait de sa personnalité. Et ainsi soit-il, il y a des personnes géniales partout dans le monde. Ooh, je n’en ai vu que des photos mais le Dôme a l’air merveilleux aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. C’est l’impression que j’en ai eu sur les quelques clichés que j’ai vu passer ici et là ou bien par les vidéos de mes célébrités préférés sur la place du Dome. Et puis la Galerie Vittorio Emanuele II… J’espère pouvoir planter mon talon dans les mosaïques et faire un tour sur moi même un jour. Il paraît que ça porte chance. Mais c’est tout ce que je connais de Milan, ce qui est un peu triste. Y a pas moyen qu’on les goûte pas. Ils sont six juges, y a au moins huit parts… Peut-être même dix si on s’arrange bien. La votre me donne trop envie. En plus elle a l’air super belle alors que la nôtre est quand même plutôt basique. J’espère que mon père saura se démarquer parce que moi, je passe plus de temps à papoter qu’à vraiment aider. D’ailleurs, je me suis perdue avec mon Colorado adoré mais je faisais du patinage artistique, pour répondre à votre question. Bravo Olive, t’oublies de répondre aux gens quand ils te demandent des choses aussi basiques que ça. Pourtant j’aime parler de ma passion pour la patinage mais le Colorado aura mon coeur, pour toujours et à jamais.

4/5 dé réussi

L’engouement que vous y avez mis était… révélateur. Que je souffle en riant légèrement. Loin de moi l’idée de vouloir le juger pour ses préférences et ses choix mais c’était clair comme de l’eau de roche sur ce coup. J’étais Adams pendant plusieurs années mais je fais partie des traîtres qui ont quitté leur confrérie pour la Franklin. Je ne me considère pas comme telle, loin de là. Je ne m’y retrouvais plus chez les Adams, perdue dans les valeurs et aspirations bien trop différentes et à l’ouverture de la Franklin, c’est là que je me suis vue. Et pour le moment, c’est le choix parfait, je ne peux le nier. Il y a déjà une entente folle entre tous les membres et ça me rend toute joyeuse. Je suis en septième année de politique et institutions. Que je souffle, carrément fière de moi. Ce n’est pas facile tous les jours, surtout vu le pays dans lequel nous vivons et les élections qui approchent. Mais je ne me laisse pas abattre. Défaillir les statistiques est ce pour quoi je suis là après tout. Et vous ? Pas sur qu’on soit dans le même milieu, parce que je ne crois pas l’avoir déjà rencontré mais, en même temps, nous sommes tellement nombreux à Harvard qu’il est difficile de rencontrer tout le monde et de se souvenir de tous les visages qui existent. On aurait vraiment dû faire ça ! Ou alors une tartelette à partager ? Mais je ne suis pas sûre qu’il y ait assez d’ingrédients pour tout faire. Je n’en sais trop rien. Je place les tranches comme il faut, la tarte part au four et je me lave les mains en continuant la discussion avec Alessio. J’ai eu une chute plutôt… traumatisante et je n’ai jamais pu reprendre le patinage en couple. Cela fait dix ans que mon rêve s’est effondré et je n’ai jamais été capable de retrouver quelqu’un en patinage pour m’aider, me donner l’envie et la confiance de recommencer. Et on croirait pas comme ça mais le patinage en solo et en couple, ce sont deux sports bien différents. Mais aujourd’hui, j’avais fini par faire le deuil de tout cela. Je suis heureuse dans ce que je fais et c’est le plus important.
Avec ces fours professionnels, les tartes cuisent rapidement vite et c'est place à la meilleure dégustation... Elle est magnifique. Que je souffle en regardant la tarte de notre opposant. Que le meilleur gagne. Et j'espère que ça sera nous.

4/5 dé réussi

Je ne sais pas si on a tous nos raisons pour avoir intégré la Franklin - certains sont surement là pour essayer de se faire un nom parce qu’ils n’arrivaient pas à briller dans leurs confréries initiales - mais moi, je suis heureuse d’avoir pu trouver cette confrérie qui correspond bien plus à mes valeurs. La Adams y correspondait pendant quelques années et puis, avec les gens, la maison a changé, s’est porté sur des valeurs dans lesquelles je ne me retrouvais pas vraiment et l’ouverture potentielle de cette maison a changé le cours de ma dernière année à Harvard. Qui vivra verra. Voilà le moto de ma vie pour les prochaines années.
Très longues années oui… Mais je patine toujours, juste pour le plaisir et non plus pour gagner des médailles d’or aux Jeux Olympiques. La déception se fait ressentir dans ma voix. C’était mon rêve, tout ce que j’espérais. Comme une récompense pour les années d’entraînements et les traumatismes subies. Rien ne s’est passé comme je l’espérais à l’époque et je pense que c’est aussi pour cela que je suis celle que je suis aujourd’hui. Bien moins passive et beaucoup plus réactive. Il y a une dizaine d’années, je n’aurais jamais osé dire la moitié de ce que je dis maintenant, je ne peux le nier. Les épreuves nous forgent tous plus ou moins. Et j’espère que celle-ci va me prouver que je peux aider en cuisine sans tout gâcher. Je veux vraiment goûter la vôtre. Rien que l’odeur me met l’eau à la bouche. Et je ne faisais même plus attention à la mienne que les juges étaient en train de noter dans leur calepin secret. J’attendais juste l’aval pour pouvoir goûter un bout à celle d’Alessio. Mais avant ça, les résultats tant attendus.

4/5 dé réussi