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Célébrer la mort, pourquoi pas. Trop tard pour reculer. La fête est devant elle. Spectacle d’horreur qui se joue. Elle pénètre dans l’arène ensorcelée. Il y a foule. Le coeur est au galop. Se fraie un chemin entre les corps dont émane une chaleur humaine électrisante. La cheerleader éclaboussée de sang cherche l’expérience qui la séduira le plus. Elle parcoure le terrain avec curiosité, s’immobilise devant un maison hantée. Elle patiente dans la file, les yeux émerveillés par les scènes qu’elle peut capter et aussi par ce garçon qui lui sourit. Puis, son tour arrive. Pénètre dans la demeure, le myocarde s’affole. Elle est face au pire de l’humanité. Une fumée épaisse l’entoure. L’angoisse paralyse les muscles lentement. Elle s’avance un peu plus, sensible aux stimuli macabres qui l’entourent. D’autres individus découvrent le palais de l’épouvante. Holly frôle les murs, perturbée par le néon qui ne cesse de clignoter. Elle gravit l’escalier, sursaute quelques fois et puis elle découvre le cadavre d’une femme sur un lit. Soudain, la dépouille prend vie. Holly fait un bond en arrière, percutant un corps masculin. L’image de sa mère se superpose à ce macchabée. La créature se lève, tend les bras, se contorsionne et se dirige vers elle. Holly se crispe. Ses vertèbres rencontrent la cloison. Ses jambes cèdent. Elle se recroqueville, bras autour des jambes, tête entre ces dernières. Plus aucune régularité dans le souffle, elle est bien au coeur d’une crise de panique.
(Holly Abernathy)
fuck what they think
✧ The moon shimmers in green water. White herons fly through the moonlight. The young man hears a girl gathering water-chestnuts