BADLANDS
On récolte ce que l’on sème, et s’il avait continué à la toucher, il est certain que c’est une claque qu’il aurait gagné. Alors le visage toujours fermé, elle observe avec dégoût, l’étranger. Jusqu’à ce qu’il se décide à retirer son masque et qu’elle en crache un soupir à la révélation de sa face, « Moi, si. » Et les yeux plissés d’agacement posés sur son petit ami, elle réalise, une énième fois, que cette célébration possède un goût de n’importe quoi.
Et même s’il fait preuve d’engouement en lui précisant, « Bien ce petit coté sauvage. Il ne va peut-être pas me servir qu’un soir au final, » elle n’en est pas plus emballée pour autant. D’ailleurs, elle précise rapidement, « Pas besoin de ça pour que je sois sauvage. » une vérité qu’elle assume à présent, tout en détournant son regard à nouveau vers le maquillage et le panel de couleurs… Pour ses lèvres, entre la teinte « rouge sang » et « tarte à la citrouille » il vacille, son cœur. « Et c’est… ? » Lui se concentre sur le tissu qu’elle a fourré dans son panier, alors elle tente de s’amuser, maintenant que la frayeur est passée, « Tu ne préfères pas la surprise ? » attendre la soirée pour que son costume lui soit révélé. Elle opte finalement pour le rouge, des peintures noires et blanches corporelles avant de se décider à se diriger vers la caisse.
Sur les étalages, elle observe avec dépit toute une armée de squelettes de volatiles, après le corbeau, ici ce son les dindes qui règnent en maitresses, une ironie étant donné la période de l’année. Octobre sera vite oublié en faveur de novembre, Thanksgiving, ses traditions, son énorme repas, son légendaire jeu du bréchet… Battant des cils, elle en vient à se dire qu’elle peut faire un effort pour Halloween, « Une mariée morte. » Là aussi, il faut comprendre la plaisanterie, l’ironie.
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(Haiwee Wind River)